Des affrontements ont éclaté hier jeudi en fin de journée entre manifestants et policiers dans la ville d’Al-Hoceïma, épicentre d’un mouvement de contestation populaire qui secoue depuis sept mois cette région dans le nord du Maroc. Ce jeudi, vers 17h00 locales, des groupes de jeunes se sont rassemblés par surprise dans les ruelles pour manifester dans le quartier Sidi Abed. Ils ont été repoussés brutalement par les policiers vers un carrefour du quartier, où plusieurs d’entre eux ont alors lancé des pierres sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué en faisant usage notamment de gaz lacrymogène. Au moins deux personnes ont été blessées, un policier à la mâchoire par une pierre, et un manifestant à la tête par des coups de matraques. La police a procédé à plusieurs interpellations.

Incidents à Al-Hoceïma, hier jeudi

Incidents à Al-Hoceïma, hier jeudi

Amal Bentounsi est la soeur d’Amine Bentounsi, tué à 29 ans d’une balle dans le dos par un policier qu’il tentait de fuir. En mars 2017, le policier est condamné en appel par la cour d’assises de Paris à 5 ans de prison avec sursis et l’interdiction de porter une arme pendant 5 ans. Une victoire pour celle qui a fondé un collectif “Urgence Notre police assassine”. Amal Bentounsi se trouvait mercredi 7 juin dans le quartier de la Pierre Collinet de Meaux. Alors qu’elle filmait et diffusait sur Facebook le contrôle de jeunes par la police dans le quartier, elle a fait l’objet, elle aussi, d’un contrôle avant d’être interpellée et menottée. Les policiers reprochent alors d’avoir diffusé des images lui répétant que cela est illégal. Pourtant, rien ne l’interdit.

Placée en garde à vue au commissariat de Meaux, Amal Bentounsi a été libérée en début d’après-midi. Le PV a été annulé quand une Officier de Police Judiciaire a rappelé que rien n’interdit à un citoyen de filmer une intervention policière. La circulaire du 23 décembre 2008 intitulée Enregistrement et diffusion éventuelle d’images et de paroles de fonctionnaires de police dans l’exercice de leurs fonctions, indique que “les policiers ne bénéficient pas de protection particulière en matière de droite à l’image hormis lorsqu’ils sont affectés spécifiquement dans les services d’intervention, de lutte anti-terroriste et de contre-espionnage“, ce qui n’était pas le cas. On lui a alors reproché de ne pas s’être laissée arrêter. De son côté, Amal Bentounsi porte plainte pour violences à l’encontre des policiers qui l’ont interpellée et pour menaces de mort proférées par un membre de la BAC au commissariat.

Le contrôle d'identité filmé par Amal Bentounsi

Le contrôle d’identité filmé par Amal Bentounsi

Le 14 novembre 1971, une manifestation dans le quartier de Shibuya, à Tokyo, se tenait comme bien d’autres dans tout le Japon pour protester contre l’accord permettant une présence militaire des Etats-Unis à Okinawa. A Shibuya, les étudiants révolutionnaires et des policiers commencent à s’affronter. Un des policiers est assommé à coups de tuyau puis brûlé avec des cocktails Molotov par un groupe d’étudiants casqués. Masaaki Osaka était alors un des dirigeants de la Ligue communiste révolutionnaire du Japon, aussi connu sous le nom de Chukaku-ha ou « Middle Core Faction ». Masaaki Osaka était passé à la clandestinité en 1972 et les autorités offraient 3 millions de yens pour toute information permettant son arrestation.

Sa trace avait été trouvée en janvier dernier (voir notre article)La police a confirmé, le 7 juin, l’identité de l’homme sur lequel elle était tombée, par hasard, le 18 mai, lors de la fouille de l’appartement d’un autre militant à Hiroshima était bien Masaaki Osaka, aujourd’hui âgé de 67 ans. Depuis son arrestation, Masaaki Osaka est resté silencieux. Le délai de prescription pour un meurtre au Japon était de 15 ans jusqu’en 2010, date à laquelle il a été aboli. Six membres de la « Middle Core Faction » ont été arrêtés depuis 1971 dans le cadre de l’enquête sur la mort du policier. Ils ont tous été condamnés à de lourdes peines de prison (voir notre article).

Masaaki Osaka

Masaaki Osaka

Afin de « sortir » de l’état d’urgence, le gouvernement d’Edouard Philippe concocté un avant-projet de loi « renforçant la lutte contre le terrorisme et la sécurité intérieure » qu’il a transmis au Conseil d’Etat, mercredi 7 juin. Avec ce texte, ce sont quasiment toutes les mesures de l’état d’urgence qui vont se retrouver dans le droit commun. L’exécutif entend ainsi confier de manière permanente aux préfets et au ministre de l’Intérieur le pouvoir d’assigner des individus dans un « périmètre géographique déterminé », et de perquisitionner de jour comme de nuit, deux mesures jusqu’ici indissociables de l’état d’urgence. Les représentants de l’Etat pourraient aussi interdire des lieux de culte, exploiter des téléphones ou ordinateurs, ordonner fouilles et palpations, et placer sous bracelet électronique, « aux seules fins de prévenir un acte de terrorisme ». Le contrôle reposerait sur la justice administrative.

Jusqu’ici, de telles contraintes ne peuvent être exercées, hors procédure judiciaire, que dans le cadre de l’état d’urgence. Ce projet de loi devrait être présenté au conseil des ministres du 21 juin en même temps que le sixième projet de loi de prorogation de l’état d’urgence, jusqu’au 1er novembre, lui aussi transmis mercredi au Conseil d’Etat.

Etat d'urgence en France

Etat d’urgence en France

Parmi les internationalistes qui combattent Daesh en Syrie, des militants du PML(RC) espagnol sont poursuivis pour “soutien au PKK”. Introduction sur la situation au Rojava et sur la répression des internationalistes en Europe, par un membre d’une délégation solidaire du Secours Rouge au Kurdistan. Conférence d’un militant du PML(RC) et de la ‘Plateforme de Soutien aux Prisonniers du 27 Janvier’ sur la situation des inculpés en Espagne. C’est demain vendredi 9 juin à 19h au Local Sacco-Vanzetti.

Entrée à prix libre, profits au bénéfice la campagne de soutien aux internationalistes au Rojava (rojava.xyz).

Voir sur Youtube

Soirée de soutien aux internationalistes espagnols réprimés pour leur engagement au Rojava

Soirée de soutien aux internationalistes espagnols réprimés pour leur engagement au Rojava

Voir l’article sur le premier jour de la bataille et le contexte de la prise de la ville.

Hier, 7 juin, les Forces Démocratiques Syriennes (QSD) ont pris une partie du quartier de Mechleb, à l’est de la ville, Raqqa pourrait se révéler plus facile à prendre qu’espéré. Daesh n’aurait en fait pas l’intention de résister, et une grande partie de ses forces aurait déjà quitté les lieux vers sa nouvelle place forte dans la région de Deir Ezzor, à Mayadin. L’offensive est toujours concentrée sur trois fronts: Mechleb à l’est, la base de la division 17 au nord, et Harqalah à l’ouest.

Ce jeudi 8 juin, les combats se sont poursuivis à Mechleb. L’armée de l’air US a bombardé le quartier, les djihadistes les accusent d’utiliser du phosphore blanc. Les QSD auraient prit aujourd’hui la Base de la Division 17 et l’usine de sucre au nord de la ville, 75 djihadistes y ont été tués selon les QSD. A l’ouest, l’offensive se poursuit dans le quartier de Al Jazra.

Enfin, au sud de l’Euphrate, à distance égale entre Alep et Raqqa (voir l’image), l’armée syrienne a pris une vingtaine de villages à Daesh, jusqu’à Maskaneh, rejoignant le front des QSD (avec lesquels la tradition est à la non-agression). Ce dernier développement peut paraître anecdotique, mais Daesh est à présent hermétiquement coupé de la Turquie, ce qui renforce son isolement et renforce l’idée que les jours de l’Etat Islamique en Syrie sont comptés.

Une énorme carte de la ville de Raqqa et de ses quartiers est disponible ici.

A Meskaneh (gros point rouge), l'isolement de Daesh est scellé.

A Meskaneh (gros point rouge), l’isolement de Daesh est scellé.

Situation à Raqqa ce 8 juin

Situation à Raqqa ce 8 juin

L’institut belge des postes et des télécommunications (IBPT) a procédé aujourd’hui jeudi à une opération de contrôle auprès de tous les opérateurs mobiles pour vérifier si les cartes prépayées non enregistrées avaient été bloquées correctement et si l’identification des cartes SIM prépayées avait été effectuée de manière adéquate. La date limite d’enregistrement pour l’identification des utilisateurs de cartes SIM prépayées, une mesure de lutte contre le terrorisme, était fixée à hier/mercredi soir. À cette date, 2,7 millions, soit 87% des 3,1 millions de cartes SIM actives prépayées avaient été enregistrées, les 400.000 restantes devant depuis lors être bloquées par les opérateurs.

La première opération de l’IBPT a permis de constater des infractions chez quatre opérateurs. Un opérateur n’avait pas bloqué complètement les cartes SIM non enregistrées mais a immédiatement entrepris les démarches nécessaires pour une exécution correcte de la procédure de blocage. Lycamobile, Ortel Mobile et Vectone Mobile n’ont pas été en mesure de présenter pour toutes leurs cartes un moyen d’identification correct. Un procès-verbal a été dressé à leur encontre et transmis au parquet.

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Les autorités ont affirmé qu’un couple de maoïstes se sont rendus ce mercredi à la police du district de Malkangiri (Odisha). Ram Kawasi, alias Surjya (38 ans) et sa femme Weli Madkami, alias Malati (25 ans) étaient recherchés de longue date par les autorités et leur tête avait été mise à prix. Surjya aurait été un des premiers tribaux à rejoindre l’organisation maoïste en 2002, et aurait joué un rôle clé dans la construction d’une base pour les naxalites dans ce district à la frontière de l’Andhra Pradesh et le Chhattisgarh. Selon les rapports policiers, Surjya a été impliqué dans plus de 50 incidents attribués à la guérilla maoïste, tandis que sa femme aurait pris part à au moins 15 d’entre eux. Surjya aurait, entre autre, coordonné l’explosion dans le district de Malkangiri le 8 janvier 2016 au cours de laquelle deux soldats de la Border Security Force avaient été tués.

Ram Kawasi et Weli Madkami

Ram Kawasi et Weli Madkami

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L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar s’est transformée, en début de semaine, en un champ de bataille. Etudiants et forces de l’ordre se sont livrés à des affrontements qui ont duré plusieurs heures. S’insurgeant contre le retard dans le paiement de leurs bourses, depuis huit mois maintenant, les grévistes ont barré les routes qui mènent à l’université avec de grosses pierres jetées par terre, des bâtons et des pneus brûlés. Les affrontements avec la police ont été violents, tant mardi que mercredi, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du campus.

Les affrontements d'hier à Dakar

Les affrontements d’hier à Dakar