Siège de la Ve flotte américaine, le Bahreïn est secoué par des manifestations animées par la majorité chiite qui réclame un régime constitutionnel, ce que refuse le régime monarchique sunnite. La police a ouvert le feu mardi pour disperser des manifestants, faisant cinq morts. Cette opération, qui a fait également des dizaines de blessés et 286 prisonniers, a permis aux autorités de démanteler un sit-in observé depuis des mois dans un village chiite. Elle est survenue après une rencontre à Ryad dimanche entre le roi de Bahreïn et le président américain Donald Trump.

Répression au Bahrein

Répression au Bahrein

Deux hommes, P. Girinarayana, 30 ans et R. Venkateshwarlu, 26 ans, ont été arrêté samedi soir par la police de Charla, dans le district de Khammam (Telengana). Le premier est vendeur de médicaments ayurvédiques tandis que le second est fonctionnaire. Ils ont été arrêtés en possession de médicaments, de matériel électronique (dont des téléphones portables) ainsi que de quoi fabriquer des armes. Dimanche, lors d’une conférence de presse, les autorités ont affirmé que les deux hommes étaient en route pour le Chhattisgarh, où ils devaient transférer leur cargaison à la guérilla maoïste, ajoutant que le PCI(maoïste) leur avait donné une grosse somme d’argent liquide afin d’effectuer ces achats.

P. Girinarayana et R. Venkateshwarlu

P. Girinarayana et R. Venkateshwarlu

Dossier(s): Archives Inde-Népal

La tension est montée durant le week-end à El-Kamour, site désertique à une centaine de km de Tataouine où campent depuis près d’un mois des habitants réclamant une meilleure répartition des richesses et des recrutements prioritaires dans les sociétés pétrolières. Face à ce mouvement entravant la circulation des camions vers les champs pétroliers et gaziers, les militaires avaient été déployés (voir notre article).

Lundi matin, un manifestant été tué à El-Kamour par un 4×4 de la Garde nationale qui faisait marche arrière. Ce décès est survenu lors d’une manifestation devant le complexe pétrolier et gazier, où les forces de l’ordre ont brutalement repoussé les protestataires qui tentaient d’y pénétrer. Une cinquantaine de personnes ont été hospitalisées pour asphyxie au gaz lacrymogène ou fractures. 13 policiers auraient été blessés ainsi que six agents de la Garde nationale et un agent de la protection civile. Le siège de la Garde nationale à Tataouine avait été incendié, des véhicules des forces de l’ordre brûlés et la fourrière dévalisée. La ville est en état de siège et les militaires massivement déployés.

Les manifestants face aux militaires

Les manifestants face aux militaires

Ce 21 mai, à Vinnitsa (Ukraine occidentale), le SBU a arrêté et emprisonné Ian Bondarchuk, 73 ans, coordinateur de la SLS (Union des Forces de la Gauche, un nouveau parti qui a émergé après les interdictions contre les partis communistes). Il est inculpé en vertu de l’article 110 (« trahison contre la mère patrie ») et risque 15 ans de prison, probablement en représailles à la manifestation du 9 mai qu’il a contribué à organiser. La manifestation du 9 mai, « Actions pour le Régiment Immortel », était en mémoire des morts de la seconde guerre mondiale. Des dizaines de milliers de personnes portant les photos de leurs parents décédés sont venus de toute l’Ukraine pour manifester, certains portant avec eux des banderoles rouges interdites et il y avait eu de nombreuses arrestations (voir notre article) .

Une affaire similaire avait visé un autre Bondarchuk, Alexander, à Dnepropetrovsk. C’est un éditeur communiste du journal Rabochaya Klass (Classe ouvrière). Il a fait un an de prison entre 2014 et 2015 et est à présent interdit de quitter le territoire.

Manifestation du 9 mai

Manifestation du 9 mai

Un enfant palestinien âgé de sept ans a été grièvement blessé à la tête, dimanche, par une grenade assourdissante lancée par l’armée israélienne lors d’affrontements dans le sud de la Cisjordanie occupée. L’enfant a été touché à la tête par une grenade assourdissante, dans le village d’al-Khidhr, à l’ouest de la ville de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie occupée, alors que des affrontements se déroulaient entre des jeunes Palestiniens et une unité de l’armée israélienne dans la rue principale du village. Les forces d’occupation ont fait usage de balles en caoutchouc, de grenades lacrymogènes et assourdissantes.

A Jericho, 22 manifestants palestiniens ont été blessés par les forces d’occupation: 8 par des tirs de balles en acier-caoutchouc, 11 pour avoir inhalé de trop hautes doses de gaz lacrymogènes. Les militaires israéliens ont tirés sur les ambulances qui évacuaient les blessés. Les affrontements ont commencé lorsque les forces de sécurité sont venu arrêter deux Palestiniens.

22 manfiestants blessés ce dimanche à Jericho

22 manfiestants blessés ce dimanche à Jericho

Dans une opération conjointe des forces armées dans la commune de Santa Rosa (Sur de Bolivar), deux responsables de l’ELN ont été abattus. Le premier est connu sous l’alias de Fabian, qui commandait le Front « Résistance Guamocó » de l’ELN, la seconde est connue sous l’alias de Sofia et commandait la sécurité de la direction du Front. Les militaires ont saisi à cette occasion 10 kilos de poudre, 10 IED, 11 détonateurs, toute sorte de matériel explosif, des munitions de différents calibres, du matériel informatique et du matériel de communication.

La macabre mise en scène lors de la conférence de presse des militaires

La macabre mise en scène lors de la conférence de presse des militaires

Des portiques de sécurité seront installés dans les gares belges accueillant des trains à grande vitesse (Bruxelles-Midi, Liège-Guillemins et Anvers-Central) cet été. Les contrôles renforcés au départ des trains à grande vitesse, annoncés en 2015 après la tentative d’attentat déjouée dans le Thalys, seront composés de portiques de sécurité, de dispositifs à rayons X et de détecteurs de métaux (similaires à ceux des aéroports). Le contrôle sera aléatoire, et non systématique. Le budget de 17 millions d’euros mobilisé par le fédéral concerne le matériel, mais aussi l’engagement de cent nouveaux agents au sein de Securail, l’entreprise chargée de la sécurité sur le réseau SNCB. Ces nouveaux agents sont actuellement en formation.

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Le procès des anarchistes accusés d’une attaque de banque à Aix-la-Chapelle se poursuit (voir notre précédent article). L’audience du 12 mai s’est centrée sur le témoignage de l’experte en biométrie qui a expliqué que la qualité des images (vidéos de sécurité du sous-sol de la banque où se trouve le coffre-fort) était très mauvaise, qu’elles avaient une très mauvaise résolution. Dans le cas de la femme il est impossible d’assurer qu’il s’agit de la même personne, ou pas. Dans le cas de l’homme, les traits coïncident encore moins: l’experte a dit que selon elle il ne s’agit pas de la même personne. L’audience du 18 mai a d’abord été consacrée aux voyages qu’un-e des accusé-e-s aurait fait en Blablacar, entre la France et Barcelone, ensite à l’examen d’un tournevis trouvé dans la chambre forte de la Pax Bank, supposément avec l’ADN de l’un des accusés. Le juge a finalement rejeté cet élément comme preuve dans l’affaire.

Pour tenter de mettre un-e des accusé-es en lien avec la gauche radicale et d’en faire une personne connue et active dans les milieux militants, l’accusation a exposé deux éléments. D’abord l’envoi d’une lettre avec une affiche d’un événement solidaire avec l’affaire, dans laquelle l’expéditeur commente que la réponse a tardé près d’un mois à arriver. Ensuite dees filatures effectuées par la Sûreté de l’Etat en 2010 à Bruxelles, dans le cadre d’un “No Border Camp”. Des personnes solidaires et amies étaient présentes dans la salle.

Compte-rendu complet ici

Un des distribueteurs de billets incendiés fin avril à Bâle en solidarité avec les inculpés de Aachen

Un des distribueteurs de billets incendiés fin avril à Bâle en solidarité avec les inculpés de Aachen

Le 15 novembre 2015, le gouvernement russe a mis en place une taxe au kilomètre imposée aux poids lourds. Les fonds sont recueillis par une société détenue à 50% par le fils d’un ami de Poutine, alors que l’État russe perçoit déjà un impôt routier et des accises sur les carburants. Les utilisateurs des routes russes, construites avec l’argent public, sont redevables aux amis de Poutine d’une redevance d’abord fixée à 3,73 roubles par km. En 2015 et 2016, les camionneurs avaient manifesté et contraint le pouvoir d’abaisser le taux à 1,53 rouble. Le 24 mars dernier, la taxe a été portée à 1,91 rouble au km. Le 27, les routiers étaient en grève nationale illimitée.

Alors que la grève est massivement suivie sur l’ensemble du pays, pas un mot sur les canaux TV contrôlés par le pouvoir. Les routiers se rassemblent à proximité des grandes villes sur des aires de stationnement. Les jugements, les amendes et les arrestations s’abattent sur eux dans toute la Russie. Arrêtés au stationnement, en manifestation ou à domicile, ils sont parfois emmenés par des hommes masqués dans des directions inconnues. Parmi les grévistes arrêtés, le dirigeant de l’Association des routiers russes, Andrey Bazhutin. Pour communiquer, ils utilisent le réseau radio-internet Zello. Les autorités ayant rapidement bloqué Zello en Russie. Les camionneurs ont trouvé une parade en installant le logiciel gratuit VPN qui permet d’établir sa connexion en passant par un autre pays.

Heurt entre camionneurs et policiers russes au Dagestan

Heurt entre camionneurs et policiers russes au Dagestan

Le Conseil d’Etat a remis son avis sur les amendements de la majorité à une proposition de loi visant à expulser plus facilement des squatteur, proposition élaborée à la suite de l’occupation d’une maison à Gand qui a fait grand bruit en Flandre (voir notre article). Son but était d’accélérer la procédure civile. Le propriétaire d’un immeuble squatté pouvant se rendre devant le juge de paix afin que celui-ci ordonne l’expulsion de l’occupant. Il pourrait également introduire immédiatement une plainte au parquet contre le squatteur et demander que le procureur du Roi ordonne une expulsion. Le dépôt de la plainte est nécessaire pour que le squat soit considéré comme une infraction. Si le squatteur n’évacue pas les lieux malgré l’ordonnance du procureur, le plaignant peut faire appel et repasse dans la procédure devant le juge de paix. Si celui-ci ordonne l’expulsion, le refus de s’y conformer sera considéré comme une infraction et le squatteur pourra être arrêté.

Le Conseil d’Etat pointe plusieurs problèmes de discordance entre les textes néerlandais et français. Il fait remarquer que le squat n’est pas une notion juridique et qu’il faut donc élaborer une définition légale précise. Il s’interroge également sur la nécessité de maintenir la procédure devant le ministère public qui ne jouit pas du même statut d’indépendance que la magistrature assise et dont le rôle doit à tout le moins être sérieusement encadré. L’absence de possibilité d’entendre les occupants préoccupe aussi le Conseil d’Etat qui suggère aussi de reformuler plusieurs dispositions relatives à la procédure devant le juge de paix.

C'est vide j'occupe, non à la loi antisquat

C’est vide j’occupe, non à la loi antisquat