Six jours après l’attentat de Nice, l’Assemblée nationale française a donné son feu vert à l’article prolongeant l’état d’urgence pour six mois. Les députés ont porté dans la nuit de mardi à mercredi la prolongation de l’état d’urgence à six mois, jusqu’à fin janvier 2017. Le parti Les Républicains de l’ex-président Sarkozy était favorable à la prolongation de l’état d’urgence mais avait posé ses conditions: au moins six mois de plus et un durcissement des mesures coercitives prévues dans ce cadre. Le projet de loi prévoit les perquisitions « administratives » à toute heure du jour ou de la nuit sans l’aval d’un juge. Un arsenal encore plus répressif est envisagé, avec notamment des centres de rétention à titre préventif pour les personnes soupçonnées de radicalisation islamiste.

Opération

Opération

Mardi après-midi des affrontements ont éclatés entre les enseignants normaliens grévistes et les policiers du Groupe des opérations spéciales (GOE) du ministère de la Sécurité publique. Les manifestants, qui étaient appuyé par des étudiants boursiers, ont été sommé par les forces de l’ordre de dégager la route Pátzcuaro-Uruapan qu’ils bloquaient au kilomètre, à la hauteur de la communauté de San Juan Tumbio (état de Michoacan). Les affrontements ont commencé, pierre contre grenades lacrymogènes, au cours desquels trois autobus ont été incendiés.

Autobus incendiés à San Juan Tumbio

Autobus incendiés à San Juan Tumbio

Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Le 26 juillet 1956, des jeunes révolutionnaires tentent de renverser la dictature de Batista en attaquant la caserne de la Moncada, à Santiago. Ils sont défaits. Le dirigeant de leur mouvement, Fidel Castro, est traîné au tribunal. Il y prononcera une plaidoirie de trois heures au retentissement énorme et à la conclusion fameuse : « L’Histoire m’acquittera ».

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Révolutionnaires tués aux abords de la Moncada

Révolutionnaires tués aux abords de la Moncada

Mohammad Sidqy at-Tibakhi, 12, a été tué par des tirs de soldats de l’occupation dans la région d’Al-Ram, près de Jérusalem, lorsque des soldats ont été envoyés dans la région pour disperser une manifestation. Le garçon a reçu une balle de caoutchouc sur sa poitrine et est mort d’un arrêt cardiaque. Lundi, enfant de 11 ans a été écrasé par un colon israélien, délibérément selon les témoins, dans la ville de Yatta, au sud de Hébron. Le conducteur a fui la scène du crime.

Mohammad Sidqy at-Tibakhi

Mohammad Sidqy at-Tibakhi

Suite au coup d’état raté contre le régime turc, Wikileaks vient de publier 294.548 e-mails liés à l’AKP, le parti d’Erdogan. Malheureusement, à l’heure actuelle, une attaque informatique massive -probablement orchestrée par l’AKP ou l’un de ses alliés- rend la consultation de ces documents impossible. En guise d’apéritif, quelques ‘chanceux’ ont pu accéder brièvement aux documents avant l’attaque et en parler sur Twitter, on y parle notamment du trafic de pétrole avec l’Etat Islamique. Plus d’informations dans les prochaines heures donc.

Vous pouvez tenter votre chance sur wikileaks.org/akp-emails/

Wikileaks publie 300.000 e-mails d'AKP

Wikileaks publie 300.000 e-mails d’AKP

Des dizaines d’antifascistes et de chasseurs de pokémons ont été arrêtés ce lundi à Munich alors que les premiers tentaient de bloquer une manifestation de Pegida. Les antifas ont défilé en scandant « Nazis Raus ». La raison pour laquelle les chasseurs de pokémons étaient sur place est plus nébuleuse, il semblerait qu’un défi ait été lancé aux joueurs de Pokémon Go (Un évenement Facebook « Pour les Pokémons, Contre Pegida ») à celui qui arriverait à se prendre en photo en train d’attraper une bestiole à côté du rassemblement fasciste.

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Un détachement d’une centaine de paramilitaires de la CRPF, qui menait lundi soir une opération anti-guérilla dans l’état du Bihar, est tombé dans une embuscade meurtrière. Ce détachement avait reçu un renseignement qui l’a amené dans une jungle du district d’Aurangabad, à quelques kilomètres de la frontière sud du Bihar avec l’état du Jharkhand. A son arrivée dans la forêt, des guérilleros embusqués ont fait sauter une douzaine d’IED et puis longuement mitraillé les paramilitaires. Huit paramilitaires sont morts sur place et deux autres sur le chemin de l’hôpital, tandis que cinq des blessés ont été évacués par hélicoptère. La CRPF prétend avoir tué trois assaillants mais cela semble douteux.

Arrivée d'un des blessés à l'hôpital

Arrivée d’un des blessés à l’hôpital

La chaîne de télévision israélienne 10 TV a tenté une expérience dangereuse en demandant à deux personnes, un Arabe israélien et un Juif israélien de publier chacun sur leur page Facebook un appel au meurtre témoignant de leur prétendue intention de commettre un massacre, le premier envers des Juifs, le second envers des Arabes. Le but de l’expérience était de voir à quelle vitesse réagissait le réseau social, les contacts des auteurs des deux appels, et bien évidemment la police israélienne.

Le premier appel n’a reçu « que » 12 likes en quelques heures, aucun commentaire et aucun partage, de nombreux proches de l’auteur l’ont contacté pour le prévenir que son compte avait probablement été hacké, avant que des membres arabes de la Knesset ne l’appelle également pour lui demander de retirer le post. Il a été convoqué par la police de Nazareth quelques heures plus tard avant d’être interrogé pendant plusieurs heures. Quand au second article, il a reçu plus de 1.200 likes, 34 partages et de nombreux commentaires ‘positifs’ comme « Nous sommes fiers de toi » ou « Tu es un roi », seul un commentaire lui disait « Retire ça, tu vas te faire arrêter ». Ce qui n’est pas arrivé: l’auteur de ce second poste n’a pas été inquiété et n’a vraisemblablement pas même été repéré par la police. Les deux publications sont restées en ligne tout au long de l’expérience et n’ont pas été supprimées par Facebook.

L'un des deux posts Facebook

L’un des deux posts Facebook

Afin de contraindre les autorités judiciaires à libérer sans condition tous les syndicalistes détenus à la prison centrale de Libreville et d’obtenir le paiement d’une prime due au 2e trimestre 2015, les membres de la confédération syndicale Dynamique unitaire ont décidé le 16 juillet de paralyser l’administration, sur l’ensemble du Gabon. Les syndicalistes détenus sont : le président du Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec), Jean Remy Yama, par ailleurs président de la confédération syndicale Dynamique unitaire ; le président du Syndicat national des travailleurs du secteur social (Synatrass), Roger Ondo Abessolo ; le président du Syndicat national des personnels de l’agriculture (Synpa), Cyrlin Koumba Mba Essiane ; et bien d’autres militants dont Francky Nguizomo, Nang Mendome Gilbert, Jean Rémy Ebanega, etc.

Syndicalistes de la Dynamique unitaire

Syndicalistes de la Dynamique unitaire

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Il semble se confirmer que l’homme qui a abattu trois policiers dimanche à Baton Rouge, en Louisiane, un jeune noir qui avait servi dans les Marines en Irak, voulait riposter contre les meurtres policiers en série. L’année dernière, Gavin Eugene Long avait fait légalement procéder au changement de son nom pour devenir Cosmo Ausar Setepenra, une façon de marquer son appartenance à un courant revendiquant une nation souveraine pour les Afro-Américains aux États-Unis. Son compte twitter dénonçait l’oppression des Noirs aux USA et affiramait: « La violence n’est pas LA réponse (c’est une réponse) ».

Baton Rouge a été marquée par de nombreuses manifestations contre les violences policières après la mort début juillet d’Alton Sterling, un vendeur ambulant noir abattu par un policier. Outre les trois policiers tués, trois ont été blessés, dont l’un se trouve dans un état critique. La semaine dernière, la police de Baton Rouge avait annoncé avoir arrêté trois personnes qui avaient pour projet d’assassiner des policiers.

Le lieu de la fusillade à Baton Rouge

Le lieu de la fusillade à Baton Rouge