Malgré qu’elle ait arrêté deux personnes judiciairement hier, la police ignorerait toujours l’identité du manifestant qui a frappé le Commissaire Vandersmissen à la tête, le faisant tomber au sol hier lors de la manifestation « nationale ». Aprés avoir passé la nuit en observation, Vandersmissen reprendra l’usage de sa matraque le 1er juin prochain. Selon le parquet, il n’y a aucune preuve à l’heure actuelle que l’un ou l’autre des manifestants arrêtés judiciairement n’ait porté le coup, ni même que le coup ait été porté à Vandersmissen à cause de son identité. Les deux personnes arrêtées ne sont pas pour autant sorties d’affaire.

Pour rappel, le commissaire Vandersmissen est un policier bien connu des manifestants bruxellois qui font régulièrement les frais de ses méthodes brutales et expéditives. Malgré qu’il y soit toujours décasqué, ce serait la première fois qu’il serait blessé dans une manifestation.

Le Commissaire marqué par les événements.

Le Commissaire marqué par les événements.

Alors que le Comité des Nations unies contre la torture rend ses conclusions sur Israël vendredi 13 mai, au sein de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, l’ACAT, l’AFPS, la Ligue des droits de l’homme et le Yes Theater publient un rapport intitulé « Enfances brisées » sur les multiples violations des droits de l’Homme dont sont victimes les mineurs palestiniens aux mains des forces armées et de police israéliennes.

500 à 700 mineurs palestiniens, chaque année depuis 2000, passent dans les prisons militaires israéliennes. Fin février 2016, plus de 440 mineurs – dont 104 âgés de 12 à 15 ans – étaient ainsi emprisonnés, sans compter les nombreux autres arrêtés et relâchés après un interrogatoire violent. La majorité est accusée d’avoir jeté des pierres, un crime passible de 20 ans d’emprisonnement. 75 % des mineurs détenus subissent des violences physiques durant leur arrestation, transfert ou interrogatoire. Plus d’un dixième des mineurs arrêtés sont maintenus à l’isolement pendant une durée moyenne de treize jours. Le plus souvent, ils ne peuvent rencontrer ni leurs parents ni un avocat. Les tortures et mauvais traitements sont exercés en toute impunité. Sur 300 plaintes recensées, moins de 20 ont données lieu à des poursuites

Lire le rapport (.pdf)

Arrestation d'un enfant palestinien

Arrestation d’un enfant palestinien

À 14h, les troupes des QSD/YPG ont lancé l’opération de liberation de Raqqah en lançant sa première étape: la liberation du nord de la région, en ouvrant trois fronts à Ayn-Issah (au sud-est de Kobané) afin de couvrir une zone de 4km de long et de 15km de large. L’opération est préparée depuis des mois et devrait probablement durer plusieurs semaines/mois. Immédiatement après le début de l’opération, des affrontements armés ont éclaté entre les QSD et les islamistes à Xediyad Xelil. Le front est actuellement situé entre 37km et 60km de la ville de Raqqah, la capitale de l’EI.

À l’ouest de Kobané cette fois, les QSD souhaiteraient retenter de libérer la ville de Jarabulus, profitant du récent refroidissement des relations entre la Turquie et l’État Islamique. Enfin, en Irak, c’est la libération de Mosul qui serait imminente et à laquelle le PKK a plusieurs fois promis de participer ces derniers mois.

Nord de Raqqah

Nord de Raqqah

Lors d’une grande manifestation qui a rassemblé 60.000 personnes selon la police, des affrontements ont éclaté entre manifestants et policiers anti-émeute autour de la gare du midi. Le commissaire Vandersmissen, bien connu des manifestants bruxellois pour ses méthodes brutales et des coups de matraque, a reçu un coup à la tête et a été emmené à l’hôpital, il devra y passer la nuit. Toujours côté policiers, trois autres agents ont été legerement blessés. Du côté des manifestants, 23 personnes ont été arrêtées dont deux judiciairement, 4 manifestants ont été emmenés à l’hôpital et 16 autres ont été pris en charge par la croix rouge. Malgré ces 43 arrêtés/blessés, la police et la FGTB (qui s’est empressée de denoncer les « casseurs ») n’ont reconnu l’existence que d’une dizaine d’émeutiers.

Le manifestant qui aurait frappé Vandersmissen aurait été arrêté et ferait partie des deux arrestations administratives. Dans une vidéo, on peut voir le commissaire se promener tranquillement comme à son habitude en distribuant des coups de gazeuse aux passants avant de se prendre un grand coup dans la figure et de tomber au sol.

Vandersmissen à terre.

Vandersmissen à terre.


Le Commissaire marqué par les événements.

Le Commissaire marqué par les événements.

Des rassemblements ont eu lieu dans les grandes villes du Kazakhstan, notamment à Astana (nord), Almaty (sud) et Karagandy (centre), pour protester contre un projet de réforme agraire qui permet notamment aux étrangers de louer des terres pour 25 ans plutôt que 10 précédemment.Les autorités avaient interdit ces manifestations. A Almaty, la principale ville du pays, une centaine de personnes est tout de même descendue dans les rues. Le procureur général adjoint a annoncé 40 arrestations samedi de personnes ayant organisé ou participé à ces manifestations interdites.

En avril, des manifestations avaient déjà été organisées contre cette réforme agraire, présentée comme importante par le gouvernement pour attirer les investissements étrangers. Les politiques agraires constituent un sujet très sensible dans cette ancienne république soviétique, où l’on se souvient des privatisations des années 1990 avec amertume et où la Chine voisine cherche à étendre ses intérêts agricoles.

Policiers kazakhs

Policiers kazakhs

Trois membres présumés du Parti communiste de l’Inde (maoïste) ont été tués dans deux fusillades distinctes avec les forces de sécurité samedi dans la région du Bastar (état de Chhattisgarh). Deux maoïstes, dont une femme, ont été tués par les paramilitaires des unités CoBRA de la CRPF près du camp de la CRPF de Reddi (district de Bijapur). Deux armes artisanales et un fusil de chasse auraient été trouvés. Une autre fusillade a eu lieu, toujours dans la région du Bastar, dans le district de Kanker, qui s’est soldé par la mort d’une autre femme présumée maoïste.

Combattants maoïstes en Inde

Combattants maoïstes en Inde

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Environ trois cents personnes ont manifesté pendant près de deux heures, samedi après-midi à Lille. À l’appel de la Confédération nationale du travail (CNT), les participants dénonçaient le traitement policier et judiciaire des sept dernières manifestations contre la loi Travail à Lille : les interpellations de manifestants ; leur jugement parfois en comparution immédiate avec des peines fermes pour plusieurs d’entre eux ; et l’intrusion également des forces de l’ordre dans le local de la CNT. C’était le 20 avril dernier : les policiers y avaient défoncé la porte au bélier, interpellé deux hommes, saccagé une partie du matériel syndical et fouillé les locaux. Sur les banderoles également, le prénom d’Antoine, interpellé mardi avant le départ d’une manifestation anti loi Travail, placé en détention avant son jugement prévu le 9 juin, et qui a entamé une grève de la faim.

La manifestation à Lille

La manifestation à Lille

Mercredi 18 mai, une nouvelle audience a eu lieu contre les anarchistes de la Conspiration des Cellules de feu (CCF) et leurs proches pour le projet d’évasion (qui prévoyait de faire sauter le mur de la prison de Korydallos) découvert par la police en janvier 2015. Au début de l’audience, un avocat était absent. Dans ce cas le tribunal est tenu de désigner un nouvel avocat, mais le président du tribunal a ordonné qu’il soit jugé sans la présence d’un avocat. Les membres de la CCF Gerasimos Tsakalos, Olga Ekonomidou et Christos Tsakalos présent(e)s dans la salle interrompirent l’audience en criant et en maudissant le juge pour les pratiques fascistes, finissant par lui jeter des objets. Les gardes sont intervenus pendant que le président de la cour se cachait dans un bureau.

Un des avocats demanda l’arrêt du procès en raison des machinations du juge. Ch. Tsakalos fit ensuite référence aux condamnations que risquent les proches (sa mère, l’épouse de Gerasimos et le frère de Giorgio Polydoro), accusé(e)s d’ «appartenance à une organisation terroriste» avec circonstances aggravantes, ce qui est passible de 20 ans de prison. Les membres de la CCF et Aggeliky Spyropoulou revendiquèrent le plan d’évasion, signalant qu’aucun(e)s des accusé(e)s restant(e)s n’y était lié. Ils ont ensuite quitté la salle en disant qu’il était sûr que le juge demanderait leur expulsion, ce qui a eu effectivement lieu: G. Tsakalos, O. Ekonomidou et Ch.Tsakalos sont exclus(e)s indéfiniment des audiences. Prochaine audience demain mardi.

La prison de Korydallos

La prison de Korydallos

Le commandant militaire de l’Armée Populaire de Guérilla, Abel Auqui Lopez, le « camarade Alejandro » ou « camarade Abel », a été tué vendredi dans un affrontement avec la police et l’armée. Le « camarade Alejandro » était à la tête d’une colonne de 16 combattants du PCP-SL qui a été prise en embuscade par la police et les militaires dans la vallée de la rivière Apurimac, Ene et Mantaro (VRAEM) dans la région andine d’Ayacucho. Les forces de l’ordre ont récupéré un fusil d’assaut Galil, une radio et divers documents politiques sur son corps.

Le

Le

Manon, étudiante inscrite en licence de Science politique à l’Université de Picardie, a participé le jeudi 28 avril à l’occupation de l’Hôtel de Ville d’Amiens contre la loi Travail, occupation qui s’est terminée par une intervention brutale des forces de police. Alors qu’un manifestant se faisait matraquer, Manon a voulu le défendre et a lancé un micro en direction des forces de l’ordre, sans occasionner la moindre blessure. Elle a été convoquée le 12 mai au commissariat, où après avoir été gardée à vue pendant toute une après-midi et une nuit entière, elle a été déférée devant le Procureur de la République qui a requis 5 ans de prison ferme. Elle a été placée sous contrôle judiciaire, après une perquisition menée à son domicile. Pour ces faits, l’étudiante est accusée de « violence à l’encontre d’une personne dépositaire de l’autorité publique » et de « dégradation de bien public ». Jugement prévu le 10 juin.

L'occupation de la mairie d'Amiens

L’occupation de la mairie d’Amiens