Les « Faucons de la Liberté au Kurdistan » (TAK) ont revendiqué l’attentat qui a eu lieu dimanche 13 mars à Ankara, faisant de nombreuses victimes civiles. Dans leur communiqué, les TAK expliquent qu’une de leurs militantes, Seher Çağla Demir, visait des unités de l’état turc (comme nous vous le disions dans notre précédent article, des bus de la police anti-émeute sont habituellement stationnés à cet endroit). C’est l’intervention de la police contre la kamikaze qui aurait déclenché l’explosion prématurée de l’engin explosif. Par cette action, les TAK entendaient répliquer à la guerre menée par le régime turc contre le peuple kurde de Turquie. TAK a également précisé que leur militante était orginaire du Kurdistan Nord et n’avait pas été entrainée à l’étranger, voulant ainsi mettre fin aux rumeurs prétendant qu’elle était une militante des YPG.

Seher Çağla Demir

Seher Çağla Demir

Les différentes organisations qui contrôlent le Rojava ont annoncé ce mercredi 16 mars la création d’une Fédération du Nord de la Syrie appelée « Système Uni Démocratique du Nord de la Syrie et du Rojava », posant une nouvelle pierre vers l’auto-détermination d’un territoire « kurde » dans le nord de la Syrie. Les composantes (PYD, et autres partis et représentants des minorités de la région) ont toutefois rappelé que cette déclaration était faite sur une base territoriale et non ethnique. Les bélligérents de la guerre civile syrienne ont à peu près tous répondu qu’ils ne reconnaissaient pas cette déclaration, c’est notamment le cas de « l’opposition », du régime de Bashar al Assad, des USA, et bien évidemment de la Turquie, très hostile à la création d’un état démocratique dans le nord de la Syrie sur base des zones libérées par les YPG et les QSD.

Situation au 9 mars 2016, zones

Situation au 9 mars 2016, zones

Roberto Vaquero, secrétaire générale du PML(RC), Reconstruccion Comunista, est toujours emprisonné suite à l’opération de répression contre cette organisation pour un prétendu « soutien au PKK ». Le tribunal a accepté ce 14 mars qu’il soit libéré sous une caution de 6.000€, les soutiens appellent donc à la solidarité sur leur compte en banque: ES57 3035 0393 09 3930010253

 Roberto Vaquero libérable sous caution

Roberto Vaquero libérable sous caution

Mondo we Langa (né David Rice) est décédé à l’âge de 68 ans dans une prison du Nebraska ce samedi soir, probablement à la suite d’une maladie respiratoire. Avec Edward Poindexter -toujours détenu- il avait été condamnés en 1970 pour le meurtre d’un policier, tué dans l’explosion d’une valise piégée. Le procès de ces deux militants du Black Panther Party avait été tâché d’irrégularités (la cassette de l’appel au 911 avait été censurée du procès par exemple). Les deux ont d’ailleurs toujours clamé leur innocence. Ces dernières années, le bureau des libérations conditionnelles avait recommandé leur libération, mais cette recommandation a coincé à un niveau politique.

Mondo we Langa

Mondo we Langa

De Google à Facebook en passant par Microsoft ou Yahoo!, de nombreux géants de la Silicon Valley et du secteur technologique soutiennent Apple dans son combat contre la justice américaine qui voudrait l’obliger à déverrouiller ses iPhone. Un communiqué commun de leur lobby, la Computer & Communications Industry Association (CCIA) et d’autres acteurs du secteur devait être déposé jeudi devant la justice californienne, qui s’occupe de ce dossier. La justice américaine a demandé qu’Apple aide le FBI à accéder au contenu d’un iPhone utilisé par l’un des auteurs de l’attentat de San Bernardino, qui a fait 14 morts début décembre en Californie. Dans cette affaire, les parties doivent présenter leurs arguments lors d’une audience devant un tribunal fédéral de Californie le 22 mars.

Lire le communiqué de la CCIA

bannière de la CCIA

bannière de la CCIA

La police a interpellé hier mardi une dizaine de militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) qui manifestaient pacifiquement à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, pour réclamer la libération de Fred Bauma et Yves Makwambala, respectivement activistes des mouvements pro-démocratie Lucha et Filimbi, incarcérés à Kinshasa depuis un an.

Les manifestants avaient pourtant reçu l’autorisation de se rassembler. Ils marchaient silencieusement dans les rues de la ville. Tous avaient les mains liées et la bouche bandée, une allusion aux deux prisonniers politiques détenus qui ont d’ailleurs entamé dans la nuit du 14 au 15 mars une grève de la faim à la prison de Makala, leur lieu de détention. Les activistes interpellés sont détenus dans le cachot du service de renseignement de la police à Goma, dit P2.

Membres de la PNC (Police Nationale Congolaise)

Membres de la PNC (Police Nationale Congolaise)

Un groupe d’une trentaine de guérilleros maoïstes a exécuté hier mardi un notable local à Barangay Hagan (Bongabong, Mindoro Oriental). Un détachement du 4e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale s’est immédiatement lancé à sa poursuite, mais il est tombé dans une embuscade de la guérilla qui fait exploser des IED à l’approche des militaire et qui ont ouvert le feu sur eux à l’arme automatique. Les militaires se sont retranchés et ont répliqué. La fusillade a duré 30 minutes, puis les guérilleros sont partis, laissant le détachement décimé: cinq militaires ont été tués et quatre autres blessés, qui ont été évacués par hélicoptères.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Aiden Aslin, un aide-soignant de 22 ans, avait rejoint la brigade internationale « officielle » des YPG (les « Lions du Rojava ») en avril 2015 pour combattre l’Etat Islamique, en embarquant pour Souleimaniye il avait été interrogé par des policiers britanniques et avait rapidement admis qu’il partait combattre Daesh, la police l’avait alors laissé quitter le territoire. En Syrie, il avait perdu son passeport et le consulat de Grande-Bretagne à Erbil l’avait assisté dans son retour en Europe. Le 3 février, Aiden est revenu en Grande-Bretagne par un vol reliant Amman (Jordanie) à Heathrow, il a été arrêté devant les autres passagers en vertu du Terrorism Act à sa descente de l’avion et a été détenu durant 30 heures sans que sa mère et sa grand-mère qui l’attendaient à l’aéroport n’aient été prévenues. Aiden doit à présent pointer trois fois par semaine au commissariat de Newark, il est maintenu sous contrôle judiciaire jusqu’au 5 avril (au moins).

Aiden reconnaît avoir participé à des opérations en Syrie et en Irak, notamment à al-Hawl et dans le Mont Sinjar. Il est soupçonné -sans être inculpé- de « s’être engagé dans la direction d’une préparation à commettre un acte de terrorisme » et d’avoir reçu un entrainement armé.

Aiden Aslin

Aiden Aslin