Le 17 février, une attaque avait visé un convoi militaire à Ankara, dans un contexte de guerre civile au Bakuré et d’agression turque contre le Rojava. Immédiatement, le gouvernement turc avait servit son agenda en accusant les YPG d’avoir conduit une action en Turquie. Les TAK (Faucons de la Liberté au Kurdistan), un groupe armé indépendant -et critique- du PKK a finalement revendiqué l’attaque ce 19 février.

Voir l’article concernant l’attaque du 17 février.

Le théâtre de l'explosion à Ankara

Le théâtre de l’explosion à Ankara

Albert Woodfox, l’un des Trois d’Angola, emprisonné depuis 1972 après avoir passé plus de 40 années à l’isolement (ce qui en fait le record américain) a été libéré ce vendredi 19 février 2016, le jour de son 69ème anniversaire.

Albert Woodfox était membre du Black Panthers Party. L’année dernière déjà il avait été déclaré « libéré » avant qu’un appel ne le renvoie en cellule. Il était le dernier des 3 d’Angola, accusé en 72 du meurtre d’un maton, il avait toujours nié avoir commis ce meurtre. Robert King avait été libéré en 2001. Herman Wallace avait été libéré après 41 années d’isolement en octobre 2013 et était décédé trois jours plus tard. Albert Woodfox a passé plus de 43 années en isolement.

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Quatre inculpés du procès de la maxi-prison ont été condamnés à 10 mois de prison avec 3 ans de sursis ce vendredi 19 février en première instance. En outre, les six inculpés reçoivent chacun 600€ d’amende, pour un total de 3.600€. Aucun témoin et aucune preuve ne vient étayer la thèse du procureur que les accusés ont effectivement participé à la destruction de la maquette, le seul élément à charge étant qu’ils ont refusé de s’excuser à ce sujet.

Le plus inquiétant est que cette condamnation en première instance permet à la régie des batiments de porter plainte au pénal pour les dégradations, elle compte réclamer 40.000€ pour dégradations.

La maquette de la maxi-prison.

La maquette de la maxi-prison.

La police a dispersé des lycéens qui voulaient manifester jeudi dans la capitale tchadienne, N’Djamena, contre la mort d’un des leurs, tué par balle pendant une marche de protestation après le viol d’une jeune fille. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les élèves. Plusieurs centaines de jeunes Tchadiens avaient manifesté lundi à N’Djamena contre le viol d’une jeune fille avant d’être violemment dispersés par la police anti-émeute. L’un des protestataires, Abbachou Hassan Ousmane, 17 ans, avait été tué par balle par la police pendant la dispersion. Les cinq violeurs présumés, dont trois enfants de généraux, ont été arrêtés, ainsi que quatre complices présumés, dont un fils du ministre des Affaires étrangères. Après le viol, les agresseurs avaient mis en ligne une vidéo – retirée depuis – sur les réseaux sociaux montrant la victime nue et en larmes. Le ministre de la Sécurité a accusé jeudi les élèves qui tentaient de manifester d’être « instrumentalisés » et a annoncé l’interdiction de tout nouveau rassemblement. « Le festival du désordre est terminé », a-t-il lancé.

Police antiémeute à N'Djamena

Police antiémeute à N’Djamena

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Une colonne d’une quarantaine de combattants de la NPA a tendu une embuscade à un détachement du Bataillon régional de Sécurité publique dans le village de Santa Margarita (aux environs de Baggao, dans la province de Cagayan) mardi vers 10 heures du matin. Six policiers ont été tués et huit autres blessés, dont deux inspecteurs principaux. L’armée est immédiatement intervenue, dépêchant deux hélicoptères de combat de UH1H pour aider à évacuer les policiers blessés, et déployant des unités du 17e bataillon d’infanterie dans les environs.

Deux hélicoptères  UH1H  ont immédiatement été envoyés sur les lieux de l'embuscade

Deux hélicoptères UH1H ont immédiatement été envoyés sur les lieux de l’embuscade

La gendarmerie de Port-Saint-Louis (Bouches-du-Rhône) ouvre une enquête après une plainte du groupe Casino pour le vol d’un paquet de M&M’s fin 2015, en plein conflit social. Neuf caissières du supermarché sont convoquées à la gendarmerie cette semaine pour une histoire de disparition de paquet de M&M’s à un euro pendant un mouvement de grève avec occupation des locaux en fin d’année dernière. Une cinquantaine de salariés ont participé mercredi à un rassemblement de soutien devant la gendarmerie port-saint-louisienne et dénonce cette forme de représailles contre des grévistes dont certaines ont plus de 30 ans de maison.

Rassemblement devant le Casino de Port-Saint-Louis

Rassemblement devant le Casino de Port-Saint-Louis

Ces derniers jours, Apple a refait parler de lui pour avoir refusé de fournir une backdoor au FBI (voir notre précédent article) dans une affaire de terrorisme. L’iphone est -apparemment- incrackable car il superpose une seconde sécurité au-delà du code à 4 chiffres: s’il est erroné 10 fois, le contenu du téléphone est effacé. Si un ordinateur peut tester très rapidement les 10.000 combinaisons possible, c’est impossible dans ce cas.

Un engin nommé « IP Box » et utilisé sous le manteau chez certains réparateurs de téléphone permet de contourner cette sécurité. La machine introduit un code et détecte selon le changement de luminosité de l’écran si le code est erroné, si c’est le cas, la machine redémarre l’iphone avant que celui-ci n’ait pu enregistré dans sa mémoire qu’un code erroné avait été introduit, il est donc incapable de compter jusqu’à 10. Cette technique a son inconvénient, elle est extrêmement lente puisqu’il faut redémarrer le téléphone, ce qui prend environ 40 secondes. Il faut donc 4 jours et demi pour venir à bout de toutes les possibilités. Il y a un moyen assez simple de se prémunir contre l’IP Box, il suffit simplement de choisir un code qui contient plus de chiffres: pour cracker un code à 7 chiffres (10.000.000 de possibilités) il faudrait ainsi 12 ans et demi. Devant cette info -qui date en fait de mars 2015- la lettre que Tim Cook a écrit il y a quelques jours semble bien faible vu qu’il parait peu probable que le FBI ne connaisse pas l’existence d’un tel engin.

Mise à jour: Sans la fonction « d’autodestruction » qui détruit les données après 10 essais erronés, il est tout de mème -à priori- difficile de tenter toutes les possibilités puisque Apple prétend ralentir volontairement le procédé pour qu’un essai prenne 80 millisecondes, quelque soit la puissance de la machine de l’attaquant. Dans ce cas de figure, il faut un code pin à 11 chiffres. Il faudrait alors 253 ans pour tester toutes les possibiltiés (et 127 ans en moyenne compte tenu du fait que le bon pin peut tomber plus tôt que prévu.

Plus d’informations sur The Intercept (journal fondé par Glenn Greenwald)

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La grève générale qui se poursuit en Guinée est monté d’un cran ce jeudi, avec les barrages érigés sur l’axe de l’autoroute Fidel Castro, pour empêcher ceux qui seraient tentés de boycotter le mot d’ordre de grève. Les autorités en général et la Compagnie mobile d’intervention et de sécurité (CMIS-Police), ont procédé à des premières interpellations. Ainsi, un groupe d’une dizaine de syndicalistes qui se trouvaient à la gare-routière de Matam, auraient été arrêtés ce jeudi. D’autres interpellations du même type auraient été opérées à Ratoma. Les syndicalistes ont par la suite été relâchés – certains ont été battus par les policiers.

Interpellation pendant la grève à Conakry

Interpellation pendant la grève à Conakry

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Dans le quartier de Gazi, rattaché au district de Sultangazi à Istanbul, la population a monté des barricades en réponse à l’attaque de la police sur les manifestants et le Cemevi (lieu de culte alévi). Dans le quartier, où 3 personnes ont été blessées, les affrontements continuent. Dimanche, la police qui a attaqué une manifestation dénonçant les massacres au Kurdistan, a ensuite assiégé le Cemevi. Encerclant les alentours du Cemevi, la police a attaqué celles et ceux qui s’opposaient à eux avec du gaz et des tirs de balles en caoutchouc. La population du quartier a monté des barricades autours de leur Cemevi pour le protéger. Ils ont répondu aux attaques de la police en lançant des pierres. Par la suite, les véhicules blindés S84 et U1 de la police ont ouvert le feu sur la population du quartier. Suite aux attaques, trois personnes nommées ont été transporté à l’hôpital, blessé par les tirs de la police, deux grièvement.

A l’appel des organisation révolutionnaires, un grand nombre de personnes se sont rassemblées devant l’hôpital de Gazi. Suite à une nouvelle attaque de la police contre ce rassemblement, les affrontements ont repris dans les rues du quartier. Les gaz lancés par les véhicules blindés de la police ont noyé le quartier sous le lacrymogène, les lieux de travail ont spécifiquement été pris pour cible. Les milices révolutionnaires du TKP/ML-TiKKO, du DHKPC, du YDG-H et du MLKP ont monté des barricades dans les rues du quartier et résistent toujours.

Affrontements à Gazi

Affrontements à Gazi

La police locale Seraing-Neupré a décidé de se doter d’un drone pour ses missions de maintien de l’ordre (notamment la surveillance des manifestations publiques) et ses interventions dans des situations critiques. L’investissement prévu est de l’ordre de 5.000 euros et les premières missions devraient être effectives pour juin. Il s’agira la première zone locale en Belgique à se doter d’un tel instrument. Ce point a été voté hier soir lors du conseil communal. Quatre fonctionnaires de police seront prochainement formés durant 4 jours afin de se familiariser tant aux contraintes administratives que techniques du drone.

Drone pour la police de Seraing

Drone pour la police de Seraing