Lundi, les forces de sécurité ont saisi une grosse quantité de matériel explosif dans un bastion maoïste du district de Koraput (Odisha) au cours d’une opération de ratissage. Des mines, des IED et des détonateurs ont été découvert par des soldats de la Border Security Force qui avaient lancé une opération en trois temps à Narayanpatna, Kumbhariput, et Pallur. Ils ont également démantelé un campement durant cette opération. Une équipe de soldats a découvert deux IED de 15 kilos chacun dans le village de Rajangapadar. Une autre équipe déployée à Podapadar est tombée sur un campement où les soldats ont trouvé une mine de plus de 6 kilos, des calicots, de la littérature maoïste ainsi que d’autres matériaux appartenant à la guérilla. Une troisième unité de la BSF a mené une opération de ratissage dans les villages de Badakarali et Sanakarali, où elle a trouvé 150 détonateurs, 51 bâtons de gélatine et de la matière première destinée à fabriquer des explosifs.

Bâtons de gélatine

Bâtons de gélatine

Contre trois militants qui avaient participé aux blocages des sites internet de l’Agence Nationale de Gestion des Déchets Radioactifs, du Conseil Régional de Lorraine, du Conseil Général de la Meuse et du Ministère de la Défense, le procureur a demandé des peines « de principe, symbolique » : 4 à 6 mois de prison pour Loïc Schneider et David Druart et de 8 à 10 mois de prison avec sursis pour Cédric Sibille. Les trois sont accusés d’accès frauduleux dans un système de traitement informatisé de données, de suppression de données résultant d’un accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données et d’entrave au fonctionnement d’un système de traitement de données, tout cela en « bande organisée ». Ces attaques informatiques avaient été réalisées en solidarité avec Rémi Fraisse (tué par la police) pour celle contre le Ministère de la Défense, et dans le cadre de la campagne Anonymous contre « les Grands Projets Inutiles et Imposés » GPII pour les autres. Nous vous avions d’ailleurs parlé de cette attaque en janvier dernier.

Les attaques étaient de simples DDOS, des attaques par Déni de Service, l’arme habituelle des Anonymous qui consiste à saturer un serveur web d’un très grand nombre de requêtes, rendant le site inaccessible. Les attaques DDOS ne font que rarement des dégats, et dans ce cas aucun. Une centaine de personnes, certaines portant le masque de Guy Fawkes, symbole du mouvement Anonymous, étaient présentes devant le tribunal en solidarité.

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Il y a deux semaines, les locaux d’ANEL (le parti des Grecs Indépendants, organisation d’extrême-droite qui gouverne la Grèce aux cotés de Syriza) étaient occupés par l’organisation anarchiste Rouvikonas, suite à l’expulsion du bâtiment par la police 19 militants avaient été arrêtés et devaient être jugée la semaine dernière. L’audience a toutefois été reportées car les accusés ont demandé à ce que le principal témoin de l’accusation, le président d’ANEL Panos Kamenos se déplace pour venir se plaindre en personne. Deux dépositions circulent sur internet, celle de Kamenos, prétendant avoir eu à faire à des mois d’intimidation lui causant des pertes financières « à lui et à sa famille », prétendant que ces intimidations auraient effrayé ses partisans qui n’osaient plus venir au siège du parti, prétendant enfin que les anarchistes avaient prit en otage vingt personnes dont l’une aurait manquée de se jeter par la fenêtre de désespoir. Kamenos décrit également un immeuble pratiquement dévasté aux portes brisées. La seconde déposition, celle de l’agent de sécurité en poste ce jour là est tout à fait différente, il raconte avoir vu les militants faire sortir tous ceux qui le souhaitaient (d’autres bureaux sont situés dans le même batiment) dés le début avant de fermer les volets à l’arrivée de la police. L’agent de sécurité raconte également avoir accompagné lui-même les anarchistes sur le toit, et leur avoir ouvert la porte, pour qui soient accrochées des banderoles.

Dû à l’absence du principal plaignant, le procès est repoussé au 13 novembre.

Occupation des locaux d'ANEL.

Occupation des locaux d’ANEL.

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Le 30 octobre dernier, la garde civile espagnole a perquisitionné et arrêté neuf personnes membres du mouvement indépendantiste galicien Causa Galiza. Huit personnes ont été transférées à Madrid, la neuvième souffrait de problèmes de santé. Les arrêtés sont accusés d’apologie du terrorisme pour avoir participé à la « Día da Galiza combatente ». Tous ont été relâchés le novembre, la police a saisi les passeports et interdit aux arrêtés de quitter le territoire. Les activités de Causa Galiza sont également interdites pour une durée de deux ans.

Causa Galiza

Causa Galiza

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Selon le moment et le taux de surpopulation carcérale, un certain nombre de condamnations à de la prison ferme ne sont pas exécutées en Belgique. Actuellement, les personnes qui sont condamnées à moins de quatre mois ne sont pas effectivement emprisonnées. Cette situation pourrait changer suivant un projet de loi que le Ministre de la Justice Koen Geens est en train de préparer, forçant l’application des ‘courtes’ condamnations, au minimum à la moitié de la peine prévue. L’histoire ne dit pas où seront enfermées ces personnes puisque le taux de surpopulation carcérale reste très élevé, une situation qui pourrait rester inchangée malgré le ‘masterplan’ d’élargissement du parc pénitentiaire belge.

La future prison de Haren

La future prison de Haren

En vue des municipales de l’année prochaine, la droite italienne a décidé de s’unir contre le gouvernement de centre gauche. Un meeting de la Ligue du Nord s’est tenu à Bologne en présence de Silvio Berlusconi. Les antifascistes s’étaient eux aussi mobilisés. Plusieurs centaines de jeunes sont venus dire au parti d’extrême droite qu’il n‘était pas le bienvenu. Des heurts se sont déroulés sur la place Maggiorre où les cordons policiers ont barré la route aux manifestants antifascistes. Des échauffourées ont éclaté. Un policier a été blessé et plusieurs manifestants arrêtés.

Incidents à Bologne

Incidents à Bologne

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Vendredi, les forces de sécurité ont organisé une descente dans un campement maoïste dans le cadre d’une opération de ratissage menée à Attabira (Odisha) et ont saisi des armes et des munitions. Selon le commissaire locale, des membres de la CRPF, du Special Operation Group et de la police de Rourkela ont organisé cette opération intensive durant la fin de la semaine. Une vingtaine de guérilleros étaient présents sur place à l’arrivée des soldats, mais tous sont parvenus à battre en retraite. Par contre, ces derniers ont saisi douze armes, une série de munitions et plusieurs armes létales. Toujours selon le commissaire, les guérilleros étaient habillés en civil et étaient partis à l’arrivée des forces de l’ordre. Dès après cette saisie, davantage de soldats ont été mobilisé pour renforcer l’opération en cours et capturer les guérilleros vivant dans le camp, sans succès.

Toujours dans l’Odisha, mais dans le district de Nabarangpur, deux maoïstes ont été capturés par la police samedi. Tous deux sont originaires du village de Tandapara, petit hameau situé à la frontière entre le Chhattisgarh et l’Odisha. Ils étaient recherchés car présumés impliqués dans diverses actions violentes attribuées à la guérilla dans la région ces dernières années. L’inspecteur en charge a dit à la presse qu’ils étaient accusés d’avoir bouté le feu à un commissariat local en 2010, et qu’il seraient impliqués dans au moins deux meurtres.

L'état d'Odisha

L’état d’Odisha

Après avoir passé deux jours au poste de police, quatre des six membres du collectif Straight Edge de Madrid arrêtés ont été libérés aujourd’hui à midi contre caution de 20.000 euros par la troisième cour de l’Audience nationale. Les deux autres personnes restent en détention provisoire. La somme des dépôts des quatre personnes libérées montants à un peu plus de € 20,000.

Lors de l’opération la police nationale a accusé les détenus d’être « responsable de l’attaque avec des engins incendiaires de quatre succursales de banques à Madrid ». Une vidéo diffusée par la police montre que les détenus avaient des vis, des écrans d’ordinateur mais pas les « dispositifs incendiaires » que la police prétend avoir trouvés. Pour sa part, le collectif Straight Edge de Madrid a publié aujourd’hui sur sa page Facebook un communiqué annonçant sa dissolution.

Affichage du Straight Edge Madrid

Affichage du Straight Edge Madrid

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Le JITEM, Service de Renseignement et d’Antiterrorisme de la Gendarmerie, est une formation clandestine crée par l’Etat Profond turc et soutenu par les réseaux anticommunistes de l’Otan pour lutter contre les rebelles kurdes du PKK et les révolutionnaires en Turquie. Le JITEM s’est rendu responsable de plus de 1500 disparitions en garde à vue et plus de 5000 assassinats dans les années 90. Organisé en cellules dans toutes les villes, le réseau du JITEM rassemblait des militaires, des gendarmes, des politiques, et des militants fascistes. Etre enlevé par le JITEM signifiait torture et disparition.

En 1993-95, un groupe du JITEM avait été formé par le Commandant de la Gendarmerie de la Ville de Cizre qui s’est rendu responsable de torture et de l’assassinat plus de 20 personnes, soupçonné d’aider le PKK. 22 ans après les faits, 48 déclarations et de nombreux témoignages ont nourri un procès contre le commandant de la Gendarmerie de Cizre de l’époque et 7 autres membres du JITEM (tous laissés en liberté). Le 18 juin 2015, le Procureur Général en charge de l’affaire avait demandé la relaxe pour tous les accusés, poursuivis pour « création d’une formation dans le but de commettre des crimes et d’être membres de cette formation, complicité de meurtre et meurtre ». Le jugement du 2e Tribunal des Peines Lourdes d’Eskişehir sur l’affaire des 21 personnes disparues en garde à vue et victimes de meurtres non résolus dans la ville de Cizre entre 1993 et 1995 vient d’être rendu: acquittement général.

Victimes du JITEM

Victimes du JITEM

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Trois membres de l’ELN ont été capturés dans la municipalité de San Diego (département de Cesar). Ils ont été accusés d’extorsion et de rébellion. Parmi eux, un cadre de l’ELN connu sous le pseudonyme « Hector », qui dirigerait la milice du front « Hector » de l’ELN. Ce front est actif dans la zone rurale de San Diego du département de Cesar, et dans le département de Norte de Santander.

Camp de l'ELN

Camp de l’ELN

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