Onze douaniers et leur chauffeur ont été capturé par le PKK dans la région de Van au poste frontalier de Kapikoy, qui sépare la Turquie de l’Iran. Dans un autre incident, un soldat turc a été tué et trois autres ont été blessés dans des affrontements dans la région de Diyarbakir. Les combattants du PKK ont attaqué à la roquette et aux armes de longue portée une unité de l’armée qui gardait un barrage hydroélectrique dans le district de Kulp, près de Diyarbakir. En réponse, l’armée a mené une opération aérienne. De nombreux autres incidents armés ont été signalés.

Un tribunal turc a décidé dimanche d’incarcérer cinq maires de villes à majorité kurde du sud-est du pays, accusés d’avoir essayé de « détruire l’unité » nationale en appelant à l’autonomie de la région. Parmi les maires placés en détention provisoire en attente de leur jugement se trouvent les co-maires de Sur, un district de la ville de Diyarbakir, Seyid Narin et Fatma Sik Barut. La maire de la ville de Silvan (région de Diyarbakir), Yuksel Bodakci, est également détenue. Dans la région d’Hakkari (frontalière avec l’Irak et l’Iran), ce sont les co-maires de la ville, Dilek Hatipoglu et Nurullah Ciftci, qui ont été mis en détention. Le responsable local du HDP, Ismail Sihat Kaya, a également été arrêté à Hakkari.

Les maires détenus ont tous été élus sur les listes du Parti pour la paix et la démocratie (BDP), proche du HDP, qui a réalisé une percée historique lors des législatives du 7 juin en obtenant 13% des voix.La justice turque reproche à ces maires d’avoir essayé de « détruire l’unité de l’Etat et l’intégrité du pays ». Aucune date de procès n’a encore été annoncée. Enfin, les détenu-e-s du TKP/ML ont débuté une grève de la faim de 3 jours, dans toutes les prisons de Turquie, pour protester contre les massacres au Kurdistan turc et contre les opérations contre les groupes révolutionnaires perpétrés par l’armée et l’AKP.

Combattants du PKK

Combattants du PKK

A Beyrouth, des milliers de manifestants réunis dans la plateforme « You stink » se sont rassemblés non loin du parlement libanais ce 22 août, protégé par des barrières, des fils barbelés et des cordons de police anti-émeute. Lorsque les manifestants ont tenté de déplacer les barrages, la police a lancé des grenades lacrymogène et fait usage de canons à eau. Les manifestants ont répliqué en lançant pierres et bouteilles vers la police. Plus tard, des policiers ont tiré en l’air puis mattraqué les manifestants. Au moins 16 manifestants ont été blessés, des dizaines d’autres ont été arrêtés. Un manifestant se trouve dans un état critique. Ouverte en 1997, la décharge de Naameh devait permettre de gérer les déchets de Beyrouth et des villes environnantes pendant quelques mois, le temps de trouver une solution à long terme. 18 ans plus tard, cette solution n’a toujours pas été trouvée.

Manifestation à Beyrouth ce 22 août.

Manifestation à Beyrouth ce 22 août.

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Les forces de l’ordre ont usé mercredi de gaz lacrymogène afin de disperser un groupe d’enseignants, rassemblés en sit-in de protestation dans les locaux du commissariat régional de l’éducation. Plusieurs personnes se sont évanouies et deux enseignants ont été arrêtés puis relâchés. Le syndicat des directeurs a, quant à lui, entamé une grève ouverte, en réponse à l’agression du secrétaire général Slim Tahri lors de ce rassemblement.

Les incidents de Sidi Bouzid

Les incidents de Sidi Bouzid

Une cour d’appel située dans la ville d’Aleg, dans le sud-ouest du pays, a confirmé la peine de deux ans d’emprisonnement prononcée à l’encontre de l’ancien candidat à l’élection présidentielle Biram Ould Dah Ould Abeid, de Brahim Bilal et de Djiby Sow, après les avoir déclarés coupables d’appartenance à une organisation non reconnue, de participation à une réunion non autorisée, de non-respect des ordres de la police et de rébellion. Biram Ould Dah Ould Abeid est le président de l’ONG antiesclavagiste Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA) et il était candidat lors de la dernière élection présidentielle. Il a été condamné avec deux autres hommes le 15 janvier 2015. Tous les trois ont refusé d’assister au procès en appel.

Biram Ould Dah Ould Abeid

Biram Ould Dah Ould Abeid

Des dizaines de Palestiniens se sont confrontés aux habitants d’une colonie dans le centre de la Cisjordanie et aux soldats de l’armée israélienne. Un groupe de Palestiniens sont arrivés dans la zone située entre le village de Qusra et la colonie d’Esh Kodesh, avec l’intention de travailler la terre. Les Palestiniens se sont alors heurtés à une vingtaine de colons venus sur les lieux pour les en empêcher de travailler, ainsi qu’aux soldats de l’armée israélienne. Les affrontements ont alors commencé, au cours desquels plusieurs Palestiniens ont été blessés. Les soldats ont ensuite déclaré le secteur « zone militaire fermée ».

Un paysan palestinien de Qusra travaillant la terre, à l'arrière plan, la colonie sioniste d'Esh Kodesh

Un paysan palestinien de Qusra travaillant la terre, à l’arrière plan, la colonie sioniste d’Esh Kodesh

Six cadres maoïstes présumés, parmi lesquels une femme, ont été arrêté dans un village du district de Cachar, dans l’Assam tôt jeudi matin. Les six – Amir Hussain, 45 ans, du district de Dhubri, Nirmala Biswas, 50 ans, du Bengale occidental, Sidhu Orang, 22 ans, du district de Cachar, Bijoy Orang, 26 ans, Bipon Orang, 25 ans et Bipul Orang, 35 ans, ont été arrêtés dans le village de Menam Punjee à proximité du commissariat de Katigorah. Bijoy, Bipon et Bipul habitent à Menam Punjee. Les autorités ont déclaré qu’Amir, un ingénieur, et Nirmala, diplômée en science, avaient été déclarés comme étant les cadres maoïstes les plus recherchés par le gouvernement du Bengale. La police du Cachar, en collaboration avec l’armée et des membres de la CRPF, a déclenché une opération conjointe à environ 3 heures du matin dans la nuit de mercredi à jeudi et ont arrêté les six guérilleros présumés chez un certain Hina Orang. Ce dernier n’a quant à lui pas été arrêté, mais la police a déclaré qu’elle le ferait si nécessaire.

La police accuse Amir et Nirmala d’être des membres actifs de l’aile politique des maoïstes. Amir aurait la responsabilité d’encourager les jeunes à rejoindre le mouvement. Nirmala, qui aurait rejoint la guérilla il y a sept ans, serait venue du Bengale mardi dernier pour renforcer la base maoïste dans la région. Selon les médias locaux, tous les deux leur auraient affirmé qu’ils travaillent à l’émancipation des classes opprimées et réprimées. ‘Nous ne sommes pas des militants. Nous sommes en mission pour libérer le peuple de l’oppression du gouvernement. Nous livrons un combat contre le gouvernement et non contre le peuple’, a déclaré Amir. Nirmala a ajouté, ‘Le peuple, tout spécialement dans les plantations de thé et dans les régions rurales, est négligé et dépossédé par les autorités. Ils n’ont pas les moyens de manger deux fois par jour’.

Arrestation de cinq guérilleros présumés

Arrestation de cinq guérilleros présumés

Ce jeudi, en milieu de matinée, deux gendarmes de Chateaubriant assistaient un huissier pour une expulsion de locataires ne payant plus leur loyer dans une maison de l’Épine, un lieu-dit à proximité de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. C’est alors qu’un véhicule a surgit avec à son bord environ 5 personnes masquées et gantées. L’un d’eux a tiré avec un pistolet à bille de type airsoft sur l’un des officiers, le blessant légèrement au bras. Les autres, au même moment, pulvérisent à coups de battes de baseball les vitres de la fourgonnette, avant d’y mettre le feu par un tir de fusée de détresse. Des renforts ont été dépêchés de Châteaudun et de Nantes, soit une soixantaine d’hommes, ainsi qu’un hélicoptère pour pouvoir retrouver les assaillant. Mais au niveau d’un carrefour ; une quinzaine de personnes armées de frondes et de bâtons ont surgi des bois en provenance de la ZAD. Les gendarmes sont parvenus à les disperser, mais sans pouvoir procéder à des interpellations.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Saint-Nazaire pour destruction de véhicule par incendie et violences en réunion envers dépositaires de l’autorité publique. Deux personnes ont également été placées en garde à vue puis relâchées dans la soirée de jeudi, deux des locataires qui devaient être expulsés : une mère et son fils de 19 ans. « Ils ont eu une attitude plus qu’incitative pendant l’attaque. On les soupçonne également d’avoir prévenu les agresseurs », a déclaré le commandant de gendarmerie des Pays de la Loire.

La fourgonnette incendiée

La fourgonnette incendiée

Tandis que la guérilla continue à embraser le Kurdistan Nord, l’armée turque a lancé mercredi une intervention terrestre dans le nord de l’Irak vers un camp du PKK. Deux brigades de bérets bleus, les unités commandos de montagne de l’armée turque, tentent de prendre le contrôle du camp du PKK à Haftanin, tout proche de la frontière. Des accrochages ont immédiatement éclaté. Les hélicoptères de transport Sikorsky turcs, au nombre de huit apparemment, ont alors été contraints de suspendre leurs rotations, pendant que des hélicoptères Cobra d’attaque bombardaient la zone. Des chasseurs bombardiers, des drones et des tanks, depuis la Turquie, interviendraient en renfort de l’opération. Le but de cette intervention, la première depuis 2011, serait de rejoindre le quartier général du PKK sur le mont Kandil, mais celui-ci aurait été partiellement évacué depuis les bombardements des dernières semaines.

Commandos de montagne de l’armée turque

Commandos de montagne de l’armée turque

Un détachement du 1er Bataillon des forces spéciales de l’armée gouvernementale, qui suivait une colonne appartenant au Front 68 de la guérilla maoïste (qui opère dans la région allant du mont Kitanglad au mont Kalatungan dans la province de Bukidnon), a finalement réussi à la rattraper mardi dans la localité de Barangay Mendis, à deux kilomètres au nord de la ville de Pangantucan. Les guérilleros étaient au repos, la fusillade a duré une heure. Cinq combattants maoïstes ont été tués, les autres ont pu disparaitre dans la jungle. Les militaires ont récupéré une vingtaine de sacs à dos. Deux soldats ont été légèrement blessés.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Jeudi passé (13) à l’aube, le centre anti-autoritaire BumZen, à Copenhague a fait l’objet d’une raid policier. Des policiers masqués et armés de l’unité anti-gang de la police criminelle, suivis de policiers d’autres services, ont menotté toutes les personnes présentes dans le bâtiment. Le prétexte invoqué était qu’ils étaient à la recherche de participants des affrontements survenus lors de la manifestation Reclaim the Streets du week-end précédent (voir notre article). Bien qu’environ 25 personnes étaient présentes lors du raid, aucune n’a été autorisée à superviser la police alors qu’ils fouillaient leurs chambres et leurs affaires. La police a emmené les personnes qui avaient leur adresse officielle au BumZen. Elles ont été inculpées en vertu du paragraphe 134a, (participation à une émeute).

Trois autres endroits ont été perquisitionnés le même matin. Deux jeunes de 17 ans ont été arrêtés et enfermés, sous l’accusation d’avoir brisé les vitres d’une banque à Østerbro. Le samedi 15 août une initiative de solidarité a eu lieu au BumZen, tous les fonds recueillis ont été versés aux prisonniers.

Policiers danois devant le BumZen

Policiers danois devant le BumZen