Un premier projet de loi visant à ‘encadrer’ le droit de grève avait été déposé par le Parti Populaire, mais il passera très probablement inaperçu. Un second projet de loi au contenu similaire est en préparation par le MR et l’Open-VLD (partis libéraux francophone et flamand). Selon les mots de son auteur, ce projet de loi n’est pas prévu dans l’immédiat mais est préparé « au cas où il y aurait encore des excès ». Le gouvernement avait déjà menacé d’une telle loi l’hiver dernier pendant les grèves tournantes.

Cinq membres présumés de l’Armée Révolutionnaire du Peuple, branche armée du Parti Marxiste-léniniste des Philippines ont été tués dans une opération de police à Pampanga (île de Luzon) aujourd’hui mardi. L’opération a eu lieu dans la localité de San Jose Matulid à une heure du matin. Quatre hommes et une femmes ont été tués, plusieurs fusils d’assaut et quatre motos sans plaque d’immatriculation ont été saisis. Le PMLP est une scission du Parti Communiste des Philippines. Il est essentiellement basé dans le centre de Luzon.

C’est aujourd’hui à 1h30 du matin que les commandos anti-terroristes du Raid ont débarqué au domicile de Pierre Stambul, co-Président de l’Union Juive Française pour la Paix. Les policiers ont défoncés la porte, attaché Pierre Stambul à une chaise et retourné l’appartement à la recherche d’une cache d’arme. Il a été placé en garde à vue au commissariat du 8e, à Marseille et relâché en fin d’après-midi. Pierre devait assurer ce soir même une intervention prévue ce soir à Toulouse par l’UJFP et le comité BDS (Boycott, Désinvestissement Sanctions) sur le thème « Antisionisme/antisémitisme : À qui profite l’amalgame ? » (20h30, salle Barcelone, allée de Barcelone, Toulouse, Métro Compans Caffarelli). il sera en mesure de la faire.

Pierre Stambul

Pierre Stambul

Alfred Woodfox avait été incarcé en 1971 dans la prison d’Angola pour braquage avant de s’évader et de rejoindre les rangs des Black Panthers. Arrêté à nouveau et renvoyé à Angola, il forme avec deux autres prisonniers une section du Black Panthers Party à l’intérieur de la prison. Tous trois placés en isolement 23h/24 après avoir été accusés du meurtre d’un gardien blanc pendant une révolte de prisonniers datant de 1972. Robert King a été sorti de l’isolement en 2001 et libéré plus tard. Herman Wallace a été sorti d’isolement le jour de sa sortie de prison le 1er octobre 2013, il décédera d’un cancer trois jours plus tard. Albert Woodfox était le dernier des « Trois d’Angola », toujours emprisonné en régime d’isolement, il refuse de renier son engagement dans les Black Panthers.

Le juge fédéral James Brady a ordonné la libération inconditionnelle e Woodfox, arguant de « preuves de l’innocence » du détenu. En novembre, le 5e circuit de la Cour d’appel des Etats-Unis avait décidé une libération, mais cette décision avait été à nouveau annulée par une décision judiciaire au niveau de l’Etat en février dernier. Le juge Brady a fait état de cinq « circonstances exceptionnelles » autorisant une libération immédiate et inconditionnelle de Woodfox, dont son âge, son mauvais état de santé, le préjudice consistant à laisser un détenu pendant plus de 43 ans à l’isolement, et le fait qu’il a déjà été jugé par deux fois pour un crime survenu il y a plus de 40 ans.

Fehmi Altınbilek, un ancien colonel des forces spéciales turques, qui se cachait sous le pseudonyme de Çetin Oğuz, a été tué par balle aujourd’hui à Istanbul. Il était un des responsables du massacre de Kızıldere, l’opération militaire qui a abouti à la mort du célèbre révolutionnaire Mahir Çayan et de neuf autre membres du THKP-C (ancètre du DHKP-C), le 27 mars 1972, ainsi que de l’opération qui a conduit à l’arrestation d’Ibrahim Kaypakkaya, fondateur du TKP(ML), dirigeant du TIKKO, qui décèdera sous la torture peu après son arrestation. Il était un des militaires les plus recherché par les guérillas révolutionnaires de Turquie, ce qui explique pourquoi il vivait sous un faux nom. Deux hommes ont mitraillé Fehmi Altınbilek et son épouse (qui a été blessée). L’ancien militaire a été transféré dans un hôpital privé de Fehmi Altınbilek où il est mort de ses blessures.

Le colonel Fehmi Altınbilek et le théâtre de son exécution

Le colonel Fehmi Altınbilek et le théâtre de son exécution

EDIT (9 juin): Les Forces du Guérilla Populaires (Partizan Halk Güçleri) du Parti Communiste Maoïste (MKP) ont revendiqué l’action contre Fehmi Altınbilek.

Lire le communiqué (en français)

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Federico Annibale ’Fede’, qui avait manifesté à Francfort le 18 mars dernier contre le nouveau siège de la BCE, était accusé de ’violation grave de la paix’ et ’tentatives de lésions corporelles graves’. De nombreux affrontements avaient éclatés entre les milliers de manifestants et les policiers anti-émeute lors de l’inauguration du nouveau siège de la banque centrale européenne. Federico est italien et étudie à Londres, les autorités allemandes justifiait son maintien en détention provisoire par le risque de fuite à Londres (voire notre article). Après plus de deux mois de détention, un tribunal a décidé le 3 juin de sa libération avec une condamnation de 14 mois en cas de nouveau délit en Allemagne.

Rassemblement solidaire pour Frederico

Rassemblement solidaire pour Frederico

Dossier(s): Allemagne Archives Tags:

La répression des manifestations qui avaient éclatées le 7 mai dernier dans la ville Kurde Iranienne de Mahabad après la mort d’une jeune travailleuse et femme de chambre Kurde qui s’était jetée du 4e étage de l’un hôtel où elle travaillait pour éviter d’être violée par un agent des services de sécurité, a conduit à l’arrestation et à l’emprisonnement de centaines de manifestants Kurdes. Les services de sécurité continuent d’arrêter arbitrairement des gens qui avaient participé à ces manifestations, dont la dernière a eu lieu il y a plus de deux semaines. Au moins 20 personnes ont été grièvement blessées lors de ces protestations. Un manifestant âgé de 19 ans nommé, grièvement blessé par balles le 7 mai est toujours dans un état critique dans une unité de soins intensifs de l’hôpital de la ville d’Urmiyeh. Un autre jeune manifestant qui avait subi de graves blessures aux yeux se trouvait en grave danger de cécité. Les agent des forces spéciales anti émeutes épaulés par des Agents du Ministère avaient arrêtés plusieurs manifestants blessés dans des hôpitaux de Mahabad et des villes voisines.

Le sort réservé à ces manifestants arrêtés demeure incertain, car ces toutes prisons ont depuis ces événements été placée sous le contrôle direct des services du Ministère des Renseignements Iranien. Les autorités reconnaissent que 68 personnes arrêtées, ont été transférées vers la prison centrale d’Urmiyeh. ils sont tous accusés de « Troubles à l’ordre public ». La plupart de ces prisonniers avaient été battus et violemment matraqués dés leurs arrivées dans cette prison. Et un grand nombre d’entre eux avaient été torturés dans le but de leur faire « avouer leurs crimes » et de donner des noms d’autres manifestants.

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Des équipes conjointes de la branche de contre-espionnage de l’état du Jharkhand ainsi que de la police locale ont arrêté ce dimanche un membre présumé du CPI(Maoist) dans la localité de Basti Bawa Khel. L’homme, commandant de section, Deen Bandh Pater, 28 ans, vivait là sous une fausse identité et y travaillait comme ouvrier agricole depuis le mois de décembre. Les autorités l’accusent d’être impliqué dans six assassinats, plusieurs enlèvements et d’autres crimes divers, ainsi que dans plusieurs affrontements avec les forces de l’ordre depuis 2010. D’après les autorités, il aurait été formé par le commandant de zone maoïste Kundan Pahan, recherché depuis de longues années et dont la tête est mise à prix. Elles déclarent également que durant sa scolarité, Pater fournissait des informations aux guérilleros à propos des mouvements de la police, et qu’il leur fournissait de la nourriture et d’autres matériaux. Il avait été arrêté en janvier 2009 par la police de Ranchi, capitale de l’état, pour ses prétendues activités, mais avait été relâché en novembre 2009, faute de preuves. Entendu par le magistrat dimanche soir, il a été placé en détention préventive pour cinq jours.

Deen Bandh Pater

Deen Bandh Pater

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Le Mexique déploie 40.000 militaires et policiers fédéraux dans plusieurs Etats du Sud du pays à la veille des élections législatives et locales. Hier, des manifestations anti-gouvernementales ont tourné à l’affrontement dans l’Etat d’Oaxaca. Les protestataires ont pris pour cible les forces de l’ordre, leur jetant des pavés, et ont capturé deux policiers. Parmi eux, des enseignants radicaux qui luttent contre la réforme de l‘éducation. Ils ont envahi des bureaux de vote, brûlés des milliers de bulletins, incendié un centre de distribution d’essence, provoquant une pénurie dans la région, et ils appellent au boycott des élections. Dans l’Etat du Guerrero, c’est la disparition et la mort présumée de 43 élèves professeurs qui a mobilisé les parents, proches et enseignants. Ils ne veulent pas non plus des élections législatives et locales de mi-mandat.

Dans la ville de Oaxaca, le syndicat des instituteurs CNTE a brûlé 13.000 bulletins de vote et les urnes devant un bureau de l’Institut National Electoral (INE). Dans plusieurs villages des alentours de Oaxaca, il s’est passé la même chose. Dans plusieurs endroits, en plus des barrages routiers, des raffineries de pétrole ont également été bloquées. Le 5 juin, 3000 militaires ont pris possession de la ville, récupérant immédiatement 7 des 11 sièges de l’INE occupés ou bloqués, appuyés par des hélicoptères et des drones.

Dans le Guerrero, des membres du Movimiento Popular Guerrerense, qui occupe depuis plusieurs mois la mairie suite à la disparition de 43 étudiants, ont dérobé 116.000 bulletins de vote dans un bureau de l’INE et les ont incendiés dans le centre-ville de Tlapa. Dans la ville de Xalapa, une trentaine de manifestants masqués ont attaqué au cocktail molotov un siège de l’INE. A Córdoba et Orizaba, les bureaux électoraux sont occupés par les instituteurs. A Chilpancingo, le péage de l’autoroute a été occupé, et un véhicule transportant du matériel électoral a été intercepté, renversé et incendié. Des anarchistes ont revendiqué trois attaques explosives dans la ville de Puebla contre le Secrétariat à l’Economie, contre l’INE et contre la gare routière située près l’Université Technologique, et une contre les bureaux du Secrétariat du Développement Agricole, Territorial et Urbain à Mexico.

incendie d'un siège de l'INE à Tehuantepec (Oaxaca)

incendie d’un siège de l’INE à Tehuantepec (Oaxaca)