Une personne armée a été arrêtée jeudi après avoir lancé deux grenades qui n’ont pas explosé contre des policiers en faction devant le palais ottoman de Dolmabahçe à Istanbul, qui abrite aussi les bureaux du président Recep Tayyip Erdogan. L’homme a essayé de faire usage de son arme mais a été arrêté par le service de sécurité du palais. Un responsable policier a indiqué que cette »attaque, réalisée par une personne âgée d’une trentaine d’année qui avait été détenu comme membre du DHKP-C entre 2003 et 2006, visait les policiers en faction devant ce site touristique situé sur la rive européenne de la mégapole.

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Lors d’une conférence du mythique Chaos Computer Club, des documents de la NSA ont été analysés par Jacob Appelbaum (l’un des architectes de TOR qui a déjà représenté Wikileaks dans le passé et a contribué à montrer les failles de Truecrypt et d’autres logiciels) et Laura Poitras (réalisatrice du film Citizenfour). (Voir la vidéo) On sait à peu près ce qui était indéchiffrable en 2012. La NSA pourrait avoir avancé en 2 ans, mais cela est peu probable.
Commençons par ce qui est déchiffrable : les connexions https et les connexions vpn. Pour le VPN, difficile de savoir si le piratage se fait au niveau du fournisseur ou bien du protocole. Difficile donc de savoir si des VPN comme celui de Riseup sont concernés. En 2012, la NSA craquait 20.000 connexions VPN par heure et 10 millions de connexions HTTPS par jour ! Tout ce qui concerne le chiffrement via les fournisseurs de services est également facilement attaquable pour la NSA : le projet d’implémentation de PGP à l’intérieur de Gmail par exemple sera un jeu d’enfants à déchiffrer.
Concernant TOR, ils ont du mal mais ils y arrivent : leur recette favorite étant de pirater directement l’ordinateur de la cible pour intercepter les données avant qu’elles ne transitent par TOR.
Du coté de l’indéchiffrable : c’est toujours PGP et OTR (Off the Record) qui sont les bêtes noires des services secrets. Truecrypt est également très solide, même si le projet a été abandonné (et reprit par d’autres équipes prometteuses comme Truecrypt.ch et Veracrypt).
On peut se sentir à l’abris de la NSA en Europe : mais l’enjeu est que si la NSA ne peut pas attaquer ces logiciels, il y a peu de chance qu’une autre agence y parvienne.

Pour bien choisir son outil de communication, voir l’infographie de l’EFF.

Dans une opération de ratissage majeure, 44 guérilleros maoïstes ont été arrêtés dans différents endroits du district de Bijapur (Chhattisgarh) mardi et mercredi. Selon les autorités, toutes les personnes interpellées, dont plusieurs étaient recherchées depuis longtemps, seraient impliquées dans des incidents reliés à la guérilla, parmi lesquels des pillages, des incendies volontaires, des meurtres, des attaques contre du personnel de la police, des poses d’explosifs, des destructions de biens gouvernementaux, etc. Les plupart des guérilleros présumés arrêtés avaient leur tête mise à prix depuis plusieurs mois. Tandis que 37 hommes ont été arrêtés mardi, sept autres ont été capturés mercredi, et tous devraient comparaitre rapidement devant un tribunal local. Parmi eux, Hemla Lekhu et Raju Tati, qui sont accusés d’avoir attaqué les forces de sécurité en marge des élections tenues cette année au mois de mai. Un commissaire local a déclaré que la plupart des arrêtés sont impliqués dans la lutte maoïste depuis longtemps, mais que d’autres sont de simples sympathisants.

Le samedi 27 décembre, la manifestation appelée à 17 heures en solidarité avec les anarchistes détenus dans le cadre de l’Opération Pandora a parcouru les rues du centre de Barcelone et s’est terminée dans le quartier de Gràcia. Au moment d’entrer dans le quartier, des manifestants masquées ont attaqué un grand nombre de succursales bancaires, l’hôtel 5 étoiles Casa Fuster et quelques locaux commerciaux de multinationales. Aucune arrestation n’a été signalée.

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Des parents et des proches des étudiants disparus et probablement massacrés en septembre dernier, ont manifesté dans la soirée de mercredi à Mexico à l’occasion du Nouvel An. Ils étaient arrivées dans la journée de l’Etat de Guerrero, dans le sud du Mexique, où les 43 étudiants avaient disparu dans la nuit du 26 au 27 septembre. Quelque 150 personnes avaient fait le voyage pour venir défiler dans la capitale mexicaine depuis le siège du procureur général jusqu’à la résidence officielle du président mexicain Enrique Pena Neto. Mais plusieurs centaines de policiers les ont empêchées de parvenir jusqu’à la résidence présidentielle.

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31/12/2014

Inde: Arrestations

Deux guérilleros maoïstes dont la tête était mise à prix ont été arrêté ce dimanche dans une opération des forces de sécurité menée dans le district de Dantewada (Chhattisgharh). Les autorités ont affirmé que les deux hommes – Ayutu (27 ans) et Lalu Tekam (21 ans) – avaient été encerclés par une équipe composée de soldats de la police locale et de la Quick Response Team. Ils avaient des posters et des calicots de propagande maoïste en leur possession. D’après le commissaire local, tous deux auraient avoué leur appartenance au parti durant leur interrogatoire. Ils étaient recherchés dans le cadre d’enquêtes liées à des attaques contre la police menées dans la région depuis 2009.

Dans le district de Jamui (Bihar), toujours dimanche, la police a arrêté Ugan Koda, un membre recherché du parti maoïste. Selon les autorités, c’est sur base d’un tuyau que les soldats locaux ont appris que le guérillero se trouvait chez lui, dans son village natal de Chormara. Ils ont alors encerclé tout le village et l’ont arrêté. Ils ont saisi une arme et des munitions en sa possession. Soda est accusé d’avoir tué un policier en 2007.

Nikos Maziotis, membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire, a été transféré hier mardi de la prison de Diavata au tout nouveau quartier de haute sécurité et d’isolement (prison de « type C »‘) à Domokos. Les nouvelles prisons de type C ont été spécifiquement construites pour les révolutionnaires en Grèce.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

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Imam Dweikat, 17 ans, a été froidement abattu mardi par un soldat israélien dans la ville de Beita au sud de Naplouse. Un autre adolescent a été blessé qui a pu témoigner: « Dès que nous avons atteint le parc, nous avons vu un soldat israélien courir vers nous depuis une colline voisine. Il nous a tiré dessus à quatre reprises, mais nous avons réussi à nous échapper. Nous avons commencé à courir et puis tout à coup, d’un seul coup, une balle a frappé Imam directement dans le cœur. Imam est tombé au sol. Je me suis arrêté et j’ai couru vers lui, mais il m’a dit de m’enfuir. ’Cours ! On m’a tiré dessus’, s’écria-t-il. J’ai donc commencé à courir à nouveau, en espérant que je pourrais m’échapper et trouver de l’aide. Mais le même soldat qui a tiré sur Imam a ouvert le feu sur moi et m’a touché à la jambe. Malgré les saignements et la douleur, j’ai continué à courir. Une ambulance passait par là et quand elle s’est arrêtée, la première chose que j’ai dit au chauffeur, c’était que mon ami et moi ne jetions aucune pierre ou quoi que ce soit lorsque nous avons été pris pour cible. »

Une porte-parole israélienne a prétendu comme à l’habitude que les deux jeunes « lançaient des pierres sur une route voisine » – une excuse habituelle d’Israël pour justifier les meurtres de Palestiniens. Lorsqu’on lui a demandé quelle était exactement la « route à proximité », elle n’a pas répondu. Dans le même temps, dans un autre incident, les forces israéliennes d’occupation ont ouvert le feu sur un véhicule palestinien dans la ville de Beit Ummar au nord d’al-Khalil, blessant deux adolescents palestiniens. Mohammed Ibrahim Awad Sabri, âgé de 17 ans, a été blessé à la tête, et Ayish Khalid Sabri Awad, âgé de 19 ans a été blessé à la cuisse. Rien qu’au mois de décembre, Israël a tué ou blessé par balles 20 Palestiniens, dont sept adolescents. Depuis septembre 2000, à la suite de l’éclatement de la deuxième Intifada, au moins 9.100 Palestiniens ont été tués par les Israéliens, y compris 2.053 enfants, ce qui représente en moyenne un enfant palestinien tué tous les trois jours durant les 14 dernières années.

Jamil Ahmed Dweikat

Jamil Ahmed Dweikat

Mme Zhou Xiuyun, 47 ans, s’était déplacée avec son mari sur un chantier de la ville de Taiyuan (province du Shanxi), pour exiger plus de 20.000 yuans (2.600 euros) de paiements en retard dus à son fils. Les forces de l’ordre étaient brutalement intervenues, un policier saisissant la femme par le cou et la plaquant au sol puis l’amenant inconsciente dans le commissariat local où elle est décédée. Pendant ce temps, son mari et son fils y étant passés à tabac. Le père aurait notamment eu quatre côtes cassées.

La diffusion d’une vidéo de l’arrestation brutale de Me Zhou Xiuyun a fait scandale en Chine et contraint le Bureau de sécurité publique de Taiyuan à annoncer la suspension des policiers en cause. Cette affaire a grimpé lundi en tête des sujets les plus débattus sur Sina Weibo, l’équivalent chinois de Twitter, juste après la disparition de l’avion d’AirAsia. Les travailleurs migrants, véritables citoyens de seconde zone en Chine, sont particulièrement victimes des abus policiers.

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En Grande-Bretagne, il n’y a aucune limite de temps lorsqu’une personne est soumise à une caution sans charge et un sergent de garde n’a pas besoin de la permission d’un tribunal pour remettre une interdiction de manifester. Or, si elle est bafouée, le manifestant est passible d’arrestation pour violation de liberté sous caution. Une stratégie qui permet ainsi, non seulement d’empêcher quelqu’un de rejoindre une manifestation, mais aussi de lui passer l’envie de retenter un autre jour. Depuis 2008, au moins 732 personnes ont ainsi été arrêtées sans jamais avoir été poursuivies ensuite pour aucune accusation, alors que ces derniers se rendaient à des manifestations autorisées. Près de 85% des personnes interdites de manifester de la sorte, n’ont pas été par la suite mises en accusation.

La mise en liberté sous caution est donc devenue un instrument utilisé par la police britannique pour punir les manifestants et nier leur droit à manifester. La police mène sa propre justice extra-judiciaire sans aller devant aucun tribunal. Le “Network for Police Monitoring” a accumulé les preuves de la stratégie policière : “La caution policière est utilisée comme un moyen de perturber l’activité de protestation sans faire face aux inconvénients de devoir passer par un processus juridique formel. En raison de la longue expérience de la police d’avoir abusé des modalités de conditions préalables à l’inculpation contre les manifestants de manière irresponsable, nous croyons que la seule solution est le retrait complet de ce pouvoir pour toutes les infractions liées aux manifestations”.