Mercredi 2 janvier, le ministre de la sécurité intérieure israélienne, Gilad Ardenne a annoncé une nouvelle série de mesures punitives de détention contre les prisonniers palestiniens. Parmi les mesures de punition, l’abolition de la séparation des prisonniers sur une base organisationnelle, la suppression des dépôts financiers, le rationnement de l’eau et de l’accès à la télévision, des mesures visant à empêcher les détenus de préparer leur propre nourriture, ainsi que la réduction des visites des familles au minimum.

Le nombre total de prisonniers palestiniens à l’intérieur des prisons israéliennes était d’environ 6 000 prisonniers répartis entre 22 prisons à la fin de l’année 2018. Parmi eux se trouvent 250 enfants, 8 députés du Conseil législatif, 27 journalistes et 450 détenus administratifs.

Arrestation d'un enfant en Cisjordanie occupée (archive)

Arrestation d’un enfant en Cisjordanie occupée (archive)

La nouvelle année a été marquée par des tensions persistantes le long de la frontière américano-mexicaine, les gardes-frontières US ayant lancé mardi des gaz lacrymogènes sur les migrants venant de la caravane centraméricaine et franchissant la barrière pour se rendre à San Diego. Au moins trois volées de gaz ont été lancées du côté mexicain de la frontière près de la plage de Tijuana. Il touche les migrants, y compris les femmes et les enfants. Les gardes-frontières ont déclaré avoir visé les migrants qui les caillassaient et avoir arrêté 25 migrants.

De tels affrontements sont de plus en plus fréquents, car les migrants, qui ont mis leurs noms sur une liste d’attente comptant des milliers de noms, sont devenus agités, certains choisissant de forcer leur passage de l’autre côté de la frontière.

Les incidents à la frontière

Les incidents à la frontière

Le lundi 31 décembre 2018, les forces de sécurité iraniennes ont pris d’assaut un magasin à Mellat. centre commercial à Kamyaran (ville située dans le Rojhelat – Kurdistan iranien). Le magasin était tenu par Reza Asadi et Fazel Ghaytasi, membres du comité environnemental de la branche du Kurdistan du National Unity Party. Tous les deux ont été arrêtés. Le même jour, Hadi Kamangar, un autre militant écologiste de Kamyaran a également été arrêté à son domicile. Les autorités n’ont pas révélé le lieu où les trois hommes étaient détenus, ni les charges retenues contre eux.

Fazel Ghaytasi, Reza Asadi et Hadi Kamangar

Fazel Ghaytasi, Reza Asadi et Hadi Kamangar

Les prisonniers du MLKP se joindront à la grève de la faim pour Öcalan à partir de demain et jusqu’au mardi 8 janvier. Le but de cette grève, lancée par la coprésidente du DTK et députée du HDP Leyla Güven, est de mettre fin au régime d’isolement imposé à Öcalan et de lutter pour sa libération. De nombreuses grèves de la faim ont été menées pour soutenir celle de Leyla Güven (voir nos articles ici, ici ici et ici).

Meeting du MLKP (archive)

Meeting du MLKP (archive)

L’armée colombienne a annoncé avoir capturé une commandante de l’ELN durant le week-end du 29-30 décembre 2018. Il s’agit de la commandante en second du front Edgar Amilkar Grimaldos Baron qui porte l’alias « Darly ».

Elle a été capturée alors qu’elle suivait un traitement médical dans un centre de santé de Bucaramanga dans le département de Santander. Elle avait déjà purgé une peine de vingt ans de prison pour d’autres actions armées. Les services de renseignements militaires de l’armée colombienne estiment que 40% de la structure de l’ELN est composée de femmes.

La commandante Darly de l'ELN (au centre) peu après sa capture

La commandante Darly de l’ELN (au centre) peu après sa capture

Ozkan Ozdil, un internationaliste londonien de 32 ans ayant rejoint les Unités de protection du peuple (YPG) en Syrie, a été arrêté en vertu de lois terroristes à l’aéroport de Luton. Il aurait quitté le front il y a un petit temps déjà, et a été arrêté après être arrivé au Royaume-Uni par un vol en provenance du pays d’origine de sa compagne, la Serbie. Interrogé dans un commissariat de police du Bedfordshire, Ozkan Ozdil a été libéré sous caution jusqu’à la mi-janvier.

Trois volontaires britanniques au Rojava: Ozkan Odzil est à droite

Trois volontaires britanniques au Rojava: Ozkan Odzil est à droite

Ce lundi, le directeur général de la police d’Odisha, R.P. Sharma s’est exprimé pour dresser le bilan de la contre-insurrection dans son état. Au moins 19 maoïstes auraient été abattus, 39 arrêtés et 27 guérilleros se seraient rendus aux autorités au cours de l’année écoulée. Il a en outre affirmé que la lutte contre le maoïsme était sous contrôle et que son prochain objectif était de chasser la guérilla maoïste de diverses régions des districts de Malkangiri, Koraput, Lalahandi, Rayagada, Kandhamal et Nuapada.

Selon lui, la guérilla est présente dans 15 districts actuellement, contre 19 précédemment. Ses hommes ont saisi 40 armes, dont deux AK47, huit SLR, cinq INSAS et cinq .303 au cours de leurs opérations de ratissage. 16 bataillons de la CRPF sont déployés à travers l’état alors que plusieurs brigades d’élite du Special Operation Group sont également actives dans différents districts. Sharma a conclu son intervention en affirmant qu’il avait reçu un budget considérable afin de renforcer et moderniser ses forces dès 2019.

Forces de sécurité dans l'Odisha

Forces de sécurité dans l’Odisha

Des affrontements entre étudiants iraniens et forces de sécurité ont eu lieu hier lundi lors de la troisième journée de manifestations suite à un accident de bus survenu à l’Université Azad de Téhéran, qui a tué 10 étudiants la semaine dernière. Les étudiants ont protesté contre le vieillissement de la flotte de transport et le manque de responsabilité des autorités. Les étudiants ont scandé des slogans demandant la démission du président du conseil d’administration de l’université, Ali Akbar Velayati, assistant du leader suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, mais aussi les slogans des manifestations contre le régime: “Nous n’avons pas peur, nous sommes tous ensemble” et “Les menace et la prison ne font pas effet encore longtemps”. Les forces de sécurité ont usé de gaz lacrymogènes.

Un manifestant de l'Université Awad brandit les portraits de ses 10 condisciples tués dans l'accident

Un manifestant de l’Université Awad brandit les portraits de ses 10 condisciples tués dans l’accident

Pour l’acte VII plus d’un mois et demi après le début du mouvement, les « gilets jaunes » ont moins mobilisé. A Marseille comme à Bordeaux, où des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre. A Paris, où 57 personnes ont été interpellées et 33 placées en garde à vue, plusieurs centaines de « gilets jaunes » sont venus conspuer les «journalistes collabos» à proximité des locaux de BFMTV et de France Télévisions. Des heurts ont aussi éclaté à Rouen, où la porte de la banque de France a été incendiée, et à Nantes, où les premiers tirs de grenades lacrymogènes ont fusé dès le départ du cortège.

A Metz, des manifestants ont jeté des pavés et grilles d’égouts sur les forces de l’ordre et à Lille, où les précédentes manifestations s’étaient déroulées dans le calme, plusieurs personnes ont été blessées. Des incidents ont également eu lieu à Toulouse. Sur les autoroutes, seuls quelques échangeurs ont été fermés et quelques opérations péage gratuit menées. Dans un courrier adressé aux préfets samedi, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a demandé à la «libération complète et définitive» de la centaine de ronds-points encore occupés.

Malgré l’arrêté pris par les autorités belges et françaises interdisant tout rassemblement de plus de cinq personnes à hauteur des postes-frontières en Hainaut, des manifestants français en gilet jaune ont filtré la circulation à la frontière entre la Belgique et la France à Honnelles, en direction de Bavay. En Belgique, des actions ont été menées samedi sur le site commercial des Grands Prés à Mons et à Jemappes. Trois « gilets jaunes » belges ont été arrêté lors d’une action à la frontière avec les Pays-Bas, sur la E25. Et à La Haye, entre 150 et 200 « gilets jaunes » néerlandais ont manifesté et huit personnes ont été interpellées après des échauffourées.

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La défense de Mumia Abu-Jamal avait relevé le rôle du juge Ronald Castille à plusieurs étapes de la procédure, une fois comme procureur adjoint, puis comme juge à la Cour suprême d’État. Le magistrat de Philadelphie Leon Tucker a estimé, hier, qu’il aurait dû se récuser et a permis à la défense de Mumia Abu-Jamal de faire appel de sa condamnation sous trente jours. L’avenir judiciaire de Mumia-Abu Jamal est désormais dans les mains du procureur de district Larry Krasner, qui a encore la faculté de faire appel de la décision du juge Leon Tucker.

Un rassemblement poour Mumia est programmé, mercredi 2 janvier à 18 heures, place de la Concorde, près de l’ambassade des États-Unis

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal