Vendredi 19 octobre, deux anarchistes ont été arrêtés à Katowice pour avoir manifesté contre le Congrès économique européen (CEE) en 2015. À l’occasion de ce congrès, des anarchistes organisèrent des manifestations, des conférences et décidèrent dans la soirée d’occuper un bâtiment abandonné. Cette occupation a mené à une nuit d’affrontements avec la police qui a procédé à 21 arrestations. Les procès ont eu lieu mais trois des accusés ont refusé des peines de travail et sont depuis recherchés.

Dans la nuit du 19 octobre 2018, deux des anarchistes recherchés ont été arrêtés au cours d’un contrôle d’identité, après trois ans de recherches policières. Ils resteront en détention 2 mois supplémentaires. Par ailleurs, l’un des détenus a été privé de repas pendant 5 jours, car son nom ne figurait pas sur la liste des cuisines des personnes officiellement détenues.

Samedi 27 octobre, des dizaines d’anarchistes et de militants se sont réunis pour exprimer leur solidarité avec les arrêtés. Plus d’infos et adresse pour soutenir les prisonniers ici

Le 31 octobre dernier, Danny Boy Bautista a été tué par un tireur non identifié dans la ville de Compostela, dans la province de Compostela Valley. Bautista travaillait depuis cinq ans pour la société Sumifru (une multinationale japonaise spécialisée dans la production et l’exportation de fruits) et était un membre actif du syndicat NAMASUFA. Le meurtre de Bautista fairait partie de l’application du «Oplan Kapayapaan», le programme de sécurité de l’administration Duterte qui justifie les attaques et la répression politique contre des militants, des dirigeants syndicaux et sectoriels à travers le pays.

Plusieurs dirigeants syndicaux de la région ont échappés à des tentatives de meurtres et sont régulièrement harcelés par l’armée, tandis que tous les membres du syndicat sont appelés par l’armée à se présenter pour ne pas être soupçonné d’appartenance ou de soutien à la NPA.

Le corps de Dany Boy Bautista (photo diffusée par son syndicat)

Le corps de Dany Boy Bautista (photo diffusée par son syndicat)

Le 28 octobre, quinze travailleurs de la société HEPCO (un des plus importants fabricants de machines de construction en Iran) ont été condamnés avec sursis à des peines de un à deux ans de prison et à 74 coups de fouet. Ces travailleurs ont été poursuivis suite a une grève organisée en mai de cette année pour protester contre le non-paiement de leur salaire et avantages sociaux. Ils ont été accusés d’avoir perturbé l’ordre public et fait de la propagande contre le régime. Le tribunal a suspendu les peines pour cinq ans ce qui signifie que les accusés devront rester « discrets » et ne se livrer à aucune forme d’activisme. Certains de ces travailleurs étaient des représentants syndicaux négociant avec l’employeur.

Le travail syndical en Iran est considéré comme une infraction à la sécurité nationale. Les syndicats indépendants sont interdits, les grévistes sont souvent licenciés avec la menace d’être arrêtés, et les dirigeants syndicaux sont systématiquement poursuivis pour des accusations de sécurité nationale et condamnés à de longues peines de prison.

Travailleurs d'HEPCO en grève

Travailleurs d’HEPCO en grève

Après ceux de Kankan, les enseignants grévistes de Faranah voulaient manifester ce samedi pour protester contre le gel de leur salaire par le gouvernement. Très tôt le matin, ils étaient nombreux à se regrouper à la base du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) pour manifester contre les autorités scolaires. A 9 heures, munis de pancartes, les enseignants se sont mis en marche, mais les gendarmes ont chargé la manifestants, pulvérisant du gaz lacrymogène et arrêtant deux enseignantes (qui seront relâchées un peu plus tard). Depuis le 3 octobre, le système éducatif guinéen est secoué par une grève générale et illimitée.

Le début de la manifestation de samedi

Le début de la manifestation de samedi

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À ce jour, 90 personnes ont été ciblées par le bureau du procureur pour crime « d’apologie du terrorisme », en raison de leurs publications sur des plateformes internet et des réseaux sociaux. Le procureur pour les affaires de terrorisme a déclaré que ses services « cartographient » les activités des militants et sympathisants maoïstes. Les 90 personnes faisant l’objet d’une enquête, s’ils sont reconnus coupables, peuvent être condamnés à des peines pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison. C’est aussi sur base de cette loi que les rédacteurs du journal Amnistía General, Alfredo Crespo, Oswaldo Esquivel et Alfredo Mego, sont poursuivis pour avoir vanté les qualités intellectuelles d’Abimael Guzmán, le « Président Gonzalo » du PCP-SL.

 Amnistía General, périodique dont les rédacteurs sont poursuivis

Amnistía General, périodique dont les rédacteurs sont poursuivis

Luis Fajardo et son beau-frère Luis Aldana ont été abattu par des hommes armés qu’on présume au service de propriétaires terriens dans la région méridionale des lacs de l’Etat de Merida. Luis Fajardo, en plus d’être membre du Comité central du Parti communiste du Venezuela (PCV), était un dirigeant actif du mouvement paysan Caño Rico. Plus de 300 dirigeants paysans ont été assassinés par les tueurs des grands propriétaires menacés d’une réforme agraire.

Luis Fajardo

Luis Fajardo

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Un jeune Palestinien a été blessé par une balle réelle dans la jambe lors des affrontements qui ont éclaté vendredi entre des soldats israéliens et manifestants palestiniens dans le village d’al-Mazraa al-Gharbiyeh, dans le district occupé de Ramallah en Cisjordanie. Les forces israéliennes avaient tiré à balles réelles, avec des balles en acier recouvert de caoutchouc et des bombes lacrymogènes contre des Palestiniens qui manifestaient pour protéger leurs terres agricoles contre les attaques continues de colons israéliens. A Gaza, 32 Palestiniens ont été blessés (dont sept par balle) ce même vendredi lors d’affrontements avec des soldats israéliens aux frontières orientales du secteur de Gaza.

Evacuation d'un manifestant blessé vendredi à Gaza

Evacuation d’un manifestant blessé vendredi à Gaza

La date du procès n’a pas été encore fixée mais son ouverture est attendue début 2019. L’ancien président catalan Carles Puigdemont, qui s’est réfugié en Belgique, n’est pas concerné par ce procès, la justice espagnole ne jugeant pas en absence. Le parquet général a requis de 7 à 25 ans de prison contre 12 dirigeants indépendantistes accusés de « rébellion », « détournements de fonds publics » ou « désobéissance grave ». Six autres indépendantistes, qui comparaîtront seulement pour « désobéissance grave », encourent une amende.

En prison depuis un an, l’ancien vice-président catalan Oriol Junqueras est le seul à encourir la peine la plus élevée de 25 ans de prison et d’inéligibilité. Le parquet a également demandé 17 ans de prison contre l’ancienne présidente du parlement régional catalan Carme Forcadell, et les ex-présidents de puissantes associations indépendantistes, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart. Dans un autre dossier judiciaire, le parquet a réclamé 4 à 11 ans de prison contre quatre responsables de la police catalane, dont son ancien chef, Josep Lluís Trapero, accusé de rébellion.

Manifestation poru les prisonniers indéopendantistes catalans (archive)

Manifestation poru les prisonniers indéopendantistes catalans (archive)

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Près de quarante jours après la mort des politiciens Kidari Sarveswara Rao et Siveri Somi (lire notre article), le PCI(maoïste) a revendiqué l’attaque dans une lettre rendue publique ce vendredi. C’est la premières fois qu’ils parlent directement de cette action. Dans un communiqué publié il y a trois semaines, Gopi, secrétaire général de l’Andhra Odisha Border Special Zonal Committee (AOBSZC) avait décrit le rôle joué par les dirigeants publics dans l’extraction illégale de minerais. Mais cette fois, le porte-parole de l’AOBSZC Jagadbandhu affirme que les deux politiques ont été tués en raison de leur implication dans la mafia de l’extraction minière sans jamais se soucier du bien-être des tribaux locaux alors qu’ils étaient des représentants élus de ce peuple. Les maoïstes déclarent que tous deux pillaient les ressources naturelles et forestières dans la région et que malgré plusieurs avertissements, ils avaient poursuivi leurs activité avec arrogance.

Kidari Sarveswara Rao et Siveri Soma

Kidari Sarveswara Rao et Siveri Soma

Le FSB (Service fédéral de sécurité russe) a lancé des opération contre le mouvement anarchiste après que le jeune anarchiste Mikhail Zhlobitsky se soit fait exploser avec sa bombe dans le siège régional du FSB à Arkhangelsk (voir notre article). Vendredi 2 octobre, des officiers du FSB ont effectué une descente dans l’appartement familial d’un adolescent de 14 ans à Moscou, ami de Mikhail Zhobitsky, qu’ils accusent d’avoir voulu commettre un attentat demain dimanche 4 octobre lors des célébrations de la Journée de l’unité nationale. Une procédure pénale a été engagée contre lui pour « circulation illégale d’armes et d’explosifs » (article 222 du Code de procédure pénale), mais selon le père de l’adolescent, il n’y avait dans l’appartement que de quoi fabriquer des pétards.

Ailleurs en Russie, des camarades de la région ont signalé qu’à Krasnodar, ville du sud du pays, 100 militants avaient été arrêtés par le FSB pour y être interrogés. À Tcheliabinsk, la police a ouvert une procédure pénale contre cinq anarchistes pour graffitis.

La perquisition à Moscou

La perquisition à Moscou