Retrouvez sur cette page les dernières infos sur la répression et la résistance autour du confinement.

Retrouvez également :
Sans perdre un instant! (analyse du Secours Rouge International)
Petit guide des confiné-es (v2 – 7 avril 2020).
Petit guide V1 (avec Riot.im)
À l’attention des personnes et forces militantes, s’organiser contre le coronavirus et le capitalisme.

 

Dimanche 20 décembre, se tenait la cinquième manifestation hebdomadaire lancée par des proches de détenues pour revendiquer leurs droits. La Clac, Genepi Belgique, la Ligue des droits humains et Bruxelles Laïque était également présentes. Alors que la manifestation s’était déroulée tranquillement, la police a procédé à des contrôles abusifs sur des gens qui rentraient chez elleux. Ces manifestant·es risquent donc de recevoir des amendes. Plus d’infos ici.

Des militant·es anti-carcéraux risquent des amendes

Des militant·es anti-carcéraux risquent des amendes

Samedi 19 décembre, les Gilets Jaunes organisaient une manifestation sauvage à Namur. Cette manifestation avait pour thème : « Travaille, consomme et ferme ta gueule ». Elle rappelait notamment que les mesures sanitaires étaient instrumentalisée par l’état et la police pour réprimer la contestation sociale. La police est intervenue en nombre avec 9 véhicules pour nasser la petite centaine de manifestant·es. Les unités spéciales des GIS (Groupe d’Interventions Spéciales, anciennement les deltas) étaient également présentes. Plus d’infos ici.

Répression d'une manifestation de Gilets Jaunes à Namur

Répression d’une manifestation de Gilets Jaunes à Namur

Ce samedi 19 décembre, les rues de Saint-Gilles ont été traversées par plusieurs performances animées par une cinquantaine de personnes. Cette action était organisée pour dénoncer les violences policières. Alors que toutes les mesures sanitaires ont été respectées, la police a infligé trois contrôles sur des habitant·es du quartier, 8 amendes de 250 euros aux membres du collectif de théâtre action ainsi que la fouille d’un véhicule privé. Plus d’infos ici.

Répression d'une action contre les violences policière à Saint-Gilles

Répression d’une action contre les violences policière à Saint-Gilles

Une occupation politique vient de commencer à l’ancienne clinique Antoine Depage située au 101 Avenue Jaspar à Saint-Gilles. Le but est de faire du bâtiment un lieu pour les sans-papiers et les sans-logis ainsi que revendiquer un logement et des papiers pour tou·te·s. Voici un fil info en direct des événements :

18h05 : La police est partie. Les occupant·es ont reçu l’autorisation de rester jusqu’à lundi.

17h55 : La police est toujours présente mais en nombre plus réduit (2 policiers en uniforme, 6 en civil avec brassards). Une trentaine de personnes est rassemblée en soutien à l’Hospitalière sur le trottoir en face.

17h20 : Les policiers promettent de ne pas intervenir s’il y a pas de tapage nocturne (pas de feux d’artifice, pas de musique), si les règles sanitaires sont respectées et si les occupant·es essayent d’entrer en contact avec leurs voisins pour éviter les plaintes.

17h : Les policiers sont une trentaine devant le bâtiment. Des négociations sont en cours.

16h30 : Le squat, appelé « l’Hospitalière » lance sa page Facebook dans lequel est publié un communiqué. Le lien ici.

16h25 : Les policiers sont présents devant le bâtiment.

16h15 : Les occupant·es demandent du soutien devant le bâtiment

16h12 : La police arrive

16h00 : Les occupant·es prennent possession du bâtiment.

Ouverture d'une occupation à Saint-Gilles

Ouverture d’une occupation à Saint-Gilles

Vendredi 11 décembre, marquait le troisième soir de révolte en Albanie après la mort d’un jeune de 25 ans, Klodjan Rasha, tué devant chez lui par un policier, pour avoir « enfreint les mesures de confinement ». Dans la capitale, Tirana, des batailles rangées ont eu lieu entre la police et des centaines de manifestant·es tandis que des protestations rassemblaient des milliers de personnes. D’abord cantonnée à Tirana, le mouvement a gagné d’autres villes. Le mouvement populaire a déjà poussé à la démission du Ministre de l’Intérieur, Sander Lleshaj. Autre conséquence de ces protestations, le policier auteur du tir mortel a rapidement été arrêté et devait être jugé immédiatement. Plus d’infos ici.

Émeutes suite à un meurtre policier

Émeutes suite à un meurtre policier

La préfecture de police de Paris a octroyé la protection fonctionnelle aux agents mis en cause dans le tabassage du producteur de musique. Les quatre policiers mis en examen dans l’affaire Michel Zecler peuvent donc compter sur le soutien financier de leur administration. Il s’agit d’une initiative du préfet de police Didier Lallement, approuvée par le ministre de l’intérieur. Pour rappel, le 21 novembre, Michel Zecler avait été tabassé par plusieurs policiers alors qu’il étaient dans son studio de musique. Les policiers étaient intervenus car Michel Zecler avait quelque instant avant été présent dans la rue en ayant oublié de mettre masque. L’agression avait été filmée par la caméra du studio ce qui avait permis de mettre au jour les mensonges des policiers qui l’accusaient de « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » et de « rébellion ».

Tabassage de Michel Zecler

Tabassage de Michel Zecler

Une manifestation ce samedi soir à Liège a ressemblé autour de 500 personnes. Celle-ci entendait dénoncer le caractère anti-social des mesures sanitaires. Cette manifestation fait suite à une autre mobilisation du même type la semaine passée (voir notre article ici). A la fin de la manifestation, la police locale et le corps d’intervention fédéral appuyé par deux autopompes ont nassé la manifestation. Suite à cela, environ 350 personnes ont été arrêtées administrativement mais relâchés directement (des PV’s pour bris du couvre feux sont en cours de rédaction, ceux-ci ne viseront pas que les personnes arrêtées mais toutes les personnes identifiées). Cependant 17 personnes ont été placée en détention administrative suite à une tentative de percer la nasse policière. De plus, il y aurait eu 3 arrestations judiciaires : 2 pour rebellions et 1 pour dégradation. On dénombre par ailleurs 7 personnes blessées (3 manifestants et 4 policiers).

Hier, le collectif des travailleurs et travailleuses de la santé « La Santé en Lutte », a déployer une banderole géante sur le palais de justice de Bruxelles pour dénoncer l’austérité appliquée à la santé, l’insuffisance des mesures d’aide au secteur et la gestion gouvernementale calamiteuse de la pandémie. Le collectif appelle à un rassemblement le vendredi 11 décembre pour une santé publique respectueuse digne et efficace.

Action de la "Santé en Lutte" pour dénoncer la gestion gouvernementale calamiteuse de la pandémie

Action de la « Santé en Lutte » pour dénoncer la gestion gouvernementale calamiteuse de la pandémie

Mardi 17 novembre, une manifestation contre le couvre-feu et les mesures autoritaires s’est tenue à Liège (voir notre article). L’organisation « Les dodos » appelle à une nouvelle manifestation le samedi 28 novembre à 21h à la Place Saint Lambert contre le couvre-feu et pour des mesures sanitaires solidaires. L’organisation appelle à respecter les mesures de sécurité sanitaire et annonce d’ores et déjà qu’elle organisera la solidarité si les manifestant·es reçoivent des amendes. Les personnes qui reçoivent des amendes sont ainsi invitées à contacter l’adresse mail « cortegedebraises@riseup.net ». Plus d’infos ici.

Manifestation contre le couvre-feu à Liège

Manifestation contre le couvre-feu à Liège

La police espagnole a distribué plus de 100 amendes à des personnes ayant participé à deux mobilisations en solidarité avec le prisonnier Patxi Ruiz au moment où ce dernier était en grève de la faim et de la soif (voir notre article). Les autorités avaient interdit ces manifestations qui se sont tout de même déroulée. La police a alors prétendu que les mesures de sécurité imposées pour prévenir les infections à Covid-19 n’avaient pas été respectées et les agents affirment qu’ils ont pu identifier « sans aucun doute » les personnes qui y ont participé. Il s’agit là d’un mensonge puisque certaines des personnes condamnées à une amende ne participaient pas à ces mobilisations. Le nombre exact de personnes condamnées à une amende n’est pas encore connu. On sait cependant que le montant des amendes s’élève à 600 € chacune (300 € si payées dans les 15 prochains jours). Plus d’infos ici.

Patxi Ruiz

Patxi Ruiz