Les forces gouvernementales ont lancé une opération dans la zone rurale de Buenaventura, dans la province de Valle del Cauca (sud-ouest), une région où les FARC ont récemment réalisés une série d’attaques contre les infrastructures, détruisant samedi encore un pylône électrique. Trois combattants des FARC auraient été tués et six autres prisonniers. Au cours d’une autre opération lancée par la police et l’armée colombiennes, 150 grenades et un fusil d’assaut ont été saisis alors qu’ils étaient acheminés vers le 6e Front des FARC. Au cours des quatre derniers jours, les FARC ont perpétré dix actions majeures dans la Valle del Cauca.

Un sergent de l’armée a été tué dimanche lors d’un affrontement entre son détachement et une colonne de la guérilla du PCP-SL près du hameau de Mazángaro, dans la forêt de Junín (région de la VRAE). Un peu plus tôt dans la journée, les militaires avaient capturé un guérillero présumé, Dandy Pinchi Ushiñahua, qui portait une arme à feu et un sac à dos.

La guérilla maoïste continue son harcèlement des bases anti-guérilla. Une nouvelle attaque de ce type (des tirs de mitrailleuses) a blessé un militaire la 4 août. Lors de l’opération de ratissage qui s’en est suivie, une fusillade a opposé un détachement de la 2e Brigade d’Infanterie de l’Armée avec les guérilleros dans le district de Chugui, de province de La Mar, (région VRAE). Elle ne semble pas avoir fait de victime mais les öilitaires ont récupéré deux armes sur le terrain.

Les forces de l’ordre ont par ailleurs arrêté un narco-trafiquant qu’elles accusent, entre autre, d’avoir payé l’impôt au CRH du PCP-SL, tandis que la guérilla a capturé deux ingénieurs forestiers dans le district de Vilcabamba province La Convencion), les soupçonnant d’espionnage. Outre les forces de l’ordre, les nouveaux « Comités d’Auto-défense », milices anti-guérilla pro-gouvernementales (photo), ont pénétré dans la forêt cusqueña à la recherche des ingénieurs. C’est un des premiers déploiement en force des nouvelles milices sur lesquelles les autorités fondent beaucoup d’espoir, mais dont la fondation a aussi été l’aveu de l’échec de l’armée et de la police.

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Hier, plus de mille étudiants s’étaient rassemblés dans le centre-ville de la capitale chilienne pour réclamer une réforme du système éducatif. Depuis le mois de mai 2011, plus de quarante rassemblements de ce genre se sont déroulés à Santiago. Tous ont toujours été réprimés plus ou moins violemment par les forces de l’ordre. Celui d’hier n’a pas fait exception. Un fort contingent policier a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser le rassemblement. Des heurts les ont opposés aux étudiants durant plusieurs heures. Trois autobus des transports publics ont été incendiés par les étudiants pour dénoncer la politique gouvernementale quant à sa gestion des services publics.

Bus incendiés à Santiago

Bus incendiés à Santiago

Des guérilleros, probablement membres des FARC, ont tué vendredi soir un policier et blessé deux d’autres dans l’attaque d’un check-point sur une route de la province samedi, près de la ville de Padilla.
Par ailleurs, le commandant des FARC, soupçonné d’avoir dirigé l’opération qui a coûté la vie au chef de police de la route de la province d’Antioquia, et de nombreuses autres opération des FARC dans la région, a été tué à San Francisco, un hameau dans la même province d’Antioquia.
Par contre, Jose Benito Cabrera, alias « Fabian Ramirez » (photo) le commandant en second du « Bloc Sud », qui avait été annoncé tué par un bombardement de l’aviation colombienne sur une base des FARC de la province de Caqueta, en novembre 2010, est apparu en parfaite santé dans une interview qu’il a accordée à une télévision…
Enfin, les autorités équatoriennes ont saisi dans la ville frontière de Huaquillas, près du Pérou, le 1er août, une cargaison d’armes probablement destinées aux FARC comprenant des mitrailleuses, des mortiers, des armes anti-chars et anti-aériennes. Les autorités équatoriennes ont arrêtés trois personnes dont un Colombien.

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Le gouvernement péruvien a décidé d’étendre pour encore 60 jours l’état d’urgence dans différentes localités des régions d’Ayacucho, de Cuzco, d’Huancavelica et de Junín en raison de l’activité du PCP-SL. Conformément au décret officiel, durant l’état d’urgence, les droits relatifs à la liberté individuelle, à la sécurité, à l’inviolabilité du domicile et à la liberté de réunion et de circulation sont suspendus.

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Les guérilleros du PCP-SL ont mitraillé la base anti-guérilla de Bajo Somabeni (département de Junín), blessant un sergent de l’armée de plusieurs balles. Par ailleurs, des drapeaux du PCP-SL ont été accrochés la nuit suivant le discours présidentiel promettant de nouveaux moyens contre la guérilla maoïste, le long de plusieurs routes de divers districts de la vallée de Monzón (Tingo María), jusque sous le nez des unités de contre-guérilla basées à Cachicoto.

Depuis trois semaines, les représentants traditionnels des 130.000 indiens Nasa-Paez demandent au gouvernement et aux FARC la démilitarisation de leurs territoires dans la province de Cauca.
Les FARC ont répondu la semaine passée qu’elles accepteraient cette démilitarisation mais qu’elles ne le feraient pas unilatéralement: le départ des combattants des FARC serait conditionné par le départ des militaires et des paramilitaires. Le président Santos a déclaré que la présence de l’armée dans la région ‘n’est pas négociable’ et son ministre de la Défense a réaffirmé devant la presse que les forces de l’ordre allaient poursuivre leurs interventions dans la zone.

Au début du mois, des centaines de manifestants indiens ont marché vers le campement des FARC pour les exhorter à quitter la région. Ils ont ensuite encerclé la base militaire pour demander aux soldats d’abandonner leurs postes. La manifestation a tourné à la violence lorsque l’armée a tiré des coups de feu en l’air alors que les Indiens repoussaient les soldats hors de leur base. La police a ensuite fait usage de gaz lacrymogène pour forcer les manifestants à battre en retraite, blessant plusieurs d’entre eux, dont l’un mortellement.

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En début de semaine dernière, les indiens Munduruku ont envahis le commissariat de la police militaire de la ville de Jacaréancaga, ils se sont emparé des armes et ont finalement incendié le bâtiment. Ils avaient investis la ville pour protester contre la violence dont leur communauté fait l’objet. Le 23 juin dernier, Lelo Akay, indien de la communauté Munduruku avait été été tué à coup de couteaux. Deux suspects avaient été arrêtés par la police militaire puis relâchés aussitôt. Cette région de l’Amazonie brésilienne, aux alentours du fleuve Tapajos, est connue pour les récurrents conflits agraire et la violence causée par l’appétit des exploitants de bois ou des chercheurs d’or. Les assassinats de représentants indigènes ou de paysans sans terres y sont monnaie courante et sont presque toujours couverts par la police et les autorités locales.

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