Le policier de gauche pointe vers le ciel un SkyWall 100. Son système de visée utilise des algorithmes prédictifs pour s’assurer que la cible soit atteinte. Une fois la cible atteinte, le projectile déploie un filet spécialement conçu pour emmêler le drone, puis utilise un parachute pour ramener le tout au sol en toute sécurité. Son temps de rechargement rapides permettent à une personne d’attaquer plusieurs drones. La policière de droite tient (pointé vers le bas) un Droneshield DroneGun Tactical, un appareil britannique qui brouille les fréquences de telle sorte que l’opérateur perde le contrôle de son drone. La portée de cet appareil est de 2,5km.

Mercredi 2 juin, la direction de la FGTB Bruxelles a procédé au licenciement de Manu Agostini. Manu forme les délégués syndicaux depuis presque 12 ans au sein de la FGTB. La qualité de son travail et son engagement sont largement reconnus. Il est apprécié des délégué.es et la qualité de son travail a toujours été salué. Manu n’est pas un inconnu du Secours Rouge ayant été un des principaux animateur, comme délégué syndical, de la longue et dure grève des travailleurs d’IAC, et trainé en justice par le patronat pour briser la grève: voir notre dossier

Le licenciement ne repose sur aucun fait crédible, n’a été précédé d’aucun avertissement, et il contourne les procédures interne requises. Manu a toujours eu une position critique envers la direction et envers certains membres de la délégation qui, proche de la direction, ne respectent pas les demandes et décisions des travailleurs. Ce licenciement est politique visant à éliminer un élément critique et intimider ses collègues. Ses collègues pourtant le soutiennent, comme l’a montré le tractage organisé ce lundi 7 juin devant le siège de la FGTB.

À deux semaines du prochain sommet de l’OTAN à Bruxelles, différentes organisations kurdes, turques, philippines et belges ont organisé, ce samedi 29 mai, une manifestation devant l’ambassade états-uniennes. Les participant.e.s voulaient ainsi dénoncer la complicité de l’OTAN et de ses membres avec les attaques du régime turque dans les différentes régions du Kurdistan et sa politique expansionniste. Le 23 avril, les forces armées turques lançaient les opérations Griffe-Éclair et Griffe-Foudre contre le PKK, dans les régions de Metina et Avasin-Basyan dans le nord de l’Irak, à quelques kilomètres de la frontière avec la Turquie. L’objectif prioritaire de ces attaques répétées dans la région est l’établissement d’une base militaire turque afin de bloquer l’activité du PKK dans la région. La région reste sous la menace de nouvelles attaques depuis la Turquie.

Manifestation NATO-US à Bruxelles

Ce samedi 29 mai, près de 3000 personnes ont participé à Bruxelles à l’Acte 2 de la grande manifestation de la Santé en Lutte. Lors de cette journée, plus de 60 collectifs, associations et syndicats appelaient à une mobilisation internationale pour défendre un accès égalitaire à la santé, pour un refinancement et une revalorisation du système de santé.

À la fin du rassemblement, un cortège s’est formé et a marché jusqu’à à la gare du Midi. Contrairement à la première manifestation de septembre 2020, celle-ci s’est terminée sans arrestations.

Manifestation de la Santé en Lutte

Depuis ce jeudi 20 mai, 56 bodycams complètent l’équipement des policiers liègeois. Elles répondent aux critères militaires de robustesse et d’étanchéité et ne pèsent que 160 gramme ce qui n’impacte donc pas le poids des gilets pare-balles sur lequel elle sont fixées. Les caméras n’enregistreront pas en continu, c’est le policier ou son supérieur hiérarchique qui décide de l’enclencher (les bodycam sont conçues pour s’activer et se désactiver par simple pression d’un bouton). Officiellement, Les bodycam sont destinées à filmer les interventions « où le policier pressent un usage de la contrainte » et les personnes contre qui elles seront utilisées devront normalement être averties au préalable. En réalité, le policier a toujours la possibilité de ne pas prévenir en amont, s’il estime que cela n’est pas possible pour des « raisons de sécurité ».

Les images sont enregistrées sur une carte mémoire et sont injectées sur un serveur dès le retour au commissariat. Officiellement, elles ne pourront être consultées que par l’agent qui portait la bodycam (on voit cependant mal comment cette obligation sera respectée). Elles sont cryptées, ne devraient être lisibles que par une station informatique de la police zonale. Elles seront conservées trente jours, ou 365 si décision judiciaire. Le coût de ce dispositif, pour la première année, tourne autour de 1000€ à l’unité, achat de l’équipement, acquisition de la licence, et contrat de maintenance compris. Les zones de police bruxelloises avaient déjà décidé fin 2020 de s’équiper en bodycam (voir notre article).

Des bodycams pour la police de Liège

Des bodycams pour la police de Liège

Le parquet a requis, jeudi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, une peine de travail de 200 heures à l’encontre d’un participant à la première boum poursuivi pour coups et blessures envers deux policiers. Il aurait lancé des bouteilles sur deux policiers de la cavalerie de la police fédérale et aurait été identifié au moyen de vidéos des événements. Le jugement sera prononcé le 4 juin.

La boom

La boum

2 mai au matin: Le bilan officiel final est de 132 personnes ont été arrêtées lors de La Boum (dont 5 arrestations judiciaires).
23H30: Le bilan officiel est de soixante arrestations.
22H00: Encore du monde avenue Franklin Roosevelt. La police annonce au moins trois blessés, 15 arrestations administratives, une judiciaire (pour des objets interdits), mais ce bilan a été produit avant les arrestations de 21H40. Mouvements de police avenue Louise.
21H40: Encore plusieurs arrestations aux alentours du Bois de la Cambre (MàJ: près de l’ULB).
19H40: Dispersion à la Monnaie
19H30: Toujours du monde (refoulé du Bois de la Cambre) rassemblé avenue Franklin Roosevelt.
19H25: Les personnes qui comptaient mener une activité au Nova retournent sur la place de la Monnaie, les policiers quittent également le Nova. Atours du Bois de la Cambre presque vide, la police installe des barrières.
19H15: La police intervient au Cinéma Nova.

19H10: Il ne reste que quelques petites groupes dans le Bois de la Cambre.
19H: Une centaine de personnes bloque l’avenue Franklin Roosevelt.
A 18H50: la manifestation redescend vers la place de la Monnaie après sa brève incursion dans la « zone neutre » tandis que la police a pu dégager le centre du Bois de la Cambre.
A 18h35, une manifestation sauvage part du rassemblement de la place de la Monnaie. Elle est bloquée quelques minutes plus tard par un dispositif policier rue de la loi, devant le Parlement.
A 17h45, au Bois de la Cambre, la police a commencé à charger la foule au moyen de gaz lacrymogènes. Trois autopompes ont ensuite été déployées. L’une d’elle [ou son jet d’eau?] a renversé et blessé une personne.
[il n’est question dans ce fil que des événements ayant eu maille à partir avec la répression]

 

En 2019, 3 millions de Belges étaient fichés dans la Banque Nationale Générale (« BNG »), la banque de données rassemblant toutes les données de tous les corps de police au sujet de toutes les personnes qui sont connues de leurs services. En 2016, les PV liés à la radicalisation s’étaient accumulés, dans la foulée des attentats islamistes. En 2017, un Belge sur cinq était fiché: 2 221 442 personnes, soit une augmentation de près de 50% depuis 2010. En 2019 on en serait à 3 millions de personnes fichées – les plus jeunes à partir de 14 ans, pour 25 millions de faits. Les années Covid 2020 et 2021, avec leur lot de PV sanitaires, vont encore gonfler cette banque de données. En un an, ce sont 232 096 PV qui ont été dressés pour non-respect des règles liées au coronavirus, soit environ un tiers des PV normalement dressés sur une année.

La mise à jour des données est une obligation légale mal remplie, de l’aveu même de l’Organe de contrôle de l’information policière et ce n’est pas sans conséquence: une personne s’est vu refuser une attestation de sécurité nécessaire à l’obtention d’un contrat de travail, au motif de sa participation à diverses manifestations. Et l’avocate de cette personne n’a pas pu avoir accès aux données le concernant, ce qui la place dans l’impossibilité de fait de pouvoir contester ces éléments.

 

La Casita est une occupation pour femmes et enfants située à Laeken. C’était le dernier immeuble ouvert dans le cadre de la Campagne de réquisition solidaire. Malgré le moratoire interdisant les expulsion, le bourgmestre Close a pris un arrêté d’expulsion avec effet immédiat. La police est entrée dans les lieux pour expulser les occupantes. Pour contourner le moratoire, Close invoque des problèmes de salubrité. Outre l’hypocrisie consistant à mettre 15 femmes et des enfants à la rue pour prétendre les protéger de l’insalubrité, le fait est que ce bâtiment (appartenant à la ville de Bruxelles et vide depuis longtemps) est adapté pour du logement et des travaux de sécurisation étaient en cours.