Participant aux mobilisations pro-palestiniennes à la Bourse puis arrêté et placé dans un centre d’asile fermé où il a été menacé d’expulsion, le réfugié palestinien Mahmoud Faraj Allah a mis fin à ses jours dans la nuit de lundi à mardi 7 octobre, à la suite de la politique raciste de l’État belge. Plusieurs réfugiés palestiniens sont toujours emprisonnés en centre fermé.

La commune de Zoutleeuw, dans le Brabant flamand, impose un couvre-feu pour les mineurs, ils ne sont pas autorisés à sortir entre 21 heures et 6 heures du matin et interdit les rassemblements de plus de trois personnes dans le quartier de Molenveld à partir de ce vendredi 3 octobre. Le bourgmestre Guy Dumst (CD&V) affirme que ces mesures sont provisoires et rentrent en vigueur jusqu’au 20 octobre, mais il n’exclut pas de les prolonger ou de les renforcer. Cette décision fait suite à une augmentation soudaine des rapports de police dans le quartier. Au total, 65 rapports ont été enregistrés au cours des dernières semaines.

Évoquant la surpopulation carcérale, les prisons ne nourrissent pas correctement les détenus. Très surpeuplées, elles signalent des problèmes de carences alimentaires, des insuffisances, des problèmes de qualité ainsi que de ponctualité dans la distribution. Les budgets n’ont pas été adaptés à cette situation et les infrastructures des cuisines ne permettent pas de répondre aux volumes nécessaires. Le budget des cantines pénitentiaires varie selon les types de prisons. Dans celles dites classiques, le prix journalier pour l’alimentation est d’environ 7,5 euros par détenu. « Le budget est calculé sur la capacité théorique des prisons et non sur la capacité réelle », confirme l’administration pénitentiaire.

Prison de Saint-Gilles

Prison de Saint-Gilles

Suite à l’interception de la Global Sumud Flotilla par l’armée israélienne, des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes de Belgique. A Bruxelles ce jeudi 2 octobre, la police a dispersé les 4000 participants après plusieurs heures dans les rues, en mettant en place plusieurs barrages, notamment avec des fourgons, et en utilisant du gaz lacrymogènes.

Heval Arslan, journaliste kurde et présentatrice de la chaîne Medya Haber TV, a été arrêtée après avoir été convoquée au commissariat de police de Ninove dans la soirée du 22 septembre. Elle a été envoyée dans le centre fermé de Bruges où elle risque une extradition vers la Turquie via la France. Plusieurs sources kurdes rapportent que Heval Arslan a été détenue sans décision de justice, ses biens confisqués, soumise à une fouille à nu et placée dans une cellule.

Jeudi 25 septembre, le militant palestinien Hussam al-Faqawi a été libéré d’un centre fermé puis est venu célébrer cette nouvelle au rassemblement quotidien organisé à Bourse à Bruxelles à 19H. Il était détenu depuis le 10 septembre dernier (voir notre article). Trois autres réfugiés palestiniens sont toujours détenus dans des centres fermés suite à une campagne médiatico-politique contre les mobilisations pro-palestiniennes qui ont lieu quotidiennement dans le centre-ville de la capitale belge. Par ailleurs, les procédures d’asile sont toujours en cours pour certains d’entre eux, rendant la détention dans ces centres fermés illégale.

Ce 20 septembre a débuté une marche pour Gaza initiée par le Front Anti-Impérialiste et qui passera par 15 villes (9 pays). Le mardi 23 septembre, la marche arrivera à Bruxelles. Un rassemblement y est prévu à 15h devant l’Ambassade d’Égypte pour exiger l’ouverture de la frontière vers Gaza. Le rassemblement sera suivi d’une rencontre-débat. Cet évènement débutera à 18h au local Sacco-Vanzetti (chaussée de Forest, 54 à 1060 Bruxelles).

Mercredi 17 septembre, plusieurs centaines d’étudiants ont manifesté contre le décret paysage qui accentue la sélection sociale. Après plus d’une heure de rassemblement, la police a gazé et matraqué des étudiant.es. Les étudiant·es ont ensuite jeté des œufs sur la police (voir la vidéo). Une manifestation sauvage est ensuite partie vers le centre (notamment devant le siège du PS et de MR). Alors que les manifestants se dirigeaient vers le siège du MR, la police a mis en place une nasse. Une des figures de la contestation étudiante, Gloire, a été arrêté et menotté simplement pour avoir posé des questions au policier.

Mercredi 10 septembre après la manifestation à la Bourse à 19 heures, la police a arrêté le militant et réfugié palestinien Hussam. Cela s’inscrit dans une vague de criminalisation des Palestiniens en Belgique, comme en témoignent les récentes arrestations de Palestiniens (voir notre article). Il s’agit clairement d’une politique menée par les autorités locales et fédérales de concert avec une campagne médiatico-politique contre la présence quotidienne de rassemblements pro-palestiniens dans le centre-ville de Bruxelles.