Ces derniers jours, au moins cinq réfugiés palestiniens en Belgique (Ayman, Fathi, Anas, Hamouda et Dia) ont été arrêtés lors des manifestations quotidiennes à la Bourse, qui ont lieu depuis deux ans. À l’exception d’Ayman, tous ont été emmenés dans des centres de détention fermés et menacés d’expulsion. Cela s’inscrit dans la continuité de la tentative du gouvernement dit de l’Arizona d’instaurer la politique migratoire la plus stricte jamais mise en place, intensifiant ainsi la persécution raciste des migrants sans papiers mise en place par les États précédents. Leurs soutiens appellent à participer aux manifestations à la Bourse de 19h00 pour soutenir les réfugiés palestiniens arrêtés.

Près de 130 zones de police locale vont désormais avoir accès directement et en temps réel aux images des 8000 caméras de vidéosurveillance des gares de train présentes sur leur territoire, de même que la police fédérale. Les caméras sont celles qui se trouvent dans les bâtiments eux-mêmes, et aux alentours, sur les parkings, zones pour vélos, quais, etc.

Ce jeudi 4 septembre dès 16H, un rassemblement est organisé devant l’ambassade britannique à Bruxelles (Avenue d’Auderghem 10, 1040 Bruxelles) est organisé  afin d’exiger la libération des prisonniers politiques pro-palestiniens, les Filton 24, détenus au Royaume-Uni (voir notre article). En particulier, la prisonnière T. Hoxha est en grève de la faim depuis le 11 août dernier pour dénoncer ses conditions de détention. Depuis lors, son état s’aggrave de jour en jour, et la direction de la prison n’entend pas la faire hospitaliser ni la laisser recevoir les soins appropriés à son état de santé.

L’administration pénitentiaire envisage de tester des drones autonomes pour renforcer la sécurité des prisons, avec notamment Haren comme site pilote. Un projet que le SPF Justice souhaite concrétiser dans les prochains mois. Un drone capable de décoller et d’atterrir seul depuis une station fixe, et d’effectuer des rondes aériennes de surveillance autour des établissements pénitentiaires. Le contrat est prévu pour une durée initiale d’un an, avec possibilité de reconduction pour un an supplémentaire. L’administration pénitentiaire attend de ces drones qu’ils effectuent plusieurs missions quotidiennes : quatre vols pour la surveillance périphérique, trois pour le suivi des préaux et deux pour le contrôle du parking du personnel.

Le 4 juillet, une série d’articles, basés sur un rapport de l’OCAM divulgué à la presse, évoquaient la « radicalisation » du mouvement climat et une présence croissante des forces et thématiques de « l’extrême-gauche » dans le mouvement écologiste, se traduisant notamment dans l’augmentation des sabotages pratiqués dans le cadre de Code Rouge. Ce rapport de l’OCAM et l’OCAM lui-même illustrent non seulement un changement dans la stratégie contre-révolutionnaire du pouvoir en Belgique, mais un changement général dans les modalités de l’exercice du pouvoir. Le Secours Rouge de Belgique vient de publier une analyse qui traite de cette évolution pour mieux y réagir (à lire ici).

En septembre à Bruxelles, un nouveau système national de reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation (ANPR) sera inauguré, l’ancien étant devenu instable et surchargé. Les services de police commenceront alors à connecter 450 caméras afin de développer la surveillance de la ville. Le nouveau système regroupera les images de toutes les caméras connectées, anciennes et nouvelles. Jusqu’à 5.000 caméras pourront ainsi y être reliées. Si nécessaire, une extension à 10.000 est possible. Légalement, les services de police ont accès aux images pendant un mois. Tout accès plus long nécessite l’approbation du procureur du Roi.

À l’appel de plusieurs organisations et collectifs, dont le Secours Rouge, une Marche Populaire pour la Libération et le Retour en soutien peuple palestinien est organisée ce dimanche 24 août dès 14H à Bruxelles au départ de Parvis Saint-Jean Baptiste (1080 Molenbeek). Contre le génocide en cours à Gaza qui se poursuit depuis plus de 680 jours, cette manifestation revendique le boycott total d’Israël, la fin de la complicité de l’Union européenne et de la Belgique, la libération de tous les prisonniers palestiniens, le droit au retour de tous les réfugiés palestiniens et la fin de la criminalisation de la solidarité.

Récemment, des actions ont eu lieu dénonçant le projet de dissolution du réseau de soutien aux prisonniers palestiniens Samidoun par le gouvernement Arizona et son ministre de l’Intérieur et membre du MR Bernard Quintin (voir notre article). Le mardi 19 août, plusieurs comptes sur les réseaux sociaux ont publié des photos de tags sur la façade du MR à Bruxelles dénonçant ce projet et le soutien du parti de droite au génocide en cours à Gaza comme « MR = génocidaires » ou encore « Contre la dissolution – Soutien à Samidoun ». Parallèlement, un immense tag « Bxl is Samidoun » (Bruxelles est Samidoun) est apparu sur l’autoroute reliant Bruxelles à Paris.

Anas Hmam est un militant anarchiste, engagé dans les luttes contre le colonialisme et le racisme, en particulier pour la cause palestinienne, à Bruxelles. Il est actuellement détenu dans un centre fermé pour sans-papiers en Belgique depuis près d’un mois et demi. Il est menacé d’être expulsé vers le Maroc, où il risque d’être arrêté en raison de son engagement politique anarchiste. D’abord emprisonné au centre fermé de Bruges, il a été transféré le 16 août dernier au centre fermé 127bis afin de l’isoler du mouvement de révolte qui a eu lieu la semaine dernière dont il est accusé d’être un des « leaders ».

Selon un recent rapport, la police belge supprime ou corrige trop rarement des informations inexactes ou dépassées qu’elle conserve souvent au-delà des délais légaux. En 2024, 565 personnes ont sollicité l’Organe de contrôle de l’information policière pour effacer ou corriger des informations les concernant. Une fois sur six, il s’est avéré que la police conservait ces données au-delà des délais légaux. Par ailleurs, l’organe de contrôle a considéré que dans moins de 20% des cas, les données pouvaient être conservées telles quelles tant les inexactitudes sont nombreuses. Depuis 2014, la législation européenne et belge impose que ces données ne sont pas conservées indéfiniment.