Le ministère de l’Intérieur a annoncé porter plainte contre le jeu de cartes « Fachorama », créé par le collectif antifasciste La Horde et la maison d’édition Libertalia (voir ici). Parodiant le jeu des sept familles, « Fachorama » met en scène diverses figures politiques et essayistes d’extrême droite, dont une carte intitulée « Flic raciste de la BAC ». Le syndicat de police Alliance a dénoncé le jeu comme une insulte, demandant son retrait immédiat des magasins et plateformes en ligne. Libertalia, déjà à l’origine du jeu « Antifa » en 2022, assume le message de son jeu et affirme vouloir dénoncer les violences policières.

La Cour de cassation a confirmé la condamnation à huit mois de prison ferme de Jean-Marc Rouillan pour des propos qualifiés d’« apologie du terrorisme », malgré un arrêt de la CEDH de 2022 jugeant disproportionnée la précédente sanction infligée pour les mêmes faits. En confirmant cette peine, les juridictions françaises s’écartent ouvertement de la jurisprudence européenne, une situation que l’avocat du militant dénonce comme une « hérésie juridique » et qui le conduit à engager une nouvelle saisine de la CEDH. Cette affaire s’inscrit dans un climat plus général de durcissement répressif, où l’accusation d’« apologie du terrorisme » sert de plus en plus à cibler les soutiens à la cause palestinienne, comme en témoignent les procédures visant de nombreux militants, dont le porte-parole d’Urgence Palestine, Omar Alsoumi (voir notre article).

Lors de la journée de mobilisation du 2 décembre, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a annoncé sa mise en examen pour « injures publiques » après avoir comparé lors d’une interview certains grands patrons à des « rats quittant le navire » en réaction aux menaces de délocalisation liées à une possible hausse d’imposition. À l’origine de la plainte : le lobby patronal ETHIC (Entreprises de Taille humaine, indépendantes et de croissance) dirigé par la très libérale Sophie de Menton. La responsable syndicale dénonce une volonté de faire taire la contestation sociale alors que le gouvernement porte un budget qualifié d’ultra-austéritaire, dans un contexte dans lequel les procédure-bâillons visant des syndicalistes se multiplient, comme le montre le procès en appel de Jean-Paul Delescaut (voir notre article).

Une rave-party réunissant plus de 500 personnes dans un entrepôt privé de Corps-Nuds, près de Rennes, a été interrompue dimanche 30 novembre par les forces de l’ordre après des affrontements nocturnes entre gendarmes et une centaine de participants. Trois teufeurs et un gendarme ont été blessés, tandis que 137 gendarmes et 42 CRS ont été mobilisés pour disperser les derniers participants et mettre fin à la fête vers 11H30. La mairie a également annoncé déposer plainte et de nombreuses amendes ont également été dressées pour rassemblement non autorisé.

Dossier(s): France - Autres sujets Tags: ,

Le 1er novembre, Louisana Richardson a été victime d’une agression par les forces de l’ordre (voir ici). Depuis, sa vie a été bouleversée. Elle doit faire face à d’importants frais médicaux, des soins indispensables et des dépenses juridiques pour se défendre. Louisana vit seule en France, sans famille ni ressources pour l’aider dans cette épreuve. Ses soutiens appellent à la solidarité pour pouvoir l’aider à se reconstruire et affronter cette situation. En effet, elle a porté plainte et l’enquête est ouverte par le service de déontologie de la police. Elle est convoquée mercredi 3 décembre pour être entendue.

Participer à la cagnotte

Condamné à un an de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme » suite à un tract en soutien à la Palestine (voir notre article), le secrétaire général de l’UD CGT 59 Jean-Paul Delescaut voit son procès en appel se tenir ce mardi 2 décembre. La CGT appelle à un rassemblement de solidarité dès 9H devant la Cour d’appel de Douai, dénonçant la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien et la nécessité de mobiliser largement face à la répression d’État. Par ailleurs, une manifestation partira également du même lieu à 14h, dans le cadre de la journée de grève interprofessionnelle.

Ces derniers jours, Jordan Bardella a été visé à deux reprises lors de déplacements publics : d’abord enfariné à Vesoul par un lycéen ayant déjoué la sécurité (voir notre article), puis, à Moissac, touché par un œuf lancé par un homme septuagénaire venu à sa séance de dédicace. L’auteur présumé a été interpellé et placé en garde à vue pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité », selon le procureur de Montauban, Bruno Sauvage. Le RN a annoncé porter plainte. L’homme avait déjà été accusé d’avoir jeté un œuf sur Éric Zemmour à Moissac en 2022.

La préfecture de police de Paris a lancé une enquête administrative après la diffusion, par le média Blast, d’une photo montrant des policiers cagoulés posant dans un commissariat derrière une banderole féministe et antifasciste tenue à l’envers, un geste reprenant les codes de hooligans et de milieux d’extrême droite. La banderole avait été saisie lors de la manifestation parisienne du 22 novembre contre les violences sexuelles et sexistes. Avertie de la publication de ce cliché, la préfecture a annoncé l’ouverture d’une enquête.

Dossier(s): France - Autres sujets Tags: ,

Depuis plus de 150 jours, Zehra Kurtay mène une grève de la faim illimitée pour dénoncer la révocation de son titre de séjour et les risques d’une expulsion (voir notre article). Samedi 29 novembre à Paris, de nombreux soutiens se sont à nouveau rassemblés pour affirmer leur solidarité, avec la participation remarquée des artistes de Grup Yorum. En particulier, les personnes présentes ont dénoncé l’acharnement contre les étrangers, et particulièrement celles et ceux qui s’engagent contre l’impérialisme et le fascisme. Alors que la révolutionnaire turque est très affaiblie, elle a réaffirmé son engagement à poursuivre sa lutte jusqu’à la satisfaction de ses revendications.

Depuis plus de 2 ans, une opération génocidaire menée main dans la main par l’occupation israélienne et l’impérialisme occidental se poursuit à Gaza comme partie intégrante de 77 ans de colonialisme de peuplement de la mer au Jourdain. Mais cette situation dépasse la Palestine : l’occupation sioniste agit comme un avant-poste de l’impérialisme occidental au Moyen-Orient. Face à lui, les peuples de la région se lèvent et y font face, à l’image du Liban qui demeure debout et résistant en dépit des agressions israéliennes répétées, des pressions extérieures et des appels à la reddition de sa résistance. Au Liban comme en Palestine, la gauche révolutionnaire arabe a une longue expérience liant la lutte contre le sionisme et l’impérialisme à la nécessaire perspective révolutionnaire au Liban, dans le Monde Arabe et au niveau international.

Mercredi 10 décembre à 19H au Chat Noir, le Secours Rouge Toulouse a le plaisir de proposer une rencontre avec Dima Mansour, militante libanaise anti-impérialiste et ancienne militante pour la libération de Georges Abdallah, ainsi que Muhammad Hashisho qui est secrétaire général du Parti Démocratique du Peuple au Liban (en vidéo), une organisation pour laquelle nous menons une campagne de solidarité, notamment en soutenant financièrement ses activités sociales auto-organisées à Saida dans le Sud du pays.