Ce 2 février, Frédérique est interpellée pour une pancarte antifasciste, elle s’est rendue à la cérémonie de commémoration des 80 ans de la Libération de Colmar munie d’une pancarte. Elle a fini au commissariat. Afficher son antifascisme lors d’un déplacement de Macron n’est pas toujours bienvenu, même lorsqu’il s’agit de commémorer la fin de l’occupation nazie. Frédérique arrive rue de la République vers 12h55, en main, sa pancarte avertit la foule : « À peine combattu, déjà revenu : le fascisme ». Les renseignements généraux sont venus demander de baisser sa pancarte, Ils ont appelé la police, qui a procédé à son interpellation et conduit Frédérique au commissariat où elle a été fouillée et mise en garde à vue, elle a été libérée après le départ de Macron.

Lundi 3 février, le placement en détention provisoire de Louna, militante trans anar mobilisée contre l’A69 et incarcérée depuis octobre à Tarbes, a été renouvelé pour 4 mois (voir notre article). Elle a fait appel de la décision, et sa demande sera examinée mardi 11 février. À cette occasion, ses soutiens appellent à se rassembler devant le tribunal judiciaire de Toulouse dès 8h.

EDIT: L’audience de mardi 11 est annulée. Une Demande de Mise en Liberté (DML) est posée et sera instruite la semaine prochaine.
Le rassemblement de soutien du mardi 11 est donc annulé.

La détention provisoire de Louna, meuf trans anarchiste engagée contre le projet de l’A69, a été prolongée jusqu’au 15 juin alors qu’elle est incarcérée depuis octobre 2024 à la prison pour hommes de Tarbes où elle est placée à l’isolement.  Elle est accusée d’avoir participé à la destruction d’une pelleteuse. Lundi 3 février, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant le Tribunal de Toulouse afin de lui apporter du soutien et exiger sa libération immédiate (voir notre article).

Les forces de l’ordre ont débarqué ce matin pour évacuer une nouvelle fois les militants écologistes opposés à la LGV ( Ligne à Grande Vitesse ) Bordeaux-Toulouse. C’est la deuxième évacuation en moins de 15 jours, la « guinguette vaillante » avait déjà été démantelée le 22 janvier, une douzaine de militants avaient alors été placés en garde à vue. Ce matin, la police, accompagnés de la CNAMO (cellule nationale d’appui à la mobilité) brigade spécialisée dans l’expulsion des ZAD et dans le dégagement d’obstacles complexes, sont intervenus pour enlever les installations au sol et en hauteur, dans les arbres. Ils ont délogé ceux qui s’étaient réfugiés dans des cabanes et tenté de dénicher  « les écureuils », militants perchés. Depuis le 30 août 2024, cette ZAD résiste sur un triangle boisé coincé entre le canal latéral de la Garonne, les voies ferrées et les travaux préparatoires. Les militants dénoncent un projet absurde, destructeur de terres agricoles et de biodiversité. Trois personnes ont été interpellées lors de l’intervention de la gendarmerie.

L’affaire opposant La Quadrature du Net à la ville de Moirans, en Isère, s’achève par une décision reconnaissant l’illégalité du logiciel de vidéosurveillance algorithmique Briefcam. La justice ordonne à la commune de cesser immédiatement l’utilisation de ce logiciel. Le logiciel de Briefcam est installé en toute opacité dans de très nombreuses communes de France. Techniquement, il permet d’appliquer des filtres algorithmiques sur les images de vidéosurveillance pour suivre ou retrouver les personnes en fonction de leur apparence, leurs vêtement, leur genre ou encore leur visage via une option de reconnaissance faciale.

Depuis des années, La Quadrature du Net dénonce cette vidéosurveillance algorithmique (VSA) comme outil inefficace et utilisé surtout pour le contrôle des populations dans l’espace public. Cette décision d’illégalité permet aux habitant·es des villes comme Saint-Denis, Reims ou encore Brest qui ont choisi de mettre en place ce type de surveillance algorithmique, d’en demander l’arrêt immédiat.

Suite à sa mise en examen dans une enquête dans le cadre de la mobilisation contre l’A69, la militante anarchiste Louna est en détention provisoire à Tarbes depuis 3 mois et demi. Elle est accusée de la destruction d’une pelleteuse par substance explosive avec participation à une association de malfaiteur. Ce lundi 3 février, elle passera devant un juge des libertés et de la détention (JLD) au tribunal de Toulouse pour décider de la prolongation ou non de sa détention provisoire pour une nouvelle durée de 4 mois. À cette occasion, son comité de soutien organise un rassemblement de soutien à 9H30 devant le tribunal judiciaire de Toulouse.

Samedi 1er février, plus de 500 personnes ont manifesté dans les rues de Toulouse pour dénoncer la menace de dissolution contre le Collectif Palestine Vaincra (voir notre article). Lors d’une manifestation déterminée, de nombreux slogans dénonçaient la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien ou affirmaient leur soutien à la libération de Georges Abdallah et de tous les prisonniers politiques palestiniens. Cette initiative était appelée par 60 organisations locales, dont le Secours Rouge Toulouse.

Samedi 15 février à 18H30 au Hangar de la Cépière (8 rue de Bagnolet, 31100 Toulouse), le Secours Rouge Toulouse, Survie Midi-Pyrénées, Révolution Permanente et Solidarité Kanaky co-organisent une soirée de soutien aux prisonnier·es politiques de Kanaky. Au programme : discussion sur la répression coloniale en Kanaky, exposition, atelier d’écriture aux prisonnier•es politiques. Tous les bénéfices de la soirée seront reversés aux familles de prisonnier·es et nous récolterons aussi des enveloppes et timbres à transmettre aux prisonnier•es.

Depuis plus de 170 ans, la Kanaky fait face à une colonisation de peuplement française. Le 14 mai 2024, l’Assemblée Nationale a adopté une loi sur le dégel du corps électoral calédonien visant à renforcer la domination coloniale dans l’archipel. Face à cela, le peuple Kanak s’est fortement mobilisé, autour du travail de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain), pour défendre ses droits nationaux et sociaux.

Face à cette mobilisation légitime, la répression de l’État colonial français s’est déchaînée : interdiction de TikTok, envoi de forces armées, couvre-feu, arrestations, assassinats, etc. Cette répression a été soutenue et aidée par des milices de colons, faisant de nombreux mort·es dans la population Kanak. De la même manière, des dizaines de Kanak ont été arrêté·e·s puis déporté·e·s et emprisonné·e·s en France, à plus de 16 000 km de leur pays. Parmi eux, plusieurs militant·e·s de la CCAT ainsi que Christian Tein, élu à la présidence du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) en septembre dernier.

Le Secours Rouge Toulouse affirme son soutien à la lutte du peuple Kanak, et exige la libération de tou·tes les prisonnier·e·s politiques !

Près de 60 organisations politiques, syndicales et associatives de Toulouse — dont le Secours Rouge Toulouse — appellent à manifester pour dénoncer la dissolution du Collectif Palestine Vaincra (voir notre article) et faire front face à la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien. Soyons nombreuses et nombreux ce samedi 1er février dès 11H au départ du métro Jean Jaurès à Toulouse pour dire haut et fort que soutenir la Palestine n’est pas un crime !