Les soldats des forces d’occupation israéliennes des ont échangé des coups de feu avec des combattants palestiniens en Cisjordanie occupée samedi, , tandis qu’à Gaza, les combats se poursuivaient. Les forces israéliennes ont lancé vendredi un raid sur la camp de Nour Shams, près de la ville palestinienne de Tulkarm, mais ils ont été confronté à la résistance armée de combattants des Brigades Tulkarm. Dix Palestiniens ont été tués et huit autres arrêtés, et quatre soldats israéliens ont blessés dans les affrontements. Les Brigades Tulkarm, composées de combattants de plusieurs factions palestiniennes, ont déclaré que leurs hommes étaient toujours aux prises avec l’armée israélienne samedi. Le ministère palestinien de la Santé a confirmé la mort de deux personnes depuis vendredi à Nours Shams, région qui abrite des réfugiés de la guerre de 1948 et leurs descendants. Les deux victimes sont un combattant et un adolescent de 16 ans, selon les responsables palestiniens. À Gaza, les autorités locales ont fait état de frappes contre la ville de Rafah, dans le sud de l’enclave, où plus d’un million de Palestiniens ont trouvé refuge et à Jabalia (nord). L’armée israélienne mène également des raids dans le centre de la bande de Gaza. Rafah est la dernière zone de Gaza où les forces terrestres israéliennes ne sont pas encore entrées depuis le début du conflit.

Combattants des Brigades Tulkarem (archive)

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Les sections francophones du Secours Rouge International (Belgique, Genève, Toulouse) lancent une campagne de solidarité avec le Parti Démocratique du Peuple (PDP) au Liban. Fondé en 1972, ce parti communiste et révolutionnaire est issu de l’unification de diverses organisations révolutionnaires. Il s’agit d’un des derniers partis de gauche au Liban qui continue à participer à la résistance sous toutes ses formes contre Israël et qui regroupe autant des militant.e.s d’origine libanaise que palestinienne. A Saïda, ville côtière au sud de Beyrouth, le PDP a mis en place depuis 1985 une clinique populaire qui fonctionne sans aucune aide d’ONG. Des médecins partageant des idéaux socialistes viennent six jours sur sept traiter plus d’une dizaine de patient.e.s par jour. Un cabinet de dentiste et un de consultation générale permettent de couvrir une large variété de soins, de la gynécologie à l’orthopédie en passant par la pneumologie. En plus de la clinique, une cantine populaire est aussi organisée par le PDP. La cantine a été créée durant le covid a pris tellement d’ampleur qu’il continue jusqu’à ce jour, avec plus de 350 repas servis par jour.

La délégation qui en 2023 s’est rendu au Liban pour rencontrer différentes factions de la résistance palestinienne, présentera sa visite ce dimanche 21 avril à 16H, au Local Sacco & Vanzetti. Cette présentation marquera le lancement de la campagne de solidarité internationale avec le PDP.

Sans attendre la promulgation d’une loi criminalisant les critiques de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, actuellement en débat au parlement, la justice marocaine a condamné un activiste marocain, Abdul Rahman Zankad, a une peine de cinq ans de prison assortie d’une amende de près de 5000 dollars US. Il avait été arrêté en mars après avoir publié sur Facebook des messages dénonçant l’agression israélienne contre Gaza et la décision prise par le Maroc en 2020 d’établir des liens diplomatiques avec Israël. La justice l’a reconnu coupable d’insulte à une institution constitutionnelle, le roi, et d’incitation à la rébellion.

Depuis le début de l’agression israélienne contre Gaza, les autorités avaient toléré les manifestations soutenant la Palestine et dénonçant de ce fait la normalisation (photo). Toutefois, dernièrement, elles ont interdit un rassemblement qui devait se tenir dans une université du nord du Maroc. Par ailleurs, d’autres activistes ont été poursuivis en justice et condamnés à l’instar de Saïd Boukyoud, qui a écopé , au mois de novembre de trois ans de prison pour avoir insulté le roi dans une série de messages sur les réseaux sociaux. Enfin, 13 autres manifestants ont été arrêtés à Sale, en novembre, pour incitation et organisation d’une manifestation non autorisée après avoir bloqué l’entrée du supermarché français Carrefour. Ces derniers n’ont encore comparu devant un tribunal et restent détenus.

 

Daqqah était originaire du village palestinien de Baqqa Al-Gharbiyyeh, situé dans une partie des terres tombées sous l’occupation de l’État israélien en 1948. Daqqah est emprisonné par Israël depuis le 25 mars 1986. Alors âgé de 25 ans, il était accusé d’appartenir à une cellule du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) qui avait tué un militaire israélien. Daqqah a été condamné à 37 ans de prison, peine qu’il a fini de purger en mars de l’année passée, mais il avait été maintenu en prison. En 2018, Israël a punitivement ajouté deux ans à la peine de Daqqah, accusé d’avoir introduit clandestinement des téléphones portables en prison, période au cours de laquelle un myélome multiple, un type rare de cancer de la moelle osseuse, a été diagnostiqué chez cet homme de 61 ans. Depuis l’attaque le 7 octobre, il avait, comme des milliers de prisonniers palestiniens, été torturé, humilié, privé des visites de sa famille et des soins médicaux dont il avait besoin. Daqqah avait écrit plusieurs contributions politiques littéraires et philosophiques brillantes à partir de la situation des prisonniers politiques palestiniens de 1948 qui ont combattu avec l’OLP, puis ont été abandonnés par l’Autorité palestinienne après les accords d’Oslo.

Un manifestant palestinien a été abattu par les troupes d’occupation mardi lors d’affrontements au Sud-est de Ramallah en Cisjordanie occupée. Trois autres manifestants ont été blessés. Parallèlement, l’armée israélienne a capturé trois personnes à Naplouse, alors que des affrontements avaient été signalés dans la région. La première a été arrêtée chez elle dans le camp de réfugiés de Balata à Naplouse. La seconde a été arrêtée suite un raid des forces d’occupation sur un bâtiment du centre-ville. Une troisième a été arrêtée a un check-point au sud de la ville. Deux autres personnes ont également été capturées à Hébron.

À Gaza, quatre commandos israéliens (une capitaine et trois caporaux) ont été tués hier dans les combats. Le gouvernent israélien a annoncé le retrait de ses forces du sud de la bande, notamment de la ville de Khan Younès où des combats acharnés avec la résistance s’étaient déroulés. L’objectif annoncé est de donner du repos aux soldats avant de déclencher l’invasion de Rafah où 1,5 millions de Palestinien·nes se sont réfugié·es pour fuir les attaques israéliennes.

Affrontements en Cisjordanie (archive)

Affrontements en Cisjordanie (archive)

En 24 heures, 63 morts supplémentaires ont été recensés à Gaza, selon un communiqué du ministère de la Santé de Gaza qui fait état d’un total provisoire de 32 845 personnes tuées  et 75 392 blessés en près de six mois de guerre. La résistance se poursuit à Gaza, avec selon les médias israéliens une augmentation notable du nombre de soldats israéliens tombés au combat, atteignant désormais les 600, dont 264 depuis le lancement de l’offensive terrestre sur la bande de Gaza. Cette montée en flèche des pertes reflète l’intensification des combats dans le territoire assiégé mais aussi en Cisjordanie et à la frontière libanaise. Plus de 6 800 membres de l’armée israélienne ont en outre été blessés depuis le début du conflit le 7 octobre dernier. Parmi ces blessés, 4 716 sont des soldats réservistes. L’armée israélienne s’est retirée lundi de l’hôpital Al-Chifa, le plus grand du territoire palestinien assiégé, où elle avait lancé une opération militaire il y a deux semaines, une opération, qui a fait 300 morts. Bâtiments détruits, calcinés ou aplatis, rues jonchées de décombres et gros monticules de sable: le complexe hospitalier d’Al-Chifa à Gaza n’est plus que ruines (photo).

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La police et la gendarmerie jordaniennes ont tiré des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants qui se dirigeaient vers l’ambassade d’Israël à Amman ce dimanche pour protester contre la nouvelle prise d’assaut d’hôpitaux à Gaza par Israël et l’augmentation du nombre de victimes civiles. Selon des témoins, plusieurs manifestants ont été battus et plusieurs autres arrêtés alors qu’ils tentaient de briser l’imposant cordon de police autour de l’ambassade. Les manifestants ont scandé « Pas d’ambassade sioniste sur la terre jordanienne », l’un des slogans devenus habituels lors des manifestations appelant la Jordanie à abroger son traité de paix impopulaire avec Israël. Les autorités autorisent les manifestations, mais déclarent qu’elles ne peuvent tolérer aucune tentative de prise d’assaut de l’ambassade, ou d’atteinte de la zone frontalière avec la Cisjordanie occupée par Israël. Des centaines de militants et de manifestants ont été arrêtés. Parmi les 12 millions de Jordaniens, nombreux sont ceux qui sont d’origine palestinienne, leurs parents ou eux-mêmes ayant été expulsés ou ayant fui vers la Jordanie lors des combats qui ont accompagné la création d’Israël en 1948.

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Un soldats israélien a été tué et cinq autre ont été blessés lors d’une embuscade tendue par un sniper palestinien à l’ouest de Ramallah, en Cisjordanie occupée. L’échange de tirs, qui a duré près de cinq heures, a commencé aux premières heures de vendredi après qu’un résistant ait ouvert le feu sur un bus transportant près du village de Deir Ibzi et des colonies de Dolev et de Talmon. L’armée d’occupation est intervenue, déployant notamment des hélicoptères et un drone, et est parvenue à tuer le combattant palestinien avec une frappe aérienne.

Depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Gaza, la Cisjordanie a connu une augmentation de la violence israélienne de la part des troupes et des colons, qui a coûté la vie à 447 Palestiniens et en a blessé environ 4 700. Israël y a également intensifié ses campagnes de détention (voir notre article). Par ailleurs, le gouvernement israélien a annoncé la saisie de 800 hectares de terres dans la vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée (la plus importante depuis 1993).

Un commandant d’unité dans la 401e brigade de l’armée israélienne a été tué lors de combats dans le nord de la bande de Gaza dans le périmètre de l’hôpital al-Shifa. L’armée israélienne a lancé lundi un raid contre l’hôpital al-Shifa (photo), malgré la présence de milliers de patients, de blessés et de personnes déplacées à l’intérieur de l’établissement de santé, ainsi que 70 000 Palestiniens qui résident dans les environs immédiats du plus grand complexe hospitalier de Gaza. Les forces israéliennes avaient déjà mené un raid contre l’hôpital al-Shifa pour la première fois le 16 novembre dernier après l’avoir assiégé pendant une semaine, avant de se retirer au bout de huit jours, détruisant certains bâtiments du complexe médical, son générateur électrique et ses équipements médicaux. Selon les données de l’armée israélienne, 595 soldats ont été tués depuis le début du conflit le 7 octobre 2023, dont 252 ont péri depuis le déclenchement des combats au sol dans l’enclave palestinienne le 27 du même mois. Au total 3 082 officiers et soldats israéliens ont été blessés depuis le début de la guerre, dont 1 482 lors de combats au sol dans la bande de Gaza.

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé à ses ministres de la Défense, de la Sécurité nationale et des Finances de libérer des places dans les prisons de l’État hébreu en prévision de l’arrestation de milliers de Palestiniens supplémentaires cette année. Le service de sécurité intérieure, Shin Bet, avait ordonné que beaucoup plus de “terroristes” soient arrêtés à Gaza et qu’Israël n’aurait pas de geôles disponibles pour eux si rien ne bouge. Depuis  le 7 octobre, l’armée israélienne a arrêté 7 530 Palestiniens, dont certains avaient été libérés, alors que d’autres sont toujours en détention. L’armée israélienne a également intensifié ses incursions et ses interpellations en Cisjordanie au cours de la même période, provoquant des affrontements avec les Palestiniens, qui ont fait 425 Palestiniens tués et environ 4 700 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé. Des milliers de Palestiniens séjournent actuellement dans des prisons israéliennes, sans avoir été jugés, et de nombreux cas de tortures au sein des établissements pénitentiaires d’Israël ont été établis.

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