Muawiya Alqam, 14 ans, et son cousin Ali Alqam, 11 ans, originaires du camp de réfugié de Shuafat, avaient été arrêtés le 10 novembre 2015 et accusés d’avoir tenté de poignarder un garde de l’occupation israélienne sur le tramway de Jérusalem. Le garde avait été légèrement blessé, Ali avait reçu trois balles des forces israéliennes et a dû subir une opération chirurgicale pour retirer une balle de son estomac. Au tribunal, Muawiya a déclaré qu’ils avaient voulu venger un de leur cousin abattu par les forces d’occupation. Alors qu’Ali a été détenu dans un prison pour mineur, Muawiya, qui avait été condamné à 6,5 ans de prison, a purgé sa peine, en prison jusqu’au dernier jour: il vient d’être libéré, à l’âge de 21 ans.

Dossier(s): Monde arabe et Iran

Un rassemblement s’est tenu samedi dans la ville de Sulaymaniyah, dans le sud du Kurdistan (nord de l’Irak), pour protester contre les attaques de l’armée turque dans la région, en coopération avec le parti au pouvoir, le PDK. La police a brutalement réprimé la foule à coups de gaz lacrymogènes et de matraques, blessant de nombreuses personnes et en arrêtant d’autres.

 

Dossier(s): Turquie-Kurdistan

Un Palestinien a été tué et six autres ont été blessés jeudi par l’armée israélienne dans la ville de Halhoul, en Cisjordanie. Les forces d’occupation effectuaient un raid dans la localités lorsque les habitants ont manifestés contre cette invasion dont le but était de fermer un bureau de change accusé d’aider au financement de la résistance. Les militaires ont tiré à balles réelles sur les Palestiniens qui leur jetaient des pierres. Mahmoud Abu Ayho, un manifestant âgé de 27 ans a été tué.

Des membres de la famille de Mahmoud Abu Ayho

 

Dossier(s): Monde arabe et Iran

Jeudi après-midi, des heurts ont eu lieu dans les environs du quartier de Toba de la ville de Rosario, plus précisément sur la route nationale 11, qui passe devant le quartier. Ce quartier est habité de dizaines de familles pauvres, dont beaucoup de femmes et d’enfants, des travailleurs qui ont occupé les terrains vagues pour y construire des habitations précaires. Le coût du loyer en ville est inaccessible pour ces familles aujourd’hui menacées d’expulsion et défendues par des organisations politiques, mais aussi des associations d’étudiants et d’enseignants, des habitants du voisinage, etc. Face aux menaces d’expulsion, les habitants ont bloqué la route et n’ont pas permis aux véhicules de circuler. Lorsque la police est intervenue pour dégager la route, ils ont résisté avec des pierres et des bâtons.

 

Dossier(s): Amérique Latine

Un commandant de zone maoïste a été tué jeudi lors d’une opération conjointe des paramilitaires de la CRPF, du STF et de la police dans le district de Jamui, dans le Bihar. Matlu Turi était un commandant de zone du Bihar et du Jharkhand et un élément important du groupe Pintu Raan. L’opération de contre-guérilla a débuté dans la nuit du mercredi au jeudi dans les jungles de Ghidhaur. Lorsqu’ils ont accroché les maoïstes dans la forêt de Sagdari. Matlu Turi était dans le cadre de plus de 50 dossiers au Bihar et au Jharkhand.

Combattants maoïstes

Dossier(s): Inde-Népal

Les « gardes de village » sont des unités paramilitaires utilisées au Kurdistan contre les guérillas et les opposants. Ils se composent dans une large mesure de chefs de clans et de tribus, de propriétaires terriens, de personnes ayant travaillé avec l’État pendant des décennies. Certains sont volontaires, motivés par leur positions sociales, d’autres sont mercennaires, d’autres encore sont recrutés par la menace. Le système actuel est apparu en 1985, un an après que le PKK ait lancé sa lutte armée. Des milliers de villages kurdes qui ont rejeté le système des gardes villageois ont été rasés par l’État dans les années 1990.

L’offensive lancée depuis le 17 avril par l’armée turque au Kutrdistan irakien voit pour la première fois ces bandes paramilitaires, conçues pour sécuriser leur propre localité, déployées hors de Turquie. Ils sont déployés dans les régions de Zap, Avaşîn et Metîna et relevé tous les mois. Une de leur fonction est  la déforestation du Kurdistan. Le déboisement est une technique de guerre largement utilisée au Kurdistan Nord. Ce sont non seulement les environs des casernes et avant-postes de l’armée qui sont déboisés, mais des forêts entières sont rasées pour priver la guérilla de leur couvert et comme application de la politique de la terre brûlée.

 

Dossier(s): Turquie-Kurdistan

Profitant de la fusillade dans l’école primaire d’Uvalde, au Texas, et des critiques sur la lenteur de l’intervention policière, la société Axon, qui mis au point le Taser, avait annoncé la semaine passée qu’elle commençait le développement du drone-taser. Le projet d’un drone de police équipé d’un Taser était déjà dans les cartons de l’entreprise, mais le PDG et fondateur d’Axon avait déclaré qu’il irait de l’avant, que l’option du drone-taser devait être envisagée pour la sécurité des écoles.

Cette annonce a fait scandale et lundi 5 juin, neuf membres du comité d’éthique, un groupe d’experts reconnus dans les domaines de la technologie, de la police et de la vie privée, ont annoncé leur démission, affirmant qu’ils avaient « perdu confiance dans la capacité d’Axon à être un partenaire responsable ». Mardi 6 juin, hier donc, Axon faisait un pas en arrière en annonçant qu’elle mettait un terme à ses projets de développement du drone-taser.

Le drone-laser d’Axon

L’Egypte a procédé à la libérations de quelques détenus, suivant les recommandations du Comité du pardon présidentiel qui a suggéré de réexaminer une liste de plus de 1.000 prisonniers politiques. La justice égyptienne a ainsi libéré Abdel Rahman Tarek, Kholoud Saeed et 9 autres détenus qui avaient été arrêtés arbitrairement depuis 2018. Ces libérations au compte-goutte et selon des critères qui restent à la discrétion de l’appareil sécuritaire, semblent liée au « dialogue national » promis par le président Abdel Fattah Al-Sissi. Elles semblent servir surtout à coopter certains opposants accommodants, pour mieux en exclure d’autres.

Le 9 mai, Tarek al Kholi, membre de la Commission des grâces présidentielles et député, avait déclaré que les «membres de groupes terroristes» ou les personnes impliquées dans des faits de violence ne pourraient pas bénéficier d’une grâce. Or, des milliers de personnes sont maintenues en détention provisoire de manière prolongée en Égypte après avoir fait l’objet d’accusations infondées d’«appartenance à un groupe terroriste». Youssef Mansour, par exemple, est un avocat spécialisé dans la défense des droits humains, détenu depuis le 24 mars sous cette accusation, uniquement en raison de propos critiques sur les réseaux sociaux. Des milliers d’autres personnes accusées de violences ont été emprisonnées à l’issue de procès de masse devant des tribunaux d’exception ou des tribunaux militaires.

Arrestation en Egypte (archive)

 

Dossier(s): Monde arabe et Iran