Mardi 7 juillet, l’ELN a proposé un cessez-le-feu au gouvernement pour une durée de 90 jours ainsi qu’une reprise de négociations de paix. Cette proposition a été formulée conformément à l’appel du conseil de sécurité de l’ONU qui appelait à une suspension des conflits le temps de gérer la pandémie de Coronavirus. Le lendemain, le gouvernement colombien a rejeté l’offre de la guérilla.

Les autorités colombiennes ont capturé huit membres de la guérilla qui auraient participé à l’attaque de l’école de police de Bogotá en janvier 2019 (voir notre article). Les arrestations et l’enquête qui les a conduites ont permis à la police de démanteler une cellule de guérilla urbaine ainsi qu’un important réseau logistique. Bien que les arrestations aient porté un coup à l’ELN, elles ont également révélé la présence étendue du groupe dans la ville colombienne la plus surveillée et la sophistication de ses réseaux de financement et de logistique.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

Après deux jours de forte contestation et de violences, le gouvernement serbe a annoncé ce jeudi 9 juillet renoncer à mettre en place un couvre-feu le week-end. Mais en contrepartie, il interdit les rassemblements de plus de 10 personnes, et donc les manifestations. Car chaque soir, à Belgrade, des milliers de manifestants se retrouvent devant le Parlement. Le déclencheur de la colère a été le projet de couvre-feu le week-end envisagé face au retour massif du coronavirus dans le pays. En juin dernier, le gouvernement a accéléré la levée du confinement pour organiser les élections législatives, que le Parti serbe du progrès (SNS), parti du président, a alors aisément remporté. Depuis, la Serbie dénombre près de 300 nouveaux cas par jour contre 50 il y a un mois.  Le pays se retrouve désormais dans une situation catastrophique: les hôpitaux sont saturés et le gouvernement a décrété l’état d’urgence sanitaire dans de nombreuses villes, dont Belgrade. Depuis, les Serbes manifestent contre le gouvernement qu’ils jugent être responsable du rebond de l’épidémie. Mardi 7 juillet, ils ont fait irruption dans l’enceinte du Parlement. La police a alors lancé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui a répondu en jetant des projectiles. De nombreux blessés sont à répertorier du côté des forces de l’ordre et des manifestants.Les affrontements à Belgrade

Samedi 4 juillet (jour la fête nationale des États-Unis), une manifestation pour réclamer la libération de Mumia Abu-Jamal s’est tenu à Philadelphie au départ de l’hôtel de ville. La police n’est pas parvenue à empêcher les manifestants de bloquer les principales routes au cœur de la ville. Elle s’est finalement replié vers les intersections adjacentes lorsque la marche s’est dirigée vers le sud, de l’autre côté de l’hôtel de ville. La manifestation a été organisée par une vaste coalition comprenant « l’International Concerned Family and Friends of Mumia Abu-Jamal », « Mobilization4Mumia », le « Workers World Party », « l’International Action Center », « We Charge Genocide », « Red Fist », « Philly REAL Justice », « Black Alliance for Peace », et le « Party for Socialism and Liberation ». Des manifestations de solidarité ont eu lieu en Allemagne, en France et à travers les États-Unis pour demander la libération immédiate de Mumia.

Manifestations pour réclamer la libération de Mumia Abu-Jamal

Manifestations pour réclamer la libération de Mumia Abu-Jamal

Quatre combattants maoïstes ont été tués dimanche 5 juillet, dans le district de Kandhamal, par les paramilitaires anti-guérilla du Groupe d’opérations spéciales (SOG) et les gendarmes auxiliaires de la Force Volontaire de District (DVF). La fusillade a eu lieu dans une zone forestière du Sirla Gram Panchayat, tôt en matinée. Deux des maoïstes tués, des femmes, étaient des cadres connues, dont une membre du comité de l’État d’Odisha du PCI(M). La police a récupéré six fusils d’assaut sur les lieux de la fusillade.

Le lendemain, lundi 6 juillet, un maoïste a été abattu lors d’un échange de tirs avec les forces de sécurité dans la même zone. Une opération de contre-guérilla avait été lancée par les paramilitaires du SOG et de la DVF. Les paramilitaires se sont heurtés à environ 10 à 15 maoïstes. Un maoïste a été tué tandis que les autres ont réussi à s’échapper. Les forces de sécurité ont récupéré deux fusils artisanaux et quelques effets.

Les armes récupérées dimanche par les forces anti-guérilla

Dossier(s): Inde-Népal Tags: , ,

Mercredi 1er juillet, plusieurs centaines de personnes se rassemblaient à Toulouse contre le plan d’annexion de la Cisjordanie à l’appel d’une vingtaine d’organisations dont le Collectif Palestine Vaincra et le Secours Rouge Toulouse. Franck Touboul, président du CRIF Midi-Pyrénées, a vivement réagi dans les médias locaux face à ce succès et à son échec de faire interdire cet événement par les autorités. A plusieurs reprises, il a violemment diffamé et menacé les membres du Collectif Palestine Vaincra. Il a été publiquement soutenu par Jean-Luc Moudenc, maire de la ville de Toulouse. Ils leur reprochent notamment une campagne dynamique contre le jumelage Toulouse Tel Aviv, leur soutien à Georges Abdallah et des liens présumés avec le Front Populaire de Libération de la Palestine. Voir le communiqué du Collectif Palestine Vaincra.

Arrêté le 30 juin dernier par les autorités israéliennes (voir notre article), l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri a été libéré sous conditions ce mardi 7 juillet. Il lui est notamment interdit de contacter plusieurs personnes pendant trois mois et il doit payer une amende de 770€. Aucun motif n’a été avancé par les autorités pour justifier sa détention d’une semaine.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags:

La société technologique états-unienne Clearview AI va cesser d’offrir son service de reconnaissance faciale au Canada, en réaction à une enquête lancée par le bureau du commissaire à la protection de la vie privée. La décision entraîne la suspension, pour une durée indéterminée, de la collaboration entre Clearview AI et la Gendarmerie royale du Canada (GRC), son dernier client au pays. La technologie développée par Clearview AI permet de comparer des photos de suspects à une banque d’images contenant plus de 3 milliards de photos. Pour constituer une telle base de donnée, Clearview AI a copié sans autorisation des images privées de millions d’utilisateurs de Facebook, Twitter, YouTube et de plusieurs autres réseaux sociaux (voir notre article).

Publicité de Clearview AI

Samedi 4 juillet, une manifestation de 900 personnes s’est tenue à Itxassou pour soutenir Mikel Barrios. Arrêté en 2017 en Allemagne puis remis en liberté sous contrôle judiciaire, Mikel Barrio était en procès pour appartenance à l’ETA. En juin 2020, il a été condamné à cinq ans de prison et dix ans d’interdiction du territoire français. Il est emprisonné à la prison de Mont-de-Marsan depuis le 29 juin. Plus d’infos ici.

Plus de 900 personnes pour soutenir Mikel Barrios à Itxassou

Le 5 juin 2020 à 14h30, le tribunal de district d’Augsbourg a condamné un militant araméen du Mouvement populaire révolutionnaire Suryoye pour violation de la loi sur les associations. Il a reçu une amende de 1800,00 € pour avoir publié sur son mur Facebook, l’événement d’un concert du Grup Yorum qui avait lieu en Syrie. Il a fait appel de sa condamnation. Les militants du Mouvement populaire révolutionnaire Suryoye sont régulièrement la cible d’attaques de la part des autorités allemandes pour leur résistance contre le régime turc d’Erdoğan (voir notre article). Plus d’infos ici.

Un militant araméen condamné pour avoir posté un événement du Grup Yurum sur Facebook

Un militant araméen condamné pour avoir posté un événement du Grup Yorum sur Facebook

Dossier(s): Allemagne Tags: , , ,

Samedi 4 juillet, le groupe de soutien de Pablo Hasél a organisé des rassemblements de soutien et de solidarité dans plusieurs villes de Catalogne et d’Espagne. Ils demandent une amnistie pour le rappeur communiste, qui a été condamné à trois peines de prison en seulement dix jours (voir notre article). Les manifestations se sont tenues à 19h00 à Barcelone, Valence, Lleida, Tarragona, Sabadell, Banyoles et Molins de Rei. Des rassemblements de solidarité ont également été organisés dans plusieurs villes d’Espagne, comme Madrid, Séville, Malaga, Cáceres et Saragosse.

Rassemblements de soutien à Pablo Hasél dans plusieurs villes

Dossier(s): Espagne Tags: , ,