Edit: Il y a eu finalement vingt interpellations administratives et trois incendies de véhicules.

Des incidents ont éclaté devant la maison communale d’Anderlecht après l’annonce du non-lieu pour « absence de charges suffisantes » à l’encontre des policiers ayant renversé et tué le jeune Adil, le 10 avril dernier. Plusieurs jeunes ont notamment lancé des pierres sur la maison communale, et un véhicule a été incendié. La commune était déjà en état de siège avec le déploiement de plusieurs sections de la police locale et fédérale, l’hélicoptère de police et le canon à eau. L’avocat de la famille d’Adil a déclaré que le non-lieu était survenu alors qu’il n’avait pas encore pu prendre connaissance de l’ensemble du dossier, notamment des images de caméra de vidéo-surveillance. Il a également mis en question la proportionnalité des moyens: l’appel à toutes les voitures à poursuivre un scooter piloté par un jeune qui n’avait commis aucun délit, mais qui savait qu’il valait mieux ne pas tomber dans les mains des policiers de la zone-midi.

Mercredi 25 novembre, au matin, la police est intervenue en nombre pour expulser le « Nuovo Cinema Palazzo », un important squat du quartier de San-Lorenzo à Rome. A la place de cet ancien cinéma, occupé depuis dix ans, un casino était supposé se construire (un casino qui servirait probablement à blanchir l’argent de la mafia). Le Cinéma constituait un point de référence aux organisations politiques et aux habitant·es de San-Lorenzo. Il offrait également des activités culturelles et politiques aux habitant·es du quartier. Ces derniers étaient plusieurs milliers aujourd’hui à protester contre l’expulsion en participant à diverses mobilisations. Une assemblée de cinq heures s’est ainsi tenue ainsi qu’une manifestation qui s’est terminée par l’ouverture symbolique d’une nouvelle occupation. En réaction, la police a chargé la manifestation provoquant des affrontements. On signale au moins trois arrestations.

Un important squat autonome expulsé à Rome

Un important squat autonome expulsé à Rome

 

 

 

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Une foule s’est mobilisée contre la loi de sécurité globale à Bordeaux, place de la Comédie, hier mardi 24 novembre. Vers 19 heures, ils étaient près de 1500 manifestants arborant des pancartes : « Sécurité Globale = dictature totale « , ou encore « Policiers floutés, justice aveugle » ou bien  » République en Marche vers la dictature « . A la dissolution de la manifestation, des heurts ont eu lieu cours Alsace-et-Lorraine, dans le centre ville. Les murs de l’Ecole nationale de la magistrature ont, parmi d’autres, également tagué. Huit personnes ont été interpellées, toujours en garde à vue mercredi matin.

Le week-end du 14-15 novembre, une banderole géante a été fixée sur une des tours du Square Albert 1er pour dénoncer les violences policières et les meurtre policiers. Cette banderole indiquait « Stop violences policières. Justice pour Adil, Mehdi, Akram… Ni Oubli Ni Pardon ». Cette action a été organisée par les collectifs « Justice pour Adil », « Justice pour Mehdi », le « Comité Mawda Justice-Vérité » ainsi que le « Comité Justice Pour Lamine ». Les organisations rappellent que le Square Albert 1er est situé dans le quartier de Cureghem (Anderlecht), quartier ciblé en permanence par les contrôles, les violences, les passages à tabac, les harcèlements de la police. C’était aussi le quartier où vivait Adil. Elle rappellent également les assassinats policier de Adil (assassiné par la police il y a 7 mois), Akram (il y a 4 mois), Mehdi (il y a 15 mois), Lamine (il y a 30 mois), Mawda (il y a 30 mois). Plus d’infos ici.

Action contre les violences et meurtres policiers à Bruxelles

Action contre les violences et meurtres policiers à Bruxelles

Mardi 17 novembre, une manifestation contre le couvre-feu et les mesures autoritaires s’est tenue à Liège (voir notre article). L’organisation « Les dodos » appelle à une nouvelle manifestation le samedi 28 novembre à 21h à la Place Saint Lambert contre le couvre-feu et pour des mesures sanitaires solidaires. L’organisation appelle à respecter les mesures de sécurité sanitaire et annonce d’ores et déjà qu’elle organisera la solidarité si les manifestant·es reçoivent des amendes. Les personnes qui reçoivent des amendes sont ainsi invitées à contacter l’adresse mail « cortegedebraises@riseup.net ». Plus d’infos ici.

Manifestation contre le couvre-feu à Liège

Manifestation contre le couvre-feu à Liège

Des soldats de l’armée se sont emparés d’un camp de la NPA hier mardi, 24 novembre, à l’aube, dans les environs de Mangatarem, Pangasinan. C’est une unité de la 702e brigade d’infanterie qui a mené l’opération, avec un appui d’artillerie, face à une quarantaine de guérilleros. Ceux-ci ont ouvert le feu sur les assaillants et à la suite d’un échange de tirs de 30 minutes ils ont pu se retirer sans perte dans les montagnes de Barangay Lawak Langka. Une opération de ratissage est en cours, avec l’appui de l’aviation et des unités canines.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Des centaines de personnes se sont rassemblées dans le quartier Poble Sec de Barcelone, où ils ont affronté la police anti-émeute. Des policiers catalans (Mossos) sont venus, à la demande d’un propriétaire, expulser un appartement occupé situé rue Bisbe Laguarda à Barcelone. Un moratoire sur les expulsion pour cause de pandémie avait bien été établi à Barcelone, mais il a expiré et n’a pas été renouvelé. Depuius les expulsions se multiplient.  Cependant, l‘expulsion de lundi après-midi s’est faite sans ordonnance du tribunal, et quand les policiers ont traîné dehors l’occupante d’une cinquantaine d’année, le voisinage s’est scandalisé et le rassemblement solidaire s’est transformé en émeute.

 

 

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La nuit du 16 au 17 mai 2018, un véhicule transportant des migrants s’est immobilisé sur un parking autoroutier à Maisières, près de Mons, après avoir été visé par un coup de feu, fatal pour une petite Kurde âgée de deux ans.  Le policier poursuivi avait reçu toutes les informations indiquant que des migrants, dont des enfants, se trouvaient dans la camionnette qui circulait sur l’E42. Lundi, le policier avait menti en déclarant qu’il pensait poursuivre des individus qui venaient de commettre un vol cargo sur un parking dans la région de Namur.

Pourtant, ce n’est qu’une peine d’un an de prison avec sursis qui a été requise contre le policier assassin, tandis que des peines lourdes étaient demandées contre les deux jeunes Irakiens poursuivis dans le cadre de l’affaire Mawda. Le chauffeur encourt dix ans et son convoyeur présumé sept ans de prison ferme! Après les plaidoiries de l’avocat du policier poursuivi et de l’avocat de l’État belge, le tribunal correctionnel de Mons a suspendu l’audience. Celle-ci reprendra le 10 décembre avec les plaidoiries des avocats des deux détenus. A l’ouverture du procès, un millier d’espaces publicitaires ont été détourné pour dénoncer la politique migratoire de la Belgique et le meurtre de Mawda.

Des centaines de Guatémaltèques ont mis le feu samedi au Parlement pour protester contre le budget 2021 (voir notre article), au moment où des manifestants exigeaient la démission du président Alejandro Giammattei. Des flammes gigantesques ravageaient l’intérieur du bâtiment, dont la façade était constellée de graffitis antigouvernementaux. Le groupe ayant mis le feu au bâtiment a agi alors qu’une manifestation se tenait à proximité du Congrès, pour exiger la démission du chef de l’Etat. Les manifestants brandissaient des banderoles ornées des slogans « plus de corruption » ou « Giammattei out ». Ils lui reprochent notamment d’avoir donné son aval au budget opaque et controversé de près de 13 milliards de dollars, le plus important de l’histoire du pays. Lors de la manifestation devant le Congrès, la police a interpellé plus d’une vingtaine de personnes. Les forces de l’ordre ont lancé des gaz lacrymogènes sur la foule au sein de laquelle des enfants ont été pris de panique. Près d’une cinquantaine de personnes ont été hospitalisées pour blessures, dont une dans un état grave.

Un mois de prison (avec sursis), c’est la condamnation prononcée ce lundi par les juges correctionnels liégeois, à l’encontre de cinq syndicalistes de la FGTB, dont le président Thierry Bodson. C’est l’affaire du blocage d’autoroute, au viaduc de Cheratte, voici cinq ans, lors d’une grève générale (photo). C’est la moitié de ce qui a été réclamé, lors du réquisitoire, prononcé au cours de l’audience d’octobre par la procureur du roi. En dépit des demandes d’acquittement formulées par la défense, le délit d’entrave méchante à la circulation a été retenu, par la simple présence des manifestants sur les lieux. Une douzaine d’autres prévenus, donc le rôle a été considéré comme secondaire, sont punis de quinze jours de prison et à des amendes. Les syndicalistes viennent de décider d’interjeter appel.