Aujourd’hui, la cour d’appel de Gand devait décider d’accéder ou non à la demande de l’état espagnol d’extrader Valtònyc.  Les juges ont décidé de ne pas prendre de décision immédiatement et de poser deux questions préjudicielles à la cours de justice européenne. Ils veulent, en effet, savoir si la loi sur l’apologie du terrorisme peut être appliquée de manière rétroactive. En effet, pour qu’une extradition dans le cadre de l’Union Européenne puisse avoir lieu il faut que la peine maximale du délit concerné soit de trois ans de prison. À l’époque où Valtònyc chantait les textes qui lui ont valu sa condamnation pour apologie du terrorisme la peine maximale était de deux ans. L’Espagne a ensuite durcit sa législation faisant passer celle-ci à trois ans.

Pour rappel, Josep Miquel Arenas, alias Valtònyc est un rappeur majorquin qui avait entre 2012 et 2013 avait chanté des textes en soutien au mouvement indépendantiste basque. Il a été condamné par l’état espagnol pour apologie du terrorisme et crime de lèse-majesté (voir notre article).

Arenas Beltran AKA Valtonyc

Arenas Beltran AKA Valtonyc

Le 29 octobre, une nouvelle audience s’est tenue pour demander la révision du procès de Mumia Abu Jamal. Lors de cette audience Maureen Faulkner, la veuve du policier tué dans l’affaire Mumia Abu Jamal, a dû être expulsée alors qu’elle interpellait le juge. Devant le tribunal, Maureen Faulkner s’en est pris à Pam Africa, membre du mouvement Move et soutien de Mumia et l’a insulté alors qu’elle manifestait avec des militants pour demander justice et liberté pour Mumia.

La prochaine audience publique aura lieu le 3 décembre, le juge ayant accordé un délai supplémentaire de 30 jours à la défense de Mumia dans l’attente de nouveaux documents demandés au Comité judicaire du Sénat de Pennsylvanie.

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Ce mardi 7 novembre, les États-Unis ont annoncé qu’ils offriraient des récompenses « permettant d’identifier ou de localiser » trois hauts responsables du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Cette récompense peut aller jusqu’à 5 millions de dollars (3,3 millions d’euros) pour des informations sur Murat Karayilan, jusqu’à 4 millions de dollars pour Cemil Bayik et jusqu’à 3 millions de dollars pour Duran Kalkan. La Turquie de son côté exige avant tout que les États-Unis coupent complètement leurs liens avec les YPG.

Les troupes américaines et turques ont commencé la semaine dernière à effectuer des patrouilles communes à Manbij, en Syrie. Le président américain Donald Trump et Erdogan doivent se rencontrer ce week-end lors d’un sommet à Paris.

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Le lundi 6 novembre, la Cour européenne des droits de l’homme a dénoncé le procès qui a conduits en prison Arnaldo Otegi, Rafa Díez, Sonia Jacinto, Miren Zabaleta et Arkaitz Rodriguez, la cour précisant que la juge de l’Audience nationale, Angela Murillo, n’avait pas été impartiale.

En juin et juillet 2011, Otegi et quatre camarades avaient été condamnés à 6 ans de prison dans le procès connue comme celui de « Bateragune ». Ils avaient été accusés d’avoir voulu reconstruire le mouvement Batasuna. A la tête de ce tribunal se trouvait la présidente Angela Murillo contre laquelle la défense présenta un recours. En 2010, le tribunal suprême avait prononcé un non-lieu suite au comportement de la juge pour une affaire différente concernant Otegi. Lors de l’affaire de 2011, le recours avait été rejeté, les cinq camarades ont passé six ans en prison avant de pouvoir présenter un recours à Strasbourg.

Miren Zabaleta, Arnaldo Otegi, Rafa Díez, Sonia Jacinto et Arkaitz Rodriguez.

Miren Zabaleta, Arnaldo Otegi, Rafa Díez, Sonia Jacinto et Arkaitz Rodriguez.

De nouveaux incidents ont éclatés hier matin dans les environs de l’institut national Barros Arana (Inba), où des manifestants cagoulés ont érigé des barricades incendiaires dans la rue afin de gêner la circulation. Des membres des forces spéciales sont entrés dans l’établissement et ont arrêté quatre manifestants, portant des combinaisons, ainsi que des cocktails Molotov, des gants, des masques et des bombes de peinture.

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La journée du referendum sur l’indépendance avait commencé par l’interpellation de deux jeunes hommes qui souhaitaient planter un drapeau Kanaky au sommet de la Tour Mobilis, à Nouméa. A la tombée de la nuit, une fois les bureaux de vote fermés et le début du dépouillement, des incidents ont éclatés. Peu avant 20 heures, plusieurs véhicules avaient déjà brûlés. Des automobilistes et des gendarmes ont été caillassés. Un incendie a éclaté au dépôt Toyota (anciennement Impérial), à Montravel. Huit voitures ont été détruites par le feu. La RP1 a été longuement bloquée aux abords de Saint-Louis, il a fallu une lourde intervention des gendarmes, qui ont essuyé des jets de pierres et de cocktails Molotov, pour la rouvrir à la circulation.

Voitures incendiées à Noumea

Voitures incendiées à Noumea

Le 26 octobre, Miguel Ángel Peralta, prisonnier anarchiste, a été reconnu coupable de tentative d’homicide contre Eliza Zepeda Lagunas et de son frère Manuel Zepeda Lagunas (voir notre article) bien que son dossier était vide d’accusations directes et personnelles selon ses avocats. Miguel Peralta a été condamné à 50 ans de prison et à une amende de 150 000 pesos (environ 6600 €). Suite à cette condamnation, Miguel a décidé d’arrêter la grève de la faim entamée le 19 octobre, afin de pouvoir continuer la lutte pour obtenir sa libération.

Miguel Peralta

Miguel Peralta

Aujourd’hui, un millier de kurdes se sont rassemblés devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg pour protester contre les conditions de détention de Öcalan et réclamer une nouvelle visite du Comité de prévention de la torture, la dernière datant de 2016. Une cinquantaine de manifestants ont tenté de forcer un barrage de police pour se rendre en direction de la Cour européenne des droits de l’Homme. Ils ont été repoussés par la police à coups de matraque et de gaz lacrymogène.

Une dizaine de manifestants ont ensuite été interpellés après être, selon la police, entrés par effraction dans l’enceinte de la Cour européenne des droits de l’Homme. Ils auraient escaladé un arrêt de bus pour passer par dessus l’enceinte. Une personne a également été interpellée pour des jets de pierre.

Manifestation de soutien à Öcalan à Strasbourg

Manifestation de soutien à Öcalan à Strasbourg

Au total, 11 personnes passeront en procès demain à Bruxelles, ils sont accusés de « Trafic d’êtres humains » et « d’appartenance à une organisation criminelle » pour l’aide suis ont apporté aux migrants. Neuf d’entre eux son ont été arrêtés préventivement et certains le sont toujours. Un rassemblement de solidarité aura lieu dès 7h45 devant le Palais de Justice, Place Poelaert.

Rassemblement demain

Rassemblement demain

Ce dimanche 4 novembre, Huber Ballesteros, membre du comité exécutif de la Centrale Unitaire de Travailleurs (CUT), devait quitter la Colombie pour se rendre à Bruxelles , afin de rencontrer des organisations sociales, des syndicats belges, ainsi que des Parlementaires Européens au sujet des avancements des Accords de paix en Colombie. A l’aéroport de Bogota, des agents de la douane l’ont empêché de partir car celui-ci n’aurait pas reçu d’autorisation de la JEP (Justice spéciale pour la paix).

Huber Ballesteros a déjà fait plus de trois ans de prison suite à son travail syndical et social en Colombie. Il était leader syndical lors de la grève nationale organisé par le secteur paysan en 2013 qui revendiquait des conditions de vie décentes pour les paysans colombiens. Il ne sera libéré qu’en 2017.

Les négociations de paix entre le gouvernement colombien et l’ELN sont au point mort depuis que le nouveau président Ivan Duque a présenté des conditions drastiques, tel que la libération de l’ensemble des prisonniers de guerre de l’ELN, pour poursuivre le dialogue. L’interdiction pour Huber Ballesteros de quitter le territoire seraient en lien à son travail dans la mise en œuvre des accords de paix.

Huber Ballesteros

Huber Ballesteros