Au cours de la semaine écoulée, des milliers d’étudiants ont bloqué une partie de la capitale Dacca pour réclamer une meilleure sécurité routière après la mort de deux jeunes percutés par un bus qui roulait trop vite. Samedi, une centaine d’étudiants avaient été blessés lors de heurts avec la police qui a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes en direction des manifestants. Des milices pro-gouvernementales ont aussi attaqué les manifestants, y compris des personnes fuyant vers les hôpitaux voisins pour y recevoir des soins. A la suite de ces événements, suite à une décision gouvernementale visant à gêner les mobilisations étudiantes, les services Internet 3G et 4G ont été coupés pour 24 heures depuis samedi soir, tandis que des réseaux sans fil et câblés ne semblaient pas affectés.

Manifestant.e.s blessé.e.s à Dacca

Manifestant.e.s blessé.e.s à Dacca

Vendredi soir, vers minuit, la marine israélienne a arraisonné un deuxième bateau au large de Gaza dont l’objectif était de dénoncer le blocus maritime et terrestre imposé à l’enclave palestinienne depuis plus d’une décennie. Ce bateau, le Freedom, a été arraisonné et amené de force à Ashdod. Les militant.e.s à bord sont en centre d’immigration comme l’avaient été ceux du Al-Awda (voir notre article). Ils seront ensuite amenés à la prison de Givon avant d’être expulsés.

Le Freedom à son départ pour Gaza

Le Freedom à son départ pour Gaza

Depuis le 31 juillet, tous les ressortissants de pays d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient sont tenus de fournir leurs données biométriques (empreintes digitales et photo) s’ils présentent une demande de visa de visiteur, de permis de travail, de permis d’études ou de résidence permanente au Canada. Cette mesure sera étendue aux visiteurs d’Asie et d’Amérique à la fin de l’année. En revanche, cette nouvelle exigence ne concerne pas les ressortissants de pays dispensés de l’obligation de visa lorsqu’ils viennent pour des raisons touristiques. Cette exemption de visa de tourisme concerne la plupart des pays européens et des pays avec lesquels le Canada entretient des relations étroites.

Les données biométriques ne devront être fournies qu’une fois tous les dix ans et les empreintes seront vérifiées dans les grands aéroports et d’autres points d’entrée. Le Canada recueillait déjà des données biométriques (empreintes digitales) de demandeurs d’asile depuis 1993 et de ressortissants de trente pays depuis 2013. Le ministère de la Sécurité frontalière a précisé que le Canada pourrait partager les données recueillies avec ses partenaires du Groupe des cinq, en particulier les États-Unis.

Garde frontière au Canada

Garde frontière au Canada

Un groupe d’au moins 200 travailleurs se sont rassemblés vendredi devant l’usine sucrière Empresa Agroindustrial de Tuman pour empêcher la mise sous séquestre ordonnée par un tribunal de Chiclayo (Lambayeque) pour une dette envers une autre société. Vers 7h30 du matin, 500 policiers ont affrontés ces travailleurs. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes, fait usage de matraque, et même lancé une charge de cavalerie. Il y aurait quatre blessés parmi les travailleurs de Tuman. L’un d’eux a été arrêté. Un policier a été blessé par un jet de pierre.

Les affrontements à Tuman

Les affrontements à Tuman

Quelques centaines de manifestants d’extrême droite suprémacistes blancs venus de tous les USA se sont rassemblés hier samedi sur le front de mer à Portland, en Oregon, pour une « Marche de la liberté ». Des dizaines d’entre eux étaient venu avec toute sorte de casse-tête et de couteaux. La police avait déclaré ces armes illégales dans les parcs de Portland mais n’avait rien fait pour les confisquer. Pendant des heures, quatre lignes de policiers anti-émeute ont séparé les fascistes de contre-manifestants antifas bien plus nombreux (un gros millier).

Aucun des deux camps n’avait de permis de manifester, mais lorsque les fascistes ont décidé de quitter leur point de rassemblement la police a entrepris de leur ouvrir la voie en tirant des dizaines de stun-grenades sur les antifas. Beaucoup de ces grenades ont explosés au-dessus des manifestants mais d’autre ont été tirées à tir tendus, blessant au moins trois personnes. L’un d’eux n’a eu la vie sauve que grâce à son casque, pourtant perforé par la grenade.

L'antifa blessé à Portland et son casque perforé par la grenade

L’antifa blessé à Portland et son casque perforé par la grenade

Mohammad Habibi, membre du comité exécutif du syndicat des enseignants de Téhéran, avait été arrêté le 10 mai 2018 suite à une manifestation d’enseignants (voir notre article). Il avait été transféré de la section 1 à la section 2 de la prison de Téhéran le 21 mai où il a reçu un traitement médical pour les blessures subies lors de son arrestation. Il s’est vu refuser une libération sous caution et l’accès à communiquer avec son avocat. Il a été condamné cette semaine à sept ans et demi de prison pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », 18 mois pour « propagande contre la classe dirigeante » et 18 mois pour « perturbation de l’ordre public ». Outre les peines d’emprisonnement, il a été condamné à deux ans d’interdiction de toute activité politique et de sortie du territoire. Selon le code pénal en Iran, les condamnés ne purgent que la peine maximale pour les accusations les plus lourdes chaque fois qu’ils sont reconnus coupables de plusieurs charges. Mohammad Habibi est donc condamné à sept ans et demi d’emprisonnement.

Mohammad Habibi le jour de sa liberation, le 15 avril 2018

Mohammad Habibi le jour de sa liberation, le 15 avril 2018

Vendredi 03 août, Mapache, un militant anti-déportation, a été arrêté à San Antonio (Texas). Il avait participé à une action d’occupation du  » Immigration and Customs Enforcement » (ICE), l’organisme états-uniens en charge des déportations. Cette arrestation se situe dans le cadre d’une répression accrue des militants anti-ICE et d’attaques de groupe proto-fascistes. Mapache se trouve désormais dans un centre de détention à Laredo (Texas). Le groupe Red Guard Austin appelle donc à la solidarité avec lui (plus d’infos ici)

Mapache, militant anti-deportation

Mapache, militant anti-deportation

Ce samedi 4 juillet, un rassemblement a eu lieu à Bruxelles pour dénoncer les meutres de Kolbers et commerçants kurdes par les gardiens de la révolution iranienne. Ce rassemblement dénonçait également l’augmentation de la répression par le gouvernement envers les kurdes iraniens.

Fin juillet, au moins 5 personnes ont été tuées et 5 autres blessées par les gardiens de la révolution iranienne dans plusieurs villes du Kurdistan Est (Rojhelat). Ces 10 personnes, des Kolbers (voir notre articles) et des commerçants kurdes, ont été pris pour cible par les troupes iraniennes. Le 24 juillet, les forces militaires du checkpoint de Zeyni ont tué un Kolber du village de Shekl Abad à Orumiyeh. Le soir du 25 juillet, un Kolber du village de Grenovik dans le Qotoor de Khoy, a perdu la vie. Son corps a été transféré à la médecine légale de Khoi après 24 heures. Des témoins ont déclaré que les gardes-frontières l’avaient d’abord arrêté et libéré, pour ensuite l’abattre alors qu’il s’éloignait du poste de contrôle. Dans la matinée du vendredi 27 juillet, le régiment frontalier du Sichuman a ciblé un certain nombre de commerçants frontaliers. À la suite de la fusillade, un commerçant a perdu la vie et deux Kolbers ont été blessés. Début août, 2 Kolbers ont été tués et 5 autres blessés.

Rassemblement de soutien aux kurdes d'Iran (4 août 2018)

Rassemblement de soutien aux kurdes d’Iran (4 août 2018)

Cette semaine (en particulier les vendredi 3 et samedi 4 août), des affrontements entre des manifestants palestiniens et l’armée d’occupation ont eut lieux à Gaza et à Naplouse. Vendredi deux palestiniens ont été tué et 220 ont été blessé à Gaza. Le premier a été tué par un tir de sniper, le second un adolescent de 15 ans a succombé à ses blessures après été touché à l’estomac. Des affrontements ont également eut lieu à Naplouse.

L'armée d'occupation lors des affrontements à Naplouse

L’armée d’occupation lors des affrontements à Naplouse