Le tension monte au Gabon à l’approche des élections présidentielles. La police a opéré une violente répression le 25 juillet à Libreville lors d’une marche pacifique de l’opposition. Plusieurs personnes ont été arrêtées et incarcérées. Des policiers encagoulés ont porté des coups à des journalistes. Trois dirigeants syndicaux ont arrêtés le 9 juillet lors du dépôt de candidature du président Bongo.Plus d’une vingtaine de personnes avaient été interpellées ce jour-là. Quelques autres ont été arrêtées les jours suivants. Depuis, l’affaire a pris une tournure internationale. Des ONG dénoncent la répression et demandent à la France de cesser sa coopération policière avec Libreville. Les autorités affirment que ces dirigeants syndicaux ont été vu participant à des violences lors de manifestation, ce que réfutent absolument les avocats.

La répression du 25 juillet à Libreville

La répression du 25 juillet à Libreville

Un paramilitaire membre d’une force anti-guérilla a été abattu par de présumés guérilleros maoïstes lundi à Kidapawan City (Cotabato). Le paramilitaire, une résident de Barangay Muan, a été abattu de six balles par deux hommes qui circulaient à moto. C’est semble-t-il le premier incident armé depuis que le président des Philippines ai décrété un cessez-le-feu unilatéral, cessez-le-feu accepté par la NPA qui s’est mise en mode défensif.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Lundi, des centaines de Juifs se sont rendus dans 24 autocar massivement escortés par la brigade Nahal de l’armée israélienne, dans la ville arabe de Naplouse pour se rendre sur le « tombeau de Joseph ». La population palestinienne s’est insurgée et des manifestants ont lancé des pierres, des bouteilles et des pneus enflammés sur les soldats qui ont tiré des balles réelles, des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des bombes de gaz, blessant deux Palestiniens. Ahmad Mazen Sa’ad, 17 ans, du camp de réfugiés d’Askar, a été touché d’une balle en acier recouvert de caoutchouc au visage, tandis que Mohammad Kamal Shahin, 27 ans, a été touché aux cuisses et à l’abdomen. De nombreux autres Palestiniens ont subi les effets de l’inhalation des gaz, en particulier après que les soldats aient tiré des bombes lacrymogènes dans les maisons et dans les ruelles.

Le Tombeau de Joseph (image d'archive)

Le Tombeau de Joseph (image d’archive)

La course de la flamme olympique vers Rio est l’occasion de multiples manifestations de protestations qui, toutes, mettent en parallèles les dépenses somptuaires faites pour les jeux et les besoins de logements, d’éducation et de santé. Des manifestants ont tentés d’éteindre la flamme avec des extincteurs et, dans la ville balnéaire de Angra dos Reis, la semaine dernière, les manifestants se sont emparé de la torche et semblaient réussir à l’emporter quand la police a tiré des balles en caoutchouc pour les en empêcher.

Rien que pour la journée d’hier, trois manifestations ont eu lieu au passage de la flamme le long de la baie de Guanabara de Rio. Dans la ville déshéritée d’Itaborai, les manifestants portaient une banderole: « Alors que la torche arrive à Itaborai, les emplois, la santé et l’éducation en sont exclus ». Dans la ville voisine de Sao Goncalo, les manifestants ont réisté et forcé la police à modifier l’itinéraire de la torche. A l’approche de Rio, dans une troisième manifestation à Niteroi, la police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogènes et a arrêté au moins deux manifestants.

Un manifestant tente d'éteindre de la flamme

Un manifestant tente d’éteindre de la flamme

Selon des chercheurs en sécurité liés à Amnesty International, au moins douze compte d’utilisateurs de la messagerie instantanée Telegram auraient été compromis et 15 millions de données utilisateurs (les numéros de téléphones correspondants aux comptes) d’Iraniens dérobées par un groupe de hackers connu sous le nom de « Rocket Kitten » qui a déjà par le passé agit dans l’intérêt des services de sécurité iraniens. Certaines attaques auraient débouché sur des arrestations. Cette opération a eu lieu quelque part dans l’année écoulée.

A propos de la méthode utilisée: comme plusieurs de ses concurrents, Telegram utilise une authentification par SMS plutôt que par mot de passe (un code est envoyé par sms et doit être entré dans l’app). Ce moyen pourrait pratiquement être plus simple et sécurisé qu’un mot de passe mais dans ce cas, il y aurait eu une collaboration des télécoms iraniens. Telegram propose toutefois l’authentification classique par e-mail et mot de passe, mais celle-ci pourrait être compromise de la même façon (une interception au niveau du fournisseur). Vingt millions de personnes utilisent Telegram en Iran, le pays fait pression depuis plusieurs années pour obtenir un droit d’espionnage et de censure, Telegram ne maintient donc aucun serveur en Iran pour éviter les saisies. En tout, 100 millions de personnes utilisent cette application dans le monde, elle est très populaire au Moyen-Orient, en Amérique Latine et dans le Tiers-Monde.

Telegram a finit par démentir que ces services aient été piratés pour finalement reconnaître qu’une douzaine de compte a pu être spécifiquement attaquée mais sans que cela ait à voir avec la sécurité de Télégram, ils disent avoir prévenu leurs utilisateurs dans des pays ‘sensibles’ qu’ils faisaient mieux d’utiliser une connexion par mot de passe avec authentification en deux facteurs. Pour ce qui est des 15 millions de numéros de téléphone, Telegram répète que c’est le fonctionnement même du service: les contacts Telegram sont identifiés par les utilisateurs en fonction de leurs numéros de téléphone (en effet, le carnet de contact est établi automatiquement). Des limitations ont récemment été introduites dans l’API pour empêcher ce genre d’identification d’échelle.

Telegram

Telegram

Mercredi 28 octobre 2015 à l’aube police autonome catalane procédait à dix perquisitions contre l’Ateneo Libertario de Sants, le Centre Social « La Revoltosa » et des domiciles d’anarchistes de Barcelone et Manresa (voir notre article). Neuf personnes ont été arrêtés, sept hommes et deux femmes. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’opération Pandora contre les GAC (Grupos Anarquistas Coordinados), accusés d’être la branche locale de la FAI/FRI. C’est ce dossier relatif à la seconde partie de l’Opération policière « Pandora » qui a été classé.

La juge en charge de l’affaire a affirmé qu’ “au cours de la procédure en question n’ont pas été obtenues des données objectives, accessibles à des tiers et vérifiables pouvant être considérées comme des indices pour affirmer, ne serait-ce qu’à titre indicatif, la participation des personnes mises sous enquête aux faits qui leur sont imputés“. La juge considère que le Service d’Analyse du Commissariat Général de Renseignement de la police autonome catalane “a seulement réussi à prouver que les personnes sous enquête étaient en relation avec des personnes du collectif anarchiste, dont certaines avec des antécédents pénaux”. Les rapports policiers “se sont limités à informer sur des réunions, des voyages et des visites en prison”, sans aucun élément de preuve en lien avec des faits illicites ou avec l’appartenance à aucune “organisation terroriste”.

Manifestation à Barcelone de soutien aux prisonniers de Pandora, une opération antiterroriste lancée en 2014

Manifestation à Barcelone de soutien aux prisonniers de Pandora, une opération antiterroriste lancée en 2014

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200 personnes ont manifesté hier lundi devant un restaurant londonien de la chaîne de burgers Byron, qui avait organisé un piège pour aider la police à arrêter une trentaine de ses salariés étrangers en situation irrégulière. Le personnel avait été convoqué par la direction pour un exercice de sécurité sanitaire en début de matinée le 14 juillet dans plusieurs restaurant de la chaîne mais avait en fait été accueilli par la police: 35 personnes, originaires du Brésil, du Népal, d’Égypte ou encore d’Albanie avaient été arrêtées pour infraction à la législation sur l’immigration. « Pas de burgers, pas de frontières, stop aux expulsions », scandaient sous la pluie des manifestants réunis devant ce restaurant du centre de Londres. Vendredi soir, des manifestants avaient déjà lâché dans ce restaurant des milliers d’insectes, dont des criquets et des cafards.

A la manifestation d'hier, l'ours Paddington qui, rappelons-le, est  arrivé en Angleterre du Pérou en canot de sauvetage

A la manifestation d’hier, l’ours Paddington qui, rappelons-le, est arrivé en Angleterre du Pérou en canot de sauvetage

Cinq policiers des forces spéciales turques ont été tués par l’explosion d’un IED au passage de leur transport blindé, sur la route de l’aéroport de Bingol (Kurdistan). Entre vendredi et dimanche, 12 soldats turcs avaient été tués dans des combats avec le PKK dans la province de Hakkari (sud-est) et à Ordu, une ville au bord de la mer Noire (nord-est). Vendredi, des combattants du PKK avaient ouvert le feu sur un groupe de soldats qui procédaient à un ratissage. L’attaque avait fait cinq morts et huit blessés, avant que des renforts sécuritaires, terrestres et aériens, ne soient dépêchés sur place. Trois des huit blessés sont décédés le lendemain. Dans les affrontements qui ont suivi, 19 autres soldats ont été blessés, tandis que l’armée revendique la mort de huit guérilleros kurde dans le secteur.

L’attaque survenue dimanche à Ordu, une région où le PKK est peu présent, a causé la mort de trois soldats et en a blessé deux autres. Elle a été revendiquée par le HBDH, qui regroupe des combattants de dix organisations (dont le TKP/ML, le PKK et le MLKP). Il est possible qu’il s’agisse de l’unité de guérilla qui a déjà frappé les forces de la police le 19 juillet (voir notre article). Une vaste opération de ratissage a été menée par les forces spéciales non loin de Mesudiye, où l’accrochage avec l’armée avait eu lieu.

La carcasse du blindé de la police à Bingol

La carcasse du blindé de la police à Bingol

Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. En février 1934, le régime austro-fasciste du chancelier Dollfuss décide de proscrire les organisations ouvrières, provoquant le soulèvement armée du prolétariat viennois.

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Les combats de février '34 à Vienne

Les combats de février ’34 à Vienne

De violents échauffourées ont eu lieu hier dimanche en fin d’après midi à hauteur de l’aérodrome de Tallard et de l’autoroute A 51. Une trentaine de manifestants anti-THT sont venus protester contre la construction des lignes à très haute-tension dans le val de Durance. Mais l’opération « péage gratuit » a mal tourné. Les gendarmes ont chargé les manifestants dont certains étaient masqués. Trois manifestants placés en garde-à-vue à la compagnie de gendarmerie de Gap pour « dégradation » et « rébellion ». Les manifestants se sont alors rassemblés devant la gendarmerie de Gap, afin de soutenir les leur en garde-à-vue dans ce même bâtiment. Hier soir vers 21h30, le parquet de Gap a décidé de lever ces gardes à vue. Les trois manifestants ont donc été relâchés. Ce lundi matin, le parquet étudiait le dossier avant de prendre une décision sur les suites à donner.

Au rassemblement pour la libération des manifestants

Au rassemblement pour la libération des manifestants