Esmail Abdi, secrétaire de l’Association Syndicale des Enseignants Iraniens, a été libéré de la prison d’Evin le 14 mai sous caution. Il reste en sursis jusqu’à la finalisation de sa peine. Esmail Abdi et Jafar Azimzadeh, président de l’union libre des travailleurs iraniens, ont entamé une grève de la faim le 29 avril dernier (voir notre article). Jafar Azimzadeh est toujours en prison où son état de santé se serait fortement dégradé.

Jafar Azimzadeh et Esmail Abdi

Jafar Azimzadeh et Esmail Abdi

La police allemande a annoncé dimanche l’arrestation de 120 militants écologistes à la suite d’une manifestation dans l’est du pays, visant à dénoncer le recours aux énergies fossiles. Les affrontements ont eu lieu samedi quand près de 300 manifestants ont tenté, certains avec succès, de pénétrer dans l’enceinte de la centrale thermique Schwarze Pumpe appartenant au groupe public suédois Vattenfall, à Lausitz. Deux manifestants ont été blessés lors des interpellations et emmenés à l’hôpital, a ajouté la police.

La manifestation, à laquelle participaient plus de 2.000 personnes selon les organisateurs, s’inscrivait dans le cadre de la campagne internationale « Break Free » pour exiger une réduction drastique des énergies fossiles. Depuis vendredi, les militants anti-charbon bloquent une mine alimentant la centrale thermique de Schwarze Pumpe. Samedi, ils ont réussi samedi à intercepter certains chargements de charbon, contraignant la centrale à réduire sa production. L’Allemagne, qui va fermer toutes ses centrales nucléaires d’ici à 2022, dépend encore à 42% du charbon pour sa production d’électricité.

Arrestation à Lausitz

Arrestation à Lausitz

Vendredi soir, les incidents ont été très nombreux entre plusieurs centaines de jeunes et les forces de l’ordre après l’évacuation à l’aube d’une salle municipale, rebaptisée «Maison du peuple» par les opposants à la loi Travail, après douze jours d’occupation (voir notre article). Dans un premier temps, un face à face calme a débuté entre quelque 200 jeunes et des forces de l’ordre qui les empêchaient de réinvestir les lieux dont ils ont été délogés. Puis, vers 21 h 30, alors que le nombre des manifestants, dont beaucoup étaient cagoulés, avait beaucoup grossi, certains ont commencé à s’en prendre à des caméras de surveillance ou aux palissades du chantier du métro situé sur la place Sainte-Anne. Ils s’en sont pris au commissariat de la rue de Penhoët dont ils ont brisé les vitres. Une nouvelle manifestation était prévue ce samedi à Rennes contre les violences policières. Celle-ci est interdite par les autorités. Plusieurs centaines de policiers et des unités mobiles sont annoncées dans le centre-ville par la préfecture. Au total, sept compagnies de CRS et quatre canons à eau seront déployés.

Le commissariat rue Penhoët à Rennes:

Le commissariat rue Penhoët à Rennes:

A Toulouse, des incidents ont émaillé la fin de la manifestation contre la loi Travail. Après avoir emprunté le parcours prévu, les manifestants ont poursuivi leur course une fois arrivés au point supposé de dispersion. Le cortège s’est scinder en deux une fois arrivé au Canal du Midi aux environs de 14 h. Environ 800 manifestants, selon la police, se sont alors rendus devant le commissariat central, pour réclamer la libération de quatre militants, interpellés et placés en garde suite à l’occupation de la permanence de la députée Martine Martinel la veille. Une délégation syndicale ayant été reçue dans les locaux de police, ceux-ci ont été libérés une demi-heure plus tard.

Peu après 16 h, plusieurs centaines de manifestants étaient de retour au point de départ de la manifestation, à François-Verdier. C’est alors que les forces de l’ordre présentes sur place ont fait usage de grenades lacrymogènes ainsi que de grenades de désencerclement pour disperser les manifestants, place Dupuy, où trois personnes ont été interpellées. Du gaz lacrymogène a également été envoyé dans la station de métro, vers laquelle tentaient de partir des manifestants. Le cortège s’est ensuite dirigé vers le Grand Rond, où les forces de l’ordre ont procédé à de nouvelles interpellations. Au total neuf personnes ont été interpellées suite à des jets de projectiles contre les forces de l’ordre.

Les affrontements à Toulouse

Les affrontements à Toulouse

Un détachement de la 303e brigade d’infanterie de l’armée philippines menait une opération anti-guérilla hier à Sitio Carbon (région du Visayas occidental) quand il s’est retrouvé sous le feu d’une dizaine de combattants de la NPA. Trois militaires ont été tués et deux autres blessés.

Militaires philippins

Militaires philippins

Le campus de Vanderbijlpark de la Vaal University of Technology (VUT) a été le théâtre de violents affrontements entre étudiants et policiers. L’université avait été fermée suite à une série de manifestations étudiantes cette semaine et comptait reprendre les cours. Un mémorandum remis à l’université par les étudiants cette semaine, ce qui a exigé la libération des étudiants qui avaient été arrêtés ou suspendus en raison des protestations sur le campus. De violents affrontements ont éclaté, un bâtiment a été inciendié et les policiers ont fait usage de balles en caoutchouc et de grenade de désencerclement. L’université avait annoncé l’intention de reprendre les cours le jeudi, mais elle restera fermée jusqu’à nouvel ordre.

Bâtiment incendié à la VUT mercredi

Bâtiment incendié à la VUT mercredi

En Colombie, la justice s’attaque à cinq dirigeants de l’ELN, qu’elle accuse d’être responsables de plus de 15.000 crimes et délits depuis les années 1980. Les cinq membres de la guérilla visés sont : Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino), le chef suprême de la guérilla, Eliécer Herlinton Chamorro Acosta (Antonio Garcia), Israel Ramírez Pineda (Pablo Beltran), Rafael Sierra Granados (Ramiro Vargas) et Gustavo Anibal Giraldo Quinchia (dit Carlos Marin Guarin ou Pabli »). Tous font partie du Comité central de l’ELN. Cette annonce risque bien de compliquer les pourparlers évoqués en mars dernier par le gouvernement et l’ELN. Mais ces négociations sont encore à l’état de projet, aucune date n’est fixée.

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Le bâtiment, appelé « Salle de la cité », situé dans le centre historique de Rennes, avait été investi à la suite de la manifestation contre la loi travail du 1er mai par un groupe d’étudiants de Rennes 2 et d’intermittents du spectacle opposés à la loi travail. Rebaptisée « Maison du peuple » par ses occupants, cette salle était devenue le cœur à Rennes de la lutte contre la loi travail. Une intervention policière a débuté vers 6 heures ce vendredi pour l’évacuer.

Des policiers ont ouvert à l’aide d’une scie circulaire la barricade métallique installée par les occupants et une trentaine de policiers sont rentrés dans la cour du bâtiment. Peu après 06h30, une douzaine d’occupants étaient montés sur le toit du bâtiment pour tenter d’éviter l’évacuation, tandis plusieurs dizaines de jeunes, au sol, faisaient face au cordon policier. Vers 7 heures plusieurs policiers empruntaient une nacelle suspendue à une grue de chantier. Après environ trois heures d’opération, la salle était vidée de ses derniers occupants et les policiers ont alors repoussé à l’aide de gaz lacrymogènes les quelque 200 manifestants qui s’étaient regroupés dans les rues adjacentes. Une arrestation a eu lieu pour rébellion.

Sur le toit de la Maison du Peuple de rennes, cet après-midi

Sur le toit de la Maison du Peuple de rennes, cet après-midi

Le 25 février 2011, une manifestation des salariés d’Eternit a lieu devant le siège de l’entreprise à Vernouillet. Ils protestent contre la mise en place d’une décharge de 48.000 tonnes de produits amiantés sur le site de l’usine de Vitry-en-Charollais (Saône-et-Loire). Des manifestants pénètrent dans les bureaux. Le 1er avril dernier, Jean-François Borde, président du Comité Amiante Prévenir et Réparer (Caper) en Bourgogne, reçoit la convocation d’un juge d’instruction lui indiquant qu’il serait auditionné le 25 mai en vue d’une éventuelle mise en examen pour « destruction de bien d’autrui ». Cinq autres personnes, toutes militantes CGT, sont aussi convoquées.

C’est Eternit, responsable de milliers de morts par l’amiante, qui a toujours été spécialistes de la politique d’intimidation, qui choisi de porter plainte avec constitution de partie civile, ce qui oblige le juge d’instruction à convoquer les personnes mises en cause. C’est Eternit qui a désigné les hommes à poursuivre: la police n’avait relevé aucune identité le jour de la manifestation ni procédé à aucune interpellation.

Manifestation de victimes de l'amiante (archives)

Manifestation de victimes de l’amiante (archives)

Quelques dizaines de cyclistes s’étaient rassemblés le 29 avril dans le centre de Minsk pour une « masse critique », un circuit en vélo dans la ville pour revendiquer les droits des cyclistes sur la route. Des policiers en civil et anti-émeute étaient présents dès le début de la manifestation. À un certain moment la route des cyclistes à la fin de la colonne a été coupée par un véhicule de police. Les policiers anti-émeute ont sauté de la camionnette et arrêté six personnes. Ceux-ci ont été jetés dans le bus, frappé, et les policiers ont jeté leurs vélos sur eux. Les détenus ont été amenés au département de police du district. Deux d’entre eux, Stanislau Kanavalau et Dzmitry Paliyenka (toujours en détention préventive) sont poursuivis pour « résistance aux autorité », passible de 6 ans de prison, les autres pour des délits de roulage. Le procès de ces derniers était prévu pour les 12 et 16 mai.

Une campagne de solidarité a été lancée par l’ABC: belarus_abc@riseup.net.

Policiers en civil lors de la Masse critique de Minsk

Policiers en civil lors de la Masse critique de Minsk

L’agence spatiale indienne, l’Indian Space Research Organisation (ISRO) a utilisé les images satellites hautes résolutions pour aider la police de l’état du Chhattisgarh et la CRPF à lutter contre l’insurrection maoïste. L’étude d’image des jungles de la région d’Abujhmad aurait permis de déceleler la localisation de camps de la guérilla, et les mouvements des détachements. Les obervations vont être étendues aux régions de Sukma, Dantewada, Konta and Narayanpur.

Image satellite de l'ISRO

Image satellite de l’ISRO

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