Le 14 août, Felixberto Consad a été arrêté dans sa maison à Sogod, dans le sud de Leyte, par plusieurs policiers en civil et en uniforme.  Il a ensuite été conduit au commissariat de Sogod. Syndicaliste de PISTON (syndicat de transports publics affilié au KMU), il avait été contraint de quitter sa ville natale après avoir subi plusieurs années de harcèlement en raison de son engagement.

Jeudi 14 août, le tribunal régional de première instance de Taguig City a décidé de prononcer l’acquittement de plusieurs militants arrêtés en 2014 : les consultants du Front national démocratique des Philippines (NDFP) Renante Gamara et Tirso Alcantara, le syndicaliste paysan Dionisio Almonte et les ouvriers du bâtiment Diony Borre et Raul Razo. Gamara, Borre et Razo ont été libérés le 14 août de l’annexe 4 de la prison du district métropolitain de Manille, tandis qu’Almonte reste détenu à la prison de New Bilibid. On ignore toujours où se trouve Alcantara. L’affaire concernait l’enlèvement et le meurtre d’un soldat ainsi que la tentative avortée d’assassinat d’un « rebelle repenti » à Mauban, dans la province de Quezon, en mai 2007.

Vendredi 15 août, environ 120 personnes ont participé à un rassemblement fortement défendu par la police du groupe transphobe Women Will Speak sur les marches du Parlement à Melbourne. 80 contre-manifestant·es ont été violemment réprimé·es par les forces de l’ordre. Les agents ont fait usage de sprays au poivre, de coups de matraque auxquels les militant·es ont répondu par des coups de parapluie. Quatre contre-manifestant·es ont été arrêté·es, l’un d’entre iels a été accusé·e d’agression envers la police et a été libéré·e sous caution avant de devoir comparaître devant un tribunal à une date ultérieure, un·e autre était en possession de fusées éclairantes lors de son arrestation. À la suite de ces interpellations, les forces de l’ordre ont procédé à 145 perquisitions afin de retrouver des armes, l’opération n’a donnée aucun résultat.

Un coup dur porté à l’organisation interdite du CPI (maoïste) avant le jour de l’indépendance, les forces de sécurité ont abattu le commandant de la région Arun alias Varun alias Nilesh Madkam. Une équipe conjointe de la police du district de Chaibasa et du Cobra 209 Commando Group a lancé une opération dans la région de Dugunia-Posaita-Tumbagada. Vers 6 heures du matin le 13 août, les guérilleros ont ouvert le feu sur les forces qui s’approchaient. L’équipe de sécurité a riposté, déclenchant une violente fusillade sur le terrain boisé et vallonné. Une recherche ultérieure a conduit à la récupération du corps du commandant de zone Arun, ainsi que d’un fusil SLR, de cartouches et d’autres matériaux.

Dans la nuit du 11 août 2025, deux agriculteurs indigènes, Belmar Garvida et Ferdinand Bangngad, ont été arrêtés sans mandat par des éléments présumés du 102e bataillon d’infanterie de l’armée philippine à Ilocos Nord. Garvida a ensuite été renvoyé au village, mais Bangngad est toujours porté disparu. Depuis longtemps, Garvida et Bangngad sont victimes de surveillance, de harcèlement et d’intimidation de la part de l’armée et de la police en raison deur leur opposition à la construction du barrage de Cabacanan qui porte atteinte à l’environnement. L’Administration nationale de l’irrigation fait pression sur les habitants de la région pour qu’ils donnent leur accord à la construction du barrage.

Un tribunal de la province d’Aceh a condamné lundi 11 août deux hommes à 80 coups de fouet. Le procès devant le tribunal s’est déroulé à huis clos. Le couple, âgé de 20 et 21 ans, a été arrêté en avril après que des habitants les ont vus utiliser les mêmes toilettes d’un parc municipal de Taman Sari à Banda Aceh et ont signalé l’incident à la police qui patrouillait dans le quartier. Ils ont fait irruption dans les toilettes et ont surpris les hommes en train de s’embrasser et de s’enlacer, ce que le tribunal a qualifié d’acte sexuel. C’est la cinquième fois depuis 2015 que les autorités d’Aceh punissent publiquement des personnes homosexuelles par une flagellation publique.

Connus collectivement sous le nom des « 5 de Santa Cruz », les militants – Adelberto Silva, consultant du Front National Démocratique des Philippines (NDFP), Ireneo Atadero, syndicaliste, Edisel Legaspi, agriculteur, Julio Lusania, chauffeur, et Hedda Calderon, défenseure des droits des femmes – ont été acquittés par le tribunal régional de première instance de la ville de Taguig le 6 août dernier. Ils avaient été arrêtés il y a près de sept ans sur la base de fausses accusations de possession illégale d’armes à feu et d’explosifs. En octobre 2019, Calderon a pu payer sa caution. Les autres ont passé six ans et dix mois en détention.

Le week-end dernier, le groupe Action Palestine a organisé une « Marche pour l’humanité » pour Gaza qui a regroupé près de 300 000 personnes, ce qui en fait l’une des plus grandes manifestation de l’histoire de l’Australie. Les manifestants ont occupé le pont du port de Sydney, l’un des monuments les plus emblématiques de la ville, en solidarité avec la Palestine. Ce succès est aussi une réponse à la politique pro-israélienne des autorités. Le gouvernement travailliste de la Nouvelle-Galles du Sud et le commissaire de police de la Nouvelle-Galles du Sud étaient tous deux opposés à la marche et avaient tenté de l’empêcher. Dans le même temps, le gouvernement a fait voter des lois draconiennes anti-manifestation.

Le 5 août dernier, trois étudiants sont entrés dans l’ambassade des États-Unis en Corée du Sud pour demander une rencontre avec l’ambassadeur états-unien par intérim afin d’exiger la fin des exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la République de Corée, une demande de longue date des mouvements progressistes sud-coréens. Les étudiants ont également demandé le retrait de la proposition de Trump de partage des coûts de la défense, qui obligerait la Corée du Sud à payer 10 milliards de dollars par an aux États-Unis, en plus des milliards déjà payés par les Coréens. En réponse, les étudiants ont été arrêtés puis placés en garde à vue durant 32 heures avant d’être relâchés.