La Free Association of Autonomous Fire a revendiqué l’attaque incendiaire d’un poste de police, réalisée le 17 décembre 2024, dans la région de Tasikmalaya, dans la province de Java occidental. Le communiqué s’adresse à Nikos Romanos, Alfredo Cospito et tou.tes les membres de la FAI/IRF emprisonné.es à travers le monde.

À Bijapur, un homme de 48 ans a été tué par les maoïstes soupçonné d’être un informateur de la police. Un groupe de guérilleros a enlevé Sukku Hapka, un résident du village de Hallur dans la zone du poste de police de Mirtur, de sa maison jeudi 16 janvier au soir et l’a étranglé, le corps de l’homme a ensuite été retrouvé abandonné dans la région. Une patrouille des forces de sécurité s’est précipitée et a trouvé une brochure publiée par le comité des maoïstes de la région de Bhairamgarh sur les lieux dans laquelle ils affirmaient que la victime était un informateur de la police.

Chhattisgarh
Chhattisgarh

18 maoïstes ont été tués ce jeudi 16 janvier dans un violent accrochage armé avec les forces gouvernementales dans l’Etat du Chhattisgarh. La fusillade a éclaté dans les forêts de South Bastar près de la frontière de Telangana, dans le district de Bijapur. Des échanges de coups de feu sporadiques se sont poursuivis entre les forces de sécurité et les guérilleros tout au long de la journée. Parmi les 18 maoïstes tués dans l’échange de tirs avec la police se trouvait le secrétaire d’État maoïste Telangana du CPI Bade Chokka Rao alias Damodhar.

12 corps  avaient été récupérés dans les forêts de Tumrel, Sigampalli, Pujarikanker et Malempenta dans les zones frontalières des juridictions de police de Pamed, Usur et Basaguda.  Les forces de sécurité ont ciblé le bataillon n° 01 de la PLGA (Armée de guérilla de libération du peuple) et le CRC (Comité régional central), considéré comme l’une des formations militaires les plus solides de la hiérarchie maoïste.

L’opération a impliqué la Garde de réserve de district (DRG) de Bijapur, ainsi que Sukma et Dantewada, et le bataillon de commando pour l’action résolue (CoBRA) de la Force de police de réserve centrale (CRPF)-204, 205,206,208,210, 229. Ils ont agit sur le renseignement de la présence de dirigeants  de haut rang et de guérilleros armés dans la région.

Deux soldats du bataillon CoBRA ont subi de graves blessures lorsqu’un engin explosif improvisé (IED) a explosé après avoir été déclenché par inadvertance à la fin des combats.

Le « red-tagging », existe depuis des décennies aux Philippines. Une couleur, le rouge, suffit à devenir une cible du gouvernement. À l’origine, elle est réservée aux guérilleros de la Nouvelle armée populaire (NPA) considérés comme des « terroristes, des ennemis jurés de la nation ». Depuis quelques années, elle cible les militants écologistes, victimes alors de harcèlement et de mises à mort. Le « red-tagging » s’est élargi à tous les types d’opposants au gouvernement : des militants de gauche, aux dirigeants autochtones, journalistes ou enseignants. Les personnes marquées par le « red-tagging » encourent des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées, du harcèlement et de l’intimidation. Une pratique de plus en plus en cours sous la présidence de Marcos Jr.

Trois avocats de l’opposant russe Alexeï Navalny, mort en prison il y a près d’un an, ont été condamnés vendredi à des peines de prison ferme pour « extrémisme ». La répression des détracteurs de Vladimir Poutine est en cours depuis près de 3 ans, en particulier ceux proches de Navalny et ceux dénonçant l’assaut russe contre l’Ukraine. Les avocats, Alexeï Liptser, condamné à 5 ans de détention, Igor Sergounine, condamné à 3 ans et demi, et Vadim Kobzev, condamné à 5 ans et demi, avaient été arrêtés en octobre 2023, alors que l’opposant au président russe était encore vivant. Considérés comme faisant partie d’une organisation extrémiste depuis 2021, ils sont accusés d’avoir transmis à Alexeï Navalny, incarcéré à partir de janvier 2021 jusqu’à sa mort en prison le 16 février 2024, des informations lui permettant de « planifier, préparer (…) et commettre des crimes extrémistes » depuis sa cellule.

Le 4 janvier, l’aviation des Philippines a organisé une cérémonie pour la mise hors service de ses hélicoptères AH-1S Cobra et ses avions OV-10 Bronco. Cette cérémonie marque le renouvellement complet de l’aviation antiguérilla des Philippines. Les OV-10 ont cédé la place a six Embraer A-29B Super Tucano (six autres ont été commandés) et les AH-1S Cobra ont été remplace par six hélicoptères d’attaque TAI T129 ‘ATAK’ (photo). Le Super Tucano est un monomoteur à turbopropulseur produit par le brésilien Embraer, armé de mitrailleuses belges .50 de la FN de Herstal – il peut emporter une vaste gamme de bombes et de roquettes. Le T129 est un hélicoptère bimoteur produit par Turkish Aerospace Industries sur base de l’hélicoptère italien A129 Mangusta. Son armement comprend un canon rotatif de 20 mm, huit missiles guidés et jusqu’à quatre paniers de roquettes.

La junte militaire du Myanmar a mis en place une nouvelle loi sur la cybercriminalité ce 1er janvier, renforçant son contrôle sur les canaux de communication dans un contexte de guerre civile exacerbée. Cette loi est une réponse directe aux manifestations de masse et à la résistance armée qui ont éclaté après la prise de pouvoir de la junte en février 2021 ( voir article ici ). Les plateformes de médias sociaux, en particulier Facebook, X et Telegram, sont devenues des outils essentiels pour les groupes d’opposition et le grand public qui contestent le régime militaire. Le contrôle de ces moyens de communication est devenu une priorité absolue pour la junte. Une  version finale de la loi promulguée ce 1er janvier, reflète une approche plus agressive du contrôle en ligne. La loi accorde un pouvoir excessif à la junte pour censurer l’expression en ligne et miner la protection des données. Selon elle,  la loi pourrait étouffer la dissidence et l’expression contre le régime.

Un point important de la criminalisation est la fourniture de réseaux privés virtuels (VPN) sans autorisation. Les VPN sont essentiels dans le Myanmar de l’après-coup d’État, ils permettent d’accéder à des informations non censurées et de contourner les restrictions imposées par l’État. La loi prévoit une peine d’emprisonnement de six mois et une amende pour « installation ou service VPN non autorisé ». Elle étend son application aux citoyens du Myanmar vivant à l’étranger, les tenant pour responsables des infractions commises en vertu de la loi. Le texte intégral de la loi sur la cybersécurité n’a pas encore été rendu public, il oblige les fournisseurs d’accès à Internet à censurer les contenus jugés nuisibles ou répréhensibles par la junte et les oblige à transmettre les données des utilisateurs.

La semaine dernière, les autorités afghanes ont rappelé aux ONG, nationales et internationales, qu’il leur était interdit de travailler avec des femmes afghanes. Le régime a annoncé vouloir fermer toutes les organisations non gouvernementales, qu’elles soient nationales ou étrangères en Afghanistan, si elles ne respectent pas cette nouvelle règle. Le non-respect de ce nouvel ordre entraînerait pour les ONG la perte de leur licence d’exploitation. Depuis le retour des talibans à Kaboul en août 2021, les femmes ont  progressivement été chassées de l’espace public.

Actuellement, les Afghanes ne peuvent plus étudier au-delà du primaire, aller dans les parcs, les salles de sports, les salons de beauté, ni quasiment sortir de chez elles sans chaperon. Une récente loi leur interdit de chanter ou de déclamer de la poésie. Elle les incite aussi à « voiler » leur voix et leurs corps hors de chez elles. Ce n’est pas moins de 28 millions de femmes et filles que les talibans emmurent vivantes.

Samedi 28 décembre, le gouvernement impose une nouvelle loi en cas de construction d’un nouveau bâtiment, celui-ci sera dépourvu de fenêtres par lesquelles il est possible de voir de près « des femmes travaillant dans des cuisines, dans des cours ou collectant de l’eau dans des puits et qui peut engendrer des actes obscènes”, indique un document diffusé par sur X. La mairie et les services compétents devront surveiller les chantiers de construction pour s’assurer qu’il n’est pas possible de voir chez les voisins, poursuit le texte. Si de telles fenêtres avec vis-à-vis existent, les propriétaires sont invités à construire un mur ou à obstruer la vue, “pour éviter les nuisances causées aux voisins”, selon le décret.

Depuis le mercredi 25 décembre, un décret sur la cybersécurité, vivement critiqué, impose aux opérant d’internet de collecter des informations sur leurs utilisateurs et de les partager avec le gouvernement sur demande. Le « décret 147 » oblige les plateformes numériques et toutes les organisations, entreprises et individus étrangers, à vérifier les identités en collectant des données sensibles, numéro d’identification nationale ou de portable, nom complet et date de naissance des utilisateurs. Ces informations doivent être stockées et mises à disposition des autorités. Tout contenu jugé « illégal » doit être supprimé sous 24 heures.

Selon des militants qui défendent les libertés numériques , « Le décret 147 sera utilisé pour réprimer publiquement ceux qui ont des points de vue différents ». Les dissidents actifs sur les réseaux sociaux sont particulièrement visés. En octobre, le blogueur Duong Van Thai a été condamné à 12 ans de prison pour avoir diffusé des critiques contre le gouvernement sur sa chaîne YouTube suivie par 120 000 abonnés.

Le Vietnam est un pays où les médias sont sous contrôle étatique et les blogueurs indépendants interdits. Ce décret renforce une loi sur la cybersécurité adoptée en 2018, déjà critiquée par les défenseurs des libertés numériques, les États-Unis et l’Union européenne.

Ce décret limite également les vidéos en direct aux seuls comptes vérifiés, il pénalise les influenceurs et créateurs de contenu qui dépendent de plateformes comme TikTok pour leur revenu. Il vise également à réguler la pratique des jeux vidéo chez les mineurs, impose la limite stricte d’une heure par session et de trois heures par jour.