Un tribunal de la province d’Aceh a condamné lundi 11 août deux hommes à 80 coups de fouet. Le procès devant le tribunal s’est déroulé à huis clos. Le couple, âgé de 20 et 21 ans, a été arrêté en avril après que des habitants les ont vus utiliser les mêmes toilettes d’un parc municipal de Taman Sari à Banda Aceh et ont signalé l’incident à la police qui patrouillait dans le quartier. Ils ont fait irruption dans les toilettes et ont surpris les hommes en train de s’embrasser et de s’enlacer, ce que le tribunal a qualifié d’acte sexuel. C’est la cinquième fois depuis 2015 que les autorités d’Aceh punissent publiquement des personnes homosexuelles par une flagellation publique.

Connus collectivement sous le nom des « 5 de Santa Cruz », les militants – Adelberto Silva, consultant du Front National Démocratique des Philippines (NDFP), Ireneo Atadero, syndicaliste, Edisel Legaspi, agriculteur, Julio Lusania, chauffeur, et Hedda Calderon, défenseure des droits des femmes – ont été acquittés par le tribunal régional de première instance de la ville de Taguig le 6 août dernier. Ils avaient été arrêtés il y a près de sept ans sur la base de fausses accusations de possession illégale d’armes à feu et d’explosifs. En octobre 2019, Calderon a pu payer sa caution. Les autres ont passé six ans et dix mois en détention.

Le week-end dernier, le groupe Action Palestine a organisé une « Marche pour l’humanité » pour Gaza qui a regroupé près de 300 000 personnes, ce qui en fait l’une des plus grandes manifestation de l’histoire de l’Australie. Les manifestants ont occupé le pont du port de Sydney, l’un des monuments les plus emblématiques de la ville, en solidarité avec la Palestine. Ce succès est aussi une réponse à la politique pro-israélienne des autorités. Le gouvernement travailliste de la Nouvelle-Galles du Sud et le commissaire de police de la Nouvelle-Galles du Sud étaient tous deux opposés à la marche et avaient tenté de l’empêcher. Dans le même temps, le gouvernement a fait voter des lois draconiennes anti-manifestation.

Le 5 août dernier, trois étudiants sont entrés dans l’ambassade des États-Unis en Corée du Sud pour demander une rencontre avec l’ambassadeur états-unien par intérim afin d’exiger la fin des exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la République de Corée, une demande de longue date des mouvements progressistes sud-coréens. Les étudiants ont également demandé le retrait de la proposition de Trump de partage des coûts de la défense, qui obligerait la Corée du Sud à payer 10 milliards de dollars par an aux États-Unis, en plus des milliards déjà payés par les Coréens. En réponse, les étudiants ont été arrêtés puis placés en garde à vue durant 32 heures avant d’être relâchés.

La Nouvelle armée populaire (NPA), affiliée au Parti communiste des Philippines, aurait tué au moins 7 soldats de l’armée philippine lors d’un affrontement à Malaybalay City à 7h20 le 1er juillet dernier. Selon la NPA, des soldats du 8ᵉ bataillon d’infanterie les ont rencontrés alors qu’ils marchaient. L’échange de tirs a duré 15 minutes, au cours desquelles les guérilleros ont ouvert le feu et ont pu se replier en toute sécurité.

Par ailleurs, plusieurs médias philippins ont rapporté que des militaires auraient tué huit membres de la Nouvelle Armée Populaire (NPA) dans l’arrière-pays de Barangay San Isidro, au nord de Samar, le 30 juillet dernier. Quatre maoïstes ont été identifiés comme Richard « Joban » Jumadiao, Edgar « Ali » Baselga, Marciano « Lakay » Pecayo et Jinky « Sinag » Senobio. Les trois autres n’ont été identifiés que par leur nom de guerre : « Joban », « Desoy » et « Rico ». La province du nord de Samar est un des bastions de la guérilla maoïste.

Le gouvernement indonésien a interdit l’utilisation du célèbre drapeau pirate de One Piece. Depuis plusieurs jours, de nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux montrant des habitants brandissant cet emblème sur les maisons ou les véhicules. Il s’agit d’une action de protestation contre la corruption du gouvernement qui intervient à l’approche des célébrations des 80 ans de l’indépendance du pays le 17 août prochain.

Des unités de la 9e division d’infanterie ont tué deux guérilleros de la Nouvelle Armée populaire la semaine dernière dans la province centrale de Masbate, puis ont rattrapé le reste du groupe tôt dimanche dans l’arrière-pays de la ville d’Uson, où elles ont tué sept d’entre eux. Sept fusils d’assaut et deux lance-grenades ont été récupérés par les troupes sur les lieux. Au moins huit rebelles ont réussi à s’échapper. La NPA est présente dans cette province insulaire, une région agricole pauvre de plus de 900 000 habitants.

La répression continue contre le  Comité d’Action Awaami du Gilgit-Baltistan, une organisation de défense des travailleurs du Gilgit-Baltistan, qui s’oppose au pillage des ressources de la région. La semaine dernière, un jeune dirigeant de l’AAC-GB, Sarfraz Nagri, a été interpellé à son domicile après qu’il ait organisé une manifestation à Nagar, à laquelle avaient surtout participé des femmes, pour demander la libération des dirigeants de l’AAC-GB arrêtés en mai (voir notre articles). L’arrestation de Nagri a provoqué une puissante mobilisation spontanée, qui a duré plus de 30 heures, a paralysé la principale voie routière de Nagar et a contraint les autorités à le relâcher. Des libérations sous caution ont ensuite été accordées à Aslam Inqalabi, Waheed Hasan, Asghar Shah, Nafees Advocate, Azmat Ali, Ishtiaq Hussain et Haji Naib Khan.

Restent huit militants emprisonnés depuis deux mois. Il s’agit d’Ehsan Ali, Masood ur Rehman, Mehbob Wali, Mumtaz Nagari, Taaruf Abbas, Irfan Azad, Manzar Maya et Shair Nadir Shahi. Ils sont poursuivis sous l’accusation de « terrorisme ». La demande de liberté sous caution du président de l’AAC-GB et dirigeant du Parti Communiste Inqalabi, Ehsan Ali, qui souffre de grave problèmes de santé, a été rejetée sous le prétexte qu’il « proférait des discours haineux » et qu’il « tentait d’inciter les innocents […] à la rébellion. » Le 30 juillet, des rassemblements auront lieu devant les ambassades et les consulats du Pakistan, partout dans le monde, pour la libération des prisonniers de l’AAC-GB.

Une embuscade de la Nouvelle Armée du Peuple (NPA) a coûté la vie à deux policiers qui traversaient la municipalité Bagong Silang, à Victoria, dans le Mindoro oriental, dans l’après-midi du 13 juillet. La présence de l’armée gouvernementale et de la police à Victoria assure la sécurité de projets de grande envergure, destructeurs et hostiles à la population. Parmi ceux-ci figurent sept sites d’exploitation de carrières approuvés par le gouvernement local. Une opération minière de grande envergure devrait également entrer dans l’État de Victoria, suite à la réactivation de l’accord de partage de la production minière du projet de nickel de Mindoro. Ces projets dévasteront des milliers d’hectares de terres dont dépendent les agriculteurs et les communautés autochtones Mangyan pour leur subsistance. La police et l’armée déploient généralement des forces en amont des projets destructeurs afin de réprimer les efforts de la population pour défendre ses terres et ses ressources naturelles.

La répression des manifestations pro-palestinienne se déchaîne dans de nombreux pays occidentaux. La candidate des Verts à Sydney, Hannah Thomas, a ainsi été grièvement blessée lors de son arrestation. On ignore jusqu’à quel point elle pourrait recouvrer la vue après une grave blessure à l’œil. Elle participait à une manifestation devant SEC Plating à Belmore (Sydney), le vendredi 27 juin, lorsqu’elle a été prise à partie par la police de Nouvelle-Galles du Sud. SEC Plating fournit des composants utilisés dans des avions de chasse des Forces de défense israéliennes. Un policier lui a porté un coup violent puis l’a entraîné pour la mettre en état d’arrestation. La police a justifié les violences en expliquant que les manifestants avaient refusé de se déplacer malgré leur ordre. Hannah Thomas s’était présentée contre le Premier ministre dans sa circonscription de Grayndler à Sydney lors des élections de cette année. Elle doit d’ailleurs comparaître le 12 août devant le tribunal qui lui reprochera sa participation à la manifestation.