La Nouvelle armée populaire (NPA), affiliée au Parti communiste des Philippines, aurait tué au moins 7 soldats de l’armée philippine lors d’un affrontement à Malaybalay City à 7h20 le 1er juillet dernier. Selon la NPA, des soldats du 8ᵉ bataillon d’infanterie les ont rencontrés alors qu’ils marchaient. L’échange de tirs a duré 15 minutes, au cours desquelles les guérilleros ont ouvert le feu et ont pu se replier en toute sécurité.

Par ailleurs, plusieurs médias philippins ont rapporté que des militaires auraient tué huit membres de la Nouvelle Armée Populaire (NPA) dans l’arrière-pays de Barangay San Isidro, au nord de Samar, le 30 juillet dernier. Quatre maoïstes ont été identifiés comme Richard « Joban » Jumadiao, Edgar « Ali » Baselga, Marciano « Lakay » Pecayo et Jinky « Sinag » Senobio. Les trois autres n’ont été identifiés que par leur nom de guerre : « Joban », « Desoy » et « Rico ». La province du nord de Samar est un des bastions de la guérilla maoïste.

Le gouvernement indonésien a interdit l’utilisation du célèbre drapeau pirate de One Piece. Depuis plusieurs jours, de nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux montrant des habitants brandissant cet emblème sur les maisons ou les véhicules. Il s’agit d’une action de protestation contre la corruption du gouvernement qui intervient à l’approche des célébrations des 80 ans de l’indépendance du pays le 17 août prochain.

Des unités de la 9e division d’infanterie ont tué deux guérilleros de la Nouvelle Armée populaire la semaine dernière dans la province centrale de Masbate, puis ont rattrapé le reste du groupe tôt dimanche dans l’arrière-pays de la ville d’Uson, où elles ont tué sept d’entre eux. Sept fusils d’assaut et deux lance-grenades ont été récupérés par les troupes sur les lieux. Au moins huit rebelles ont réussi à s’échapper. La NPA est présente dans cette province insulaire, une région agricole pauvre de plus de 900 000 habitants.

La répression continue contre le  Comité d’Action Awaami du Gilgit-Baltistan, une organisation de défense des travailleurs du Gilgit-Baltistan, qui s’oppose au pillage des ressources de la région. La semaine dernière, un jeune dirigeant de l’AAC-GB, Sarfraz Nagri, a été interpellé à son domicile après qu’il ait organisé une manifestation à Nagar, à laquelle avaient surtout participé des femmes, pour demander la libération des dirigeants de l’AAC-GB arrêtés en mai (voir notre articles). L’arrestation de Nagri a provoqué une puissante mobilisation spontanée, qui a duré plus de 30 heures, a paralysé la principale voie routière de Nagar et a contraint les autorités à le relâcher. Des libérations sous caution ont ensuite été accordées à Aslam Inqalabi, Waheed Hasan, Asghar Shah, Nafees Advocate, Azmat Ali, Ishtiaq Hussain et Haji Naib Khan.

Restent huit militants emprisonnés depuis deux mois. Il s’agit d’Ehsan Ali, Masood ur Rehman, Mehbob Wali, Mumtaz Nagari, Taaruf Abbas, Irfan Azad, Manzar Maya et Shair Nadir Shahi. Ils sont poursuivis sous l’accusation de « terrorisme ». La demande de liberté sous caution du président de l’AAC-GB et dirigeant du Parti Communiste Inqalabi, Ehsan Ali, qui souffre de grave problèmes de santé, a été rejetée sous le prétexte qu’il « proférait des discours haineux » et qu’il « tentait d’inciter les innocents […] à la rébellion. » Le 30 juillet, des rassemblements auront lieu devant les ambassades et les consulats du Pakistan, partout dans le monde, pour la libération des prisonniers de l’AAC-GB.

Une embuscade de la Nouvelle Armée du Peuple (NPA) a coûté la vie à deux policiers qui traversaient la municipalité Bagong Silang, à Victoria, dans le Mindoro oriental, dans l’après-midi du 13 juillet. La présence de l’armée gouvernementale et de la police à Victoria assure la sécurité de projets de grande envergure, destructeurs et hostiles à la population. Parmi ceux-ci figurent sept sites d’exploitation de carrières approuvés par le gouvernement local. Une opération minière de grande envergure devrait également entrer dans l’État de Victoria, suite à la réactivation de l’accord de partage de la production minière du projet de nickel de Mindoro. Ces projets dévasteront des milliers d’hectares de terres dont dépendent les agriculteurs et les communautés autochtones Mangyan pour leur subsistance. La police et l’armée déploient généralement des forces en amont des projets destructeurs afin de réprimer les efforts de la population pour défendre ses terres et ses ressources naturelles.

La répression des manifestations pro-palestinienne se déchaîne dans de nombreux pays occidentaux. La candidate des Verts à Sydney, Hannah Thomas, a ainsi été grièvement blessée lors de son arrestation. On ignore jusqu’à quel point elle pourrait recouvrer la vue après une grave blessure à l’œil. Elle participait à une manifestation devant SEC Plating à Belmore (Sydney), le vendredi 27 juin, lorsqu’elle a été prise à partie par la police de Nouvelle-Galles du Sud. SEC Plating fournit des composants utilisés dans des avions de chasse des Forces de défense israéliennes. Un policier lui a porté un coup violent puis l’a entraîné pour la mettre en état d’arrestation. La police a justifié les violences en expliquant que les manifestants avaient refusé de se déplacer malgré leur ordre. Hannah Thomas s’était présentée contre le Premier ministre dans sa circonscription de Grayndler à Sydney lors des élections de cette année. Elle doit d’ailleurs comparaître le 12 août devant le tribunal qui lui reprochera sa participation à la manifestation.

Douze ex-parlementaires, élus de quartier, universitaires ou syndicalistes, du modéré au radical d’Hong Kong, qui avaient été arrêtés lors d’une descente en 2021, puis condamnés, sont en procès d’appel. Certains ont déjà passé quatre ans derrière les barreaux. Parmi ces militants qui contestent leurs peines, il y a quatre ex-députés, comme Leung Kwok-hung surnommé « Long Hair » – l’une des figures emblématiques du mouvement pro-démocratie (photo). Ou encore Owen Chow, 28 ans, qui avait écopé de la peine la plus lourde, sept ans et neuf mois de prison. Un 13e requérant, l’élu municipal Michael Pang, a finalement retiré son appel ce lundi.

En 2020, tous avaient participé à l’organisation d’une élection primaire officieuse censée unir l’opposition afin d’obtenir une majorité au Parlement local. Ce lundi, les trois juges choisis par les autorités ont à nouveau accusé les condamnés d’avoir tenté de provoquer une « crise constitutionnelle ». Au total, 45 figures de l’opposition ont été condamnées à de la prison ferme.

L’engagement social des fans de K-Pop a commencé dès 2013, par des collectes de fonds ou de nourriture au profit d’organisations caritatives. En mars 2018, le mouvement connait un tournant sous l’impulsion des fans du groupe star BTS : le collectif One In An ARMY lance chaque mois une nouvelle campagne de micro-dons pour soutenir une ONG. En 2020, One In An ARMY collecte un million de dollars en 24 heures au profit de Black Lives Matter.

iWatch Dallas était l’application via laquelle la police de Dallas a demandé le 31 mai 2020 de transmettre des vidéos permettant d’identifier les manifestants ayant des comportements jugés répréhensibles lors des rassemblements BLM. Les fans ont immédiatement inondé l’application de fancams de stars de la K-Pop, les dénonçant à la police « pour avoir volé leur cœur ». Le lendemain, l’application était hors service…

Les fandoms ont noyé de la même manière le hashtag #WhiteLivesLatter du mouvement suprématiste blanc américain à coup de GIFs et clips vidéo, et organisé une vaste initiative de trolling contre un meeting de Trump. En se coordonnant pour réserver des milliers de billets, ils ont fait en sorte qu’une bonne partie des 19 000 places de la salle restent vides, transformant le meeting en flop. Les fandoms de K-pop vont aussi massivement soutenir les manifestants en Thaïlande, au Myanmar, en Indonésie et à Hong Kong. Actuellement, les fandoms soutiennent activement les populations de Gaza par des collectes au bénéfice de l’aide humanitaire et par des appels au boycott (notamment culturel) d’Israël.

C’est ainsi que le mois passé, la BTS army a enjoint le conglomérat multinational sud-coréen du divertissement Hybe Corporation (qui est à la fois une maison de disques, une agence artistique, une société de production musicale, une société de gestion d’événements et de concerts, et une maison d’édition musicale) de boycotter Israël en s’expliquant ainsi : « Les BTS ARMY, l’un des fandoms les plus influents au monde, ne supportent pas l’oppression systémique du peuple palestinien. Nous sommes un groupe de personnes du monde entier qui a appris de BTS et d’autres fans de BTS l’importance de la justice sociale en temps de crise. »

Le collectif Solidarité Kanaky a mis en place plusieurs caisses de solidarité pour soutenir les militant·es Kanak de la CCAT récemment libéré·es pour assurer des frais du quotidien (hébergement, recherche d’un travail, etc.) durant leur assignation à résidence, mais également en soutien à l’ensemble des détenus Kanak du Camp Est qui ont été déportés en France.

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Les militants et artistes Shenice Wacan, Ronaldo Valderrama, Andrew Peña, Denn Martizano et Christine Quillosa, collectivement appelés les « 5 d’Imus », ont été arrêtés dans la ville d’Imus, alors qu’ils s’apprêtaient à créer des œuvres d’art protestataires contre les transformations foncières et les démolitions généralisées dans la province de Cavite aux Philippines. Ils n’avaient même pas commencé que des agents de la sécurité civile de l’administration locale les ont interpellés et accusés d’être responsables d’autres œuvres d’art protestataires dans la région. Les agents de sécurité ont menacé de tirer sur les militants. Les travailleurs culturels ont ensuite été remis à la police nationale philippine à Barangay Malagasang, dans la même ville.

Deux des militants culturels arrêtés, Shenice Wacan et Ronaldo Valderrama, sont membres de l’Alliance collective Cavite pour le changement social (CCLASIC), qui exprime sa protestation par la poésie, la danse, le chant et les arts visuels comme la peinture. Ils ont tous deux rejoint la CCLASIC après que leurs familles ont été victimes de démolitions violentes. Valderrama est également l’ancien vice-président d’Anakbayan-Cavite.