Le prisonnier politique plus ancien des Philippines, Gerardo Dela Peña âgé de 85 ans, a retrouvé sa liberté cet été. Dela Peña était un syndicaliste paysan à Bicol. Dans ses jeunes années d’activiste, il a été détenu et torturé par la police et l’armée sous la dictature de Marcos en 1982. Après sa libération, il a présidé la section SELDA (un groupe de défense qui promeut la justice pour les anciens prisonniers politiques voir ici leur FB) de Camarines Norte. Il a continué à militer, travaillant avec diverses autres organisations populaires dans la région, malgré les menaces.

Des militaires l’ont arrêté le 21 mars 2013 et l’ont condamné à l’âge de 75 ans pour de fausses accusations de meurtre. L’armée a accusé d’avoir tué Dela Peña son propre neveu, alors que la NPA avait revendiqué cette exécution. Il a purgé plus de 12 ans de prison. Déjà atteint de surdité, Tatay Gerry souffre également de troubles de la vision, de diabète et d’hypertension. Pendant son incarcération, il a également fait un accident vasculaire cérébral.

L’attaque s’est produite dimanche soir, un camion citerne a explosé sur la route menant à l’aéroport de Karachi. La BLA (Armée de Libération du Baloutchistan) a déclaré avoir ciblé un convoi d’ingénieurs et d’investisseurs chinois arrivant de l’aéroport. La Chine, partenaire économique du Pakistan, investi notamment dans la région du Baloutchistan, riche en ressources naturelles. En août, des attaques coordonnées de la BLA ont fait des dizaines de victimes. Le mois suivant, cinq ingénieurs chinois ont été tués dans un attentat au nord-ouest du Pakistan. En 2020, les révolutionnaires baloutches ont pris pour cible la Bourse du Pakistan à Karachi, et en 2019, ils ont attaqué un hôtel de luxe à Gwadar, port stratégique financé par Pékin.

Mi-juin, l’Union pour la liberté des prisonniers politiques d’Azerbaïdjan dressait une liste de 303 prisonniers politiques. Tout ce que le gouvernement considère comme critique provoque une persécution, qui va de la menace à une longue peine d’emprisonnement, décrétées sans que le condamné ai eu accès à un avocat, et sur base de preuves obtenues par les mauvais traitements et la tortures.  C’est toute campagne d’intimidation qui a visé la société civile à l’approche de la COP-29. Les personnes ciblées sont des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes enquêtant sur la corruption, les universitaires qui écrivent des articles scientifiques – notament des études ethnographiques ne correspondant pas à la propagande nationaliste officielle… et des militants éconlogistes.

Ceux qui enquêtent sur la version officielle de la mine d’or de Gedabek sont ainsi visés. Une commission d’enquête, mise en place, à la demande du président Ilham Aliyev, avec à sa tête : Moukhtar Babaïev, ministre de l’Écologie, et désormais président de la COP29, avait affrimé que les analyses ne révèlaient aucune présence de cyanure dans le nouveau lac artificiel de stockage des déchets de la mine. C’est en prélevant des échantillons sur le site de Gedabek que Kanan Khalilzade, 27 ans, ingénieur en énergies renouvelables et membre de l’ONG Ecofront, a été appréhendé et emprisonné.

Mercredi à Tchita en Sibérie, douze personnes ont été condamnées à de lourdes peines de prison par un tribunal militaire pour des actes de sabotage sur des chemins de fer. Les douze hommes ont écopé de peines allant de 8 ans et demi à 20 ans de prison, une 13e personne accusée de complicité a été condamnée à 4 ans de prison. Tous faisaient partie d’un groupe organisé visant à « saper la stabilité économique et les capacités défensives de Russie » et forcer les autorités russes à mettre fin à la guerre en Ukraine.

Entre décembre 2022 et janvier 2023, les 12 personnes ont participé à des actes de sabotage à Moscou et dans la région de Krasnoïarsk (Sibérie Orientale) en visant une locomotive et des infrastructures électriques liées au transport par train. Avant leur arrestation, ils avaient comme projet, le sabotage par incendie d’un avion de chasse sur une base militaire de la région de Primorié dans l’Extrême-Orient.

La condamnation à 21 mois de prison pour sédition de Chung Pui-kuen, ancien rédacteur en chef de Stand News, un média favorable au mouvement pour la démocratie, est la dernière mesure répressive en date prise contre la liberté d’expression dans l’ex-colonie britannique, qui a vu des personnes critiques des autorités chinoises emprisonnées ou contraintes à l’exil à la suite des vastes manifestations en faveur de la démocratie en 2019. Le collègue de M. Chung, Patrick Lam, également rédacteur en chef, a bénéficié d’une réduction de peine, le renvoyer en prison pourrait mettre sa vie en danger en raison de problèmes de santé.

Les deux accusés étaient à la tête de Stand News, un site internet en langue chinoise qui a gagné une audience massive pendant les événements de 2019 avant sa fermeture en décembre 2021. Au mois d’août, le juge Kwok Wai-kin les avait reconnus coupables de « complot visant à diffuser et reproduire des publications séditieuses« Jeudi, le magistrat a affirmé que Chung Pui-kuen et Patrick Lam, ainsi que Stand News, participaient à la « résistance ».

Des dizaines de militants indépendantistes ont bravé l’interdiction de manifester pour commémorer, drapeaux à la main, le 24 septembre, officiellement fête de la citoyenneté mais avant tout,  « jour de deuil du peuple kanak » après 171 ans de colonisation française.

6000 gendarmes et militaires déployés pour éviter les débordements ont, tout au plus, confisqué, devant une grande surface de Nouméa, des charriots remplis de pierres. A Saint-Louis, fief indépendantiste où deux kanaks ont été tués au cours d’une opération de gendarmerie ( voir article ici ), un rassemblement s’est déroulé dans le calme. Lors de la prise de parole, les indépendantistes Kanaks feront état des conséquences indélébiles de la colonisation : « Le chômage est à majorité kanak et océanienne, l’échec scolaire est à majorité kanak et océanienne. Même la prison est à majorité kanak et océanienne. Ça veut dire qu’il y a des choses qui ne sont pas faites ou mal faites. Et ça, nous le vivons comme une forme de racisme. »

Les forces armées philippines annoncent la mort de deux guérilleros et la capture de seize autres suite à une série de combats qui ont eu lieu ces dernières semaines dans les régions de Caraga et du nord de Mindanao. C’est le 9 septembre, qu’un accrochage dans la région de San Miguel (Surigao del Sur), entre le 75e bataillon d’infanterie et la guérilla, a conduit à la mort de Felipe Tejero Sr, commandant de la section 7 du 9e Front de guérilla NEMRC. Le lendemain, des troupes de la 401e brigade d’infanterie de l’armée ont rencontré le même groupe de rebelles de la NPA à Barangay Bolhoon, entraînant la mort de Florencio Montella, un instructeur politique du NEMRC.

 

Les forces de l’ordre mènent depuis plusieurs semaines des opérations à l’intérieur de la tribu de Saint-Louis, fief indépendantiste au sud de Nouméa. Cette nuit, deux personnes ont été tuées par le GIGN au cours d’une opération, portant à treize le nombre de décès depuis le début des troubles. Les gendarmes ont tenté d’interpeller 11 indépendantistes recherchés, ces personnes sont suspectées d’être les auteurs d’au moins 300 coups de feu sur les forces de l’ordre. Ce jeudi matin, plusieurs dizaines de personnes s’étaient rassemblées après avoir appris au moins un décès lors de l’opération menée dans la nuit, donnant lieu à un face-à-face tendu. Les forces de répression ont procédé à des tirs de gaz lacrymogènes.

Depuis le 13 mai des actions liées à la mobilisation indépendantiste contre la réforme du corps électoral ont eu lieu, des centaines de personnes ont été blessées, les dégâts matériels sont estimés à 2,2 milliards d’euros. Les forces de l’ordre ont totalement fermé six kilomètres de route au niveau de la tribu de Saint-Louis, bastion indépendantiste et contrôlent plusieurs passages obligatoires à une dizaine de kilomètres de Nouméa. Les 1 200 habitants à la tribu ne peuvent y accéder qu’à pied et après avoir présenté une pièce d’identité pour pouvoir passer les « verrous ». Le couvre-feu imposé reste en vigueur de 22 heures à 5 heures, à partir du 21 septembre il sera renforcé de 18 heures à 6 heures jusqu’au 24 septembre.

Tbilissi, mardi, les législateurs ont voté en faveur du projet de loi intitulé « Protection des Valeurs Familiales et des Mineurs » avec 84 voix pour et aucune contre lors d’un vote boycotté par l’opposition. Le projet vise à fournir une base légale pour interdir « la propagande homosexuelle », les rassemblements LGBTQIA+, le mariage entre personnes de même sexe et la chirurgie de réassignation sexuelle. Elle interdira aussi l’affichage public du drapeau LGBTQIA+ et introduira une censure dans les médias.

Le projet de loi doit être signé par la présidente Salome Zourabichvili pour entrer en vigueur, elle a déclaré qu’elle le mettrait en veto. Le parti au pouvoir, Rêve Géorgien, peut toutefois passer outre, après quoi le président du parlement pourra légalement signer la loi.

Lundi 16 septembre, un habitant de Hong kong a été condamné selon la nouvelle loi de sécurité adoptée en début d’année qui restreint les libertés sur le territoire, plus connue sous le nom d’« article 23 ». Chu Kai-pong avait été arrêté le 12 juin , date d’anniversaire de heurts entre manifestants prodémocratie et les forces de l’ordre 5 ans auparavant, dans une station de métro, après avoir porté pendant vingt-cinq minutes un tee-shirt « Libérer Hong kong, révolution de notre temps » et un masque jaune avec imprimé « FDNOL », acronyme en anglais de « Cinq demandes, pas une de moins », deux slogans du mouvement qui avait secoué la ville en 2019, avant sa reprise en main par les autorités chinoises.

Accusé « d’actes avec intention séditieuse », sa peine sera prononcée ce jeudi et pourra aller jusqu’à sept ans de prison. M. Chu avait déjà été condamné en janvier à trois mois d’incarcération selon une loi plus ancienne pour avoir porté le même tee-shirt à l’aéroport.

Edit: M. Chu a été condamné ce jeudi à 14 mois de prison pour avoir porté un T-shirt arborant des slogans jugés « séditieux », devenant ainsi la première personne condamnée en vertu de la nouvelle loi sur la sécurité nationale.