Le gouvernement hongrois a proposé, ce jeudi 27 février, des changements de lois pour empêcher la tenue de la Marche annuelle des fiertés sous sa « forme publique ». Le gouvernement a restreint les droits des personnes LGBTQI+ ces dernières années dans le but de « protéger les enfants » annonce-t-il, mais la « Pride » attire toujours des milliers de personnes. Les organisateurs de la Marche des fiertés préparent activement la 30e Budapest Pride prévue le 28 juin.
La police danoise a arrêté 22 activistes pour avoir protesté contre le transfert de matériel militaire au régime israélien. Elle a utilisé matraques et gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui s’était rassemblée devant la société de transport maritime Maersk à Copenhague ce lundi 24 février. Parmi les manifestants qui ont scandé des slogans et brandi des banderoles où on pouvait lire: « Maersk profite du génocide à Gaza » et « L’attaque contre un est une attaque contre tous », la militante climatique suédoise Greta Thunberg. Ils s’étaient rassemblés pour exiger que Maersk arrête tous transports de cargaison d’armes et composants vers Israël qui mène un génocide des Palestiniens à Gaza depuis octobre 2023.
Le 28 janvier, le Service de sécurité d’Ukraine (SBU) a arrêté cinq militants marxistes-léninistes du Front des Travailleurs d’Ukraine ( FRU ). Ils ont été interpellés sous le motif de: possession de matériaux communistes, possession de « littérature communiste illégale » (selon la loi), dont des documents de la Fondation Rosa Luxemburg (proche de Die Linke et du Parti de la Gauche Européenne ), appel à la résistance contre la conscription de la jeunesse ukrainienne et pour la fin de la guerre. En vertu de la loi qui interdit la propagande contre la guerre en Ukraine, ils risquent jusqu’à 15 ans de prison. Le Parti Communiste d’Ukraine est interdit depuis décembre 2015, ses dirigeants sont en exil ou en prison.
31 octobre 2024, l’anarchiste Marianna M a été gravement blessée lors de l’explosion d’un appartement à Ampelokipi, Athènes ( voir notre article ici ). Pendant les deux semaines où Marianna M. est restée hospitalisée, elle a été surveillée aux soins intensifs par la police antiterroriste 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, la privant de toute intimité et de son droit d’être traitée en patiente alors qu’elle n’était pas encore en état d’arrestation.
Alors qu’elle était inconsciente donc non consentante, la police a ordonné la prise d’empreintes digitales et d’un échantillon de sang pour des tests ADN. Le 15 novembre, encore blessée, son hospitalisation a été interrompue et elle a été emmenée à la prison de Korydallos. Marianna y a été transférée sans soin hospitalier et sans aucun traitement médical. Dès les premiers jours, elle n’a pas reçu les fournitures nécessaires à ses soins et a été incarcérée dans une cellule insalubre.
Aujourd’hui, après trois mois, les tests de diagnostic requis par les médecins de l’hôpital n’ont pas été réalisés. Les blessures à la tête de l’anarchiste nécessitent un scanner refusé par le médecin de la prison. Marianna souffre de vertiges, de lésions du système nerveux et de problèmes neurologiques qui provoquent un dysfonctionnement de son œil. Des soins et une aide quotidienne sont fournis par Dimitra Z. incarcérée pour la même affaire et détenue dans la même cellule.
Ce dimanche 23 février, environ 80 à 120 personnes s’étaient rassemblées l’après-midi pour manifester devant le bureau fédéral de l’AfD ( Alternative für Deutschland) à Berlin. Alors que les premiersrésultats des élections indiquaient que l’AFD avait environ 20% du scrutin, les manifestants ont allumé des haut-parleurs de 100 watts et fait fonctionner des sirènes installés sur le toit du véhicule. Le niveau sonore aurait été jusqu’à 109 décibels. Le bus avait été verrouillé de l’intérieur et embrumé par un système technique. Des policiers ont alors cassé la vitre du côté passager et ont pris d’assaut le véhicule. Trois personnes ont été arrêtées. Les occupants du bus et l’équipage ont reçu une interdiction de manifestation, elle était valable jusqu’à ce lundi 8 heures. Selon les manifestants issus du Centre pour la Beauté Politique, la sirène devait être un avertissement contre le fascisme au vu des résultats de l’AfD.
La reconnaissance faciale en direct dans les espaces publics est interdite en Europe mais de nombreux commerces britanniques optent pour cette technologie aidée par l’intelligence artificielle sans garde-fous juridiques. Les ONG s’inquiètent des bases de données publiques élaborées sans aucune régulation. Ils utilisent le logiciel Facewatch pour remplir leur propre base de données. Les commerces doivent préciser leur utilisation de caméras de surveillance et si la reconnaissance faciale est utilisée, mais, tous ne préviennent pas les clients, ces derniers ne peuvent alors pas donner leur consentement à l’exploitation de leur image.
En octobre 2024, Ariane avait subi un interrogatoire où elle avait refusé de faire des déclarations sanctionné d’une amende de 500 euros lors d’une décision de justice du BGH ( Cour fédérale de justice ) en janvier ( voir article ici ). Elle devait témoigner de ses activités au cours des 50 à 60 dernières années, notamment : quand, où, lesquels et comment elle connaissait ou avait rencontré d’anciens membres de la RAF. Ariane est le premier témoin à devoir payer une amende pour refus de témoigner. Le BKA ( l’Office fédéral de la police criminelle) invite à nouveau cette dernière à un interrogatoire fin février. Cette fois, les autorités pourraient mettre Ariane en détention provisoire pour une durée de six mois. Depuis l’arrestation de Daniela, elle est un soutien indéfectible à cette dernière.
En décembre 2024, les dockers suédois du SDU ont effectué six jours de boycott des cargaisons militaires à destination et en provenance d’Israël. Un acte syndical fort, voté par l’ensemble des travailleurs, inacceptable pour les patrons. Le 3 février, Erik Helgeson, représentant syndical, a reçu son avis de licenciement de Gothenburg RoRo Terminal. Une attaque contre le droit de grève et la liberté syndicale, le 21 février, le syndicat SDU affrontera l’employeur pour empêcher cette répression et agir pour qu’Erik soit réintégré.
La direction de l’Université de Lausanne ( UNIL ) s’attaque à ses professeur. Après avoir dénoncé à la justice ses étudiant.es mobilisé•es pour la Palestine lors l’occupation du bâtiment Géopolis en mai dernier, L’UNIL a ouvert une enquête administrative contre le professeur Joseph Daher pour avoir prêté à des étudiants en lutte sa campus card. Cette carte d’identification donne accès aux bâtiments et bureaux, aux services universitaires, prêter cette carte est une pratique irrégulière mais la céder est très répandu parmi ses membres. Pour sanctionner Joseph Daher, la direction a mis fin au contrat du professeur. Les étudiant-es effectuant leur mémoire sous sa direction ont vu leur supervision s’arrêter du jour lendemain.
Un appel à soutenir Joseph Daher, est Lancé par BDS Neuchâtel, une conférence de presse publique aura lieu le jeudi 20 février à 13H00, à La Maison du Peuple (salle Marielle Franco), Place Chauderon 5
Les universités allemandes ont interdit les conférences de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la Palestine. La LMU Munich ( Ludwig Maximilian University of Munich) et la FU Berlin ( Freie Universität Berlin ) ont annulé son intervention prévue. L’événement berlinois devait aborder la situation en Palestine et reverser tous ses bénéfices à l’UNRWA et Medico International pour les secours à Gaza. Ces interdictions créent des précédents inquiétants, elles bafouent l’article 5 de la Constitution allemande qui protège la liberté académique. Le soutien à la Palestine souffre de plus en plus d’attaques venant de tous les horizons.