C’est hier qu’a débuté le procès de dix personnes accusées de ‘financement du terrorisme’ et plus précisément, d’avoir procuré de l’argent au PKK. Cette affaire est liée à celle d’une chaîne de télévision kurde dont les autorités danoises ont interdit la diffusion en juillet dernier. Mesopotamia Broadcast, qui gère plusieurs chaînes accusées de faire la propagande du PKK a été reconnu coupable de ces faits et un tribunal danois lui a retiré ses droits de diffusion. Rof TV A/S et Mesopotamia Broadcast, les deux sociétés qui détiennent Roj TV, se sont chacune vue infliger une amende de cinq millions de couronnes danoises (670.000 euros) pour ‘propagande du terrorisme’ entre 2007 et 2010. Les dix accusés sont suspectés d’avoir rassemblé au moins 130 millions de couronnes (plus de 17 millions d’euros) qui auraient été transmises à l’organisation kurde. Tous les dix nient en bloc et pourraient être condamnés à dix ans de détention chacun.

Le gouvernement roumain a récemment approuvé une loi autorisant l’exploitation d’une mine d’or par la compagnie privée Rosia Montana Gold Corporation. Si celle-ci est également approuvée par le Parlement, le travail pourrait débuter au début du mois de novembre. Tous les soirs depuis dimanche, des milliers de personnes se rassemblent dans le centre-ville de Bucarest pour dénoncer le projet. Cela fait d’ailleurs plusieurs années que ce projet minier, poussé principalement par la société canadienne Gabriel Resources, est en stand-by en raison de conflits portant notamment sur des questions environnementales. Mercredi, les forces anti-émeutes sont intervenues pour la première fois avec violence pour disperser les quelques 2000 personnes rassemblées. Elles ont fait usage de gaz lacrymogène mais aucun manifestant n’aurait été sérieusement blessé.

Rassemblement contre un projet minier à Bucarest

Rassemblement contre un projet minier à Bucarest

La direction nationale de la police norvégienne a choisit le système Coesys eBorder de GEMALTO, le leader mondial de la sécurité numérique (une société française immatriculée aux Pays-Bas), un système de contrôle des frontières à partir des documents de voyage à sécurité électronique pour l’aéroport d’Oslo. La technologie repose sur une vérification automatique des passeports et de reconnaissance faciale.

L’eGate offre un processus de vérification hautement sécurisée en deux étapes. Lors de la première étape, le passeport est authentifié et, s’il est approuvé, le voyageur est autorisé à passer à la deuxième porte pour une reconnaissance faciale automatique. Ce projet de contrôle des frontières en libre-service est une étape majeure vers l’initiative ‘Smart Borders’ (frontières intelligentes) de l’UE.

logo gemalto

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La répression de la société civile et de la dissidence en Azerbaïdjan s’est agravée au cours des 18 derniers mois. Les autorités ont arrêté des dizaines de militants politiques parmi lesquelles au moins six journalistes, deux défenseurs des droits humains qui ont participé à des efforts pour faire parvenir de l’aide à des victimes d’inondations et un avocat qui a tenté d’obtenir des indemnités pour des personnes expulsées de force de leurs logements. Les autorités ont eu recours à toute une série de fausses accusations, notamment de possession de drogue ou d’armes, de vandalisme, d’incitation à la violence et de trahison, pour emprisonner ces détracteurs.

On signale aussi de nombreuses irrégularités et violations de la légalité des procédures des enquêtes et des poursuites judiciaires. Dans plusieurs cas, les autorités n’ont pas enquêté sur les violences policières passées et les exactions pendant les gardes à vue. Des amendements législatifs accroissent, parfois dans une proportion de 1 à 100, les amendes encourues pour participation à des manifestations non autorisées, qui font passer de 15 à 60 jours la peine de prison maximale prévue pour des infractions mineures à l’ordre public qui sont souvent utilisées pour incarcérer des manifestants.

répression azrbaidjan

répression azrbaidjan

Le Centre de formation au tir de la police (en construction) de Black Rock, à Portishead, située à côté du siège régional de la police de l’Avon et du Somerset, a été incendié la nuit du 26 août. Ce Centre devait servir à former au tir les policiers de tout le Sud-Ouest de l’Angleterre.

Après avoir escaladé le chantier, des anarchistes de la « Cellule des renards enragés et ACAB » ont utilisé un accélérant pour mettre le feu à cinq points de jonctions du câblages électriques. L’incendie a duré plus de 12 heures. La même nuit, un véhicule du groupe G4S et un du groupe Amey ont été sabotés. Dans leur communiqué, les incendiaires saluent l’anarchiste grec Kostas Sakkas et sa grève de la faim pour mise en liberté.

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Le président russe Vladimir Poutine a interdit tout rassemblement ou toute manifestation à Sotchi pendant les jeux Olympiques d’hiver de 2014, selon un décret publié vendredi. Les « réunions, manifestations, rassemblements et défilés (…), non liés au déroulement des JO, et prévus pour entre le 7 janvier et le 21 mars dans les zones où les mesures de sécurité seront renforcées, auront lieu à un autre moment », est-il écrit dans ce décret datant du 19 août mais publié vendredi dans le journal officiel Rossiïskaïa Gazeta.

La façade du siège de la société Van Omme & De Groot à Rotterdam a été maculée de peinture. Cette société est impliquée dans la construction du nouveau Centre de détention pour sans-papiers jouxtant l’aéroport de Rotterdam, a été vandalisée. L’action a été revendiquée sous le mot d’ordre: « GEEN MENS IS ILLEGAAL ». Le camp « No Border » se tenait au début du mois dans cette ville.

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Dossier(s): Archives Reste de l'Europe Tags:

Alors que le Guardian était en plein milieu de la publication des révélations sur les programmes de surveillance de la NSA et par son homologue britannique, la GCHQ, sur base des documents livrés par Snowden, l’éditeur du journal a dû rencontrer un haut responsable du gouvernement qui a exigé la restitution des documents ou leur destruction sous peine de procédure judiciaire. L’éditeur a choisi la destruction. Deux experts en sécurité de la GCHQ ont surveillé la destruction des disques durs dans les sous-sols du Guardian.

Cette révélation survient alors que les autorités britanniques sont en butte à une vague de protestations, après la rétention pendant neuf heures de David Miranda, le compagnon du journaliste du Guardian qui a travaillé avec Snowden.

Le partenaire du journaliste britannique Glenn Greenwald, David Miranda, a été détenu neuf heures à l’aéroport londonien de Heathrow sans pouvoir consulter un avocat. Greenwald est le journaliste du Guardian qui a révélé l’affaire Prism en juin dernier. Miranda revenait de Berlin où il avait rencontré une autre journaliste-clé dans les révélations liées à la surveillance massive de la NSA. En transit à Londres, Miranda s’apprêtait à rentrer à Rio lorsque les autorités l’ont arrêté sur la base de la loi antiterroriste. Ses affaires personnelles – ordinateur portable, téléphone et clé USB où étaient stockées des données cryptées qu’il était chargé de transmettre à Greenwald – ont toutes été confisquées.

L’annexe 7 de la loi antiterroriste de 2000 permet aux officiers de police d’arrêter, fouiller, questionner et détenir arbitrairement des individus aux aéroports, ports et frontières pour une durée maximale de neuf heures. Mais le contrôle de routine est improbable : à peine trois personnes sur 10 000 sont contrôlées lorsqu’elles entrent au Royaume-Uni et Miranda était simplement en transit via l’aéroport. De plus 97% des arrestations sous l’annexe 7 durent moins d’une heure, et seulement 0,06% des individus arrêtés passent plus de six heures en détention.