Un syndicaliste genevois, Yves Mugny, vient d’être condamné, via une ordonnance pénale du Parquet, pour violation de domicile. Les faits ont eu lieu le 30 et le 31 octobre, selon l’ordonnance. Yves Mugny, représentant du personnel, distribuait des tracts invitant le personnel à une assemblée générale du syndicat Unia. Une action qui lui a valu de se retrouver sous le coup d’une plainte pénale déposée par la société propriétaire des lieux, qui exploite aussi les restaurants.

Yves Mugny a écopé de 10 jours-amende avec sursis, et doit s’acquitter de frais de procédure. Les restaurants des EMS sont bien ouverts au public «Mais cette ouverture doit se comprendre de manière restrictive, écrit la magistrate, à savoir la possibilité pour des tiers de venir avec des résidents.» Le syndicaliste a fait opposition à cette condamnation. Ce recours signifie que le prévenu pourrait être jugé, cette fois en audience publique, devant le Tribunal de police.

Yves Mugny
Yves Mugny

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Le Conseil national a accepté aujourd’hui mercredi par 115 voix contre 31 et 35 abstentions l’emploi de tels outils informatiques dans le cadre de la révision de la loi sur la surveillance de la correspondance par poste et télécommunication. Un Ministère public pourra employer des logiciels, comme les «governement sofware» (GovWare), ou des antennes pour espionner respectivement ordinateurs ou téléphones portables. Ils permettront de surveiller les conversations sur Skype ou Facebook à l’insu des protagonistes.

Seul un tribunal pourra ordonner cette surveillance dans le cadre de procédures pénales, et seulement en cas de crime grave. De plus, uniquement les données utiles à l’enquête seront gardées. Les propositions pour n’utiliser que des programmes suisses et qui n’endommagent pas les ordinateurs et téléphones mobiles surveillés ont été l’une après l’autre enterrées. Le service en charge des surveillances, les ministères publics et les juges devront tenir des statistiques des contrôles ordonnés.

Trois ans avant sa date de libération, l’état suisse lance une nouvelle attaque contre Marco en déployant un arsenal de psychiatrie légale. En utilisant le jargon psychiatrique, la répression se permet non seulement d’exiger de Marco qu’il cesse ses contacts avec ses nombreux camarades à travers le monde, mais aussi lui demande de dénoncer sa propre idéologie, à travers un discours condescendant (« accompagner le patient hors de son idéologie de la délinquance… »). Plus grave encore, c’est la tentative de l’état suisse de faire de l’identité anarchiste -et révolutionnaire en générale- une maladie mentale.

Face à cette nouvelle agression contre Marco, la section suisse du Secours Rouge International lance un appel à des actions internationales de solidarité avec ce prisonnier anarchiste indéfectible, enfermé depuis 1991 en Italie puis en Suisse.

Lire le texte au sujet de l’attaque médico-légale contre Marco.
Lire le texte de l’appel à l’action.

Affiche du SRI pour Marco Camenisch
Affiche du SRI pour Marco Camenisch

Comme chaque années, les révolutionnaires zurichois organisés dans le Revmob ont tenu un 1er Mai Révolutionnaire à part du 1er Mai des organisations réformistes et social-démocrates. Après avoir défilé dans toute la ville, lançant des ballons de peinture sur des banques, les manifestants ont été encerclés par la police -plus nombreuse chaque année dans la métropole suisse- qui voulait empêcher la manifestation de ce poursuivre. Les manifestants qui ont répliqué en lançant bouteilles et pétards à la police ont occupé la ‘Helvetiaplatz’. Plus de vingt personnes ont été arrêtées, la police annoncera un chiffre dans la soirée.

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Le 1er Mai 2015 à Zürich.
Le 1er Mai 2015 à Zürich.

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Votée par le parlement genevois en septembre dernier, la LPol, la nouvelle loi sur la police fera l’objet d’une référendum le 8 mars. Cette loi très controversée prévoit l’appel au secteur privé pour certaine taches spécifiques et techniques », un élargissement des possibilité « d’enquêtes préventives », des « mesures d’éloignement » (du canton) qui seraient décidées non par un tribunal mais par la police elle-même. En outre, la loi exige la nationalité suisse pour être policier, la disparition de la gendarmerie en tant qu’unité constituée et la création de cinq services destinés à autant de missions principales (police-secours, police judiciaire, police de proximité, police internationale et police routière).

Dans la nuit du samedi, le poste de police de la Waisenhausplatz, la prison régionale de Berne et sept voitures de police garées devant ont été attaqués avec de la peinture, des tags et des vitres brisées. Cette maison d’arrêt est connue aussi pour enfermer des migrants sans-papiers et sert de centre de rétention en vue d’expulsion. Les communiqué dénonce les violences du pouvoir d’Etat, notamment celles qui visent les étrangers. Cette maison d’arrêt est connue aussi pour enfermer des migrants sans-papiers et sert de centre de rétention en vue d’expulsion.

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Les quatre syndicalistes ont comparu mardi devant la justice neuchâteloise pour « diffamation » lors du conflit social de l’hôpital de la Providence en 2012-2013. C’est le contenu d’un tract qui employait les termes «crapuleux» et «méthodes de gangster» (dont les prévenus nient être les auteurs), «conditions de travail dignes du 19e siècle», une consultation proposée au personnel «avec un revolver sur la tempe», des agissements «comme au Moyen-Âge» et une attitude de «menace de manière permanente».

Dans le cadre de leur activité au sein des syndicats Syna et SSP, les prévenus avaient soutenu la grève d’une partie du personnel après la résiliation de la convention collective de travail par l’employeur. Ils comparaissent aussi pour « violation de domicile » car ils ont maintenu le piquet de grève plus longtemps qu’autorisé près de l’hôpital. Le jugement dans cette affaire sera rendu ultérieurement. Et la justice neuchâteloise devra encore se saisir d’un autre aspect du dossier. Les grévistes licenciés ont engagé une procédure civile pour obtenir des réparations. Cet autre volet devra déterminer si cette grève était illégale ou non et si les licenciements étaient abusifs.

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La Cour Fédérale suisse de Lausanne a refusé à Marco Camenisch la libération conditionnelle auquel il a droit après avoir purgé les 2 tiers de sa peine après un an de réflexion. Cette décision fait suite au refus de deux autres cours de justice. La raison donnée par les autorités suisses est que « la violence chronique et une vision du monde qui promeut le crime », ce sont donc explicitement les opinions anarchistes et le refus de repentir du prisonnier qui sont visés. Dans leur rapport, les juges mentionnent aussi que Marco fait preuve d’un manque de « renonciation par rapport à ses violences passées et d’une distanciation par rapport à la violence comme moyen politique ». La cour écrit plus clairement que Marco ne pourra pas espérer de libération avant le mois de mai 2018.

Marco Camenisch
Marco Camenisch

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Quelque 200 manifestants armés de barres de fer et pour la plupart masqués, ont saccagé dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 décembre le centre de Zurich, la plus grande ville de Suisse. Les manifestants portaient une banderole avec l’inscription en anglais « Reclaim the Streets ». Beaucoup d’entre eux étaient munis de barres de fer, certains portaient des casques, des masques à gaz et des vêtements de protection. La police a utilisé des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des lances à eau pour les disperser.

Dès l’annonce de ce cortège, qui s’est formé vers 22 heures, les manifestants ont jeté des projectiles sur la police. Ils ont arraché la portière d’un véhicule où s’étaient réfugiés des policiers, et y ont lancé une torche enflammée. L’équipement d’une policière a pris feu, mais la fonctionnaire n’a pas été blessée. Les manifestants ont également dérobé du matériel aux forces de l’ordre. DOutre les pierres, pétards et fusées lancés sur la police, des manifestants étaient également munis de laser. Le cortège a mis le feu à plusieurs containers à ordures et à des voitures. Plusieurs véhicules d’intervention ainsi que des locaux de la police ont été gravement endommagés. De nombreuses vitrines de magasins ont été brisées ou endommagée. Les manifestants ont également brisé toutes les vitres d’un restaurant bondé. Lors des échauffourées, sept policiers ont été blessés. Le montant des dommages n’a pas encore été chiffré, mais devrait s’élever à plusieurs centaines de milliers d’euros.

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