Le samedi 11 mai, Tuna Altinel, professeur de mathématiques à l’université Lyon 1, a été arrêté et est actuellement en garde à vue à Balikesir (région de Marmara, Turquie). Il est accusé de terrorisme pour avoir signé en 2016 une pétition appelant à une solution pacifique au conflit militaire opposant les forces de sécurité turques au PKK. Plus de 1000 universitaires tuques avaient signés cette pétition. Tuna Altinel a été arrêté alors qu’il se rendait à un poste de police de Balikeskir pour obtenir des informations sur une restriction de voyage imposée à son passeport. Il a été arrêté pour propagande d’une organisation illégale. Son avocat a déclaré qu’il était accusé d’avoir fait de la propagande pour le PKK lors d’une table ronde en France, alors qu’il n’était pas présent ce soir-là. Jusqu’à présent, 121 universitaires ayant signé la pétition ont été condamnés à des peines de prison. Ils font tous face à des accusations de diffusion de propagande terroriste.

Tuna Altinel

Tuna Altinel

Jeudi 2 mai, les avocats du cabinet juridique Asrin ont pu rendre visite à leur client Abdullah Ocalan, sur l’île-prison d’Imrali. Ils tiendront une conférence de presse aujourd’hui pour parler de cette rencontre qui intervient après 8 ans d’interdiction de visite.

Cette rencontre, a sans doute été obtenue grâce à la grève de la faim, lancée le 8 novembre par Leyla Güven, députée HDP, pour mettre un terme au régime d’isolement imposé à Öcalan et à la répression brutale dans les prisons. Cette grève a été rejointe depuis par des centaines de prisonniers politiques (voir notre article). Cette grève avait également permis à Öcalan de rencontrer son frère en janvier après plus de deux ans d’isolement complet (voir notre article).

Abdullah

Abdullah

Jeudi, des policiers anti-émeutes ont utilisé leurs boucliers pour repousser des dizaines de femmes, des mères et épouses de prisonniers en grève de la faim, qui tentaient de se regrouper dans un parc à Diyarbakir, grande ville de la région majoritairement kurde du pays. C’est Leyla Güven, la députée du parti démocratique des Peuples (HDP), qui a entamé cette grève de la faim le 8 novembre 2018 afin de mettre un terme au régime d’isolement imposé à Abdullah Öcalan et à la répression brutale dans les prisons. Des centaines de prisonniers politiques l’ont depuis rejoint dans sa grève de la faim.

L'intervention policière à Diyarbakir

L’intervention policière à Diyarbakir

Lundi 22 avril, le TKP/ML annonçait, 104 ans après le génocide, la création du premier bataillon d’autodéfense arménien. Ce bataillon ira renforcer la révolution sur le territoire de Rojava en le défendant contre les attaques fascistes de l’Etat islamique et de l’état turc.

Il permettra également l’autodéfense du peuple arménien contre toutes les attaques d’oppression, de persécution, de massacre et d’assimilation. Enfin la création du bataillon réalise une partie des rêves du commandant Nubar Ozanyan, tombé en martyr dans la lutte contre l’Etat islamique (voir notre article).

Plus d’infos ici

Le bataillon arménien à sa création

Le bataillon arménien à sa création

La dirigeante palestinienne de gauche et icône de la résistance, Leila Khaled, a rendu visite à Leyla Güven, une parlementaire et dirigeante politique kurde qui a maintenu une grève de la faim pendant 159 jours pour demander la fin de l’isolement du dirigeant du PKK emprisonné, Abdullah Öcalan. Elle a rendu visite à Güven chez elle à Amed / Diyarbakir le lundi 15 avril.

Leyla Güven, élue représentante du HDP (Parti démocratique des Peuples) aux élections turques du 24 juin 2018, a entamé sa grève de la faim dans les prisons turques. Leyla Güven a été accusée d ‘« activités terroristes » et arrêtée le 22 janvier 2018 après s’être opposée à l’occupation militaire et à l’invasion du nord-ouest de la Syrie par la Turquie et ses attaques contre les YPG. Les procureurs ont requis une peine de 31 ans de prison. La grève de la faim a débuté le 7 novembre 2018 à l’intérieur du centre de détention et Güven a continué après sa libération en janvier 2019, après qu’elle soit tombée gravement malade.

Leila Khaled et Leyla Güven

Leila Khaled et Leyla Güven

Récemment, de nombreux articles et vidéos ont été publiés sur un certain « Ravachol », un Français qui avait rejoint les YPG kurdes en Syrie mais qui est rentré en France depuis. Des Français qui l’ont connu en Syrie dénoncent l’imposture et demandent de mettre les choses au clair.

Abdourahmane Ravachol, alias Abdourahmane Kurdî, alias Pîling a passé 5 mois en 2017, en partie sur le front de Deir-Ezzor, est revenu au Rojava une seconde fois en 2018, pour quelques mois de nouveau, avant d’être finalement invité à quitter le Kurdistan suite aux différents problèmes qu’il posait. Pîling a notamment pour habitude d’inventer de toute pièce des récits de batailles épiques et de les raconter aux journalistes et de prendre des selfies en uniforme. C’est un indicateur de la DGSI à qui il fournissait notamment diverses informations sur les internationalistes, notamment des détails sur la formation, les organisations, et les identités des internationalistes leur ont valu des ennuis judiciaires à leur retour (c’est au moins le cas pour les volontaires français). Pîling continue ses opérations de nuisance en contactant des camarades pour les « recruter » pour les YPG prétendument, et faciliter leur fichage par la DGSI !

L’article et le témoignage complet ici

Abdourahmane Ravachol

Abdourahmane Ravachol

À la veille des élections municipales de ce dimanche, la police turque a arrêté plus de 60 cadres, candidat.e.s et assesseur.e.s du HDP (parti démocratique du peuple) dans de nombreuses villes dont au moins 32 à Istanbul. Le HDP est l’une des cibles d’Erdogan et plus particulièrement depuis le coup d’état de juillet 2016. 10 député.e.s, 40 maires et des milliers de militant.e.s sont toujours en prison.

Arrestation d'une membre du HDP

Arrestation d’une membre du HDP

Les autorités turques ont diffusé la vidéo d’une frappe aérienne sur un véhicule roulant dans les montagnes de Kandil en affirmant que ce véhicule était occupé par quatre responsables importants du PKK. Trois d’entre eux auraient été tués: Mikail Özdemir, « Navdar, » un des responsables des affaires extérieures, Emrullah Dursun, « Serhat Varto, » porte-parole du PKK, et Ali Aktaş, « Sinan Sor », commandant de la région de Kandil, auraient été tués. Riza Altun, co-fondateur du PKK, membre du comité central du PKK et du Conseil exécutif de l’Union des communautés du Kurdistan (KCK), et principal responsables des affaires extérieure, aurait été gravement blessé. Le mouvement kurde n’a pas encore officiellement communiqué à propos de ce qui pourrait n’être qu’une opération de propagande (la Turquie est en période électorale).

La voiture bombardée par les turcs, dans le collimateur de leur drone

La voiture bombardée par les turcs, dans le collimateur de leur drone

En deux jours, deux prisonnières politiques kurdes ont mis fin à leur jours pour protester contre les conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Avec Zehra Sağlam, morte le 24 mars. Medya Çinar, morte le 25 mars), le nombre monte à cinq morts en une semaine (voir notre article).

Suite à ces actions, Leyla Güven et le PAJK (Parti des femmes libres du Kurdistan) appelle les prisonnier.ère.s à mettre fin à ces actions de sacrifices en prison.

Zülküf Gezen, Ayten Beçet, Zehra Saglam et Medya Cinar

Zülküf Gezen, Ayten Beçet, Zehra Saglam et Medya Cinar

De nombreux hommages ont été ou sont organisés en mémoire de l’anarchiste italien Lorenzo ‘Tekoşer’ Orsetti (voir notre article) : Londres, Toulouse, Francfort, Mannheim, Zürich, Bâle, Rome, Florence, Turin, Parme, Pise, Amsterdam, La Haye, Athènes, Izmir, New-York City etc.
Une manifestation nationale à Florence, sa ville natale, est prévue dimanche 31 mars dès 15H (voir ici). La commémoration au Rojava est également en cours de préparation.

Affiche pour l'hommage organisé à Zürich (Suisse).

Affiche pour l’hommage organisé à Zürich (Suisse).