Après une décision collective, 7 militants antifascistes se sont livrés ce lundi 20 janvier aux autorités allemandes, ils étaient recherchés dans le cadre de l’affaire dite des «antifas de Budapest» (voir article ici). Ils se sont présentés lundi au tribunal de première instance de Kiel, aux préfectures de police de Cologne, Brême et Hamm. Les militants vivaient jusqu’à présent en clandestinité, ils sont soupçonnés d’avoir participé à des attaques contre des membres de l’extrême droite lors de la «  journée de l’honneur » à Budapest en février 2023.

Durant près de deux ans, les autorités ont harcelé et espionné les accusés, leurs proches et leur entourage, exerçant une forte pression. Des avis publics de recherche, relayés par les médias et les autorités, ont été émis, plus de vingt perquisitions domiciliaires ont eut lieu, il y a eut des descentes des unités spéciales d’intervention de la police, des surveillances et des tentatives de trouver des indicateurs, les services de renseignement ont épuisé tout l’éventail des mesures policières et judiciaires contre le milieu d’extrême gauche.

Bien qu’ils encourent une extradition vers la Hongrie, une peine pouvant aller jusqu’à 24 ans d’emprisonnement, ils ont pris la décision de se livrer « comme une étape autodéterminée vers un nouveau chapitre de cette affaire ».

À Bijapur, un homme de 48 ans a été tué par les maoïstes soupçonné d’être un informateur de la police. Un groupe de guérilleros a enlevé Sukku Hapka, un résident du village de Hallur dans la zone du poste de police de Mirtur, de sa maison jeudi 16 janvier au soir et l’a étranglé, le corps de l’homme a ensuite été retrouvé abandonné dans la région. Une patrouille des forces de sécurité s’est précipitée et a trouvé une brochure publiée par le comité des maoïstes de la région de Bhairamgarh sur les lieux dans laquelle ils affirmaient que la victime était un informateur de la police.

Chhattisgarh

Après avoir longtemps été dans l’incertitude quant aux poursuites dans l’affaire des « antifas de Budapest » ( voir notre article ), le parquet a mis fin à son enquête contre Maja et porte plainte, il demande 14 ans de prison dans des conditions de détention particulièrement strictes. La justice hongroise propose une sorte de transaction, un « compromis » en échange d’une « confession ». En acceptant cette accord et en faisant un aveu, Maya pourrait purger 14 ans de prison, en cas de rejet, elle sera jugée à Budapest, avec en perspective une peine de prison de minimum 20 ans. De tels accords sont là pour mettre massivement les accusés sous pression et finalement les briser. Si l’accord n’est pas conclu, aura lieu un long procès qui durera des années et la poursuite de l’isolement des antifascistes.

Dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 janvier, deux militants du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST), organisation paysanne brésilienne œuvrant pour une répartition plus juste des terres cultivables, ont été tués par balle à Tremembé, dans l’État de São Paulo. Un possible commanditaire a été arrêté samedi. Six personnes ont été blessés, un dirigeant régional du MST, Valdir do Nascimento, 52 ans, et Gleison Barbosa Carvalho, 28 ans, sont morts. Les blessés, touchés aux pieds, aux mains et au dos, ont été envoyés à l’hôpital de Taubaté et aux urgences de Tremembé.

Le possible commanditaire, « reconnu par des témoins qui ont vu les criminels arriver sur les lieux dans des voitures et sur des motos avant de tirer », serait « connu sous le nom de « Nero do Piseiro » ». L’attaque « serait motivée par une mésentente lors de la négociation d’un partage de terre ». Le campement des MST avait subit plusieurs tentatives d’invasion en raison de la spéculation immobilière dans la région.

Les « sans terre » existe depuis 1978, organisation « emblématique de la gauche brésilienne ». Le Mouvement des travailleurs ruraux sans terre revendique une réforme agraire en profondeur. Le mode opératoire de l’organisation consiste à occuper des terres, majoritairement non-exploitées mais fertiles, ce qui suscite des tensions avec le puissant lobby de l’agro-négoce du Brésil.

Ancien délégué CGT de l’entreprise Toray-CFE à Abidos (Pyrénées-Atlantiques), le militant syndical Timothée Esprit, Secrétaire fédéral de la FNIC-CGT, a appris son licenciement au printemps dernier. En cause ? Son soutien pour la Palestine. Officiellement licencié pour avoir publié une photo du logo du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) sur son compte Facebook personnel, le délégué syndical a saisi le tribunal des prud’hommes afin de le contester. Le tribunal a écarté la compétence du juge des référés, le 28 juin dernier, et a ainsi refusé les demandes légitimes du délégué syndical. Un nouveau procès se tenait le mercredi 8 janvier devant la Cour d’appel de Pau pour réexaminer le référé contre ce licenciement abusif chez le premier fabricant mondial de fibres de carbone.  Plus de 500 syndicalistes de la CGT ont manifesté ce 8 janvier devant le tribunal en solidarité avec Timothée Esprit.

Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés ce lundi 30 décembre contre une nouvelle vague d’enlèvements d’opposants. Une cinquantaine de personnes ont été arrêté à Nairobi, Mombasa et Eldoret, quatre d’entre elles ont été torturées au commissariat central de Nairobi. La manifestation était pacifique: la foule brandissait des pancartes à l’effigie de disparus, appelaient à leur libération ainsi qu’à la fin des enlèvements. Les policiers ont effectué des tirs de gaz lacrymogène, malgré cela, les manifestants ont refusé de partir.

La nouvelle vague d’enlèvements, à l’origine de la manifestation, concerne des jeunes hommes ayant critiqué le président William Ruto sur internet. Deux d’entre eux avaient publié une image générée à l’aide de l’intelligence artificielle où l’on pouvait voir le chef de l’État allongé dans un cercueil.

Les forces de sécurité kenyanes sont accusées de dizaines d’enlèvements depuis les manifestations anti-gouvernementales de juin et juillet 2024 ( voir article ici et ici et encore ici ). Un grand nombre des personnes disparues durant cette période sont toujours introuvables. Six nouvelles disparitions ont été signalées en ce mois de décembre.

La police du district de Kanker a pu capturer Prabhakar Rao alias Balmuri Narayan Rao, dirigeant du PCI(M) pour Nord Bastar. Prabhakar Rao, 57 ans, avait rejoint l’insurrection maoïste en 1984. Des dizaines d’affaires pénales ont été ouvertes contre lui dans plusieurs États et une prime était offerte pour sa capture. Originaire du village de Birpur, dans le Telangana, Prabhakar Rao a été actif en Andhra Pradesh, district de Balaghat, dans le Madhya Pradesh, North Bastar, Koylibeda, Manpur-Mohla du Chhattisgarh.

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Plusieurs milliers de personnes ont bloqué une manifestation d’extrême droite ce samedi 14 décembre à Berlin. 60 fascistes du nouveau groupe d’extrême droite « Aktionsbündnis Berlin » ( Alliance d’Action Berlin) s’étaient rassemblés sous la bannière: « Pour la loi et l’ordre : contre tout extrémisme de gauche ».  30 antifascistes ont bloqué la rue en faisant un sit-in, la police est intervenue pour dégager violemment le parcours des nazillons, ces derniers ont alors repris leur marche accompagnées des forces de l’ordre. 2 500 à 3 000 contre-manifestants se sont rassemblés dans les rues adjacentes pour faire front. Des pierres et des engins de pyrotechnie ont été lancés, des voitures de police garées ont été détruites. Les policiers postés derrière des barrières ont répondu avec du gaz poivré, des barricades ont été construites à partir de poubelles et d’autres meubles de rue pour couper les itinéraires alternatifs aux militants d’extrême droite. Au bout de la Gürtelstraße, plus de 1 000 antifascistes ont fait blocus. La police accompagnée de brigades canines s’étaient déployées et ont interpellées 120 personnes . Pour les militants d’extrême droite, c’était la fin du parcours, ils ont été conduits dans un espace vert et ont été tenus d’y rester. La police a dissout la manifestation avant la fin du parcours prévu. 

Ce lundi 9 décembre, les Pays-Bas commenceront à effectuer des contrôles aux frontières avec l’Allemagne et la Belgique. Les contrôles seront effectués de manière aléatoire, il n’y aura pas de points de contrôle fixes. 150 millions d’euros de budget supplémentaire ont été débloqués pour accroître les capacités de la police des frontières, l’objectif est de recruter du personnel supplémentaire, acheter des équipements tels que des caméras. Il s’agit d’une mesure temporaire de six mois.

Ce lundi 2 décembre, le tribunal correctionnel de Fort-de-France a condamné Rodrigue Petitot à dix mois de prison ferme aménageable. Reconnu coupable d’intimidations à l’encontre des élus de l’île ( voir article ici ). Retenu en détention provisoire depuis samedi, il est retourné au centre pénitentiaire de Ducos. Il sera convoqué sous cinq jours en vue d’un placement sous bracelet électronique. Lors du prononcé de la décision, des heurts ont éclaté à l’extérieur du palais de justice. Des centaines de personnes ont manifesté leur soutien à Rodrigue Petitot, ils ont lancé des pierres et des bouteilles en verre sur les façades du tribunal. Des jets de projectiles auxquels les gendarmes ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes.