Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un arsenal pouvant appartenir à ETA a été découvert par la police sur la commune de Carlepont, dans l’Oise. 120 armes de poing auraient été découvertes dans une cache aménagée dans la forêt de Compiègne, lors d’une l’opération de la police judiciaire et de la sous-direction antiterroriste (Sdat). Il est également question de trois missiles. Cette découverte a été réalisée dans le cadre d’une enquête mené conjointement par les polices espagnole et française.

Fresque pour ETA au Pays basque

En décembre 2015 : quatre cocktails Molotov avaient été lancés, de nuit, sur la façade du local d’une association turque de Marseille baptisée Millenium, faisant des dégâts limités. Un jeune Kurde arrivé en France en 2012, arrêté à Rennes la semaine dernière (voir notre article) a été inculpé pour cette attaque sur base d’une analyse ADN. Il est mis en examen pour « tentative de destruction de bien par un moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Il l’homme nie sa participation à l’attaque, dit soutenir la cause du peuple kurde sans appartenir au PKK.

Fin août, trois jeunes turcs âgés de 22 à 28 ans avaient été mis en examen et écroués dans une autre enquête menée par un juge antiterroriste sur des jets de cocktails Molotov contre les locaux d’une association franco-turque à Valence (Drôme) durant l’été. Le 8 août, c’est l’association turque de Montélimar qui avait été prise pour cible, une inscription « PKK » ayant été retrouvée sur un mur. L’association culturelle turque de Bourg-lès-Valence a également été visée.

Le local attaqué le 4 décembre 2015 à Marseille

Le local attaqué le 4 décembre 2015 à Marseille

Ce lundi matin, de nombreux internautes ont rapporté une image étonnante alors qu’ils tentaient de se rendre sur le site français de Google. Un message signé du Ministère de l’Intérieur annonçait à l’utilisateur que celui-ci tentait « d’accéder à du contenu faisant l’apologie du terrorisme ». Le « bug » se trouvait au niveau du fournisseur d’accès Orange et a duré une bonne heure. Pour expliquer l’origine de l’incident, Orange est resté vague: le problème s’est clairement posé au niveau des serveurs DNS (ce sont eux qui sont chargés d’attribuer des noms de domaines lisibles aux adresses IP des sites internet), mais impossible de savoir s’il s’agit d’un piratage, d’une erreur humaine, d’un erreur « purement » informatique,…

Les sites de Google, Wikipédia et OVH momentanément bloqués pour

Les sites de Google, Wikipédia et OVH momentanément bloqués pour

Un militant présumé du Parti Communiste d’Inde (maoïste) a été tué par les forces de sécurité ce mardi matin dans la région de Bastar (état de Chhattisgarh). Selon la version de la police une demi-douzaine de maoïstes auraient été aperçu près du village de Konta (district de Sukma). La zone a été bouclée et ratissée par la police du district et les paramilitaires du 217e bataillon de la CRPF, qui a débouché sur la mort d’un des maoïstes.

Paramilitaires de la CRPF

Wikileaks mène actuellement une campagne de fuites intensives contre Hillary Clinton (et Podesta, son chef de campagne). Son représentant, Julian Assange vit toujours enfermé dans l’ambassade d’Equateur qui l’accueille depuis juin 2012. Mais ce lundi, la connexion internet d’Assange a été coupée et les premières spéculations pointaient du doigt les gouvernements britannique et étatsunien, qui comptent depuis plus de 4 ans mettre Assange sous les verrous. Wikileaks a fini par communiquer: ce serait en fait le gouvernement équatorien, hostile aux révélations compromettantes sur la candidate démocrate, qui aurait réclamé qu’on retire sa connexion internet à Assange.

Mise à jour 19 octobre: L’Equateur a confirmé.

Pour lire les e-mails d’Hillary et de son chef de campagne, c’est ici.

Julian Assange à la fenêtre de l’Ambassade d’Equateur à Londres. Archive.

Julian Assange à la fenêtre de l'Ambassade d'Equateur à Londres. Archive.

La police militaire brésilienne a dispersé hier lundi à Río de Janeiro une manifestation contre la proposition d’amendement 241 à la Constitution, amendement plafonnant les dépenses publiques. L’amendement toucherait directement les secteurs de la santé et de l’éducation. La manifestation devait déboucher en face des bâtiments de Petrobras et de la Banque du développement économique et social (BNDES). Les affrontements ont commencé vers 19H30, les manifestants ont lancés des pétards et du mobilier de terrasse sur les policiers qui utilisaient des gaz lacrymogènes.

Les affrontements à Rio

Les affrontements à Rio

Le travail du secrétaire général de la préfecture du Doubs, Jean-Philippe Setbon, a été dénoncé dans deux articles : le premier, Besançon : un ragoût préfectoral particulièrement écœurant, publié sur le blog du Libertaire Bisontin, et l’autre, La charité : parfait alibi de la machine à expulser qui comporte l’encart Une pourriture nommé Setbon publié dans Séditions n°8 du mois de septembre 2016.

Jeudi 6 octobre en début de matinée, les policiers ont débarqué aux domiciles de deux personnes, qui s’impliquent activement dans le réseau de solidarité avec les migrants à Besançon. Après avoir fouillé leurs appartements, embarqué ordinateurs, portables, brochures et journaux, les policiers les ont placés en garde-à-vue pour « injures et diffamation par voie de presse » à l’encontre de Jean-Philippe Setbon. A leurs sorties de GAV dans l’après-midi, il leur a été notifié qu’aucune poursuite judiciaire ne sera menée à leur encontre. Mais l’enquête pour retrouver le/les auteur/s du deuxième article publié dans Séditions se poursuit.

Le site de Séditions

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Dans le cadre de la semaine d’action en soutien à Georges Abdallah du 15 au 22 octobre 2016, le collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31 organise à Toulouse une soirée Palestine le mercredi 19 octobre à partir de 19H. Avec: punch solidaire / grignotage / table de presse / point info Campagne réfugiés palestiniens / Atelier écriture à Georges Abdallah et aux autres prisonnier.e.s politiques / Diffusion de clips sur les mobilisations à Lannemezan et les soutiens à Georges Abdallah. Cette soirée sera l’occasion de s’inscrire au bus pour la manifestation à Lannemezan et de discuter de la campagne pour la libération de Georges Abdallah. Tout les bénéfices de la soirée seront reversés à la cagnotte de notre campagne pour les réfugiés palestiniens.

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Mardi matin, les policiers de la sous-division antiterroriste de Paris se sont rendus dans le quartier du Blosne, à Rennes, pour interpeller un Kurde d’une trentaine d’années. Le suspect est arrivé en Bretagne, de Marseille, il y a quelques mois et est actif dans l’association des Kurdes de Rennes et éditait un hebdomadaire. La police l’accuse d’avoir organisé système de financement du PKK à travers des activités menées à Rennes. Ce vendredi, l’homme a été présenté vendredi en fin de matinée au parquet antiterroriste de Paris. Il a été ensuite mis en examen par un juge d’instruction pour « participation à une organisation terroriste », et placé en détention provisoire.

Manifestation des Kurdes à Rennes, la semaine passée

Manifestation des Kurdes à Rennes, la semaine passée

De violents incidents ont éclaté samedi aux abords de la préfecture de Haute-Corse entre des dizaines de jeunes nationalistes cagoulés et des forces de l’ordre, en marge d’une manifestation de soutien aux prisonniers politiques, à Bastia. Tenues de peintres en bâtiment pour certains, masques à gaz pour les autres. Fusées de détresse, cocktails Molotov ont enflammé les abords de la préfecture de Bastia, peu après 16 h 30. Des heurts qui se sont propagés dans tout le centre-ville de Bastia, théâtre de violents incidents qui se sont poursuivis jusque dans la soirée de samedi. La Poste centrale a été incendiée, atteinte par des cocktails Molotov, tout comme des banques ciblées, huit véhicules, et plusieurs dizaines de poubelles.

Au départ du palais de justice de Bastia, la manifestation avait réuni quelque 4000 personnes selon les organisateurs, derrière un seul mot d’ordre : « Libertà ». Quelques jours auparavant, les trois syndicats étudiants nationalistes de l’Université de Corse – la Ghjuventù Indipendentista, la Ghjuventù Paolina et la Cunsulta di a Ghjuventù corsa – avaient appelé à la mobilisation pour dénoncer le verdict prononcé le 6 octobre dernier par la cour d’assises spéciale de Paris, à l’encontre de Nicolas Battini, Stéphane Tomasini et Ghjiseppu-Maria Verdi, en fuite (voir notre article).

Les affrontements de samedi à Bastia

Les affrontements de samedi à Bastia