Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La NPA a reporté la libération de trois membres de la police capturés les 12 et 16 novembre dernier dans la province de Surigao del Norte. La NPA a accusé les autorités militaires et locales pour ne pas accepter de conditions de libération. La NPA demandait une suspension des opérations militaires et policières jusqu’au 19 janvier pour procéder à la libération.

Dans la foulée des attentats de Paris, le Premier ministre veut accélérer l’adoption d’un premier paquet de mesures destinées à renforcer l’anti-terrorisme et la lutte contre la « radicalisation ». Un premier train de mesures devrait être adopté vendredi par le gouvernement fédéral. L’une des mesures concerne les écoutes téléphoniques. Le cadre dans lequel les autorités judiciaires peuvent y avoir recours devrait être élargi et, surtout, rendu plus souple afin que des mises sur écoute puissent être pratiquées plus rapidement.

D’autres mesures comme le gel administratif des avoirs des combattants partis à l’étranger ou des modifications légales permettant de déchoir un « combattant terroriste » de sa nationalité devraient aussi faire partie de ce premier paquet destiné à combattre la radicalisation. Le ministre de la Justice veut pouvoir faire écouter les conversations téléphoniques de ceux qui « encouragent le terrorisme ». La « liste d’enregistrements » actuelle reprend les délits pour lesquels la police peut mettre un suspect sur écoute. Le terrorisme en fait partie, mais seulement pour sa description classique: la planification, le soutien, le financement ou l’exécution d’un attentat. La définition du terrorisme a été sensiblement étendue. Depuis, le fait de suivre ou de donner une formation dans le but de commettre un attentat est aussi considéré comme du terrorisme, tout comme l’appel au terrorisme et le recrutement. Mais cette extension de la définition n’a pas encore été répercutée dans la loi sur les écoutes téléphoniques. Le but est d’ajouter les infractions actuelles en rapport avec le terrorisme à la liste des infractions pour lesquelles des écoutes téléphoniques sont possibles.

Christodoulos Xiros, prisonnier de l’Organisation Révolutionnaire du 17 Novembre qui s’était échappé de prison il y a un an et avait immédiatement entreprit son retour à la lutte armée a été arrêté il y a quelques jours en Grèce. Celui-ci a été transféré -aux cotés de nombreux autres prisonniers politiques- à la prison spéciale de Domokos. La police a trouvé deux caches contenant explosifs, véhicules et kalachnikov. Malgré la découverte de la seconde cache, la police n’a pû arrêter personne d’autres et les armes stockées dans les caches semblent être ‘propres’ (pas d’empreintes, pas d’ADN). Contrairement aux allégations de connexion avec le ‘Groupe des Combattants du Peuple’ (qui avaient fait deux attaques contre les ambassades d’Israël et d’Allemagne en 2013 et 2014), les armes n’ont servi dans aucune affaire dont la police grecque ait connaissance.

Christodoulos Xiros est à présent inculpé pour plusieurs autres motifs : il est accusé d’avoir créé une ‘Organisation terroriste anonyme’ dont le but était de prendre d’assaut la prison de Korydallos pour en libérer les prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu. Suivant cette théorie : Gerasimos Tsakalos, Christos Tsakalos (membres de la CCF), Andreas Tsavdaridis (membre de la FAI) et l’anarchiste Spyros Mandylas ont été transférés depuis l’aile A de la prison de Korydallos vers l’aile sous-terraine de l’aile des femmes de la même prison. Deux personnes sont également recherchées.

Grèce : Christodoulos Xiros transféré à Domokos et accusé d’avoir voulu libéré les Cellules de Feu

Les forces de sécurité ont abattu trois membres présumés du CPI(maoïste) ce lundi matin dans le village de Bukar, à la frontière entre le Jharkhand et le Bihar, dans le district de Hazaribag après une fusillade longue de plus de trois heures. A l’issue de celle-ci, la police a retrouvé trois corps sur les lieux, ainsi que trois fusils, une énorme cache d’explosifs et de la littérature maoïste. Les autorités ont confirmé l’incident, déclarant que les trois corps n’avaient pas encore été identifiés. Les autorités avaient déclenché une vaste opération conjointe avec le bataillon 22 de la CRPF dimanche soir après avoir été informée de la présence d’une brigade maoïste dans la zone. L’opération s’est poursuivie durant toute la nuit. Alors que les soldats rentraient à l’issue de celle-ci, un groupe de guérilleros les a pris pour cible, entrainant cette fusillade. Dès ce matin, des soldats ont été envoyé pour une opération de recherche afin de capturer les autres membres de la brigade.

Annoncées plusieurs fois ces dernières années, les caméras parlantes sont à présent effectivement installées à 5 endroits du centre-ville de Charleroi. Ces caméras pourront bien évidemment filmer, mais les policiers derrière les écrans de contrôle pourront les utiliser comme haut-parleurs à destination des personnes observées.

Les caméras parlantes de Charleroi.

Les caméras parlantes de Charleroi.

Alors que le second acte de la loi contre « L’apologie du terrorisme » entrait en vigueur ce 10 janvier, permettant notamment d’arrêter les personnes qui feraient « l’apologie du terrorisme » sur les réseaux sociaux. C’est évidemment un effet d’annonce puisque les auteurs de ces ‘apologies’ étaient déjà arrêtés auparavant. Les Ministres de l’Intérieur de 11 pays (L’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, la Pologne, l’Espagne, la Belgique, la Suède, les Pays-Bas, le Danemark, l’Autriche et la France) ont fait une déclaration commune d’intention de contrôler plus encore les réseaux sociaux. Le but de ces pays européens étant d’aboutir à des accords avec les fournisseurs de services pour effacer plus rapidement les contenus qui feraient l’apologie du terrorisme.
Dans la même veine ‘post-charlie’, plusieurs élus français font à présent appel à un ‘Patriot Act à la française’. Le Patriot Act américain permettant entre autres de saisir sans mandat du matériel (informatique ou autre) et de détenir sans limites de temps des suspects de ‘terrorisme’.

16 avocats du mouvement basque ont été arrêtés ce matin du 12 janvier lors d’une opération de la police espagnole. Ceux-ci se dirigeaient vers la Cour Spéciale Espagnole pour le premier jour d’un procès contre 35 indépendantistes basques. Il y a deux jours, le 10 janvier, 80.000 personnes manifestaient à Bilbao pour les droits des prisonniers politiques basques qui sont 480 à être dispersés dans des prisons en France et en Espagne, imposant aux familles qui voudraient les visiter d’interminables trajets réguliers.

Le 10 janvier 2015 à Bilbao.

Le 10 janvier 2015 à Bilbao.

L’Association syndicale des magistrats (ASM) a décidé d’attaquer l’Etat belge devant les tribunaux en raison du manque de moyens de la Justice. L’ASL demande que la justice passe de 0,7% à 1% du budget fédéral. Une plainte va d’abord être adressée à la Communauté européenne, qui après enquête, peut aboutir à un recours à la Cour de justice de l’Union européenne. En outre, des chefs de corps de tribunaux et certains magistrats à titre individuel vont attaquer l’Etat belge en référé pour qu’il soit forcé de respecter le cadre prévu de personnel dans les palais de justice.

Une rencontre est prévue ce lundi matin à Wavre entre représentants de la province et des communes du Brabant wallon. Objectif : harmoniser les règlements communaux en matière de sanctions administratives. Car la loi a changé en 2014 et le tarif des sanctions peut passer désormais de 250 à 350 euros. De nouveaux faits pourront être sanctionnés: le stationnement interdit mais aussi le tapage nocturne, le vandalisme aux véhicules, les violences légères et les petits vols.

Un transfert vers les communes qui arrange en partie le pouvoir judiciaire complétement débordé mais qui constitue une charge supplémentaire pour les communes. Et cela, sans contrepartie en termes financier ou de personnel. Pour aider les petites communes, la province leur propose de mutualiser les efforts. La province pourrait assumer tout ou partie de la mission. Ce sont les conseils communaux qui devront se prononcer sur la formule choisie.