Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

De nombreux incidents ont émaillé la grève générale décrétée par l’UCPN (maoïste). Des manifestants se sont rassemblés dans les rues principales et sur les grands carrefours de la capitale, arrêtant la circulation de véhicules depuis le matin. Établissements d’enseignement, commerces et marché sont restées restées fermées toute la journée dans la capitale. Des nombreux incidents ont opposés les militants aux briseurs de grève, un taxi, une jeep, trois camions de livraison, deux véhicules de livraison des journaux et huit motos ont été incendiés, deux sièges de journaux attaqués et vandalisés. La police a dû escorter les rares autobus conduits par des jaunes.

Népal: Incidents lors de la grève générale maoïste

Hier mardi, une centaine de personnes se sont rassemblées devant la direction du courrier des Hauts-de-Seine pour dénoncer la révocation de Yann le Merrer, fonctionnaire et syndicaliste Sud-PTT. Suite au mouvement social qui a duré 173 jours dans les Hauts-de-Seine, s’achevant cet été par l’embauche de contrats précaires et le report de certaines restructurations, l’entreprise a vite enclenché la machine à réprimer. Quatre personnes ont été licenciées, d’autres sont sont sur la sellette. Si Yann Le Merrer va déposer un recours en référé auprès du tribunal administratif pour faire annuler cette sanction, des actions continuent d’être menées pour exiger sa réintégration.

Yann le Merrer

Yann le Merrer

Le 6 novembre à Paris, dans le quartier de Belleville, quelques personnes entament un collage d’affiches contre la police et appelant à une manifestation le 8 novembre contre la police et le barrage du Testet suite à la mort de Rémi Fraisse. Arrive alors une camionnette de police de la BST. Deux policiers en descendent et se dirigent vers deux deux colleurs. Ils semblent connaître le sujet de l’affiche et se montrent agressifs. Au commissariat, les colleurs sont placés en garde-à-vue pour « provocation directe à la rébellion », en l’occurrence pour l’affiche. Les auditions s’enchaînent mais les poursuivis n’ont toujours rien à déclarer. Après 24 heures, et une « supplétive » pour « refus de se soumettre à un prélèvement génétique », ils sont envoyés au dépôt. Après 20 heures, et un nouveau refus de prélèvement, ils finissent par passer devant un substitut du procureur qui leur remet une convocation pour un procès le 21 janvier 2015 a 13h30 devant le TGI de paris – 10ème chambre correctionnelle pour provocation directe a la rébellion et refus de prélèvement biologique.

Quatre personnes interpellées jeudi dernier dans le cadre des violences commises lors de la manifestation nationale du 6 novembre, ont été remises en liberté sous conditions. Elles avaient été interpellées jeudi dernier et placées sous mandat d’arrêt. Toutes avaient été inculpées de rébellion avec la circonstance aggravante et port d’armes prohibées. L’une d’entre elles avait également été inculpée pour coups et blessures volontaires sur agents de police avec préméditation et de destruction de véhicules. Deux autres avaient quant à elles également été inculpées de vol.

Jeudi dernier, onze personnes soupçonnées de violences commises lors de la manifestation nationale du 6 novembre 2014, dont les quatre inculpées et remises en liberté, avaient été interpellées en Flandre (Anvers, Louvain et Flandre orientale) et en Wallonie (région liégeoise). Parmi ces onze personnes, une est francophone et dix sont des dockers néerlandophones. Outre les quatre personnes remises en liberté, les sept autres recevront une citation. Les six francophones seront cités le 19 février 2015 devant la 60ème chambre correctionnelle du tribunal néerlandophone de première instance de Bruxelles. Le francophone sera cité le 6 février 2015 devant la 50è chambre correctionnelle extraordinaire du tribunal francophone de première instance de Bruxelles.

Quatre personnes au moins, dont deux policiers, ont été tuées lundi à Kinshasa lors de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants hostiles au président Joseph Kabila. Une dizaine de personnes blessées par balles ont aussi été admises dans des hôpitaux. Les affrontements ont eu lieu dans plusieurs quartiers de la capitale, où plusieurs pillages ont également été commis, alors qu’un collectif d’opposants avait appelé la population de la ville à occuper le Parlement pour protester contre le projet de loi électorale en cours d’examen.

Ce texte, qui lie la tenue des prochaines élections présidentielle et législatives censées avoir lieu en 2016, est susceptible d’entraîner un report de ces scrutins et de permettre à M. Kabila, à la tête du pays depuis 2001, de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat. Dans la matinée, les forces de l’ordre ont ouvert le feu pour disperser un rassemblement de quelques milliers d’étudiants près de l’université, dans le sud de Kinshasa. Jusqu’en milieu d’après-midi, des échauffourées ont opposé plusieurs groupes de jeunes (parfois jusqu’à 200) et la police à coups de pierres et de gaz lacrymogènes, dans divers quartiers populaires de la capitale, dont plusieurs axes ont été coupés par des barrages de pneus enflammés. Des coups de feu ont été entendus en plusieurs endroits de la capitale, où une dizaine de voitures au moins ont été brûlées.

Congo: Manifestants et policiers tués à Kinshasa

Le bourgmestre de Liège, a décidé de faire appel à l’armée. Comme le lui autorise le gouvernement Michel, il veut recourir aux militaires pour sécuriser les institutions judiciaires de la ville en raison des menaces terroristes. D’après lui, cette décision est motivée par les sollicitations qu’il a reçues du procureur du Roi et des magistrats. Il réclame l’aide de la Défense pour sécuriser le palais de justice, avec ses trois implantations, et le tribunal de police rue Saint-Gilles. Une réunion a lieu aujourd’hui mardi pour organiser plus précisément la collaboration entre la police et l’armée ainsi que pour décider d’une éventuelle extension de la demande à d’autres bâtiments. Plus de 300 militaires sont actuellement déployés à Anvers et à Bruxelles.

Belgique: Le bourgemestre de Liège fait appel à l’armée

A Hassekeh, les combats se poursuivent entre l’armée du régime syrien et les YPG (Unites de Protection du Peuple, kurde). Cette ville proche des frontières irakienne et turque est depuis 2012 le théâtre d’affrontements entre les principales forces de la région : islamistes d’ISIS et du front Al-Nusrah, ALS et armée syrienne. Depuis quelques temps la ville était partagée entre les YPG qui contrôlaient les quartiers kurdes et arabo-kurdes alors que le régime syrien contrôlait le reste.

Le conflit qui s’est ouvert il y a deux jours aurait éclaté après que les YPG aient arrêtés une dizaine de soldats syriens qui opéraient dans une zone « démilitarisée » de cette ville de 200’000 habitants. Le bilan est incertain : il y aurait au moins 8 morts du coté kurde et 9 du coté loyaliste.

Le 15 janvier 2015 un rassemblement s’est tenu Largo Cairoli à Milan, organisé par le « Fronte Palestina – dalla solidarietà alla lotta internazionalista” et par l’Assemblée « Uniti Contro la Repressione » (dont est membre le Secours rouge en Italie, le CCRSRI) en solidarité avec les prisonniers palestiniens et en particulier Ahmad Sa’adat, Secrétaire général du FPLP, et contre la collaboration entre l’Autorité palestinienne et l’occupant sioniste. L’initiative, qui a réuni une cinquantaine de personnes, a été l’occasion pour le Secours rouge en Italie d’appeler à la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Des prises de paroles et des distribution de tracts ont eu lieu.

Italie: Rassemblement pour Ahmad Saadat et Georges Abdallah