Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des centaines de manifestations opposent la rue aux policiers aux Etats-Unis. Une série de bavures policières ayant culminée il y a quelque jours par le meurtre sans sommation d’un jeune enfant armé d’un jouet et l’acquittement du policier qui avait abattu Mike Brown à Ferguson. Les manifestants remettent en cause, notamment, le fait que les polices locales américaines sont équipées de matériels militaires, et ce à des fins d’anti-terrorisme. La Maison Blanche a fait une annonce aujourd’hui pour dire qu’elle ‘encadrerait et standardiserait mieux’ les moyens militaires dont sont dotées ces forces, ce qui ne veut pas dire grand chose, mis-à-part que les policiers continueront à bénéficier de ce matériel. En outre, le gouvernement a annoncé qu’un système de 50’000 bodycams (pour une valeur de $263 millions), portées via des lunettes connectées ou clipsées aux chemises de ses agents filmeront les interpellations pour pouvoir définir ‘qui est en faute’ lors d’incidents. Le président américain a également profité de cette allocution pour préciser qu’il n’ira pas à Ferguson à l’occasion des nouvelles émeutes qui embrasent la ville.

Il y a quelques jours à Ferguson

Il y a quelques jours à Ferguson

Condamné suite à la manifestation massive (50’000 personnes) du 22 février 2014, Enguerrand est toujours en prison. Une manifestation a eu lieu le 20 novembre dernier et un marathon ‘contre l’acharnement judiciaire’ aura lieu le 7 décembre prochain.

Liberté pour Enguérrand Delanous

Liberté pour Enguérrand Delanous

Les FARC ont relâché dimanche en Colombie le général Ruben Alzate, le caporal Jorge Rodriguez, et une conseillère de l’armée, Gloria Urrego, capturés par la guérilla le 16 novembre dans la province du Choco, sur la côte Pacifique. Les opérations militaires avaient été suspendues dans le Choco, région pauvre et difficile d’accès, pour permettre cette libération qui a eu lieu dans le petit hameau de Vegaez, situé au bord d’une rivière au nord de Quibdo, la capitale du Choco. Le président colombien avait fait de cette libération une condition pour la reprise des pourparlers de paix.

Colombie: Les FARC libèrent le général Alzate

Quarante personnes ont été arrêtées dimanche à Hong Kong, selon la police, après des nouveaux heurts entre plusieurs centaines de manifestants prodémocratie et les forces de l’ordre. Plusieurs manifestants ont été blessés dans ces affrontements avec les policiers qui ont utilisé des bombes au poivre pour disperser des étudiants tentant d’encercler le siège du gouvernement.

Dans une atmosphère électrique, des protestataires portant des casques de chantier et se protégeant avec des parapluies contre les tirs de bombes au poivre, ont tenté de forcer le cordon policier déployé autour du siège du chef de l’exécutif de Hong Kong. Plusieurs milliers de personnes ont également afflué dans le parc Tamar près du Parlement. Les manifestants ont également tenté dimanche d’occuper la route Lung Wo, l’une des principales voies de communication reliant l’Est et l’Ouest de l’île de Hong Kong, défendue par la police qui considère cette occupation comme illégale.

Hong Kong: Encore des arrestations

Le tribunal correctionnel de Marseille s’est déclaré incompétent pour juger un policier soupçonné “d’homicide involontaire”, car le tir mortel d’un flash-ball du policier n’a été jugé “ni accidentel ni involontaire”. Le président du tribunal correctionnel a donc conclu, le 25 novembre, qu’il reviendrait à la juridiction compétente de juger le policier. Autrement dit, la cour d’assises.

Le policier avait été renvoyé devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire pour avoir tué, lors d’une intervention pour une rixe dans un foyer des quartiers nord de Marseille, un Algérien de 43 ans. Atteint au thorax, victime d’un arrêt cardiaque, l’homme était mort le lendemain, un décès uniquement dû au tir du policier selon les expertises. Lors d’un première audience le 15 octobre 2013, quatre à six mois de prison avec sursis avaient été requis contre le policier, qui avait plaidé la légitime défense.
Le policier avait non seulement visé le thorax, mais tiré à 4,40 mètres de sa victime alors que la distance de sécurité est de 7 mètres minimum.

Les trois personnes arrêtées et inculpées la semaine passée pour « apologie terrorisme », parmi lesquels un anciens prisonniers des GRAPO Suso Cela Seoane, et un avocat des prisonniers de cette organisation Juan Manuel Olarieta Alberdi, ont été mis en liberté provisoire en attendant leur procès.

Dans la nuit du 27 novembre, les forces de sécurité israéliennes ont effectué une série de raids contre des militants palestiniens. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées à Al-Khalil et à Jenine. Parmi eux, Abdel-Alim Da’na un dirigeant du FPLP et professeur à l’Université Polytechnique de Palestine. Abdel Alim a déjà passé 17 années dans les prisons d’occupation depuis 1972. Son fils, Bashar, est détenu depuis le mois d’avril sans procès ni inculpation.

Abdel-Alim Da’na

Abdel-Alim Da'na

Une patrouille du 2e Bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale a livré un combat contre un détachement de la NPA dans une zone forestière de Guinobatan (Albay) ce dimanche matin. Les guérilleros ont pu échapper aux militaires mais ont du abandonner du matériel sur le terrain, notamment un IED.

Les 650 employés syndiqués UNIFOR de l’usine Tembec à Témiscaming ont déclenché une grève mercredi en début de soirée après l’échec des négociations des derniers jours. Jeudi, un syndicaliste a été arrêté ce matin après une altercation avec un agent de sécurité au piquet de grève. Les geévistes bloquant l’accès à l’usine aux employés non-syndiqués et aux sous-traitants, la direction a été en justice.

La Cour supérieure vient d’ordonner au syndicat Unifor de permettre l’accès au site aux sous-traitants, employés non-syndiqués et clients. Elle lui demande aussi de cesser « d’intimider, d’harceler, de menacer et d’injurier » ces personnes qui ont légalement le droit d’entrer sur le site. L’injonction limite également à 20, le nombre de manifestants à chaque entrée. De plus, ces manifestants ne peuvent s’approcher qu’à plus de 4 mètres des entrées. Le juge ordonne au syndicat d’informer ses membres du contenu de l’injonction dans les prochaines 24 heures. Il autorise tout policier à prendre tous les moyens, y compris la force, pour faire respecter l’injonction.

Canada: Décision juridique contre les grévistes de Tembec