Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 26 septembre 2014 à Iguala, au Mexique, plusieurs manifestants étudiants ont été encerclés par la police mexicaine. Les forces de l’ordre ont tiré, assassinant trois étudiants, dont l’un a de plus été retrouvé sans visage. Trois autres personnes prises à tort pour des étudiants ont également été tuées. Quarante-trois jeunes ont été emmenés par la police et sont à ce jour, introuvables. La plupart ont entre 17 et 22 ans.

Les autorités mexicaines ont tardé à réagir et promettent aujourd’hui que justice sera rendue. Mais un mois après la disparition forcée des étudiants, toujours aucune réponse ! Plusieurs fosses clandestines ont été découvertes sur les collines de la ville d’Iguala avec un nombre encore indéterminé de corps démembrés et calcinés, laissant présager une issue dramatique à ces enlèvements. Ce n’est pas la première fois que des groupes de sécurité de l’Etat, en coordination ou pas avec des groupes paramilitaires, exécutent extrajudiciairement des civils désarmés.

Rassemblement organisé par la communauté mexicaine de Belgique, devant l’ambassade du Mexique, Avenue Franklin Roosevelt 94 (un peu après l’ULB), 1000 Bruxelles.

Bruxelles: Rassemblement demain lundi pour les 43 manifestants étudiants disparus

Trois manifestants ont été arrêtés à Ferguson, au Missouri, la nuit dernière, alors que la population attend dans la fébrilité la décision d’un grand jury. Formé dans le cadre de l’enquête pénale sur les circonstances entourant la mort de Michael Brown, ce jeune Noir de 18 ans abattu en août dernier par un policier blanc, il doit déterminer si des accusations seront portées contre le policier.

De grands groupes de manifestants ont bloqué des routes à trois reprises au cours de la nuit. Les trois hommes arrêtés ont été inculpés d’attroupement illégal après que la police ait demandé la dispersion de la foule. L’annonce de la décision du grand jury est imminente et, pour parer à toute manifestation qui pourrait dégénérer, les autorités de l’État ne lésinent pas. e gouverneur du Missouri a lui décrété lundi l’état d’urgence et activé la Garde nationale, et le FBI a renforcé ses équipes sur place avec une centaine d’agents supplémentaires.

USA: État d’urgence et arrestations à Ferguson

Plus d’un millier de personnes ont manifesté samedi à Nantes contre les violences policières et judiciaires lors d’un défilé non autorisé, marqué par quelques incidents et 14 interpellations. La manifestation a pris fin aux environs de 19 heures quand les derniers contestataires ont levé un sit-in organisé devant préfecture de Loire-Atlantique, défendue par de très nombreuses forces de l’ordre. Quatorze personnes ont été interpellées. En milieu d’après-midi, les quelque 1.200 manifestants ont été immobilisés devant la préfecture par les forces de l’ordre. Visées par des projectiles, les forces de l’ordre ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Le face-à-face tendu a duré environ 45 minutes. Peu après 17H00, des groupes ont causé quelques dégâts dans les rues avoisinantes: des poubelles brûlées, une vitrine d’agence bancaire brisée.

A Toulouse deux manifestations ont eu lieu. L’une, a débuté à 11 heures. Intitulée « Non au barrage de Sivens non aux violences policières », autorisée et particulièrement tranquille, elle a rassemblé 300 personnes à l’appel des partis réformistes (EELV, PCF, PG, NP A). La deuxième manifestation toulousaine – non autorisée – a réuni plus de 400 personnes très encadrées par la police. Les manifestants se sont d’abord rassemblés sur une artère commerçante du centre-ville, près d’un mois après la mort de Rémi Fraisse. « Un meurtre n’est pas une bavure, Rémi Fraisse n’est pas un cas isolé, fin au permis de tuer », clamait une banderole.Une partie du cortège a traversé la Garonne et gagné le quartier Saint-Cyprien où le face-à-face s’est tendu. Les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes quand certains manifestants tentaient de déborder le dispositif destiné à les contenir. En retrait, un manifestant a frappé à coups de masse la vitre protégée d’une agence bancaire. Un abribus a aussi été endommagé. Il y a eu au moins 12 interpellations.

Les combattants des FARC ont mené une nouvelle attaque, qui a causé la mort d’un policier dans l’île touristique de Gorgona, au large du Pacifique. Quatre policiers ont également été blessés à la suite de cette offensive menée à l’aube dans cette réserve naturelle, à une trentaine de kilomètres des côtes. Trois autres ont été portés disparus.

Par ailleurs, les FARc ont accepté de libérer le général Ruben Alzate et de ses deux accompagnateurs, un caporal et une conseillère de l’armée, capturés par la guérilla dimanche dans la province du Choco, sur la côte Pacifique, ainsi que celle de deux soldats enlevés le 9 novembre dans la province d’Arauca, près de la frontière avec le Venezuela.

Trois manifestants ont été jugés à Paris suite à la manifestation du 29 octobre dernier en hommage à Rémi Fraisse, assassiné par la police. L’ambiance était tendue au tribunal : la plupart des soutiens ont été interdits d’entrée, une personne a été évacuée, les policiers ont menacé les manifestants rassemblés, etc… Le sujet de Rémi Fraisse et des violences policières a été systématiquement évité et refusé par le juge. Les trois personnes ont été condamnées à : 4 mois avec sursis et 200€ d’amende ferme pour le premier (pour peinture sur le sol, utilisation d’un haut-parleur et refus de signalétique), 1000€ d’amende avec sursis pour le second (jet de canette et crachat), et 700€ d’amende avec sursis pour le troisième (jet de canettes).

D’autres procès se tiendront dans les prochaines semaines suites aux manifestations parisiennes.

Manifestation du 29 octobre à Paris

Manifestation du 29 octobre à Paris

Correctif : Le rassemblement aura lieu ce mardi et non ce lundi !

Alfon Fernandez est un jeune antifa qui avait été arrêté le 14 novembre 2012 lors de la grève générale européenne en se rendant à un piquet. Il était accusé de détention d’explosifs et placé en détention provisoire, sous un régime de haute sécurité (FIES), en attente du jugement. Dans les trois semaines qui ont suivi cette arrestation, ses amis et ses voisins mais aussi de nombreuses organisations politiques et sociales se sont mobilisées pour dénoncer un montage policier et réclamer sa libération dans des dizaines de villes espagnoles.

Suite à cette énorme mobilisation sous le mot d’ordre « Alfon Libertad ! », Alfon avait été libéré le 9 janvier 2013. A présent, le procès d’Alfon aura lieu le 25 novembre 2014, l’accusation demandant huit ans de prison sur base d’un dossier très largement dénoncé comme un montage. Rassemblement à Bruxelles ce mardi 25 novembre place du Luxembourg de 13H00 à 14H00.

Belgique/Espagne: Rassemblement pour Alfon mardi 25 (et pas lundi!)

Ce jeudi, un tribunal du Telengana a acté la libération sous caution de Narayan Sanyal, 81 ans, ancien membre du Politburo et du comité central du CPI(maoïste). Membre haut placé et dirigeant du mouvement communiste au Bengale, Narayan Sanyal avait rejoint le Communist Party of India – Marxist-Leninist dans les années soixante. Il avait alors quitté son emploi dans une banque à Calcutta pour rejoindre le mouvement de l’époque, dirigé par Charu Mazumdar. Après la scission dans le parti, il a été muté au Bihar pour reprendre le leadership de la section locale, au début des années 70. Il fut ensuite arrêté et incarcéré à Calcutta. Il est resté détenu jusqu’à la prise de pouvoir du Left Front, lequel a prononcé une amnistie générale à l’égard des dirigeants du mouvement communiste dans l’état. Peu après sa libération – il y a une quarantaine d’années – il est retourné au Bihar, pour poursuivre le travail, cette fois dans le CPI-ML – Party Unity (PU), une des branches issues du CPI-ML et union d’anciens dirigeants du Bihar et du Bengale. Il y a travaillé dans les villages pour renforcer l’impact et les racines du parti qui a ensuite fusionné avec le People’s War Group pour enfin devenir le CPI(maoïste) actuel. Il avait alors pour mission de développer les manuels d’études scolaires pour les enfants et les adolescents. Il avait été arrêté il y a près de dix ans au Chhattisgarh et a été détenu dans plusieurs prisons du centre de l’Inde. Hier, c’est de la prison de Hazaribagh qu’il est sorti libre, accompagné de ses soeurs.

Narayan Sanyal

Narayan Sanyal

Ce 21 novembre, des dizaines de milliers de mexicains ont manifesté à travers le pays lors d’une journée d’action autour du massacre des 43 étudiants par la police et la mafia mexicaine. Des affrontements ont surtout éclaté dans la capitale où 30’000 personnes (selon la police) se sont rassemblées, les manifestants ont également bloqué l’aéroport. Hier, le 20 novembre, les autorités avaient annulé le défilé marquant la révolution 1910 craignant d’autres émeutes.

Le 14 novembre, le procureur a demandé à ce que Chiara, Claudio, Mattia et Niccolò soient condamnés à 9 ans et 6 mois de prison ferme pour des actions de sabotage au chantier de Chiamonte, contre le TGV de la ligne Lyon-Turin. Les prisonniers sont accusés d’attentat terroriste avec engin pouvant causer la mort, détention et transport d’armes de guerre, dégâts par incendie et violences contre policiers. ‘Lyon Turin Ferroviaire’ demande également 50’000€ de dédommagement. Le tribunal-bunker situé à l’intérieur de la prison rendra sa décision le 17 décembre prochain. Une vingtaine de rassemblements ont eu lieu en Italie dont une grande manifestation à Turin.

Délégation du SRI au procès des 4 No-Tav en mai 2014

L’EFF (Electronic Frontier Foundation, ONG américaine contre la surveillance numérique) et Amnesty International viennent de dévoiler un logiciel nommé Detekt. Ce programme une fois installé permet de détecter les spywares gouvernementaux les plus connus. Pour le moment, Detekt n’est disponible que pour Windows puisque c’est l’OS le plus utilisé. Detekt fonctionne sous Windows XP, Vista, 7, 8 et 8.1. Notons qu’un bug empêche Detekt de fonctionner sous les versions 64bits de Windows 8.1, le bug devrait être résolu très bientôt.

Pour utiliser Detekt :

Telecharger l’éxécutable sur le site officiel.

Coupez votre connexion internet.

Coupez tous les programmes en cours d’exécution.

Clic-droit sur detekt.exe et ‘Executer en tant qu’administrateur’.

Detekt

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