Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dans le courant de la semaine dernière, les autorités ont arrêté le dirigeant maoïste Hemant Manfavi, alias Bijja, dans le Dantewada. Bijja est notamment accusé d’avoir pris part à l’attaque contre la CRPF en avril 2010. Au cours d’une fusillade longue de trois heures, les maoïstes avaient abattu 76 soldats. Les autorités prétendent qu’il serait responsable du meurtre d’au moins 136 membres des forces de sécurité au cours de ces cinq dernières années.

Dans le district de Gumla, la police locale et des membres de la CRPF ont déclenché une action lorsqu’elles ont été informée de la présence de Sushil Ganju dans la zone. L’homme, recherché dans le cadre de différentes affaires reliées à la guérilla maoïste, a été rapidement capturé. Les soldats ont saisi 18000 roupies sur lui, ainsi que des documents et des journaux contenant de nombreuses informations sur les activités et l’organisation des maoïstes dans le district. Selon le commissaire de police local, il serait accusé dans une quinzaine d’affaires de violence attribuées aux maoïstes.

Une femme commandant maoïstes, recherchée dans le cadre d’une douzaines d’affaires de violence naxalite, a été arrêtée dans le district de Kanker, dans le Chhattisgarh. Laxmi Salaam (32 ans) a été capturée par une équipe conjointe de la police locale et de la Border Security Force dans son village natal. Après avoir encerclé le village, les soldats l’ont capturée. D’après les autorités, elle est active dans le mouvement maoïste depuis 14 ans au cours desquels elle a assumé divers postes cruciaux. Elle est actuellement le commandant de la milice de Sambalpur Jan. Sa tête avait récemment été mise à prix.

Il y a deux semaines, la Turquie avait placé en détention un groupe d’environ 250 personnes appartenant au Parti de l’union démocratique (PYD) ou à sa milice armée, les Unités de protection du peuple (YPG), qui avait franchi la frontière en provenance de la ville de Kobané, assiégée par les jihadistes du groupe Etat islamique. Ces réfugiés ont été retenus, officiellement pour vérification d’identité, par les autorités turques qui les soupçonnent d’être liées au PKK. Une centaine d’entre eux avaient été remis en liberté la semaine dernière et avaient rejoint à Kobané les combattants kurdes qui luttent contre l’EI. Les autres avaient entamé une grève de la faim pour dénoncer leur détention dans une salle de sports de la ville frontalière turque de Suruç.

Une manifestation de lycéens a donné lieu lundi matin à des incidents à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris. Les incidents ont éclaté vers 10H00, en marge d’un rassemblement à la mémoire de Rémi Fraisse devant le lycée Paul-Eluard, selon une source policière. Un groupe de quelque 150 personnes a décidé de se rendre dans le centre de Saint-Denis. Entre le lycée et le centre-ville, des voitures ont été caillassées et quelques vitrines brisées. Face à ces incidents, un important dispositif de 200 policiers a été mobilisé. Un hélicoptère a tournoyé au-dessus de la ville. Au total, six lycées ont été perturbés lundi matin en Seine-Saint-Denis par des rassemblements contre les violences policières et en mémoire de Rémi.

France: Incidents à une manifestation lycéenne

Les autorités indigènes nasa ont condamné dimanche sept guérilleros des FARC (parmi lesquels plusieurs indigènes nasa, et deux mineurs) à des peines allant de 20 coups de fouet à 60 ans de prison pour le meurtre de deux miliciens, au terme d’un procès qui a duré quatre heures.​ Les guérilleros avaient abattu les miliciens à Toribio, dans le département de Cauca (ouest) qui avaient retiré une pancarte commémorant la mort d’Alfonso Cano, le dirigeant des FARC abattu par l’armée en novembre 2011 dans ce même département de Cauca. La communauté indigène représentait 1,4 million de personnes en 2005, date du dernier recensement, sur une population totale de plus de 48 millions en Colombie.

Plusieurs centaines de manifestants masqués ont attaqués samedi 8 novembre le siège du gouvernement de l’État du Guerrero à Chilpancingo après la confirmation de l’assassinat des 43 manifestants étudiants. Ils ont caillassé le bâtiment et lancés des cocktails Molotov. Dix véhicules ont été incendiés, y compris des véhicules de police.

Mexique: Le siège de l’État de Guerrero attaqué par des manifestants

Dans la ville arabe de Kafr Cana, près de Haïfa (Nord) plusieurs milliers de personnes ont participé aux funérailles, samedi 8 novembre, d’un jeune homme de 22 ans, Kheir Hamdan, tué la nuit précédente par un policier israélien. Un « meurtre de sang froid », selon le maire de la ville, et qui a provoqué la fureur des arabes palestiniens ayant la nationalité israélienne. Des affrontements avec la police ont eu lieu à l’entrée de Kafr Cana. Un appel à la grève générale des commerces et des écoles a été lancé. Pendant ce temps, les émeutes nocturnes se poursuivent dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est, comme Chouafat, Sur Baher ou Wadi Joz.

Palestine: Affrontements à Kofr Cana et à Jérusalem

Le tribunal marocain à la ville d‘El Aaiun a reporté mercredi 6 novembre, le procès de prisonniers politiques sahraouis Mahmoud Alhaisan et Abdelkarim Bouchalga jusqu’au 19 novembre. Lors de l’audience Mahmoud Alhaisan et le prisonniers Abdelkarim Bouchalga, accusés d’avoir participé à une manifestation pacifique réclamant à l’autodétermination du peuple sahraoui, ont scandé des slogans appelant à l’indépendance.

Le 8 novembre 2010, les forces d’occupation marocaines ont démantelé violemment et brûlé le « camp de protestation » de Gdeim Izik installé prés de la capitale sahraouie occupée d’El Aaiun par plus de 30 000 Sahraouis pour défendre leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Depuis ce démantèlement, 24 militants sahraouis croupissent encore à la prison de Salé (Maroc). Ce samedi 8, une était organisée à Paris pour dénoncer la politique de répression du pouvoir marocain, soutenir le peuple sahraoui pour la reconnaissance de son droit à l’autodétermination, et exiger la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et marocains.

L’AIEC (Association Intercommunale des Eaux du Condroz) a attaqué en référé le site internet ‘Page de Suie’ pour la publication en juin d’un article expliquant comment récupérer un accès normal à l’eau courant après la pose d’un réducteur de débit pour mauvais paiement. L’accusation demande une astreinte de 1000€ par jour de retard à dater de 8 jours après le jugement et la saisie du matériel ayant servi au détournement (une pompe et une citerne) pour le vendre au profit de l’AIEC. Le procès en référé aura lieu le 17 novembre, l’AIEC demandera également la coupure définitive de l’eau et une amende pour les dommages de plus de 8000€, le 18 novembre.

Des membres présumés d’un groupe criminel ont avoué avoir tué plus de 40 des étudiants disparus fin septembre au Mexique et avoir brûlé leurs cadavres, a annoncé vendredi le ministre mexicain de la Justice. Les 43 élèves-enseignants de l’école normale d’Ayotzinapa, disparus depuis que des bus les transportant pour une manifestation ont été attaqués par des policiers municipaux et des criminels à Iguala le 26 septembre. Les instigateurs présumés de cette attaque qui avait fait 6 morts et 25 blessés, l’ex-maire d’Iguala et son épouse, ont été arrêtés mardi.

Trois des suspects ont indiqué que les étudiants ont été tués après qu’ils leur ont été livrés par des policiers liés au groupe criminel des Guerreros Unidos, entre les villes d’Iguala et de Cocula, dans l’Etat de Guerrero. Selon leurs aveux, les corps ont été brûlés avec de l’essence, sur des bûchers de bois et de plastique, lors d’une opération qui a duré 14 heures. Ils ont ensuite brisé les restes avant d’en remplir des sacs en plastique et de les jeter dans une rivière. Les suspects n’ont pas donné de chiffres précis sur le nombre d’étudiants concernés, mais l’un d’entre eux a affirmé qu’ils étaient plus de 40.