Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux cadres naxalites, experts en fabrication d’IED, ont été arrêté dans un village du district de Sukma, dans le Chhattisgarh ce mercredi. Koyana Baghel (36 ans) et Sukhram Baghel (37 ans) ont été interpellés dans leur village natal de Bukrawada. Alors qu’elles avaient appris que les deux hommes prévoyaient d’organiser un meeting avec des villageois à Bukrawada, les autorités ont lancé une équipe conjointe de la CRPF et de la police locale vers la zone, située à 450 kilomètres de la capitale de l’état, Raipur. A l’arrivée des forces de sécurité, les guérilleros ont tenté de se retirer, mais ont rapidement été repris. Selon les autorités, les deux hommes agissent pour le compte du Katekalyan Area Committee du CPI(maoïste) et sont chargés de préparer et de poser des IED destinées à contrer les offensives des forces de sécurité. Leur tête avait d’ailleurs récemment été mise à prix car ils sont accusés d’avoir pris part à de multiples embuscades visant les soldats et policiers locaux.

Luk Vervaet enseignait aux détenus à la prison de Saint-Gilles. Il a été licencié par l’administration pénitentiaire en 2009 au motif qu’il représente un danger pour ses idées jugées extrémistes. Estimant avoir été exclu illégalement par l’État belge et a réclamé, vendredi, devant le tribunal civil de Bruxelles, des dédommagements moraux et pour perte de salaire. L’État, lui, affirme qu’en lien avec la lutte antiterroriste, il avait le pouvoir discrétionnaire d’interdire au professeur de continuer à enseigner dans les prisons. Une décision est attendue dans un mois.

Belgique: Luk Vervaet en justice contre l’Etat

L’inspecteur de police d’un commissariat du district de Sukma, dans le Chhattisgarh a annoncé que trois de ses hommes avaient été blessés mercredi soir à proximité du poste de police de Chintagufa. Ceux-ci se sont retrouvés face à une brigade de guérilleros alors qu’ils menaient, en compagnie de membres de la CRPF, une opération anti-maoïstes dans une zone forestière de la région. L’affrontement qui a résulté de cette rencontre a laissé trois policiers blessés.

Le 25 octobre les forces de sécurité ont empêché les femmes de se rassembler pour protester contre les agressions à l’acide visant les femmes et les jeunes filles devant le ministère de l’Intérieur. Elles se sont regroupées dans l’angle nord du parc Laleh à Téhéran, rue Fatemi. Les forces de sécurité ont chargé ce groupe et violement tabassé plusieurs femmes. Les agents ont arrêté des manifestantes et les ont emmenées vers des lieux inconnus.

Parmi les personnes arrêtées, l’avocate Nasrine Sotoudeh. Le régime lui avait interdit de plaider pendant trois ans parce qu’elle s’était chargée de défendre des prisonniers politiques et l’avait aussi emprisonnée pendant trois ans.

Iran: La police attaque une manifestation de femmes et enferme une avocate

Facebook utilise un système pour détecter les conversations ayant trait à des activités criminelles. Si cette nouvelle ne surprendra pas grand monde, le méthode est tout de même assez pro-active que pour être signalée. Un premier écrémage est effectué par des logiciels robots qui recherchent des mots ou des phrases spécifiques. L’activité réciproque des utilisateurs est également utilisée pour détecter les conversations ‘suspectes’: deux utilisateurs qui n’ont jamais communiqué avant, qui sont situés à des points géographiques différents ou qui n’ont pas d’amis en communs sont donc plus suspects. Cette technique avait déjà été utilisée par le FBI ( « Quelle est la personne que vous cachez à votre entourage ? » ).

Une fois que ce logiciel a fait cet écrémage, il envoie les chats suspects à des employés de Facebook qui décident si ceux-ci valent la peine d’être envoyés à la police. Facebook a déclaré « il est important pour nous d’avoir un logiciel qui génére peu de fau x positifs, nous ne voulons pas dédier une équipe à la sécurité ». Le réseau social s’est également défendu en affirmant que cette surveillance du site avait permis d’arrêter au moins un prédateur sexuel américain et un meurtrier espagnol. Le fait que Facebook peut transmettre les informations à la justice si elle le juge nécessaire est écrit dans ses conditions d’utilisation. Notons également que Facebook Messenger est l’un des moyens de communication les plus prisés au monde, loin devant les SMS.

Suite à la tentative d’exécution d’un militant fasciste israélien à Jérusalem la semaine dernière, la police a hier fait irruption au domicile du suspect avant de l’abattre ce 30 octobre au matin. Le militant d’extrême-droite militait pour que soit rasée l’esplanade des mosquées. Celle-ci a été fermée hier soir par la police israélienne par craintes de manifestations, elle a été ré-ouverte ce 30 octobre matin mais les hommes de moins de cinquante ans ne peuvent pas y pénétrer puisque c’est le profil type de l’émeutier selon les services de sécurité. Ces tensions donnent lieu à des affrontements en ce moment même.

Le commandant sous-zonal de Tirhut du parti maoïste, Ganesh Paswan (alias Ganseh Bharti alias Mantriji alias Gautam), opérant dans les districts de Muzaffarpur et Vaishali (Bihar) depuis près de douze ans, a été arrêté ce mardi en compagnie de trois autres guérilleros. En leur possession, la police a saisi des armes sophistiquées. D’après les autorités, Paswan gérait la collecte de l’impôt pour le compte du CPI(maoïste), mais il était également recherché pour sa prétendue implication dans une dizaines d’affaires reliées à la guérilla.

Dans l’Andhra Pradesh, un membre actif de la milice liée à un comité régional du CPI(maoïste) a été arrêté lundi soir au cours d’une opération conjointe menée par la police et la CRPF dans le district de Visakhapatnam. Il s’agirait de Gemmili Kesava Rao, alias Kesu. D’après la police locale, il aurait rejoint le mouvement maoïste il y a neuf ans et serait impliqué dans une vingtaine d’affaires. Sa tête était d’ailleurs mise à prix. Kesu est poursuivi pour plusieurs meurtres ainsi que plusieurs actions attribuées au CPI(maoïste).

Deux maoïstes recherchés par les autorités du Chhattisgarh ont été arrêtés par les forces de sécurité dans le district de Kanker ce mardi. Ayatu Ram Salam (30 ans) et Singaram Potai ont été capturés dans les forêts à proximité du commissariat de Badgaon par une équipe conjointe de la Border Security Force et de la police locale alors qu’elle effectuait des exercices de ratissage.

Deux combattants de la NPA ont été tués dans une fusillade avec les troupes gouvernementales hier après-midi dans le sud des Philippines. La fusillade a opposé, dans le village de Gupitan (province de Davao del Norte) un détachement du 60e bataillon d’infanterie à une colonne d’une trentaine de guérilleros. Des guérilleros pourraient avoir été blessés car les militaires ont pu récupérer sur les lieux du combat un AK47, deux M16 et un M14.

Suite au meurtre de Rémi Fraisse, la mobilisation ne faiblit pas. La thèse avancée à présent par le gouvernement -alors qu’il commence à admettre que c’est effectivement un gendarme qui a lancé la grenade- est que les gendarmes ont réagi en ‘légitime défense’ en lançant des grenades offensives mêlant TNT et gaz lacrymogène. Le gouvernement a précisé qu’il n’y aurait pas de suspension dans la gendarmerie et que les grenades offensives au TNT continueraient à être utilisées contre des manifestants.

A Paris, des centaines de personnes ont manifesté avec des casques hier soir.180 personnes ont été arrêtées suite à des affrontements. 33 personnes ont été gardées-à-vue (27 pour refus de prévèvement et 6 pour attroupement armé). Plusieurs personnes sont toujours en état d’arrestation.
A Rouen, une trentaine de manifestants ont occupé un centre de recrutement de la gendarmerie, quatre personnes ont été arrêtées puis relâchées. Voir la vidéo.

Des dizaines de rassemblements ont eu lieu et continuent à avoir lieu partout en France, en Italie et à Bruxelles (voir notre article).
Vous pouvez consulter une liste à jour de tous les rassemblements ici (désolé c’est sur Facebook, mais il ne faut pas de compte pour consulter la liste).

France : La mobilisation pour Rémi Fraisse ne faiblit pas