Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un jeune homme est décédé dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn) dans le contexte d’affrontements avec les gendarmes qui a suivi la manifestation de 7.000 personnes contre le projet de barrage. Les circonstances précises entourant le décès de Rémi, 21 ans, sont encore très floues. Sa mort a eu lieu dans le contexte d’affrontements avec les gendarmes vers 02H00 du matin.

A deux kilomètres environ du rassemblement, à proximité immédiate des parties du chantier qui ont commencé à être aménagées, des affrontements ont eu lieu à partir de 16 h 30 entre 100 et 150 manifestants cagoulés qui se sont affrontés à environ 200 gendarmes mobiles (renforcés en fin d’après-midi avec l’arrivée de nouveaux cars). Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Plusieurs blessés parmi les opposants étaient dénombrés.

France: Un mort lors des affrontements au barrage du Sivens

La police belge va louer des agents de sécurité et des caméras de surveillance mobiles pour assurer la sécurité, mardi prochain, lors de la visite de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement à Nieuport et Ypres pour une cérémonie du souvenir marquant le centenaire de la Première Guerre mondiale. En complément des services de police habituels, 45 agents de firmes de sécurité privées et des caméras de haute technologie de Securitas seront utilisées.

« Nos agents se chargeront de la sécurité des biens de la Chancellerie, mais n’interviendront pas, cela reste une compétence exclusive de la police fédérale », explique Régis Gaspar, directeur de Securitas. Cette innovation trouve son origine dans la création en juillet d’un Centre d’innovation pour la sécurité, mis en place par l’Université de Gand, les autorités publiques et le secteur privé pour travailler sur des projets concrets.

Un homme qui avait fait de la récupération de nourriture dans la poubelle d’un supermarché près de Nantes a été jugé grâce à un prélèvement ADN. Le procureur réclame trois mois de prison ferme pour « vol par escalade ». L’absurdité de cette affaire et des moyens mis en oeuvre est expliquée par le lieu : les lieux proches de la ZAD font l’objet d’une criminalisation poussée. La personne qui a été jugée avait d’ailleurs déjà été condamnée pour une action contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Le procureur a fait valoir que l’homme était interdit de département, avait refusé de donner son ADN et qu’il était coupable de « vol en réunion par escalade ». L’utilisation d’une telle répression pour un « délit de droit commun » en fait une « infraction politique » a répondu l’avocat. Le tribunal a finalement condamné la personne a 3 mois de prison avec sursis et à 105 heures de travail obligatoire.

La direction de la SNCB a annoncé vendredi prendre des sanctions contre une centaine de travailleurs ayant participé aux actions spontanées à La Louvière, Charleroi et Liège. Les cheminots ayant participé aux « grèves sauvages » se verront retenir 12,50 euros sur leurs primes et recevront une réprimande sévère. Le direction de la SNCB indique « appliquer les règles prévues dans le statut disciplinaire tel que négocié avec les syndicats ».

À partir de 9h30, hier jeudi 23 octobre, un impressionnant dispositif policier (plus de 15 cars de CRS sur les lieux) a violemment expulsé le 103-105 avenue de Lodève à Montpellier. Une centaine de personnes habitaient là depuis avril. Connu sous le nom de Luttopia, le squat proposait une sorte d’hébergement social, abritant jeunes sans toit, travailleurs pauvres, familles en demande du droit d’asile, sans papiers… Même la préfecture y envoyait des familles…

L’expulsion ne s’est pas déroulée sans heurts: les policiers ont eu du mal à venir à bout de l’expulsion, une personne était suspendue sur une corde entre deux des bâtiments occupés, plusieurs personnes se sont mises pacifiquement sur le chemin des policiers qui ont tapé dans le tas. Plusieurs personnes ont été tabassées (une personne a eu le nez cassé), cinq ont été placées en garde à vue.

France: Violente expulsion d’un squat à Montpellier

Edward Snowden, ex-informaticien employé par la NSA, avait révélé en 2013 que les Etats-Unis avaient mis en place une service de surveillance du net qui étend ses ramifications partout sur le web, mais aussi sur les téléphones portables. Les documents transmis par l’informaticien montraient qu’une ingénierie informatique secrète a bien été mise en place par les États-Unis pour avoir la capacité de surveiller tous les échanges des internautes de la planète. Edward Snowden, toujours coincé en Russie, est intervenu hier jeudi, par vidéoconférence, devant une salle comble à Bruxelles, au Festival des Libertés.

1er extrait de l’intervention d’Edward Snowden

2e extrait de l’intervention d’Edward Snowden

2e extrait de l’intervention d’Edward Snowden

Bruxelles: Snowden fait salle comble au Festival des Libertés

Le 5 octobre, Mumia Abu-Jamal adressé via un message enregistré l’ouverture au Goddard College, au Vermont. La réaction du monde politique à cette intervention a été rapide: Le projet de Loi « Relief Act Revictimisation » privant les prisonniers de Pennsylvanie de leur droit d’expression (notamment à propos de leur condamnation) a été adopté, en procédure d’urgence, par les deux chambres de l’Etat : A la Chambre des Représentants par un vote unanime des 197 députés, républicains et démocrates ; au Sénat par 37 voix pour et 11 contre. Le gouverneur, Tom Corbett, devrait promulguer cette Loi dans les prochains jours.

Pourtant, même les commentateurs de la presse américaine qui considèrent Mumia ont critiqué cette loi qui a pour seul objectif est de bâillonner Mumia Abu-Jamal au détriment des droits de tous les autres prisonniers. Les organisations soutenant Mumia ont prévu une journée de mobilisation le 22 octobre.

Ecouter la réaction de Mumia Abu-Jamal à propos de cette nouvelle loi

Nouvelle arrestation hier jeudi, pour Stella Antoniou (30 ans), accusée d’implication dans l’organisation « Conspiration des cellules de feu » et mise en liberté provisoire conditionnelle en attendant son procès (qui doit se tenir le 2 mars 2015). Il lui est reproché d’avoir violé la condition de résider dans son logement. Comme elle a refusé de donner son échantillon ADN, sept policiers l’on brutalisée, lui arrachant des cheveux et la faisant suffoquer.

Grèce: Stella Antoniou réarrêtée et brutalisée

Ce 24 octobre, Georges Ibrahim Abdallah entamera sa 31ème année de prison. Georges avait été condamné pour les actions de la Fraction Armée Révolutionnaire Libanaise à Paris en 1984. Georges est depuis 30 ans un prisonnier communiste, anti-impérialiste et anti-sioniste en France, gardé incarcéré sous pression directe de l’administration américaine et refusant de renier sa lutte.

Rassemblement de 17h30 à 18h30 devant la résidence de l’ambassadeur de France à Bruxelles Boulevard du Régent 42, Bruxelles (Métro Arts-Loi)

Bruxelles: Rassemblement en début de soirée pour Georges Abdallah