Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Après avoir constitué une cellule spéciale, composée de policiers anversois et bruxellois pour identifier parmi les dockers d’Anvers et les milieux anarchistes et d’extrême-gauche, les manifestants qui avaient pris part aux affrontements avec la police lors de la gigantesque manifestation du 6 novembre, et après avoir annoncé qu’une quinzaine d’entre-eux avaient été identifiés, la police a procédé ce matin à 11 attestations, dont 4 avec mandats d’arrêt. Si les personnes arrêtées l’ont été à plusieurs endroits du pays, c’est la police de la zone Bruxelles-Ixelles qui a coordonné l’opération, ce qui laisse penser que c’est à Bruxelles qu’a eu lieu le plis grand nombre d’arrestations.

Une personne aurait été relaxée, 4 inculpées, on ignore ce qu’il est advenu des personnes qui ont été interpellées sans mandat d’arrêt (avec mandat d’amener).

Les personnes arrêtées qui seront inculpées passeront en composition le 4 décembre à Bruxelles (pour les procédure en flamand) et le 16 janvier à Bruxelles également (pour les procédures en français).

Manifestation du 6 novembre

Manifestation du 6 novembre

Deux présumés maoïstes, dont une femme, ont été tués dans une fusillade avec les forces de sécurité après que des policiers aient organisé une descente dans un camp de transit dans le district de Bijapur, Chhattisgarh ce mardi. Agissant sur base de renseignements ayant signalé la présence de guérilleros dans les jungles de la région de Mirtoor, située à environ 400 km de la capitale de l’état, un contingent de la Special Task Force et de la police locale s’est mobilisé et s’est rendu sur place. En arrivant, les soldats ont immédiatement encerclé la zone et c’est à ce moment, d’après les autorités, que les maoïstes auraient ouvert le feu. La fusillade a duré plus de deux heures avant que les guérilleros ne battent en retraite. A l’issue de celle-ci, le site a été passé au peigne fin par les forces de sécurité qui ont découvert deux corps en uniforme naxalite. En outre, ils ont également découvert plusieurs armes, de la littérature maoïste et des explosifs.

Le protocole qui permet d’accéder à des sites internet (http) est non-sécurisé. Il est très facile pour un hacker (gouvernemental ou privé) de s’interposer entre un utilisateur et un site internet. Pour sécuriser le protocole internet, on a utilisé depuis plusieurs années le chiffrement SSL : cela est visible pour l’utilisateur lorsqu’il visite une adresse qui commence par https. Dans la pratique https permet d’abord de chiffrer (avec une relative efficacité) la connexion entre un utilisateur et un site web, https permet également de garantir l’authenticité d’un site internet (signature). L’utilisateur peut dés lors être certain qu’il accède effectivement au site web qu’il veut visiter et non pas au clone d’une page web, créée par un attaquant. Le problème est que ces chiffrement/signature SSL sont compliqués à mettre en oeuvre pour plusieurs raisons : ils sont techniquement compliqués à mettre en oeuvre, les certificats sont délivrés par des instances bureaucratiques (les ‘CA’ pour Autorités de Certifications), de plus ces certificats sont payants à hauteur d’un minimum de 80€/an.

Lorsque l’on accède à certains sites militants, on peut souvent voir un message « cette connexion n’est pas sécurisée » ou « l’identité de ce site n’a pas pu être vérifiée », ou « le certificat de ce site web a expiré ». Ces messages qui sont souvent des faux-positifs -mais pas toujours- sont pénibles pour les militants soucieux de leur sécurité informatique. Ceci pose des problèmes, particulièrement dans les sites à publication ouverte où l’utilisateur doit être absolument certain qu’il n’est pas sur un site policier et que sa connexion n’est pas espionnée.

Ce problème pourrait être résolu d’ici une année : une alliance entre la fondation de logiciels open-source Mozilla, l’association progressiste américaine EFF (Electronic Frontier Foundation), et des constructeurs veut lancer une nouvelle Autorité de Certification d’ici à l’été 2015. Cette CA, baptisée « Let’s Encrypt » délivrera des certificats SSL gratuits, avec des démarches administratives simplifiées à l’extrême et surtout la gratuité d’utilisation. Let’s encrypt veut réduire le temps d’installation nécéssaire à 30 secondes contre 2 à 3 heures actuellement. La présence de Mozilla et de l’EFF dans l’association permet également de faire confiance à ce projet open-source, malgré la présence d’autres acteurs plus douteux, comme Cisco, qui veulent probablement redorer leur image après les fuites de Snowden.

Le déploiement de Let’s Encrypt est donc une excellente nouvelle pour la sécurité informatique. Voir le site officiel.

Internet : Vers des certifications SSL accessibles à tous

Le Sénat des Etats-Unis a tué dans l’oeuf mardi le projet de réforme de l’appareil de surveillance américain faisant suite aux révélations d’Edward Snowden, malgré le soutien de Barack Obama, de la Silicon Valley et des défenseurs des libertés individuelles. Le projet, nommé USA Freedom Act, visait à renouveler et modifier le Patriot Act adopté en urgence après les attentats du 11 septembre, de façon à restreindre les capacités de surveillance de la NSA aux Etats-Unis et à en accroître la transparence.

Les partisans de la réforme ont recueilli 58 voix sur 100 lors d’un vote de procédure, alors que 60 étaient requises pour mettre le texte à l’ordre du jour de la chambre haute du Congrès et ouvrir le débat. La quasi-totalité des républicains ont voté contre, hostiles à une remise en cause trop radicale, selon eux, des pouvoirs de l’Agence nationale de sécurité (NSA). L’échec de mardi devrait repousser à 2015, sauf coup de théâtre, tout débat sur la réforme de la NSA, avec une date butoir au 1er juin 2015, quand une loi régulant l’agence doit être renouvelée par le Congrès ou expirer totalement.

USA: Le Sénat bloque une réforme de la NSA

Des heurts ont opposé des policiers à des manifestants mercredi à Hong Kong alors qu’un petit groupe de protestataires masqués tentait de faire irruption dans le Conseil législatif de l’ancienne colonie britannique. Une centaine de policiers ont fait usage de leurs bâtons et de gaz au poivre contre les manifestants aux premières heures mercredi. Quatre personnes ont été interpellées.

Ces heurts sont survenus quelques heures après le démantèlement de barricades par les autorités, suite à une première décision de justice visant à réduire l’étendue des sites occupés depuis le 28 septembre par les manifestants. Ces derniers réclament l’instauration d’un véritable suffrage universel dans le territoire sous tutelle chinoise. Les échauffourées ont éclaté lorsque une dizaine de personnes masquées ont forcé une porte d’entrée du Conseil législatif à l’aide de barricades. Au moins l’une d’entre elles a réussi à pénétrer dans le bâtiment avant d’en être expulsée. Une séance parlementaire prévue mercredi a été annulée, de même que les visites du public, a dit le gouvernement local.

Hong-Kong: Nouveaux affrontements

La police du district de Gadchiroli a arrêté une jeune femme au cours d’une opération sécuritaire vendredi dernier. La guérillero, identifiée comme étant Vasanti, alias Savita Pandu Potem, est âgée de 25 ans et est accusée de 62 délits criminels. Potem a rejoint le mouvement maoïste en 2004 et fut commandant de brigade dans le district de Bijapur entre 2006 et 2010. Son mari, Madhu, était également actif et opérait dans l’Andhra Pradesh. Il est décédé en 2006. Vasanti a comparu devant un tribunal de Gachiroli qui l’a placée en détention provisoire.

Deux soldats de l’unité d’élite CoBRA de la CRPF ont été blessés ce lundi dans une fusillade entre les forces de sécurité et les maoïstes dans le district de Sukma. Le combat a eu lieu dans une forêt à proximité du poste de police de Chintagufa lorsqu’une équipe conjointe composée de soldats CoBRA et de la police locale menait une opération de contre-insurrection. Lorsque les forces de sécurité établissaient un cordon de sécurité autour de zone forestière, un groupe de guérilleros armés a ouvert le feu. Après plus d’une heure d’échange de tirs, les maoïstes ont battu en retraite après avoir blessé deux soldats. Des renforts ont immédiatement été envoyé sur place, ainsi qu’un hélicoptère pour évacuer les deux blessés. Depuis, les forces de sécurité poursuivent les recherches pour capturer ce groupe de guérilleros.

La BibLibre organise un e discussion sur les problèmes que posent la répression et les tentatives pour s’y opposer. Il sera question de « la lime », une initiative lancée il y a quelques années à Bruxelles pour s’organiser de façon autonome. Un avocat impliqué dans la défense du mouvement social devrait aussi être présent. Ce mardi 18 novembre 19H00, à la BibLibre, 131 av. Buyl, Ixelles

Bruxelles: Echanges sur la répression ce mardi soir

Un nouveau procès se tient actuellement devant la Cour d’Assises à Paris visant sept prisonniers politiques basques : Marina Bernado Bonanza, Zigor Garro Perez, Mikel Karrera Sarobe, Borja Gutierrez Elordui, Oihan Barandalla Goñi, Ibon Goieaskoetxea Arronategi, Iurgi Mendinueta Mintegi. Tous ont déjà été condamnés, certains plusieurs fois, en Correctionnelle voire en Assises. Le procès concerne une série d’attaque à mains armées que l’accusation met sur le compte de la logistique d’ETA, contre des entreprises fabriquant ou vendant des plaques minéralogiques, des armes et munitions, des produits chimiques entrant dans la composition d’explosifs, ou de matériel servant à la sécurisation de papiers d’identité.

France/Pays basque: Procès à Paris

Muzaffer Acunbay se fait arrêté en 1990 en Turquie comme militant du parti révolutionnaire clandestin TKP/ML. Il a été torturé et condamné à la prison à perpétuité. Il a fait plusieurs grève de la faim. Après des nombreuses années d’épreuve et de résistance, Muzaffer Acunbay a été libéré en très mauvaise santé. Il s’est réfugié en Suisse où il a obtenu le statut de réfugié politique. Depuis 1951, la Suisse ne peut renvoyer des réfugié politiques en Turquie.

Le 22 avril 2014, Acunbay avait écrit aux autorités pour savoir, s’il n’était pas recherché par Interpol, s’il pouvait sortir de Suisse pour aller en vacance en Grèce, ils lui ont répondu qu’il pouvait aller en Grèce. Le 20 juillet, Muzaffer Acunbay se fait arrêter en Grèce et les autorités grecques ont décidé de le livrer à la Turquie. Une campagne de libération a lieu en Grèce, en Allemagne et en Suisse. Un rassemblement a lieu aujourd’hui devant le consulat de Turquie à Berlin.

Grèce: Muzaffer Acunbay menacé d’extradition