Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La Defensoría Popular est un collectif créé dans les années 2008 par un groupe de travailleurs (avocats, procureurs et étudiants) pour pour défendre pénalement les personnes, les travailleurs, les organisations syndicales ou estudiantines engagées dans les luttes sociales au Chili. Defensoría Popular est présent dans la rue, dans chaque manifestation et dans les tribunaux. Defensoría Popular dénonce l’utilisation de la loi antiterroriste et a démontré l’utilisation de montages policiers dans des procès contre des militants étudiants, syndicaux, sociaux et les Mapuche. Dans le procès « Caso bombas », le collectif a pu démontrer la violation des droits de la défense et dévoiler les montages policiers à l’encontre d’anarchistes arrêtés arbitrairement, séquestrés et déclarés coupables avant que les tribunaux ne disposent des « pièces à conviction ».

Deux de ses membres, avocats, effectuent une tournée en Europe pour présenter son action. La conférence organisée au Pianofabriek, ce vendredi 28, à 19H00 permettra de découvrir ce collectif.

Le 22 novembre, une des deux conférencières, l’avocate membre de la Defensoría Popular, María Ribera, a été détenue à l’aéroport Charles de Gaule de Paris par des policiers français qui n’ayant trouvé aucun motif pour lui interdire l’entrée, ont justifié sa rétention pour des motifs politiques. A sa descente d’avion, les policiers ont retenu son passeport et l’ont conduite dans une salle d’interrogatoire et ensuite dans une cellule, où elle est restée enfermée plusieurs heures. Ils l’ont interrogé sur les motifs de son voyage et disposaient de toute son histoire politique y compris des informations concernant sa détention par la police militaire à l’époque de la dictature de Pinochet.

Le site de Defensoria Popular

Belgique/Chili: Conférence sur la Defensoria Popular

De Seattle à New York, en passant par Chicago et Los Angeles, des milliers d’Américains sont descendus dans les rues lundi soir, après la décision de ne pas poursuivre un policier blanc qui avait tué un jeune Noir à Ferguson en août. Des centaines de manifestants ont convergé sur Times Square à New York, avec des panneaux noirs affirmant «le racisme tue» et dénonçant le racisme de la police. «Pas de justice pas de paix», scandaient des manifestants, dont le flot a grossi au fil des heures. La police était omniprésente avec un hélicoptère qui survolait également la place. Le chef de la police new-yorkaise avait fait le déplacement à Times Square, où quelqu’un lui a lancé un liquide rouge à la figure.Deux autres manifestations avaient lieu à ce moment à New-York.

A Washington, plusieurs centaines de protestataires se sont aussi réunis devant la Maison Blanche, scandant «les mains en l’air ne tirez pas», le slogan devenu cri de ralliement des manifestants de Ferguson. Des manifestations — largement préparées à l’avance, tant la décision du grand jury s’est faite attendre — ont également eu lieu à Boston, Philadelphie, Denver, Seattle, ou encore Chicago et Salt Lake City, pour la plupart sans heurts graves. A Oakland quelque 2.000 personnes ont bloqué une autoroute, et il y a eu de nombreuses arrestations. A Los Angeles, des manifestants ont sans succès tenté d’entrer sur les autoroutes mais les policiers les en ont empêchés.

Manifestation à Seattle

EDIT: Deux agents du FBI ont été touchés par des tirs près de Ferguson mercredi.

Manifestation à Seattle

Deux des suspects, des dockers anversois, nient toute implication dans les affrontements survenus lors de la manifestation. Le troisième, un étudiant, reconnaît quant à lui avoir jeté des pierres ainsi qu’une poubelle. Selon les avocats des suspects, l’enquête concernant leurs clients est achevée et le parquet de Bruxelles demandera vraisemblablement leur renvoi devant le tribunal correctionnel en chambre du conseil. La date n’a pas encore été fixée.

Une centaine de policiers ont été blessés lors des incidents survenus en marge de la manifestation nationale du 6 novembre. Onze véhicules ont été incendiés et 62 autres endommagés. La police a intercepté le jour même 43 personnes dont deux ont été arrêtés judiciairement. Jeudi dernier, la police bruxelloise a encore intercepté 12 personnes. Quatre d’entre elles ont été citées à comparaître en procédure accélérée les 4 décembre et 16 janvier prochains. Cinq personnes ont comparu devant un juge d’instruction, qui a délivré trois mandats d’arrêt et relâché deux personnes.

Le 24 novembre 2014, l’anarchiste prisonnier Nikos Romanos, en grève de la faim depuis le 10 novembre, a été transféré en urgence depuis les prisons de Koridallos à l’hôpital Gennimatas. Un rassemblement de solidarité a été appelé le lendemain (hier mardi, donc) devant l’hôpital.

Banderole sur l’école Polytechnique : « Solidarité avec l’anarchiste Nikos Romanos en grève de la faim depuis le 10/11 »

Banderole sur l’école Polytechnique : « Solidarité avec l’anarchiste Nikos Romanos en grève de la faim depuis le 10/11 »

Vendredi 21 novembre, Lomé, capitale du Togo, une manifestation qui réclamait une série de réformes au gouvernement, notamment une limitation du nombre de mandats présidentiels a été violemment dispersée par la police, on compte au moins deux blessés graves. L’autre rassemblement, en soutien au président Faure Gnassingbé, n’a bien sûr subit aucun assaut. Faure Gnassingbé a remplacé à la présidence du Togo son père, Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé le pays pendant 38 ans au service des intérêts français dans la sous région, et exécuté des centaines d’opposants.

Faure Gnassingbé, avec l’appui de l’armée, prendra le pouvoir au lendemain du décès de son père, mais la pression de la communauté internationale le forcera à se présenter comme candidat à l’élection présidentielle de 2005. L’armée, dévouée au clan Gnassingbé, fera irruption dans les bureaux de vote et des urnes disparaitront, mais la France se déclarera satisfaite du déroulement de l’élection, tandis que l’opposition sera massacrée. En 2010, c’est le système de transmission des résultats qui sera changé au dernier moment, suite à des « pannes », et le président sera « réélu ». Faure Gnassingbé a pour le moment la possibilité de se présenter de façon illimitée à des élections présidentielles qui, par fraude, lui donneront toujours la victoire. Fidèle soutien de la politique impérialiste de la France, il a envoyé, il y a peu, son armée combattre les civils révoltés au Burkina Fasso.

Togo: Manifestation anti-présidentielle réprimée

Des dizaines d’organisateurs étudiants du Pole Démocratique, le bloc de gauche (FPLP) des étudiants à l’Université de Bir Zeit à Ramallah, ont manifesté et se sont opposés à la visite du Consul français à l’Université le mercredi 19 novembre. Les étudiants l’ont déclaré indésirable à l’Université, en tant que représentant d’un État colonialiste. En outre, ils ont exigé la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le prisonnier politique arabe libanais dans les prisons françaises, qui militait au Parti Communiste Libanais et au Front Populaire pour la Libération de la Palestine, et est emprisonné depuis 1984.

Palestine: Le consul de France interpellé pour Georges Abdallah

La Police nationale péruvienne a capturé deux frères qu’elle accuse d’être membre du PCP-SL. Michel-Ange et Franklin Tiquillahuanca Flores, alias les camarade « Bagner » et camarade « Homer » sont natifs de Huancabamba (Piura). Ils ont été capturés dans la ville de Jaén, suivant un mandat pour « terrorisme » de la Cour pénale nationale de Lima du 19 Novembre 2014. Les deux hommes auraient, avec d’autres combattants maoïstes, à l’embuscade contre une patrouille de police de Piura en 1993, où 17 policiers et un civil avaient été tués.

Pérou: Deux guérilleros maoïstes capturés par l’armée

Deux soldats ont été libérés ce mardi 25 novembre par la guérilla des FARC dans l’est de la Colombie. Ces militaires de 23 et 24 ans ont été relâchés dans une zone rurale de la province d’Arauca, où ils avaient été capturés le 9 novembre lors de combats. Ils ont été remis à une mission humanitaire sous l’égide du Comité international de la Croix-Rouge. Après un rapide examen médical, ils ont été transférés en hélicoptère à l’aéroport voisin de la localité de Tame pour y être pris en charge par l’armée colombienne.

Au total 80 personnes ont été interpellées mardi à Hong Kong lors d’une opération policière dans une rue bloquée par des manifestants depuis deux mois dans le quartier de Mongkok. Ils ont été arrêtés pour rassemblement illégal et violation d’une décision de justice exigeant le démantèlement des barricades dans les rues. Des échauffourées se sont produites au moment où la police tentait de disperser une centaine de manifestants qui refusaient de quitter les lieux alors que des ouvriers démantelaient des barricades à Mongkok, dans la partie continentale de Hong Kong.

Hong Kong: 80 arrestations

Deux maoïstes ont été arrêté et deux IED ont été découverts hier à deux endroits distincts du district de Sukma, dans le Chhattisgarh. Une équipe des forces de sécurité a découvert deux IED, l’un d’environ 20 kilos, l’autre de 2,5 kilos, plantés le long de la route reliant les villages de Chintagufa à Dornapal. Le contingent composé d’hommes de la CRPF, de son bataillon CoBRA et de la police locale menait une opération anti-naxalite dans la région depuis quelques jours. C’est au cours de celle-ci qu’ils ont découvert les explosifs qui ont été immédiatement détruit par une unité spéciale des forces de l’ordre.