Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le FPLP dénonce les campagnes d’arrestations politiques menées par l’Autorité palestinienne contre la jeunesse palestinienne dans diverses régions de la Cisjordanie. Dans les semaines récentes, de nombreux jeunes ont été arrêtés par la sécurité de l’AP, en particulier à l’Université de Bir Zeit. Certains restent en détention sous des arguments et des justifications politiques fragiles. Ces arrestations sont un service rendu à l’occupant qui re-arrête souvent ces jeunes quand ils sont libérés, pratique connue sous le nom de « politique de la porte tournante. » Le FPLP souligne la nécessité que l’AP mette fin immédiatement à toutes les formes de coordination de sécurité avec l’occupant sioniste.

Les techniques renforcées d’interrogatoire de la CIA contre des détenus après le 11 Septembre « n’ont pas été efficaces » et ont été plus brutales que ce que l’agence d’espionnage avait reconnu jusqu’à présent, a conclu un rapport très attendu du Sénat américain mardi. La commission du Renseignement du Sénat a rendu publique une version expurgée d’un minutieux rapport d’enquête parlementaire dénonçant la détention secrète d’une centaine d’hommes suspectés de liens avec Al-Qaïda, un programme autorisé secrètement sous la présidence de George W. Bush.

« A aucun moment les techniques d’interrogatoire renforcées de la CIA n’ont permis de recueillir des renseignements relatifs à des menaces imminentes, tels que des informations concernant d’hypothétiques ‘bombes à retardement’ dont beaucoup estimaient qu’elles justifiaient ces techniques », déclare dans un résumé la présidente de la commission. Le rapport accuse aussi la CIA d’avoir menti, non seulement au grand public mais aussi au Congrès et la Maison Blanche, sur l’efficacité du programme, notamment en affirmant que ces techniques avaient permis de « sauver des vies ». Quant aux techniques utilisées, « elles étaient brutales et bien pires que ce que la CIA avait décrit aux élus », conclut le rapport. Dans 20 conclusions implacables pour la CIA, le rapport de 525 pages expurgé et publié par la commission du Renseignement du Sénat, contrôlée par les démocrates, accuse l’agence d’avoir soumis 39 détenus à des techniques brutales pendant plusieurs années, dont certaines n’étaient pas autorisées par l’exécutif américain et que le Sénat décrit en détails.

La CIA a employé ses techniques d’interrogatoire renforcées à répétition pendant des jours et des semaines. Les détenus ont été jetés contre les murs, dénudés, placés dans des bains glacés, empêchés de dormir pendant des périodes allant jusqu’à 180 heures. Un détenu a été menacé d’une perceuse. Au moins cinq ont subi des « réhydratations rectales » forcées et, dans un cas, de la nourriture a été administrée par voie rectale. Le détenu Abou Zoubeida, après avoir subi des simulations de noyade à répétition, « avait de la mousse sortant de la bouche », quasi-inconscient. George W. Bush, alors président américain, a été informé en avril 2006, soit au bout de quatre ans, que des détenus avaient subi des tortures dans des prisons secrètes de la CIA, révèle le rapport. L’ancien président républicain avait « exprimé son embarras » en découvrant « l’image d’un détenu, enchaîné au plafond, portant une couche-culotte et contraint de faire ses besoins sur lui », peut-on lire à la page 40 du rapport de la commission sénatoriale du renseignement.

Un détachement du 28e bataillon d’infanterie a surpris un groupe de combattants de la NPA à Sitio Sobole, (Barangay Maragatas, Davao Oriental) dimanche 7 décembre à l’aube. Les guérilleros ont pu partir sous le couvert d’un feu nourri, mais l’un d’eux a été blessé : des taches de sang, un fusil automatique, et quatre sacs à dos contenant diverses affaires ont été retrouvé sur le terrain par les militaires.

Le week-end du 6 et 7 décembre s’est ouvert, au coin de la rue de l’Église St Gilles et de la Chaussée de Forest, un éphémère centre social occupé dans un bâtiment vide depuis plus de deux ans et appartenant au Carrefour voisin. Une grosse dizaine de personnes se sont installées et ont commencé les aménagements. Lundi 9, arguant un flagrant délit, basé sur une plainte de Carrefour concernant la dégradation d’une porte, les policiers ont commencé à examiner tous les accès au lieu. Quelques dizaines de personnes, proches des occupants et habitants du quartier, se sont assemblées. Deux grandes camionnettes de policiers anti-émeute et d’autres véhicules de police sont arrivés et l’assaut (par les tois) a été donné au CSO, avec coups de matraque et gaz lacrymogènes.

Les JOC (Jeunes organisés et combatifs) avaient organisé lundi 8 janvier au matin un blocage de la rue Neuve, du côté de la place Rogier, à Bruxelles. La police a procédé à 19 arrestations administratives dès 07H41, les militants ont tous été relâchés vers 11H30, en ce compris deux sans-papiers et deux affiliés CNE arrêtés. Les militants avaient posé un barrage pour bloquer l’accès à la rue Neuve. aux camions de livraison. Il précise que cette action était menée dans le cadre syndical, avec la CNE.

Le Syndicat des Indépendants et des PME (SDI) met également en cause la légalité des dernières actions de grève et demande au gouvernement et à la police d’intervenir afin de « faire cesser toute voie de fait portant atteinte à la liberté de circulation et de travail lors des prochaines manifestations ». Selon le SDI, les actions de grève menées depuis plusieurs semaines en front commun syndical sont politiques et illégales. « Une grève générale d’ampleur nationale née d’une réaction à des mesures gouvernementales, qui n’est pas susceptible d’être contrée par des négociations internes à l’entreprise puisque son issue dépend de décisions d’ordre politique, possède une cause illicite », explique le syndicat. Le Syndicat des Indépendants et des PME demande donc que les services de police démantèlent systématiquement les piquets de grève annoncés par les organisations syndicales pour le 15 décembre et empêchent « l’obstruction de la voie publique par les manifestants et la violation de la propriété privée par des voies de fait illégales ».

La soirée inaugurale de la nouvelle saison à la Scala de Milan a été marquée par des affrontements entre manifestants et policiers qui ont fait deux blessés parmi ces derniers dimanche. Quelque trois cents manifestants brandissant des pancartes portant les inscriptions «Combattez le pouvoir» et «Nous résistons!» ont lancé des engins incendiaires et des cocktails Molotov en direction de la police devant la Scala. Les manifestants protestaient contre les mesures d’austérité en Italie, et pour la défense des droits au logement après de récentes évictions de squats alors que les grands patrons et hauts responsables politiques, économiques et culturels italiens assistaient à cette soirée mondaine milanaise comme chaque 7 décembre, jour de la Saint-Ambroise, saint patron de la ville.

Le procureur général a confirmé dimanche 7 décembre que l’ADN d’un des jeunes gens a été identifié parmi les échantillons osseux envoyés en novembre à un laboratoire de médecine légale de l’université d’Innsbruck, en Autriche. L’échantillon correspond à Alexander Mora Venancio. Agé de 19 ans, cadet d’une fratrie de huit, Alexander étudiait comme tous les disparus à l’école normale rurale d’Ayotzinapa. Les 17 échantillons osseux envoyés en Autriche ont été découverts dans la zone du Guerrero où selon les enquêteurs des membres du cartel local auraient tué et incinéré les étudiants dans une décharge avant de rassembler leurs restes dans huit sacs et de les jeter dans une rivière. Ces échantillons proviennent d’un de ces sacs qui a été retrouvé.

Mexique: Les restes d’un manifestant étudiant disparu identifiés

Mise à jour : Ce sera finalement Rhodi Mellek de Ronai TV qui fera cette conférence. Et nous projetterons deux vidéos de 25′. L’une sur un camp de femmes combattantes YPJ au Rojava, l’autre est une interview de Shafak, membre de l’Assemblée pour la Paix et la Démocratie. L’Institut Kurde de Bruxelles se joindra également à la soirée.

En association avec l’Union des Femmes Socialistes (Turquie/Kurdistan) et le Collectif Alternative Libertaire de Bruxelles, notre Secours Rouge organisera ce vendredi 12 décembre une soirée de soutien et d’information sur les combattantes et combattants kurdes à Kobané. Un court documentaire de 25 minutes au sujet des brigades de femmes combattantes (YPJ) sera projeté et une conférence/débat aura ensuite lieu avec une porte-parole de l’Union des Femmes Socialistes (Sosyalist Kadınlar Birliği). Les fonds récoltés seront reversés au profit de combattants enfermés en Turquie alors qu’ils passaient la frontière entre la Syrie et la Turquie.

Affichette ‘Femmes de Kobané’

Affichette 'Femmes de Kobané'