Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Pour la troisième fois depuis le début de la bataille de Kobané, une combattante du MLKP a été tuée. Sibil Bulut, 28 ans a été tuée en repoussant les forces de l’Etat Islamique sur le front sud de Kobané. De nombreux combattants révolutionnaires du Moyen-Orient prêtent main forte aux Unités de Protection du Peuple (YPG/YPJ), l’enclave du Kurdistan syrien réprimée tour à tour par l’état turque et l’Etat Islamique.

Sibel Bulut

Sibel Bulut

Un rassemblement a eu lieu à l’occasion de la journée des droits humains devant le siège de l’association des avocats à Téhéran pour appeler le régime à libérer les prisonniers politiques dont les avocats emprisonnés, d’arrêter les exécutions et de mettre fin à la répression contre la liberté d’expression. Cette assemblée a été attaquée par des gardes et plusieurs personnes ont été arrêtées. Quelques heures plus tard, Nasrin Sotureh a été arrêtée.

Iran: Arrestations à un rassemblement pour les prisonniers politiques

Un soldat de la CRPF a été tué dans l’explosion d’une mine dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) ce samedi. L’homme, qui appartenait au bataillon 222 de la CRPF est décédé après avoir posé le pied sur un IED planté sous terre à proximité du village Sarkeguda. Son officier a déclaré que cette équipe avait été envoyée en patrouille plus tôt dans la journée dans le cadre d’une opération de contre-guérilla. Suite à cet incident, des forces additionnelles ont été dépêchées dans la région afin de tenter de retrouver les guérilleros que les autorités accusent d’avoir posé la mine.

La cour d’assises spéciale de Paris a condamné, vendredi 12 décembre, sept membres d’ETA pour leur implication dans une série de braquages d’entreprises en 2005 et 2006 qui avaient notamment permis de récupérer plus de cinq cents armes de poing, soixante mille cartouches, trente mille plaques d’immatriculation et 1,2 tonne de poudre d’aluminium (utilisée pour la confection d’explosifs).

Mikel Kabikoitz Carrera Sarobe a été condamné à vingt ans de réclusion. Surnommé « Ata », il avait déjà été condamné, en avril 2013, à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de vingt-deux ans (le maximum) pour la mort de deux gardes civils espagnols à Capbreton (Landes) en 2007. Il doit, par ailleurs, être jugé dans les prochains mois, à nouveau devant les assises spéciales, pour la mort, en mars 2010, d’un policier français en Seine-et-Marne. La cour d’assises spéciale a aussi condamné vendredi Zigor Garro Perez et sa compagne, Marina Bernado Bonada, à dix-sept ans de réclusion chacun, assortis d’une période de sûreté des deux tiers. Dans les deux cas, la cour a prononcé la confusion de ces peines avec de précédentes condamnations, trois pour M. Garro Perez (trois, dix et dix ans) et deux pour Mme Bernado Bonada (neuf et neuf ans). Borja Gutierrez Elorduy, Iurgi Mendinueta Mintegi, Ibon Gogeaskoetxea Arronategi et Oihan Barandalla Goni ont été condamnés respectivement à des peines de douze, sept, cinq et quatre ans.

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier vendredi en Italie lors d’une grève générale contre les mesures économiques et sociales du gouvernement de centre-gauche, grève de huit heures organisée par deux grandes confédérations syndicales. La principale cible de la colère syndicale reste le «Jobs Act », la réforme du marché du travail qui prévoit de faciliter les licenciements et de réduire les droits et protections des salariés dans leurs premières années de contrat. Mais le texte a été définitivement adopté par le Parlement la semaine dernière. Les syndicats dénoncent aussi le projet de budget 2015, jugeant ses mesures de relance de l’économie insuffisantes.

Il y avait 50 000 manifestants à Milan, 70.000 à Turin, 40.000 à Rome, 50.000 à Naples, 15 000 à Palerme. De brefs heurts ont opposé des manifestants aux forces de l’ordre à Milan, Turin et Rome.


Italie : échauffourées en marge de… par lemondefr

La police britannique a arrêté 76 personnes lors d’une manifestation mercredi 10 décembre à Londres en soutien à la vague de protestations contre les violences policières aux Etats-Unis. Des centaines de manifestants ont bloqué le centre commercial Westfield dans l’ouest de Londres en organisant un « die-in », une forme de protestation dans laquelle ils s’allongent, comme morts, sur le sol. Certains brandissaient de pancartes portant les inscriptions « Les vies noires comptent » et « Mains en l’air », des slogans utilisés dans les défilés américains.

Une des banderoles brandies par les manifestants portait ainsi l’inscription « Solidarité avec Ferguson ». La foule scandait également « Nous ne pouvons pas respirer », en référence aux derniers mots répétés par Eric Garner, un père de famille noir âgé de 43 ans mort étouffé en juillet lors d’une interpellation brutale par la police de New York. Selon la police britannique, pendant la manifestation, un groupe a tenté de pénétrer de force dans le centre commercial, « agressant le personnel de sécurité et causant des dégâts matériels ». Un cordon de sécurité a alors été déployé devant le bâtiment et 76 personnes ont été arrêtées pour trouble à l’ordre public et l’une d’entre elles est également soupçonnée d’agression. Il s’agit de la deuxième grande manifestation à Londres sur la question depuis deux semaines.

Grande-Bretagne: Arrestations lors d’une manifestation contre les violences policières aux USA

Le parlement grec a amendé mercredi une loi, permettant désormais aux détenus de poursuivre leurs études en dehors de leur lieu de détention mais avec un bracelet électronique. Nikos Romanos, qui avait entamé une grève de la faim le 10 novembre pour protester contre l’interruption de ses études en détention, a recommencé à s’alimenter.
Nikos Romanos, 21 ans, condamné l’an dernier à seize ans de prison pour braquage, était hospitalisé depuis le 28 novembre et son état de santé jugé sérieux, alors qu’il attend toujours son jugement pour participation à une « organisation terroriste ».

Le jeune anarchiste avait entamé un bras de fer avec le gouvernement grec et exigeait de pouvoir poursuivre ses études universitaires hors les murs de la prison avec un bracelet électronique, une disposition prévue par la loi grecque mais jamais mise en application. L’amendement a été voté par l’ensemble des principaux partis politiques représentés au parlement d’Athènes, une quasi-unanimité rare dans le contexte politique grec tendu et à la veille d’importantes échéances électorales.

Nikos Romanos (archives)

Quelque 200 manifestants armés de barres de fer et pour la plupart masqués, ont saccagé dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 décembre le centre de Zurich, la plus grande ville de Suisse. Les manifestants portaient une banderole avec l’inscription en anglais « Reclaim the Streets ». Beaucoup d’entre eux étaient munis de barres de fer, certains portaient des casques, des masques à gaz et des vêtements de protection. La police a utilisé des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des lances à eau pour les disperser.

Dès l’annonce de ce cortège, qui s’est formé vers 22 heures, les manifestants ont jeté des projectiles sur la police. Ils ont arraché la portière d’un véhicule où s’étaient réfugiés des policiers, et y ont lancé une torche enflammée. L’équipement d’une policière a pris feu, mais la fonctionnaire n’a pas été blessée. Les manifestants ont également dérobé du matériel aux forces de l’ordre. DOutre les pierres, pétards et fusées lancés sur la police, des manifestants étaient également munis de laser. Le cortège a mis le feu à plusieurs containers à ordures et à des voitures. Plusieurs véhicules d’intervention ainsi que des locaux de la police ont été gravement endommagés. De nombreuses vitrines de magasins ont été brisées ou endommagée. Les manifestants ont également brisé toutes les vitres d’un restaurant bondé. Lors des échauffourées, sept policiers ont été blessés. Le montant des dommages n’a pas encore été chiffré, mais devrait s’élever à plusieurs centaines de milliers d’euros.

Suisse: Affrontements à Zurich

Le parquet de Bruxelles a requis jeudi après-midi un an de prison à l’encontre de deux dockers qu’il accuse d’avoir lancé des pavés sur la police lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier. Les deux ouvriers nient toute implication et réclament l’acquittement. Les deux dockers, l’un travaillant à Zeebrugge et l’autre à Anvers, ont bien participé à la manifestation nationale du 6 novembre. Alors que le cortège allait se disloquer, le docker de Zeebrugge a appris que des affrontements avec la police avaient lieu loin du lieu où il se trouvait. « J’étais dans un café avec quelques collèges », a-t-il affirmé. « Ensuite, alors que je me dirigeais vers la gare du Midi, j’ai été contrôlé par un policier qui a affirmé que j’avais lancé des pavés. » L’homme nie avec insistance son implication dans les émeutes.

Le deuxième docker, celui d’Anvers, a admis être présent du côté de la Porte de Hal, là où les incidents ont éclaté. « Par curiosité, j’ai regardé », a-t-il affirmé. « Je suis resté là pendant une demi-heure avant que la police ne charge. Je me suis mis à courir, je suis tombé et je me suis blessé. Alors que j’allais être embarqué en ambulance, la police m’a demandé ma carte d’identité, tout en affirmant que j’avais jeté des pierres. » Ce docker nie aussi son implication dans les émeutes et son avocat a réclamé l’acquittement. Jugement le 8 janvier.

Deux prisonniers en attente de jugement ont été abattus et trois autres blessés dans le district de West Winghbhum (Jharkhand) parmi un groupe de 55 prisonniers qui ont tenté de s’évader ce mardi après-midi. Tous se trouvaient dans des camions de la police qui les ramenaient vers la prison après avoir comparu plus tôt dans la journée devant le tribunal de Chaibasa. Quinze prisonniers sont parvenus à prendre la fuite. Teepa Das et Ram Vilas Tanti, qui ont été tués lors de leur tentative d’évasion, étaient détenus accusés de liens avec la guérilla maoïste. Teepa Das était accusé d’être un commandant zonal du CPI(maoïste). Parmi les 55 prisonniers qui ont tenté de s’échapper des véhicules, 26 sont détenus sur base d’accusations de lien avec les activités menées par le parti maoïste dans l’état.

Ce jeudi, la police du Jharkhand a arrêté le dirigeant naxalite Sanjay Ganju qu’elle accuse d’avoir orchestré l’évasion. Sa tête était mise à prix pour une somme de 1.000.000 de roupies (environ 13.000€)