Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’aviation turque a mené dans la nuit de vendredi à samedi une nouvelle série de frappes aériennes contre les forces du PKK dans le Kurdistan turc et irakien. Cette opération a visé des dépôts logistiques et des abris dans les secteurs de Zap, Avain-Baysan, Hakurk and Kandil, dans les montagnes du nord de l’Irak où le PKK dispose de nombreuses bases arrière. Des cibles ont également été touchées dans la province turque de Sirnak, au Kurdistan, aux confins de la Syrie et de l’Irak. 22 chasseurs, des F-16 et des F-4, ont participé à ces raids.

Une pièce anti-aérienne du PKK

Une pièce anti-aérienne du PKK

Des échauffourées ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi à Matadi, au Congo, entre les éléments de la Police nationale congolaise et les grévistes du secteur routier. Pour cause, les conducteurs et convoyeurs en grève ont bloqué un convoi du véhicule de l’entreprise Trans Gazelle, escorté par la police, en route pour Kinshasa, estimant que les chauffeurs poids lourds de cette entreprise n’ont pas respecté le mot d’ordre de la grève. Les policiers sont intervenus, ont tiré des coups de feu, et tabassé des chauffeurs. Les chauffeurs poids lourds exploitant l’axe Matadi-Kinshasa observent, depuis lundi 16 novembre, une nouvelle grève. Ils revendiquent l’application du protocole d’accord du 19 février 2013 qui prévoit notamment un salaire de 375 dollars américains, pour le chauffeur, et 200 dollars américains, pour le convoyeur.

Grève des chauffeurs sur l’axe Matadi-Kinshasa

De violents affrontements opposant étudiants et policiers ont de nouveau éclaté à l’Université de technologie de Tshwane (TUT), à Johannesburg. C’est suite à une manifestation étudiante qui forçaient les présents à quitter le campus que la police est intervenue. Les affrontements ont été violents et les installations de l’universités ont subi de nombreux dégats et quelques débuts d’incendie. Les examens au campus de Soshanguve de TUT ont été suspendus.

Manifestants étudiants du TUT de Johannesburg

Manifestants étudiants du TUT de Johannesburg

Quatre jeunes manifestants palestiniens ont été blessés avec des balles acier-caoutchouc durant des affrontements qui ont éclatés dans le camp de réfugiés de Dheisheh Camp, au sud de Bethléem, jeudi. Les forces israéliennes avaient massivement fait irruption dans le camp pour procéder à plusieurs arrestations mais se sont heurté à la résistance des habitants. Deux Palestiniens auraient été arrêtés.

Affrontements en Cisjordanie

Affrontements en Cisjordanie

Le niveau d’alerte terroriste a été relevé samedi à 4, soit le niveau le plus élevé qui qualifie la menace de « sérieuse et imminente », pour toute la Région bruxelloise, indique le Centre de crise du SPF Intérieur à la suite d’une nouvelle évaluation de l’OCAM. Le niveau 3, soit une menace « possible et vraisemblable », reste en vigueur pour le reste du pays. Ce samedi, tous les concerts, événements sportifs, métro, musée et centres commerciaux étaient fermés. Demain dimanche d’autres activités qui avaient pu se tenir aujourd’hui (notamment les marchés) seront également fermés.

Déploiement militaire à Bruxelles

La NPA a libéré, hier vendredi après-midi, le caporal Adonis Lupiba à Barangay Kaulayanan, (Sugbongcogon town). Lupiba avait été capturé par la NPA à Barangay Alatagan, (Gingoog City) le 11 juillet dernier lors de la prise du village par la guérilla, au cours de laquelle un autre sous-officier de la 403e brigade d’infanterie avait été tué.

Le caporal lupiba, prisonnier de la guérilla

Le caporal lupiba, prisonnier de la guérilla

La préfecture de police de Paris a annoncé samedi la prolongation jusqu’à la fin du mois de l’interdiction de manifester dans la capitale française et sa région, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre. Cette décision, qui concerne « les manifestations sur la voie publique », court jusqu’au 30 novembre à minuit, a précisé la préfecture en la justifiant par « l’extrême gravité » des attaques qui « a conduit le gouvernement à déclarer l’état d’urgence ». L’interdiction couvre ainsi la journée d’ouverture de la Conférence mondiale sur le climat (COP21) pour laquelle plus d’une centaine de dirigeants étrangers sont attendus à Paris. Les autorités avaient déjà décidé ces derniers jours l’annulation de deux grandes manifestations prévues les 29 novembre et le 12 décembre en marge de la conférence.

Dispositif policier à Paris

Dispositif policier à Paris

La conférence de la LCR qui devait se tenir ce vendredi soir au Pianofabriek ne peut avoir lieu. Des policiers en civil ont bloqué l’accès de la salle. L’interdiction vient du bourgmestre de Saint-Gilles (qui invoque le niveau 3 de l’état d’alerte). Une cinquantaine de personnes (ceux qui voulaient assister à la soirée et ceux qui se rassemblent en protestation contre cette interdiction) sont devant le Pianofabriek (19H15).

Devaient participer à cette soirée Joseph Daher, docteur en développement de l’université School of Oriental African Studies de Londres, membre de solidaritéS et du Courant de la Gauche Révolutionnaire en Syrie ; Marie Peltier, chercheuse, enseignante, membre du collectif Action Syrie ; Pascal Fenaux, du Courrier International et de La Revue Nouvelle ; Un.e représentant.e du HDP. La page facebook de l’événement: https://www.facebook.com/events/1651250288465636.

Dans la cour du Pianofabriek…

EDIT: 19H45 La petite foule se tenant dans la cours du Pianofabriek et discutant, la commissaire de police vient de déclarer qui si cela ne cessait pas, elle faisait arrêter les organisateurs!

EDIT: 20H00 Face à cette menace les organisateurs capitulent et emmènent ceux qui veulent les suivre au bistro.

Dans la cour du Pianofabriek...

Treize antifascistes ont été condamnés à des peines de prison suite aux manifestations à Kungsträdgården contre le ‘Parti des Suédois’ (fasciste), juste avant les élections de 2014. 12.000 personnes avaient alors manifesté contre l’extrême-droite avant que la police n’interrompe la manifestation à coups de gaz lacrymos et de matraques, de très nombreux manifestants se sont alors défendu en repoussant la police. Il est apparu lors du procès que la Säpo (sûreté de l’état suédoise) était intervenu dans l’enquête pour assister l’accusation. Le fait que la justice suédoise n’ait attaqué en justice qu’un petite partie des nombreux manifestants qui ont résisté face à la police était clairement une volonté d’isoler les accusés en évitant un procès vraiment massif. Huit personnes ont été condamnées à 4 mois de prison, deux personnes à 10 mois de prison et trois autres à 18 mois de prison. Deux accusés ont été complètement accusés. Les condamnés devront également payer de lourds frais de justice et d’indemnité : 350.000 Couronnes suédoises (38.000€).

On ne sait pas encore combien des condamnés feront appel de la décision du tribunal. Le procureur pourrait également faire appel pour tenter d’obtenir des condamnations encore plus lourdes.

Le collectif de solidarité autour des accusés appelle aux dons mais le numéro de compte pour les versements internationaux n’est pas encore publié, il le sera probablement ici.

Visuel solidaire

Visuel solidaire

Les événements de Tehuantepec (Oaxaca) ont pour origine un accident de la circulation qui impliqué lundi une patrouille de la police municipale et un moto-taxi, dont le conducteur êt le passager ont été blessés. Les villageois s’en sont pris aux policiers responsables de l’accident, dans des incidents à l’issue desquels six personnes, âgées de 21 à 56 ans, ont été arrêtés. Une manifestation contre la police et pour la libération des six a eu lieu le soir même, rassemblant les habitants de plusieurs localités voisines. Les manifestants ont pris d’assaut le commissariat de Tehuantepec et l’ont incendié. Ils ont également incendié six ou sept voitures et motos de la police municipale et barricadés la route fédérale. 19 personnes ont été arrêtées.

Patrouilleuse incendiée à Tehuantepec (Oaxaca)

Patrouilleuse incendiée à Tehuantepec (Oaxaca)