Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Joseba Permach et Rufino Etxeberria, dirigeants historiques de Batasuna, ont été condamnés à la plus lourde peine, soit trois ans de prison pour appartenance à ETA. Au total, huit personnes ont été condamnées pour ce motif et 12 autres pour « collaboration avec une organisation terroriste », à des peines allant de un an et trois mois jusqu’à trois ans d’emprisonnement.

Quatorze autres personnes ont été acquittées lors de ce procès fleuve, qui a duré d’octobre 2013 à juillet 2014, devant le tribunal de l’Audience nationale à Madrid, notamment chargé des dossiers de terrorisme. L’enquête, ouverte en 2002 par Baltasar Garzon, portait sur le financement présumé de l’ETA par les « herriko tabernas » (« tavernes du peuple ») basques, réputées proches de Batasuna, parti interdit en 2003. La cour a estimé que les « herriko tabernas » constituaient, « en plus du service financier qu’ils apportaient au mouvement de libération national basque, contrôlé par l’ETA, une infrastructure logistique pour le développement des activités satellites contrôlées par le groupe ».

Espagne: Fin d’un procès-fleuve sur le financement d’ETA

Le militant écologiste belgo-australien Jonathan Moylan a été condamné à 20 mois de prison pour faux en écriture par la Cour suprême d’Australie. Ayant plaidé coupable, il échappera toutefois à la prison. Le juge a en effet ordonné sa libération immédiate contre le paiement d’une caution de 1.000 dollars australiens (700 euros). Il devra en outre avoir une bonne conduite et ne pourra pas enfreindre la loi durant deux ans. Le jeune homme de 26 ans risquait 10 ans de prison et plus de 500.000 euros d’amende.

Militant contre la volonté de la Whitehaven Coal d’étendre ses activités d’extraction dans la Leard State Forest, une forêt réputée pour sa richesse écologique, il avait, en janvier 2013, il avait rédigé un faux communiqué de presse en utilisant le logo de l’une des grandes banques australiennes, l’ANZ. Il y écrivait que la banque retirait 1,2 milliard de dollars australiens (plus d’1,5 milliard d’euros) de financement au projet de mine de charbon à ciel ouvert. Reprise par des journalistes financiers, l’information avait provoqué la chute en bourse de l’action de la société minière Whitehaven Coal, qui avait perdu 9% en quelques minutes. Un démenti de la banque avait cependant permis une reprise rapide du cours de l’action. La perte subie par la société minière est estimée à 314 millions de dollars australiens (plus de 220 millions d’euros).

Un militant du Fatah qui était recherché par Israël a été tué lundi par des soldats près de Naplouse. Zacharia Akra, âgé de 24 ans, a été tué dans des échanges de tirs alors qu’il était retranché dans sa maison encerclée par des soldats israéliens. Le jeune homme était accusé d’être responsable d’attaques contre des soldats israéliens.

Depuis son ouverture en 2001, la Hat Factory avait servi par périodes de centre social d’activités ou simplement de maison d’habitation dans le quartier de Newtown, à Sydney. Dans l’après-midi du 31 juillet dernier, plusieurs dizaines de policiers l’ont expulsé. Sur la façade du squat, des banderoles et des drapeaux anarchiste et aborigène étaient accrochés. Le squat ayant été barricadé pour retarder l’expulsion, les policiers ont dû passer quelques temps à s’acharner sur la porte d’entrée. Malgré la présence solidaire de plusieurs personnes dans la rue, l’expulsion a finalement eu lieu dans le calme.

Australie: Expulsion du squat de la Hat Factory

Anwar Al-Za’anin a été tué ce soir par l’armée israélienne. Il se trouvait dans une voiture avec deux autres membres du FPLP qui ont été tous deux grièvement blessés, ils se rendaient dans la ville de Beit Hanoun (Nord de la Bande de Gaza) pour amener de l’eau.

Palestine : Un membre du FPLP tué par l’armée israélienne

Dans la nuit de lundi 4 août une voiture de la société de systèmes de sécurité Bosch a été incendiée à Francfort. Cette société, qui a développé la sécurité du métro à Sao Paulo (Brésil), avait déjà été attaquée à Berlin. L’action a été revendiqué en solidarité avec Nikos Maziotis et la lutte des prisonniers en Grèce, et avec Bernhard Heidebreder détenu au Venezuela.

Quelques 500 personnes ont participé le 6 août à un rassemblement devant le ministère des affaires étrangères à Bruxelles. Les organisateur (« Urgence Gaza ») avait envoyé une invitation au Comité des iraniens de Bruxelles dont l’opposition au Régime islamique est bien connue. Les Iraniens (accompagnés de sympathisants kurdes et belges) sont venus à cette manifestation avec des banderoles portant ces slogans : Israël est un nettoyage ethnique et une production de l’impérialisme / Affrontons-nous au patriarcat, à l’impérialisme capitaliste et au fondamentalisme religieux/ La révolution ou rien. Ces banderoles étaient illustrées de photos de l’histoire de la Résistance palestinienne, de Leila Khaled, et de Georges Ibrahim Abdallah.

Une déléguée de PTB leur a demandé d’arrêter leurs critiques contre le régime islamique (parce que c’était « diviseur », puisque la République islamique soutien le Hamas…). Pourtant, le positionnement des Iraniens n’avait provoqué que quelques discussions pacifiques avec des personnes interpellées ou intriguées. C’était visiblement les responsables de PTB et eux seuls qui ne supportaient pas ce positionnement, puisqu’ils ont été chercher la police et « en tant qu’organisteur », demander et obtenir que la police expulse les Iraniens de la manifestation.

Bruxelles: PTB envoie la police chasser la gauche iranienne d’un rassemblement Gaza

Le gouvernement russe a publié, vendredi 8 août, un décret qui exige que les Russes fournissent leur numéro de passeport ou leur identité lorsqu’ils se connectent à un réseau Wi-Fi public. Ce décret amende en réalité une loi déjà existante qui prévoit que « l’accès aux services de communication et d’échange de données et à une connexion Internet ne sera permis par l’opérateur (…) qu’après identification de l’utilisateur ».

Le fournisseur d’accès à Internet (FA I) devrait ainsi théoriquement recueillir le nom complet et plusieurs informations, comme le numéro de permis de conduire. Le FA I devrait stocker ces informations pendant six mois. Il devra en outre noter et conserver la durée de connexion de l’usager, selon le décret. Le ministère de la communication de la Russie a déclaré que cette décision s’inscrivait dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et que les réseaux Wi-Fi privés ne seraient pas concernés.