Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Plus de 70 personnes ont accompagné José Luis devant l’Hôtel de police de Montpellier où il devait répondre d’une plainte pour « dégradation de biens d’autrui », suite à l’action menée (avec de la gouache lavable à l’eau savonneuse…) contre le siège du PS pour le département de l’Hérault le 30 juillet. Le 30 juillet, BDS France et le MIB avaient mobilisé 35 personnes pour occuper les locaux du PS de Montpellier, y laissant dfes empreintes de mains ensanglantées. Cette action avait été initiée par le comité BDS et le MIB suite aux déclarations de Hollande le 9 juillet en soutien unilatéral à l’Etat d’Israël et justifiant ainsi les massacres des populations palestiniennes.

France: Plainte après une action pro-palestinienne contre le PS

Une Special Task Force de la police de l’Etat a arrêté mardi un militant présumé du PCI (maoïste), Mahavir Saklani, recherché depuis avril 2001 pour plus d’une douzaine de dossiers. Une récompense de 25.000 roupies était offerte à qui permettrait de l’arrêter. Mahavir Saklani, est originaire de l’Est Champaran et avait été surtout actif dans les districts du nord du Bihar.

Nikos Maziotis a été interviewé depuis la prison au sujet de la lutte armée, de la répression, de son arrestation, de ses conditions de détention.

Extrait : Le fait que moi, Maziotis, en tant que membre de Lutte Révolutionnaire, j’ai pu parcourir les rues et vivre dans la société, que j’ai pu le faire lorsque j’ai été libéré en 2011, cela démontre qui est socialement acceptable. Tout le monde nous connaissait. D’autre part, Samaras, Venizelos, Papandreou, les ministres du gouvernement, les membres du parlement qui ont voté des projets de loi et toutes les mesures impopulaire ne peuvent pas marcher en rue sans des escortes armées et des gardes du corps.

Voir l’interview en PDF.

Grèce : Interview de Nikos Maziotis

Gabriel Pombo da Silva est sorti du régime d’isolement le 6 août dernier (il y était depuis le 17 juin) et a été transféré à Salamanque. C’est au moins la quatrième fois que Gabriel est transféré depuis qu’il a été extradé vers l’Espagne le 25 février 2013. Les autorités pénitentiaires tentent par tout les moyens de briser l’insoumission du prisonnier anarchiste. Immédiatement à son arriver à la prison de Salamanque, on lui a notifié que toutes ses communications seraient surveillées. Il peut néanmoins recevoir du courrier à sa nouvelle adresse :

Gabriel Pombo Da Silva
Centro Penitenciario de Topas – Salamanca
Ctra. N-630, km. 314
37799 Topas (Salamanca)
Espagne

Gabriel a purgé 20 années de prison en Espagne (dont 14 en régime FIES), puis 9 en Allemagne. Il risque d’être extradé en Italie suite à l’opération Ardire où la police italienne a visé deux prisonniers anarchistes : Gabriel et Marco Camenisch.

La statue de Mahsum Korkmaz, un des fondateurs du PKK tué en 1986 par l’armée turque et considéré comme un martyr par la guérilla, avait été érigée à Lice dans la province de Diyarbakir pour commémorer le 30e anniversaire de l’action d’éclat inaugurale commise par le PKK le 15 août 1984.

L’édification avait été dénoncée comme une provocation par la classe politique. A la suite d’une décision de justice, la police turque est intervenue à l’aube pour démonter la statue. Mais de violents incidents se sont produits. Les forces de l’ordre ont dû tirer pour disperser la foule, causant la mort d’un manifestant. Deux autres personnes ont été blessées, l’une étant dans un état critique. La tension continue.

Turquie/Kurdistan: Affrontements autour d’une statue

Le 5 de ce mois, un groupe de militants du réseau Londres Palestine Action ont enchaîné les portes fermées d’une usine d’armement israéliennes, basée près de Birmingham au Royaume-Uni et occupé le toit. Ils exigent la fermeture permanente de l’usine et la fin de toutes les formes de commerce et de coopération militaire avec Israël. L’usine produit des moteurs de drones qui sont exportés vers Israël et utilisés sur la bande de Gaza. L’usine est détenue par Elbit Systems, la plus grande entreprise militaire israélienne et le plus grand producteur de drones dans le monde. A Melbourne, l’entrée de l’usine Elbit a été bloquée avec de grands blocs de béton et, là aussi, le toit a été occupé. La police est intervenue à chaque fois.


Angleterre/Australie: Actions contre l’industrie militaire israélienne
Angleterre/Australie: Actions contre l’industrie militaire israélienne

214 personnes en 2013 contre 194 en 2012 ont été arrêtées en passant par l’aéroport de Zaventem après s’être déguisées. Cette augmentation proviendrait du fait que les passeports étant plus difficiles à falsifier et qu’il est donc plus facile de se déguiser pour ressembler au visage sur le passeport. L’aéroport de Zaventem s’équipera de 6 scanners biométriques courant 2015, ceux-ci compareront les photos des passeports avec les visages des voyageurs en analysant les proportions du visage difficiles à falsifier. En tout, 1419 personnes ont été arrêtées à l’aéroport de Zaventem avec un passeport volé ou falsifié.

Déjà très utilisées par la police aux États-Unis (et en projet en Belgique), la police française a testé depuis mai 2013, 235 « mini-caméras » (ou body-cams). Au début de l’expérience les policiers avaient peur pour leur vie privée mais le test leur a permis de remarquer qu’ils avaient le contrôle des images qu’ils portaient. Les policiers ont fait remarquer comme points positifs que « les individus sont plus calmes lorsqu’on les filme » et que des « suspects se couvraient le visage ». Les caméras peuvent enregistrer 6 heures de vidéo, la qualité laisse à désirer et dés que le policier qui la porte se met à courir l’image est pratiquement inutilisable. Les caméras sont fabriquées par une entreprise française dans le Gard (Exavision) pour 1’500€/pièce. Plusieurs policiers ont avoué avoir adopté personnellement et utiliser professionnellement une Gopro qui est 4x moins chère et de bien meilleure qualité que la bodycam « officielle ». Le flou juridique entourant l’utilisation de body-cams ou de caméras personnelles par les policiers ne semblent déranger personne parmi les autorités. Vu les retours positifs des testeurs, le gouvernement français devrait orner 4’500 policiers supplémentaires du dispositif dans les 5 prochaines années.

Une body-cam Exavision

Une body-cam Exavision

Malgré le couvre-feu instauré depuis quelques jours dans cette ville de 20’000 habitants entre minuit et 5h : des centaines de manifestants se sont rassemblés en début de nuit (il y a deux heures). Les policiers qui étaient presque plus nombreux que les manifestants derrière le char LRAD lançaient des grenades lacrymogènes et assourdissantes et continuaient à propulser les grenades alors que tous les manifestants s’étaient dispersés. Les grenades atterrissent donc sur les maisons et dans les jardins où les gaz rentrent facilement dans les habitations. On comprend mal la stratégie de la police pour faire respecter le couvre-feu.

Un policier lançant des grenades lacrymogènes

Un policier lançant des grenades lacrymogènes

Contrairement à ce que de nombreuses presses avaient annoncées : Julian Assange n’a pas l’intention de se rendre aux autorités britanniques. S’il a annoncé qu’il quitterait bientôt l’ambassade d’Équateur, c’est à la condition d’un « sauf-conduit » (couloir diplomatique) qui lui permettrait de quitter le pays sans « poser le pied sur le sol britannique » et probablement de se rendre en Amérique Latine comme c’est aussi l’intention de Snowden. Le gouvernement britannique a refusé directement, annonçant que Julian Assange serait arrêté aussitôt qu’il sortira de l’ambassade pour être extradé en Suède puis aux États-Unis. Wikileaks a également démenti les rumeurs selon lesquelles Assange aurait développé une maladie cardiaque ou pulmonaire. La surveillance de l’ambassade a coûté depuis ces deux dernières années plus de €8.5 millions
Julian Assange s’était réfugié à l’intérieur de l’ambassade équatorienne en juin 2012 et avait reçu l’asile politique le 18 août de la même année.

Julian Assange lors de la conférence de presse

Julian Assange lors de la conférence de presse